Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

09/12/2013

La gauche et le peuple

Commentaires

Excellent. Je viens de poster sur FB pour casser un peu plus l' image "cool" (c'est tout ce qui leur reste) de cette gauche au pouvoir.
Dans une récente émission de Méridien Zéro (postée chez Hoplite il me semble), Abauzit suggérait de séduire une partie de l' élite (pas les notables, mais l’élite économique des 300 familles) en place pour pouvoir prendre les rênes. J'ai un peu de mal a imaginer un tel scénario dans lequel cette élite pourrait pactiser avec la dissidence sans en amoindrir le projet. Ou alors une manœuvre de séduction pour avoir les mains libres? Nous ne pourrons pas vivre ensemble avec ces élites pour lesquelles l’expression "ennemi du peuple" devrait être réhabilitée.

Écrit par : C2 | 09/12/2013

Pour séduire, il faut déjà avoir quelque chose à offrir.

Même dans la perspective de trahir ensuite des promesses, quelles pourraient être celles-ci ? Et pourquoi faire ?

Non, seul l'effondrement pourra mettre à bas le grand capital.

Pas d'espoir du côté de ces élites pourries, sauf momentanément, si elles étaient gagnées par la peur et que nous soyons en position de leur proposer une relative immunité (ce qui n'est pas à exclure, mais alors que gagnerions-nous à la coopération de gens devenus trop faibles pour rester décideurs, trop faibles pour protéger seuls leurs avoirs résiduels ?).

A mon avis, s'il y a une logique de réseaux à développer dans le concret, c'est plutôt du côté des employés du grand capital, dans la classe moyenne supérieure qui fait tourner tous les rouages de la machine économique et administrative, qu'il faut travailler. Là est le vrai pouvoir dans l'action. Sans leurs exécutants, les ploutocrates ne sont plus rien.

A ce niveau, c'est la crise qui peut nous attirer les sympathies. Les exécutants seront touchés avant leurs maîtres et le fait d'être soi-même touché fait changer de regard sur bien des choses.

Écrit par : Boreas | 09/12/2013

"A mon avis, s'il y a une logique de réseaux à développer dans le concret, c'est plutôt du côté des employés du grand capital, dans la classe moyenne supérieure qui fait tourner tous les rouages de la machine économique et administrative, qu'il faut travailler. Là est le vrai pouvoir dans l'action. Sans leurs exécutants, les ploutocrates ne sont plus rien."
Exactement. Et de plus en plus d'exécutants se rendent compte que les ploutocrates sont des héritiers bien moins intelligents qu'eux. Le mandat du ciel ne sera pas renouvelé et rien ne sera négocié cette fois, ils sont allés beaucoup trop loin.

Écrit par : C2 | 09/12/2013

"Durcissement de la structure de classe en interne et l'impérialisme à l'extérieur pour défendre le pouvoir de la haute finance, principalement anglo-saxonne, en confisquant les matières premières et les énergies. Soit l'impérialisme pour sauver l'hypercentralisme du capital privé!" Drac.

Écrit par : hoplite | 09/12/2013

Idee de manoeuvre:
Liquider le haut de la pyramide, pour y substituer les classes intermédiaires.

Écrit par : Three piglets | 10/12/2013

Seduire l élite économique pour liquider qui, au final?
Les grattes papiers bureaucratiques?
En somme il faudrait seduire les donneurs d ordres actuels pour qu ils le restent demain?
Le droitard n a jamais su definir correctement l ennemi de l ami.

Il faut mobiliser et agiter les techniciens supérieurs du système. Pour liquider les 300 familles. Tout le reste en decoule. Les maurrassiens sont des poetes, pas des stratèges.

Écrit par : Three piglets | 10/12/2013

"Les maurrassiens sont des poetes, pas des stratèges."

------------

Ça...

http://verslarevolution.hautetfort.com/archive/2011/04/06/1934.html

Écrit par : Boreas | 10/12/2013

Liquider le haut de la pyramide, pour y substituer les classes intermédiaires.

________________________

Les classes intermédiaires ça n'existe plus (ou presque). Quant au haut de la pyramide il est indéfinissable par essence pour la majorité du peuple.

On ne court pas sans avoir appris auparavant à marcher. Apprendre à marcher en l'occurrence c'est posséder une juste conscience de soi. A l'heure actuelle cette étape est en gestation et elle est loin d'être parachevée.

Qui sommes nous ?

Que voulons nous ?

Posez ces deux questions et vous verrez que la liquidation ou la séduction sont des concepts bien abstraits et bien lointains pour pas mal d'individus qui rêvent d'un changement. Et rêver d'un changement tout seul selon sa conviction ça ne fonde pas une solidarité et un combat. Ne serait-ce que sur les questions économiques créer un consensus servant de base à un combat est, aujourd'hui, assez complexe à réaliser.

L'effondrement en cours va précipiter les réflexions et les réactions mais bien malin qui peut dire dans quel sens le vent va tourner dans la situation actuelle.

