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14/12/2013

Intégration, qu'ils disent

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Il y a quelques jours, je disais que « le modèle communautariste anglo-saxon a complètement supplanté le modèle assimilationniste républicain ».

Malgré les dénégations de Jean-Marc Ayrault, sur le site fonctionnel duquel on trouve le fameux rapport sur la soi-disant intégration, commandé par lui à un aréopage d'idéologues et de lobbyistes de l'immigration, c'est bel et bien un fait.

Comme le dit Zemmour, avec ce rapport, nos élites « passent à la deuxième étape ».

Pour s'en convaincre, il suffit de lire un simple extrait du second volet de ce monument de falsification historique, de terrorisme intellectuel, de novlangue jargonnante et de délire technocratique, ironiquement intitulé « Faire société commune » (pages 3 à 5), que je commente succinctement - passages en rouge.

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12/12/2013

Europe-puissance

 

« Le monde bipolaire n’était pas le choc des civilisations, il était le choc de deux utopies mondialistes, le libéralisme et le socialisme planétaires, chacune adossée à la logique de puissance d’une nation motrice, les États-Unis et la Russie. Remarquez que la théorie du choc des civilisations a repris de l’actualité juste après l’écroulement de l’Union soviétique, avec Samuel Huntington, quand précisément les Américains, pour ne pas voir leur alliance otanienne connaître le même sort que le pacte de Varsovie, ont tenté de réveiller les représentations civilisationnelles.

Ce qui s’est passé à partir de 1991 est assez simple. Le projet unipolaire américain (l’Amérique-monde) s’est accéléré, et il lui a été offert d’un coup, par l’effondrement soviétique, des territoires immenses à intégrer dans l’OTAN, comme dans l’OMC. En opposition au projet unipolaire, les émergents importants – Russie, Chine, Turquie, Inde, Brésil – se sont mis à reconstruire leur puissance régionale et à marcher vers la puissance. Seuls les Européens sont interdits de "puissance" par l’Union européenne et donc incapables de préparer l’Europe-puissance dont nous aurions besoin pour affronter les défis à venir. Bien sûr que le monde multipolaire n’est pas plus rassurant que le monde bipolaire. Si nous voulons la paix, il faut en réalité l’équilibre des puissances. La bipolarité a reposé sur l’équilibre de la terreur. La multipolarité doit reposer sur l’équilibre de toutes les puissances, nucléaires ou conventionnelles.

En 1991, après l’écroulement de l’URSS, les Européens ont raté une chance historique. Ils pouvaient décider de s’émanciper des États-Unis (sans se fâcher avec eux, là n’est pas le but !) et construire une Europe-puissance. Mais avec le Royaume-Uni (le général de Gaulle avait vu juste) et une logique d’élargissement à l’Est (intégration horizontale) qui diluait tout effort d’intégration verticale, c’était impossible ! Le triste bilan des 23 années qui suivent la fin de l’ère bipolaire, c’est que les Européens ont finalement abdiqué leur souveraineté non pour une "Europe-puissance", mais simplement pour s’arrimer aux USA et la dynamique d’élargissement de l’OTAN. Sur le continent eurasiatique il y a place pour trois blocs de puissance – l’Europe, la Russie et la Chine –, seulement les Américains n’en veulent surtout pas car ils perdraient alors la main sur l’histoire mondiale.

L’échec géopolitique, économique, social de l’Union européenne doit nous imposer une remise en cause complète du cadre actuel, fondé sur le couple OTAN/UE. Nous devons retrouver notre souveraineté nationale et proposer à nos amis et partenaires européens d’en faire autant (ce qu’ils feront dès lors que nous le ferons), puis refonder le projet européen sur l’idée d’une Europe confédérale et d’un partenariat fort avec la Russie. Les Allemands peuvent ouvrir à la France l’Europe centrale et orientale, tandis que nous pouvons aider les Allemands à se développer outre-mer grâce à notre présence mondiale (nous avons le deuxième espace maritime mondial derrière les Américains, et une grande partie des ressources de demain est en mer). Un véritable protectionnisme européen doit être mis en place sur le plan économique. L’Europe de demain devra aussi avoir une véritable flotte européenne reposant d’abord sur l’alliance de trois puissantes marines – française, allemande et russe – qui ensemble pourront peser autant que la flotte états-unienne, nous assurer une présence maritime mondiale et assurer la sécurité de nos approvisionnements. Tant que nous dépendrons de la thalassocratie américaine, nous ne serons pas indépendants.

