Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

27/04/2011

Assimilationnisme, quand tu nous tiens...

 mlp2012.JPG

Moi, je veux bien... mais quelle France ?

 

J'ai déjà dit l'erreur qu'est, à mes yeux, l'assimilationnisme que prône Marine Le Pen.

Un fantasme Egalitaire & Réconciliationniste de plus, cité par F.Desouche, me donne l'occasion de développer mon point de vue, qui n'est ni purement racialiste, ni bêtement ethno-indifférent (la Voie du Milieu est souvent la meilleure...).

Il est aussi naïf de prétendre que la majorité des allogènes extra-européens pourraient s’assimiler, que de croire qu’aucun ne le pourrait, ou encore qu’aucun Musulman ne pourrait vivre tranquillement sa religion dans la sphère privée et sans nuire à personne (j’en ai rencontré et en connais personnellement quelques-uns, donc qu’on ne me dise pas que je raconte n’importe quoi ou que je suis victime de « taqiya » ou ce genre de choses).

Par conséquent, est-ce par naïveté que MLP prétend imposer le « rouleau compresseur républicain » à nos 15 millions d’ « invités malgré nous » ?

Encore une fois, revoyez son interview (à 7′ 00), si vous ne me croyez pas.

La même naïveté qui, avec la trouille justifiée mais exagérée de la guerre civile, a poussé Alain Soral, ainsi qu’Egalité & Réconciliation, dans la même direction ; direction qui, à l’époque du FN de JMLP, était plutôt un non-dit, une ambiguïté permanente, une espèce de couleuvre avalée pour des cas isolés amicaux et sympathiques, mais pas vraiment mise en avant de manière générale, le Chef étant par ailleurs empêtré dans sa propre tendance jacobine et « centre-droite » que personne ou presque, même et surtout parmi ses fidèles, ne voulait voir.

Je laisse le soin aux partisans de MLP, dont je ne suis pas, même si je la trouve relativement sympathique, de répondre à cette question : naïveté ?

Oui, ou non ?

Si c’est oui, comme je le pense, alors pas de problème, à condition que MLP ne gagne pas (je vais expliquer pourquoi) : les patriotes "de souche" peuvent éventuellement se servir du FN comme d’une étape, en sachant que la radicalité qu’appelle la situation n’est pas encore claire pour la majorité, comme la crise économique (pardon, « financière ») n’était pas encore évidente pour elle, le 14 septembre 2008, et qu’une autre formation politique moins naïve prendra bientôt le relais…

En revanche, si c’est non (pas de naïveté dans l’assimilationnisme affiché), il faudra nous dire pourquoi.

Extrémisme républicain sincère et assumé, voire cynique, en tout cas je-m’en-foutisme intégral quant à la disparition programmée du substrat ethnique français et européen par métissage massif, ce qui signifie fin de nos identités et de nos cultures ?

Ou bien stratégie ? Et si stratégie, laquelle ? Comment ? Jusqu’où ?

Imaginons – soyons fous – une prise de pouvoir (forcément démocratique) : on ne me fera pas croire qu’après l’élection, avec ne serait-ce qu’un tout petit pourcentage de voix allogènes, MLP décrétera que ha ha, elle les a bien eus, et que maintenant attention, on déchire toutes les cartes d’identité et on repart sur des bases « droit du sang » + un peu de mérite individuel en cas d’allogénat !

L’hypothèse « stratégie » ne tient pas debout. C’est ridicule. Il est évident que MLP est assimilationniste à 100 %.

Au contraire, non seulement il n’y a pas de stratégie mais, en réalité, la situation, en cas de prise de pouvoir de MLP, serait pire, pour la question de l’immigration, que tout ce que beaucoup de ses sincères et zélés supporters peuvent imaginer.

Vous vous rendez compte, la cristallisation, la sanctuarisation, la consécration par le divin suffrage universel, de 15 millions d’allogènes extra-européens et de leur descendance, ad vitam aeternam ?!!

