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06/07/2014

Slava Ukrainia !

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Combattants de l'UPA avec leurs prisonniers allemands (deuxième guerre mondiale)

 

Le 30 juin 1941, l’Organisation des nationalistes ukrainiens dirigée par Stepan Bandera a déclaré la restauration de l’Etat ukrainien. Les chances étaient minimes que cette « aventure » se termine par l’indépendance réelle. Cependant, les nationalistes révolutionnaires ont fait ce qu’ils devaient faire, et ont fait une bonne chose. L’acte du 30 juin a révélé les vraies intentions des occupants nazis, a montré l’intransigeance des nationalistes ukrainiens, est devenu l’impulsion du début de la guerre insurrectionnelle à grande échelle, au début contre les Allemands, puis contre les occupants russes. Dans le sang versé par l’OUN-UPA nous – la génération actuelle de nationalistes – sommes nés.

Aujourd’hui, nous continuons à marcher sur le chemin de nos prédécesseurs, nous continuons à nous battre pour l’Etat ukrainien indépendant et uni, principal instrument pour la réalisation des intérêts de la nation ukrainienne et sa mission historique, comme facteur important de la restructuration de l’espace géopolitique eurasien et, dans le monde, comme facteur de reprise de la civilisation occidentale. Comme auparavant, nous devons nous battre sur plusieurs fronts…

L’une des techniques les plus insidieuses, utilisées aujourd’hui contre la nation ukrainienne, est de convaincre les Ukrainiens que le Maïdan n’était qu’une lutte pour « l’euro-intégration ». Maintenant que l’Accord d’association [avec l'Union européenne] est signé, notre but serait atteint, l’horizon révolutionnaire disparaîtrait. Tout cela n’est pas vrai ! La révolution nationale n’a pas gagné, elle a seulement été suspendue par l’agression russe.

Je suis convaincu que la guerre défensive actuelle contre les mercenaires russes, malgré toute son importance, n’est qu’un instant tactique dans la stratégie du nationalisme ukrainien. Aujourd’hui, la majorité de la société ukrainienne est unie autour de l’idée de résistance à l’impérialisme russe et je crois qu’avec le temps, elle va s'unir dans l’idée d’un véritable changement révolutionnaire, non illusoire. Aujourd’hui, les nationalistes ukrainiens sont à l’avant du front, en première ligne de la lutte contre les occupants ; ils défendent la souveraineté et l’indépendance de l’Ukraine. Et demain, ils acquerront de l’expérience et de la crédibilité auprès du public, participeront à la lutte pour la transformation de cet Etat oligarchique en un vrai Etat national, qui servira les intérêts de la nation ukrainienne et donc, fournira la liberté, la justice et le bien-être à chacun de ses citoyens.

Le nationalisme ukrainien est une idéologie non seulement de la défense, mais de l’offensive. La révolution nationale ukrainienne gagnera ! L’USSD [Etat ukrainien indépendant] deviendra une réalité ! Cette réalité se forge aujourd’hui !

Dmytro Yaroch, chef du Secteur Droit, 29 juin 2014

(Traduction réalisée par Denys Kolesnyk, que je remercie vivement - les quelques corrections stylistiques que j'ai apportées ne trahissent en rien le sens de son travail.)

05/07/2014

Les Cosaques libres d'Ukraine

J'en ai marre de lire et d'entendre toujours les mêmes mensonges sur les Cosaques, qui seraient toujours et partout de simples supplétifs de la Russie depuis l'allégeance de certains d'entre eux aux Tsars, au XVIIe siècle.

Les Cosaques d'Ukraine sont des patriotes. Au contraire du fameux Alexandre Mojaev dit Babaï, en réalité un aventurier délinquant recherché en Russie.

Les Cosaques ukrainiens défendent l'Ukraine, point.

La Révolution Conservatrice, modèle de troisième voie

A lire ou relire ici, les deux articles fondamentaux de Robert Steuckers et Luc Pauwels sur la Révolution Conservatrice, remontant à 1989 mais totalement intemporels.

L'étude d'Alain de Benoist sur la RC en France est également indispensable.

Je vous recommande enfin la lecture de ces articles, sur Ernst Jünger, Arthur Moeller van den Bruck et autres figures de la RC, ainsi que de ceux-ci sur Friedrich-Georg Jünger, Walter Flex, les mouvements völkisch et bündisch, etc.

Vous en aurez pour un bon moment, mais cela en vaut vraiment la peine.

03/07/2014

Histoire de l'Ukraine

Quatre émissions spéciales de la série « La fabrique de l'Histoire » sur France Culture, datant de début mars 2014.

