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14/10/2014

Russie Potemkine

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« Une ambition désordonnée, immense, une de ces ambitions qui ne peuvent germer que dans l'âme des opprimés, et ne se nourrir que du malheur d'une nation entière, fermente au cœur du peuple russe ». Ces quelques lignes écrites par le marquis de Custine en 1839, en visite à la cour de Nicolas [Ier] à Saint-Pétersbourg résonnent toujours aussi étrangement à chaque résurgence de l'empire russe sur son « étranger proche ». « Cette nation, avide à force de privation, expie d'avance chez elle, par une soumission avilissante, l'espoir d'exercer la tyrannie chez les autres, la gloire, la richesse qu'elle attend la distraient de la honte qu'elle subit, et pour se laver du sacrifice impie de toute liberté publique et personnelle, l'esclave, à genoux, rêve de la domination du monde ». Nonobstant le solide racisme aristocratique d'un auteur du milieu du XIXème siècle dressant un tableau très pittoresque de la Russie tsariste, il n'en reste pas moins que ce carnet de voyage rappelle à l'actualité, notamment depuis le début de la crise ukrainienne.

Le traumatisme des années 90, encore là

De fait encore en grave période de privation, la Russie ne s'est toujours pas relevée du traumatisme qu'elle a connu dans les années 1990 quand le capitalisme le plus prédateur s'y est invité sans période de transition, conduisant à des inégalités économiques presque sans équivalent dans le reste du monde. Mais malgré deux décennies d'ajustements et un boom pétrolier ayant démultiplié les recettes de l'Etat, la route entre Moscou et Saint-Pétersbourg ne possède encore que deux voies par endroit, et un quart des habitants de la seconde ville du pays s'entassent toujours avec résignation dans des logements communautaires, avec souvent des rideaux en guise de séparation physique entre deux familles.

Dans les campagnes, l'eau courante un luxe, les soins médicaux, un rêve

Dans les campagnes - qui continuent de se vider à une vitesse alarmante - l'eau courante reste souvent un luxe, et les soins médicaux un rêve, la Russie étant classée 130ème en terme de qualité des soins par l'OMS, et parallèlement à un léger regain démographique ces dernières années, l'espérance de vie masculine stagne depuis des années autour de 65 ans. De même, malgré des discours rivalisant de volontarisme des politiciens, la Russie ne parvient toujours pas à exporter en quantité significative de produits manufacturés en dehors du domaine très spécifique de l'armement, malgré quelques réussites notables en matière de télécoms ces dernières années. En 2010, les matières premières représentaient ainsi près de 80% des échanges du pays avec l'extérieur...

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13/10/2014

Vous aurez le bonheur, que vous le vouliez ou non

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J’ai eu l’occasion de lire et d’entendre beaucoup d’histoires incroyables sur les temps où les hommes vivaient encore en liberté, c’est-à-dire dans un état inorganisé et sauvage. Ce qui m’a toujours paru le plus invraisemblable est ceci : comment le gouvernement d’alors, tout primitif qu’il ait été, a-t-il pu permettre aux gens de vivre sans une règle analogue à nos Tables, sans promenades obligatoires, sans avoir fixé d’heures exactes pour les repos ! On se levait et on se couchait quand l’envie vous en prenait, et quelques historiens prétendent même que les rues étaient éclairées toute la nuit et que toute la nuit on y circulait.

C’est une chose que je ne puis comprendre. Quelque trouble qu’ait été leur raison, les gens ne devaient pourtant pas être sans s’apercevoir qu’une vie semblable était un véritable assassinat de toute la population, un assassinat lent qui se prolongeait de jour en jour. L’État (par un sentiment d’humanité) avait interdit le meurtre d’un seul individu, mais n’avait pas interdit le meurtre progressif de millions d’individus. Il était criminel de tuer une personne, c’est-à-dire de diminuer de cinquante ans la somme des vies humaines, mais il n’était pas criminel de diminuer la somme des vies humaines de cinquante millions d’années. Cela prête au rire. N’importe lequel de nos numéros de dix ans est capable en trente secondes de comprendre ce problème de morale mathématique, alors que tous leurs Kant réunis ne le pouvaient pas : aucun d’eux n’avait jamais pensé à établir un système d’éthique scientifique, basé sur les opérations d’arithmétique.