Pas moyen, après une telle élection, de revenir légalement dessus, sans passer pour les plus abominables racistes, néo-nazis, mangeurs d’enfants, pédophiles consanguins hydrocéphales fââââchistes !

La caution de l’extrême-droite officielle, patentée, adoubée par tout le Système, ayant été donnée, par l’onction des urnes ma bonne dame, mon bon monsieur ! On les garde, tous oui tous !! C’est dit, c’est voté, y a plus d’opposition ! Allez, au boulot, on les assimile, ça marche (pendant que les Zyva se marrent et que, de toute façon, Zyva ou bien sages, leurs gènes se promènent…) !

Vous voudriez alors revenir sur cette greffe forcée de 15 millions + descendance ? Mais vous seriez un assassin bon pour l’échafaud ! Tout le monde serait légitime à vous abattre sans sommation dans la rue, comme un chien enragé !

Je plaisante (à peine : en réalité, cela ne ferait que retarder l’inévitable radicalisation et donc, notamment, la mise en oeuvre des indispensables mesures de réémigration de 90 % environ de nos « 15 millions »…), mais réfléchissez.

Si vous êtes prêts à suivre une assimilationniste comme MLP, quelles que soient ses qualités par ailleurs (à mon avis, il y a largement meilleur qu’elle, mais c’est vous qui voyez), vous risquez de devenir prisonniers d’un compromis qui fait joli à la télé et dans les sondages, mais qui s’avérera franchement nuisible dans la réalité.

15/04/2011

Fuite en avant

 

"En 2008, les USA et l’Europe se sont offert un répit en sauvant leur système bancaire par les comptes publics. Mais l’Etat salvateur est lui-même totalement démuni. A court terme, la faillite de certains Etats occidentaux devra forcément être constatée, d’une manière ou d’une autre. Va-t-on sauver l’Etat par la Banque, après que la Banque a été sauvée par l’Etat ? Si oui, cela passera par les super-souverains, FMI, BCE. Et après ? Et après, rien. On n’aura fait que reculer pour mieux sauter.

Dans notre situation et à l'intérieur du cadre imposé par la haute finance actuellement au pouvoir, dans l'Etat profond, aux USA et en Europe, il n’y a que trois solutions : admettre qu’on ne peut pas rembourser les dettes, ce qui implique la déflation, puisque les faillites détruisent des revenus ; faire semblant de rembourser en imprimant de la monnaie à tour de bras, ce qui finit toujours par provoquer une inflation, par exemple via les prix des matières premières ou des denrées alimentaires ; ou bien gérer au fil des évènements, une politique de stop and go, pour fabriquer autant que possible une stagflation ou quelque chose qui s’en rapproche.

C’est cette dernière solution que nos élites vont probablement suivre ; tout l’indique à ce stade, en tout cas. Dans les années 1970, cela avait permis de gérer l’abandon de l’étalon-or et les chocs pétroliers ; mais cette fois, la situation est bien plus grave : une stagflation étalée sur dix ans, qui se traduira probablement par une inflation réelle de l’ordre de 10/15 % par an, avec dans le même temps des salaires qui stagneront ou progresseront peu en monnaie courante, voilà le programme. La soupe à la grimace, et il y en aura pour tout le monde ; le tout venant impacter des sociétés ravagées par trente ans de dérive inégalitaire et d’appauvrissement des jeunes au profit des vieux."

Michel Drac

06/04/2011

1934

Place de la Concorde, le 6 février 1934

 

"Derrière l'immense vague de l'indignation populaire, il n'y avait que de louches et vaseux personnages, comme La Rocque, ou des écrivains, des théoriciens lucides mais trop vieux, qu'on eût désarmés parfaitement en leur ôtant leur encrier, prônant la supériorité de l'action en soi, mais incapables de lui assigner dans le concret le plus modeste objectif, de lui donner une ébauche de forme, écartant ombrageusement enfin les disciples ardents suspects de vouloir "agir" leurs idées. Leur mission naturelle eût été de canaliser et de conduire le flux de cette colère publique qu'ils avaient si bien excitée. Ils s'étaient vu emporter par elle ils ne savaient où.