1 - Indépendance et soviétisation (du XIXe siècle à 1918)

2 - La grande famine (années 1920-1930)

3 - La tourmente de la seconde guerre mondiale

4 - Post-soviétisme (de 1945 à nos jours)

00:30 Écrit par Boreas dans Crise, Géopolitique, Histoire, Identité | Lien permanent | Tags : ukraine |  Facebook | |  Imprimer | Pin it! |

29/06/2014

Prions pour l'Ukraine

Deux extraits, sous-titrés en anglais uniquement, hélas, d'un film (pas encore disponible) sur les événements de Maïdan :

18/06/2014

L'expérience ukrainienne

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Il y a un film allemand qui s'appelle « L'Expérience » et qui n'est pas très récent : il a dû sortir en 2000. Une vingtaine de personnes décident de participer à une expérience et de passer deux semaines en prison. Deux groupes sont créés : les détenus et les gardiens. Il faut passer deux semaines en s'imaginant dans une prison allemande et toucher son salaire à la fin. L'expérience tourne à une véritable tragédie, avec des tortures et des morts.

La République de Donetsk est aussi une expérience sociale. Je suis sûr que ce qui se passe actuellement dans l'est de l'Ukraine deviendra un sujet de recherche en sciences sociales d’ici peu de temps. Les jeunes scientifiques ukrainiens ne peuvent se plaindre du manque de sujets de recherche. La République Populaire de Donetsk est ce champ de sociologues, de politologues, de militaires, de spécialistes en communication. Un laboratoire du Kremlin.

Les expériences menées par les Russes dans la région de Donetsk ne sont pas moins inhumaines que celles du fameux docteur Mengele. Devant le monde entier, les habitants de la région intègrent des rôles écrits bien avant cette guerre civile (l'opération antiterroriste ?).

L’expérience « République Populaire de Donetsk » est une mise en route de la guerre en Ukraine, commencée par les spécialistes en communication moscovites. Elle n'a pas commencé en 2014. Les tentatives pour provoquer un conflit en Ukraine ont commencé il y a dix ans : la Russie s'est mise à investir dans un scénario de guerre dans un Etat voisin. Cette décennie a été marquée par une guerre de l'information contre l'Ukraine, à laquelle notre pays ne répondait presque pas.

Pendant des années, le Kremlin a dépensé des millions de dollars pour approfondir la séparation dans la société ukrainienne. A partir de 2004 et jusqu’en 2014, la machine des médias publics russes a attaqué l'Ukraine. La population russophone était inondée par la propagande russe semant la haine et la violence.

L'argent russe a payé les maisons d'édition publiant des ouvrages sur la guerre civile à venir, la guerre civile entre l'est et l'ouest ukrainiens. La modélisation suivait un schéma simple : les Ukrainiens de l'ouest se démarqueraient par des crimes de guerre, tandis que les Ukrainiens de l'est seraient des héros se battant pour la liberté.

Un simple exemple. En 2007, Gleb Bobrov, un écrivain haïssant tout ce qui est ukrainien, a publié une œuvre littéraire « L'époque des mort-nés » décrivant la guerre des habitants du Donbass contre le reste de l'Ukraine et les armées de l’OTAN.

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16/06/2014

La renaissance du califat par l’EIIL

 

L’avancée spectaculaire de l’EIIL dans le nord de l’irak n’est qu’une confirmation des divisions ethnico-religieuses du pays, ce qui explique pourquoi l’avancée djihadiste devrait s’arrêter aux portes de Bagdad où se trouve la limite confessionnelle.

Le rêve des djihadistes est en train de se concrétiser : la renaissance du califat mésopotamien, éteint depuis le XIIIe siècle avec la fin des Abbassides. À l’époque, l’Empire ottoman avait rétabli l’unité du croissant proche-oriental, mais le cœur de l’islam ottoman était passé à Istanbul. La relative tolérance religieuse ottomane avait autorisé la cohabitation sur place entre shiites, sunnites, chrétiens, yézidis et druzes. La fracture ethnique étant plus forte que l’unité religieuse, les tribus du Hedjaz avaient pu se soulever en 1916 contre l’Ottoman sans craindre l’accusation de fitna, de diviser la communauté musulmane, laquelle n’existait qu’en rêve ou dans le lointain souvenir du Prophète.