N’est-il pas absurde que le gouvernement d’alors, puisqu’il avait le toupet de s’appeler ainsi, ait pu laisser la vie sexuelle sans contrôle ? N’importe qui, quand ça lui prenait... C’était une vie absolument a-scientifique et bestiale. Les gens produisaient des enfants à l’aveuglette, comme des animaux. N’est-il pas extraordinaire que, pratiquant le jardinage, l’élevage des volailles, la pisciculture (nous savons de source sûre qu’ils connaissaient ces sciences), ils n’aient pas su s’élever logiquement jusqu’à la dernière marche de cet escalier : la puériculture. Ils n’ont jamais pensé à ce que nous appelons les Normes Maternelle et Paternelle.

Ce que je viens d’écrire est tellement invraisemblable et tellement ridicule, que je crains, lecteurs inconnus, que vous ne me preniez pour un mauvais plaisant. Vous allez croire que je veux tout simplement me payer votre tête en vous racontant des balivernes sur un ton sérieux ? Pourtant je ne sais pas blaguer, car dans toute blague le mensonge joue un rôle caché et, d’autre part, la Science de l’État Unique ne peut se tromper. Comment pouvait-on parler de logique gouvernementale lorsque les gens vivaient dans l’état de liberté où sont plongés les animaux, les singes, le bétail ? Que pouvait-on obtenir d’eux lorsque, même de nos jours, un écho simiesque se fait encore entendre de temps en temps ?

Mais, fort heureusement, cela n’arrive que rarement et c’est une petite question de mise au point ; il est facile d’y remédier sans arrêter la marche éternelle de toute la Machine. Pour remplacer la clavette tordue, nous avons la main habile et puissante du Bienfaiteur, nous avons l’œil exercé des Gardiens...

Ievgueni Zamiatine, Nous autres, 1920

12/10/2014

Eric Zemmour, le Juif qui parle Français

 

Lire l'introduction du livre d'Eric Zemmour, Le suicide français, qui fera date :

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09/10/2014

L'aveu

03/10/2014

Histoire du peuple trahi par la gauche

Source (Je remercie @Alain21, la « vigie Michéa » attitrée de ce blog ;-) )

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02/10/2014

Remplacement Bleu Marine

Communiqué de presse de Bertrand Dutheil de La Rochère, Conseiller République et laïcité de Marine Le Pen :

Dans l’islam sunnite, il n’existe pas de clergé. Chaque croyant peut s’ériger en autorité religieuse légitimée par les croyants qui lui reconnaissent cette qualité. Les autorités politiques des différents pays se déclarant musulmans investissent donc des autorités religieuses et enjoignent à leurs administrés de les reconnaître comme telles. Les musulmans des pays qui ne sont pas musulmans ont tendance soit à se constituer en communautés politico-religieuses, soit à se rattacher à une autorité d’un pays musulman. Aujourd’hui, en Europe occidentale, cette dernière option est d’autant plus la règle que les musulmans d’immigration récente ont conservé de nombreux liens avec leurs pays d’origine.

Cette situation ne répond pas à la culture de la nation française. Pays gallican, elle a toujours institué une césure entre religion et politique. La France monarchique s’est opposée au Pape, parfois avec violence. La laïcité républicaine s’inscrit dans cette continuité. Depuis bientôt trente ans, pour permettre un islam de France, les différents gouvernements ont voulu créer une instance représentative du culte musulman. Implicitement, ils avaient en modèle l’organisation du judaïsme par Napoléon. À deux siècles d’intervalle, la situation des deux religions est bien différente sur le sol national comme dans le monde. Le Conseil français du culte musulman (CFCM) n’a que l’audience que chaque musulman en France veut bien lui accorder. En conséquence, s’il est nécessaire que ce Conseil et les autres autorités musulmanes condamnent le terrorisme pratiqué au nom de l’islam, chaque musulman doit aussi veiller à ne pas faciliter des amalgames en suivant des imams aux positions pour le moins ambiguës

Avec Marine Le Pen, le Rassemblement Bleu Marine condamne tous ceux qui veulent confondre l’islam, qui est une religion, avec l’islamisme, qui est un totalitarisme. Parallèlement, il dénonce toute complaisance et toute faiblesse envers ceux qui commettent des crimes en invoquant cette religion. En revanche, l’islam est une religion et non une race : critiquer l’islam, comme critiquer le christianisme, ne peut être considéré comme une forme de racisme. Enfin, chacun doit être libre de changer de religion ou de ne pas avoir de religion. Plaçant les croyances métaphysiques dans la sphère privée, la France unit dans l’espace public tous les Français au sein d’un même peuple sans autre critère que leur citoyenneté.