Pour l'instant c'est communautarisation (phénomène inédit dans la France universaliste ça a son importance) et délitement progressif de la situation économique pour certaines tranches de la population (mais pas toutes, y compris chez les gens du réel où subsistent encore quelques beaux patrimoines issus des 30 glorieuses) débouchant sur un mécontentement légitime. Mais mécontentement n'est pas combat. Mécontentement n'est pas solidarité. Mécontentement n'est pas révolution. A ce titre combien de révoltes et de jacqueries ont émaillé l'Antiquité romaine ou la période médiévale sans que l'ordre établi ne vacille ni ne s'effondre ?

Quand la classe populaire blanche périurbaine (majoritaire dans ce pays) aura su se définir (sous l'effet croissant de l'effondrement) en tant que nouvelle classe avec son propre corpus idéologique, ses propres valeurs et sa propre culture, on aura déjà fait un grand pas en avant. Ca commence à venir, mais il y a encore du boulot.

Écrit par : Eisbär | 10/12/2013

Et on y accueillera des flics, dans nos structures ^^ ?

Parce que j'ai toujours eu du mal avec la maison poulaga, mais là, vu les images, le sang a tendance à me monter à la tête...

Les larbins ne pourront pas éternellement se planquer derrière la légalité.

Écrit par : Calliclès | 10/12/2013

Eisbar, sur quoi te bases tu pour affirmer que le système ne possede qu une base composee de caissieres de supermarché?
Soyons serieux, le système existe car des classes sociales le font tourner au profit des gens qui en jouissent, et ces gens n ont pas besoin d etre identifiés par le peuple pour etre liquidés.
Ratier fait un tres bon travail par exemple. Et une avant garde saura exploiter ce travail d identification remarquable.

De plus, ce n est pas l ideologie qui fait gagner le combat, c est la structure.
Sinon, autant fonder un enieme parti de bavards et retomber au niveau du parlementarisme bourgeois.
Un combat se mene sans mots. C est la force de la structure , donc des réseaux qui fait la différence.
Seul le programme de l avant garde est important.

Écrit par : Three piglets | 10/12/2013

Callicles, y a un travail de sape a faire chez nos amis policiers.
Agressivement ouvert.

Écrit par : Three piglets | 10/12/2013

@calliclès

Tu peux toujours te mettre à dos tous les corps constitués de l'état mais tu n'iras pas bien loin. Ou alors en convaincre un maximum et la purge se fera d'elle même.

Écrit par : hugues capet | 10/12/2013

Agressivement ouverts oui.

Merci à toi, mon professeur de sang-froid ^^

Écrit par : Calliclès | 10/12/2013

Pour les flics il y a encore espoir .... En esperant que cela fasse tache d huile.

http://www.fdesouche.com/443417-italie-le-mouvement-anti-taxe-forconi-setend

Écrit par : libherT | 10/12/2013

"Je n'aime pas que l'on perde son sang-froid!" Excellent ce passage des Décombres, Boreas.
A quoi pensait le maître alors que le pouvoir était à prendre?

Comment fédérer le mécontentement qui vient? Et, comme Callicles se le demandait il y a peu, comment médiatiser notre combat et les structures communautaires et de résistance que nous pourrions construire?

Écrit par : hoplite | 10/12/2013

Un ou deux flics ou gendarmes qui enlèvent leurs casques et qui baissent leurs boucliers sur un barrage ce sont deux chômeurs de plus. Toute une compagnie ou un escadron la on est à un autre niveau. Qui va prendre en charge les deux chômeurs , la dissidence ? Nous ne sommes pas encore prêts.
Ensuite effectivement il y a le zèle, jeunes effectifs parisiens et gendarmiques en première ligne, car plus malléables et vieux grognards provinciaux en troisième rideau.

Écrit par : hugues capet | 11/12/2013

Le but de la manoeuvre n est de devoir prendre en charge deux chomeurs, mais de faire basculer dans la résistance un escadron ou une compagnie. Dans le premier cas, nous sommes dans une posture defensive de voiture balai, dans l autre, dans une attitude offensive contre le systeme.

Écrit par : Three piglets | 11/12/2013

http://www.scriptoblog.com/index.php/blog/politique/1245-nicolas-sarkozy-et-marine-lepen-doivent-ils-s-unir-pour-battre-francois-hollande-en-2017

Apparemment le désir d'Abauzit c'est une nouvelle droite conservatrice libérale par une union FN-UMP.
On attend avec impatience la réaction de certains grands esprits sur le même site... ;-)

Écrit par : C2 | 13/01/2014

Je ne sais pas si c'est le désir d'Abauzit, mais MLP dans le rôle de Kerenski, c'est toujours d'actualité. En cela, Abauzit est lucide, au moins sur une des formes que pourrait prendre la première étape. La suivante étant un grand coup de balai sur cette fausse alternative, dont je ne suis pas sûr qu'il l'envisage.

Écrit par : Boreas | 13/01/2014

Les commentaires sont fermés.