Après sept siècles d’oubli, le califat sunnite peut donc renaître. De la Syrie orientale aux frontières de l’Iran, un continuum islamiste est en train de s’implanter durablement grâce au ralliement des tribus sunnites, provoqué par les exactions et l’aveuglement de Bachar el-Assad en Syrie et de Nouri al-Maliki en Irak. La véritable nouveauté dans la prise de Mossoul n’est pas l’extraordinaire poussée de l’EIIL, mais l’inefficacité totale de l’armée irakienne et la collaboration opportuniste des responsables de la majorité sunnite du nord du pays. Celle-ci ne durera sans doute pas, mais en attendant l’islamisme guerrier a montré sa force face au gouvernement shiite compromis avec les Etats-Unis et un système démocratique honni des sunnites, qui ne forment qu’un tiers des musulmans irakiens.

La prise de Bagdad n’est toutefois pas pour demain. La ville est en majorité shiite et les sunnites n’en contrôlent qu’une partie de la rive occidentale. Les « soldats » de l’EIIL ne doivent leur avancée qu’au soutien sunnite et celui-ci ne leur sera d’aucune utilité lorsqu’ils atteindront la limite confessionnelle au nord de Bagdad. Des combats violents auront certainement lieu aux abords de la capitale et sur les marges des zones sunnites, mais le cœur de l’espace shiite devrait rester intact, car le degré de mobilisation des shiites dépasse de loin celui des sunnites, attentistes ou mollement rassemblés derrière les djihadistes. Il suffit d’un débordement des troupes djihadistes pour qu’en quelques heures se recréent les milices shiites, appuyées et armées par l’Iran. Si elle veut s’implanter durablement dans la partie sunnite, l’EIIL n’a aucun intérêt à pousser trop loin les provocations vers le sud.

L’avenir à moyen terme pour l’Irak est une partition ethnico-religieuse. Au nord, notamment à Mossoul, la purification islamiste a évacué depuis déjà dix ans la majorité des chrétiens arabes (3,5 % des Irakiens en 2003) ; les populations kurdes (21 %) garantissent leur propre sécurité dans le Kurdistan irakien. Reste à « stabiliser » (litote pour « purifier ») les frontières de la zone sunnite et à uniformiser à l’intérieur de celle-ci les modes de vie selon les règles de la sharia et d’un islam salafiste qui devra, tôt ou tard, recevoir l’assentiment de la population s’il veut durer. L’histoire de la révolution iranienne montre que ce ralliement de la majorité peut advenir et durer au moins quelques années, pourquoi pas en utilisant le suffrage universel. Le dernier scénario est le conflit inter-religieux shiites/sunnites, provoquant une guerre civile généralisée avec des attentats et des combats de rue à Bagdad et tout autour. Ce scénario « syrien » est toutefois peu probable, car l’EIIL s’épuisera rapidement face aux milices shiites et a besoin de conserver ses forces et ses bases arrières pour l’avenir. Au Moyen Âge, c’est la division du califat qui permit aux croisés de reprendre Jérusalem.

L’attitude occidentale ne devrait pas dépasser les frappes ciblées et le soutien logistique au gouvernement irakien, c’est dire que les Etats-Unis et l’UE ont, depuis déjà longtemps, perdu la main sur cette partie d’échecs.

Source

Le site realpolitik.tv d'Aymeric Chauprade, un des relais français de la propagande de Poutine et du soutien au régime d'Assad, a repris cet article en se gardant bien d'en citer la source, et les commentaires de certains de ses lecteurs sont hilarants. C'est tout juste s'ils n'accusent pas realpolitik.tv de traîtrise... « atlanto-sioniste », bien sûr, comme il sied à cette sorte de « dissidents » habitués aux caricatures soraliennes. Je l'avoue, j'ai bien ri.

06/06/2014

Un regard honnête sur l'Ukraine

Source (Un grand merci à Thomas R., dont j'espère que l'hébergement Youtube de cette vidéo restera accessible. / 7 juin 2014 - Eh ben voilà, non, vidéo intégrale déjà supprimée en raison des droits d'auteur, je la remplace par un minuscule bout de bande-annonce ; pas grave, il suffit d'aller à la source pour voir le document en entier...)

Je rappelle aussi l'existence de cet autre reportage, très intéressant.