Contrairement à ce que l’on entend souvent, les souverainistes ne sont pas opposés à l’idée européenne, bien au contraire. Ils veulent simplement la refonder sur un authentique projet de civilisation (les racines chrétiennes de l’Europe, l’affirmation de nos identités) autant que de puissance (la puissance ne signifie pas l’agression !), tenant compte des réalités nationales et des complémentarités possibles entre nations européennes. La preuve même que l’Union européenne est en train de tuer la puissance européenne, c’est que tous les budgets de défense nationaux européens sont en train de s’effondrer sans qu’aucune défense européenne n’émerge en échange ! Il y a une règle simple dans la vie, c’est que si un système en place depuis maintenant plus de vingt ans a produit un effondrement identitaire, économique, social, géopolitique de l’Europe, c’est qu’il n’est pas bon et qu’il faut en changer sans plus tarder. »

Aymeric Chauprade

09/12/2013

La gauche et le peuple

20/11/2013

La musique du Paradis

13/11/2013

Marine Le Pen contre la dissidence française

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Marine Le Pen sur i-Télé, le 11 novembre 2013.

Comme d'habitude, comme au sujet de la Manif Pour Tous, nous avons eu droit à la langue de coton politicienne de MLP (« je ne suis pas magistrat », et encore plus absurdement : « ce n'est ni le lieu, ni le moment », etc.), pour ne surtout pas déplaire, pour ne surtout pas perdre une voix.

Objectivement, néanmoins, ce discours boisé s'apparente à un désaveu. Quand on ne soutient pas ses propres électeurs, quand on ne soutient pas les Français en révolte contre les réformes iniques mises en place par le Régime, qu'il s'agisse de la contestation du mariage par derrière et surtout de l'impact de la théorie du genre sur les enfants, ou de la lutte économique et sociale contre une fiscalité de plus en plus écrasante, pour la survie de son activité et de sa région comme dans le cas des Bonnets Rouges bretons, on est concrètement contre, on soutient en réalité le système de domination.

Un fait de plus à ajouter à la démonstration du conformisme du FN et de sa dirigeante.

Ceux-ci ont beau vitupérer l'UMPS et être présentés (surabondamment, tout en leur donnant sans arrêt la parole : bizarre, non ?) par l'officialité politico-médiatique comme une menace, à l'instar du Goldstein de « 1984 », ils ne sont clairement qu'un élément déguisé, trompant ses électeurs, du grand parti unique, oligarchique et soi-disant pluraliste.

Pas de différence entre PS et UMP, mensonge de toutes leurs alternances électorales, pas de rupture possible avec le FN non plus.

Alors, à votre avis, quelle voie va trouver la contestation qui bouillonne ?

29/10/2013

Le pays réel : 80 % des Français de sang

France 3, 28 octobre 2013

23/10/2013

Le sécessionnisme monte aux Etats-Unis

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J'ai découvert la version américaine de l'article qui suit, daté du 9 octobre 2013, via l'excellent site dedefensa.org. Trouvant ce texte intéressant en raison des faits qu'il relate (plutôt que de la sensibilité idéologique et politique de son auteur, que je ne partage pas davantage que celle qu'il critique), je l'ai traduit.

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Lundi [7 octobre - ndt], le New York Times a rapporté que onze comtés du Colorado tentent de se libérer de l'autorité de leur État. Bien sûr, des hommes comme le gouverneur du Texas, Rick Perry, sont allés plus loin et ont menacé de sécession le gouvernement fédéral. Il n'est pas beaucoup remarqué que des parties du pays agissent comme si elles s'étaient déjà séparées de l'Union. Elles ne reconnaissent pas les lois et les décisions de la Cour suprême, ou les garanties constitutionnelles de la liberté d'expression. Par exemple, dix-sept États ont violé le Premier Amendement en empêchant ou en entravant le travail des « navigateurs » - organismes et entreprises financés par le gouvernement fédéral pour éduquer le public aux moyens de suivre les règles de l'Affordable Care Act. Certains groupes tentent régulièrement d'empêcher les centres de santé de conseiller les femmes sur le droit à la contraception. Cette année, huit législatures étatiques ont promulgué des restrictions à la liberté du droit de vote susceptibles de violer le Quatorzième Amendement, et des mesures similaires sont en suspens dans d'autres États.

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16/10/2013

Rien n'a changé, M'sieur le député


Voici l'opus N°6 des soliloques d'Honoré "Les six mille francs aux frais de la princesse".
Ce sont les impressions chantées d'Honoré Constant, député de la Seine, après le vote de l'indemnité parlementaire.

