16/10/2013
Rien n'a changé, M'sieur le député
 Voici l'opus N°6 des soliloques d'Honoré "Les six mille francs aux frais de la princesse".
 Ce sont les impressions chantées d'Honoré Constant, député de la Seine, après le vote de l'indemnité parlementaire. 
 
 Vrai, c'est chouettos d'être député 
 C'est pas un métier, c'est un rêve 
 On n'a pas besoin de comité 
 Nous on s' mettra jamais en grève 
 On s' paye des gueuletons épatants 
 De la rigolade et de la gonzesse 
 On fout rien, on voyage tout le temps 
 Aux frais de la princesse 
 
 On vote pour le gouvernement 
 On est de mèche, on est solidaire 
 On s'en fout un peu du roulement 
 Et du repos hebdomadaire 
 On s' fait rouler dans des sapins 
 Dans des autos, dans des express 
 Comme les ministes et les rupins 
 Aux frais de la princesse 
 
 Pourtant des fois, je m' dis : Mon vieux 
 Et tes électeurs t'y penses guère 
 Honoré sûr qui vaudrait mieux 
 T'occuper des retraites ouvrières 
 Mais on pense p'us au populo 
 Quand on s'envole à toute vitesse 
 Vers Nice ou vers Monté-Carlo 
 Aux frais de la princesse 
 
 J' vas à Trouville, j' vas à Etretat 
 J' vas à Vichy, j' vas à Plombières 
 J' vas partout comme un chef d'état 
 J' fais mon Monsieur Armand Fallières 
 J' vas où qu' tous les braiseux y vont 
 Et j' pagnotte avec la négresse 
 Chez la Mère Mirette à Clermont 
 Aux frais de la princesse 
 
 Oui ! Mais pour faire ce métier là 
 Il faut avoir de la galette 
 Faut s' payer des habits de gala 
 Et s'offrir du linge de toilette 
 Et puisque c'est nous les gérants 
 Pendant qu'on tient les clés de la caisse 
 On s'est augmenté de six mille francs 
 Aux frais de la princesse
(Paroles d'Aristide Bruant, datant de 1906 environ, chantées par Patachou en 1962)
00:16 Écrit par Boreas dans Crise, Histoire, Musique, Politique, Psychologie, Société  | Lien permanent  | Tags : aristide bruant,  patachou,  aux frais de la princesse |  Facebook |  |
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