01/06/2014

Comment la Russie a contribué à la ruine de l'Ukraine

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Chantiers navals de Nikolaïeff, 2013

 

« (...) A la chute de l’URSS en 1991, l’Ukraine et la Crimée qui lui était rattachée votèrent pour leur indépendance. En 1994, l’Ukraine par le mémorandum de Budapest du 5 décembre 1994 accepta le transfert en Russie de son arsenal nucléaire pour un démantèlement. En vertu d’un accord conclu entre la Russie et l’Ukraine, le 28 mai 1997, concernant le partage de la flotte de la mer Noire, 83% des navires soient 338 unités sont transférés à la Russie, les 17% restant (80 navires) allant à l’Ukraine. Pour la location de la base, l’armée russe a bénéficié d’un tarif particulièrement avantageux : 8 millions de dollars, annuellement, depuis 1997 ; un nouvel accord prévoyait une location pour trente ans à compter de 2017 au prix de 100 millions de dollars par an. En contrepartie, l’Ukraine bénéficiait de la livraison de gaz à un tarif de préférence.

S’agissant de l’industrie ukrainienne, les entreprises russes ont procédé à des rachats à bas prix de leurs concurrentes afin de les mettre en faillite. L’un des exemples les plus emblématiques est représenté par les chantiers navals de Nikolaïeff, les plus importants du pays. La société a été scindée en trois. Une partie est restée ukrainienne, une autre est revenue à des actionnaires russes, la troisième a été reprise par des investisseurs hollandais. Ceux-ci ont développé la société qu’ils avaient acquise en offrant à leurs employés des salaires élevés pour le pays. La société ukrainienne a stagné tandis que la russe a fait faillite. C’est de cette manière que se crée la "russophobie".

L’attitude russe a été l’un des facteurs qui a conduit à la révolution Orange même si la ville de Nikolaïeff n’a pas participé aux événements. La Russie déclencha alors une "guerre du gaz" qui sera suivie de trois autres. Face à l’inconséquence des gouvernements ukrainiens successifs (le prédécesseur de Iakounovitch avait conclu un accord avec l’Union européenne), la Russie a proposé un partenariat aux effets destructeurs pour l’industrie ukrainienne. Mais après le déclenchement des manifestations de novembre à Kiev, Vladimir Poutine a reconsidéré la politique menée à l’égard de l’Ukraine. Ainsi, le projet visant à s’approprier le réseau de gazoducs du pays a été abandonné et une aide de 11 milliards de dollars a été proposée. (...) »

Source

Sur l'état actuel des chantiers navals de Nikolaïeff, jetez un oeil à cet article (en anglais).

24/05/2014

Poutinisme cubain

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Au-dessus c'est le soleil, camarade ! (La Havane, 2000)

 

« Toute sa vie, Fidel a répété qu'il ne possédait aucun patrimoine, hormis une modeste "cabane de pêcheur" quelque part sur la côte. En réalité, la cabane de pêcheur en question est une villégiature de luxe qui mobilise des moyens logistiques considérables pour sa surveillance et son entretien.

Depuis 1961, Fidel Castro possède cette île privée, à 15 kilomètres au Sud de la Baie des Cochons dans un site paradisiaque, entouré de fonds marins prodigieux. À l'ouest, face au soleil couchant, les Castro ont fait construire un débarcadère de soixante mètres de longueur. Il est situé en contrebas de la maison, sur la petite plage de sable fin.

Afin de permettre l'accostage de l'Aquarama II [son yacht de 27,50 mètres] et des vedettes Pionera I et II [17 mètres chacune], Fidel et Dalia, sa femme, ont fait creuser un chenal de 1 kilomètre, sans quoi leur flottille ne pourrait pas s'approcher de l'île cernée par des hauts fonds sablonneux.

L'appontement constitue l'épicentre de la vie sociale à Cayo Piedra. Un restaurant flottant, de quinze mètres de longueur, y a été adjoint, avec coin bar et grill pour les barbecues. De là, chacun peut admirer l'enclos marin où sont retenues, pour la plus grande joie des adultes et des enfants, des tortues marines (certaines sont vouées à finir dans l'assiette de Fidel).

De l'autre côté du débarcadère, c'est un delphinarium qui agrémente le quotidien grâce aux facéties et aux sauts des deux dauphins qui y vivent en captivité (...).

A La Havane, dans l'immense demeure des Castro, dans le quartier Siboney, une domestique, Zoraida, veille au bon fonctionnement de la vie quotidienne. Deux cuisiniers travaillent à la préparation des repas qui sont servis à la table... par un majordome en livrée nommé Orestes Dias !

Car chez les Castro, on mange comme au restaurant, c'est-à-dire "à la carte". Chaque soir avant d'aller se coucher, Dalia rédige le menu des trois repas du lendemain (petit déjeuner, déjeuner, dîner) pour chacun des membres de la famille suivant ses goûts, ses habitudes, ses desideratas (...). »

Source