Vrai, c'est chouettos d'être député
C'est pas un métier, c'est un rêve
On n'a pas besoin de comité
Nous on s' mettra jamais en grève
On s' paye des gueuletons épatants
De la rigolade et de la gonzesse
On fout rien, on voyage tout le temps
Aux frais de la princesse

On vote pour le gouvernement
On est de mèche, on est solidaire
On s'en fout un peu du roulement
Et du repos hebdomadaire
On s' fait rouler dans des sapins
Dans des autos, dans des express
Comme les ministes et les rupins
Aux frais de la princesse

Pourtant des fois, je m' dis : Mon vieux
Et tes électeurs t'y penses guère
Honoré sûr qui vaudrait mieux
T'occuper des retraites ouvrières
Mais on pense p'us au populo
Quand on s'envole à toute vitesse
Vers Nice ou vers Monté-Carlo
Aux frais de la princesse

J' vas à Trouville, j' vas à Etretat
J' vas à Vichy, j' vas à Plombières
J' vas partout comme un chef d'état
J' fais mon Monsieur Armand Fallières
J' vas où qu' tous les braiseux y vont
Et j' pagnotte avec la négresse
Chez la Mère Mirette à Clermont
Aux frais de la princesse

Oui ! Mais pour faire ce métier là
Il faut avoir de la galette
Faut s' payer des habits de gala
Et s'offrir du linge de toilette
Et puisque c'est nous les gérants
Pendant qu'on tient les clés de la caisse
On s'est augmenté de six mille francs
Aux frais de la princesse

(Paroles d'Aristide Bruant, datant de 1906 environ, chantées par Patachou en 1962)

12/10/2013

Joseph Tainter sur l'effondrement des sociétés complexes

Prométhée

 

Les civilisations ne sont pas éternelles. Elles ne peuvent pas s'étendre et se complexifier indéfiniment. Malgré ses illusions de toute-puissance, la nôtre subit aussi la loi des rendements décroissants : nous engloutissons toujours plus de ressources pour ne pas faire que maintenir un état stationnaire. Jusqu'à quand ? Joseph Tainter, historien et anthropologue qui a étudié l'effondrement de sociétés passées, apporte des réponses.

La Décroissance : Pour commencer, pourriez-vous définir ce qu'est une société complexe : par quoi se caractérise-t-telle ? En quoi est-elle une anomalie dans l'histoire de l'homme ?

Joseph Tainter : Les peuples de chasseurs-cueilleurs, ce que toutes les sociétés humaines étaient autrefois, n'avaient pas plus d'une poignée d'occupations, et peut-être une petite douzaine de personnalités sociales différentes. Aujourd'hui, par contraste, les sociétés industrielles disposent de milliers d'occupations et de centaines de milliers d'institutions de toutes sortes. Nous avons des technologies, des institutions, des rôles sociaux et des personnalités hautement spécialisés. Nous traitons de grandes quantités d'informations. Dans une société humaine, ces caractéristiques forment l'essence de la complexité. On peut considérer qu'une société est composée d'une structure et d'une organisation. La structure concerne le nombre, la nature et l'arrangement et l'arrangement des différentes parties de la société - les rôles, les institutions et ainsi de suite. L'organisation a trait aux contraintes imposées sur le comportement de ces parties. Une société complexe est constituée de nombreuses parties, dont les types sont particulièrement différents. Elle se compose aussi d'une organisation qui exige que ces parties se conduisent de certaines manières. L'organisation consiste en des normes, des coutumes, des lois, des relations sociales, et toute autre régulation qui contraint les comportements. Sans organisation, une société n'est pas complexe.

Nos premiers ancêtres humains identifiables sont apparus il y a 4 millions d'années, et l'/homo sapiens/ (notre espèce) existe depuis au moins 200.000 ans. Pendant la plus grande partie de cette période, nous avons vécu dans des petits groupes simples, d'une poignée jusqu'à quelques douzaines d'individus qui assuraient leur subsistance. Ce n'est que depuis 10.000 ans que certaines sociétés humaines ont commencé à grossir et à se complexifier. Cette évolution s'est poursuivie jusqu'à aujourd'hui. La tendance à se développer en complexité ne s'est donc déroulée que sur environ 5% de l'histoire humaine, et seulement dans quelques parties de l'humanité. En ce sens, la manière dont nous vivons actuellement est une anomalie. Statistiquement, les conditions humaines normales ont été faites de faibles niveaux de complexité et d'une organisation simple.

La Décroissance : Pourriez-vous résumer votre analyse de l'effondrement des civilisations passées : pourquoi les sociétés complexes sont éphémères et finissent toujours par se heurter à la loi des rendements décroissants ?

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07/10/2013

La montée de Kerenski (Attali : « le FN 1er parti de France »)

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