Front National (de mes couilles)

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27/09/2014

Unité et danger de l'islam

 

La décapitation d'Hervé Gourdel marque manifestement un tournant dans la prise de conscience des Français.

Les bisounours qui prétendent que non seulement il y aurait des musulmans modérés (ce qui est vrai), mais qu'en outre il y aurait un islam modéré (ce qui est faux), me font bien marrer.

Il suffit de prendre un Coran, ou les écrits de n'importe quel intellectuel musulman un minimum honnête, pour se rendre compte que s'il y a bien, comme le rappelle Zemmour, un islam de la Mecque et un islam de Médine, ces deux aspects sont indissociables dans l'esprit des musulmans eux-mêmes, quels qu'ils soient et où qu'ils soient, car tous deux considérés comme la parole de leur dieu, et donc aussi sacrés l'un que l'autre.

Ce qui explique que très peu de musulmans protestent, ni quasiment aucun spontanément, contre les pratiques terroristes islamistes.

 

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19/09/2014

Comment l'Ukraine peut s'affranchir de la domination russe

A Lougansk, l'entrée de l'usine Luhanskteplovoz, figée dans le passé soviétique

 

Naturellement, quand votre pays subit la défaite sur le front, il ne peut pas s'empêcher d'en ressentir du désespoir et de l'irritabilité, mais il est important de pas permettre à ses émotions de prendre le pas sur la raison.

La plus grande tentation, dans cette situation, consiste à chercher des explications simples et à accuser une sorte de circonstances insurmontables qui ne dépendent pas de nous.

« Poutine est devenu dingue », « nous avons été attaqués par une superpuissance nucléaire », « personne ne peut arrêter les schizophrènes du Kremlin » : ce sont toutes des affirmations actuellement très populaires et pratiques.

Elles sont commodes, avant tout parce qu'elles font entièrement peser sur l'ennemi extérieur la responsabilité de ce qui se passe, par le moyen de la diabolisation.

Qui aurait pu résister à Satan armé de missiles nucléaires ? Personne.

Rien ne dépend de nous. L'Ukraine est une brindille dans un océan de folie et d'animosité.

En réalité, il existe des recettes pour augmenter nos capacités de défense. Aujourd'hui, nous disposons déjà d'un algorithme tout à fait clair et complet pour transformer l'Ukraine en une forteresse qui serait inaccessible au Kremlin en l'espace de quelques années.

Par conséquent, appliquer cet algorithme nous permettra de créer un Etat qui serait significativement moins vulnérable aux moyens d'influence russes traditionnels, d'ici quelques années. Cependant, en attendant, des processus directement inverses sont à l'oeuvre dans ce pays, parce que l'Ukraine est habituée à suivre la voie du moindre effort et que la Russie en profite.

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16/09/2014

Le sacrifice des classes populaires

Source

(Merci à l'ami @Alain pour le tuyau.)

31/08/2014

Un malheureux accident

En Russie, l'usage des médias est réservé à un certain type de bipèdes

 

Une fois n'est pas coutume, je vais défendre un libéral. Ceux qui connaissent ce blog savent que je suis anti-libéral (ce qui ne veut pas dire communiste ou contre l'entreprise privée) et en seront donc peut-être étonnés.

C'est qu'il y a quand même un minimum de règles à respecter, si on prétend vivre dans une société un tant soit peu civilisée. L'une de ces règles étant la protection des citoyens contre la violence et, a fortiori, contre la violence de l'Etat, puisque c'est celui-ci qui est censé assurer cette protection, en échange du paiement des impôts, etc.

C'est qu'il existe également un minimum de règles sociales entre êtres humains un tant soit peu civilisés, sauf à être une brute néanderthalienne (N.B. : les Néanderthaliens n'étant plus là, ils ne peuvent pas me contredire si je me trompe ; or, il faut bien une image pour décrire ce que je veux dire et il se trouve que j'ai trop de respect pour les porcs pour les comparer au type de soi-disant humains auxquels je pense). Ce minimum consiste, entre autres, à ne pas exercer de violence contre un autre être humain, sinon pour se défendre ou pour réprimer un comportement contraire à l'éthique élémentaire.

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