Le 7 février, dans l'après-midi, un fidèle de l'Action Française, Pierre Lecoeur, entrait fort animé dans la grande salle de notre rédaction et allait droit à Maurras, qui était en train d'écouter trop galamment le caquetage d'une pécore du monde :

- Maître, Paris est en fièvre. Il n'y a plus de gouvernement, tout le monde attend quelque chose. Que faisons-nous ?

Maurras se cambra, très froid et sec, et frappant du pied :

- Je n'aime pas qu'on perde son sang-froid.

Puis, incontinent, il se retourna vers la perruche, pour lui faire à n'en plus finir l'honneur bien immérité de son esprit.

Faute d'une parcelle de volonté pratique, Maurras freinait à grands coups l'élan de sa propre troupe. Il la freinait déjà depuis la nuit précédente. J'étais présent, cet après-midi-là, échiné, aphone, le crâne encore saignant d'un caillou reçu la veille sur la Concorde, indigné par cette reculade du Maître qui osait affecter la présence d'esprit pour dissimuler un haïssable désarroi. Je me sentais encore trop timide pour braver le courroux de Maurras et surtout ses syllogismes. Mais je voulais quitter la maison sur l'heure et sans retour. On m'arrêta, on me parla d'obéissance. Je m'inclinai ; j'eus tort. Ce n'était point de la discipline, mais de la faiblesse. Je l'ai compris plus tard.

Cinq cent mille Parisiens avaient tourbillonné comme des moucherons autour de la vieille ruine démocratique qu'une chiquenaude, c'est-à-dire la révolution de mille hommes vraiment conduite par dix autres hommes, eût suffi à jeter bas. Le radicalisme n'avait pas su davantage prendre prétexte de l'échauffourée pour se rajeunir et faire, à son compte, cette révolution de l'autorité que les trois quarts du pays appelaient, dont certains de ses affiliés, tels Eugène Frot, avaient caressé l'espoir, dans un chassé-croisé de complots d'opérette se recoupant comiquement avec ceux des "factieux" de droite. La capitale, pendant tout le jour qui suivit l'émeute, avait été à qui voudrait la prendre. Mais les vainqueurs malgré eux étaient restés interdits et inertes, comme des châtrés devant une Vénus offerte. La démocratie avait reconquis ses vieilles positions, compromises un instant, par les voies tortueuses qui lui étaient habituelles, en couvrant ses manoeuvres avec des simulacres de justice et d'enquêtes. Elle entraînait sans la moindre peine, sur ce terrain bourbeux à souhait, les nationaux toujours aussi incorrigibles dans leur jobardise qu'au temps de Dreyfus, et tout de suite définitivement enlisés.

Ainsi s'était évanouie, parmi les avocasseries de la droite et de la gauche, les procédures truquées et les crapuleries policières, une occasion inespérée pour notre pays de recouvrer sa santé et sa fortune au-dedans, son indépendance au-dehors.

On avait pu reconnaître la fragilité de la carcasse parlementaire. Mais elle s'était révélée encore plus ferme que tous ses ennemis. Les Parisiens, des camelots du roi aux communistes, avaient prouvé qu'ils étaient encore capables d'un beau sursaut de colère et même de courage. Mais leur élan inutile était brisé pour longtemps."

Lucien Rebatet, Les Décombres

21/03/2011

Les USA et l'obsession du machiavélisme

 

"Hier [vendredi 18 mars 2011], à la Commission européenne, c’est-à-dire dans les couloirs nombreux et très longs, on se félicitait de l’incomparable habileté de la partie américaniste dans cette affaire d’intervention en Libye. Ainsi va l’interprétation qui procurait des gloussements de plaisir : les “interventions anti-interventionnistes” du secrétaire à la défense Robert Gates constituaient une manœuvre d’une suprême habileté pour contenir les pressions anti-guerres des Chinois et des Russes, alors qu’on préparait l’intervention, dont les boys seraient évidemment. Gates aurait donc “joué” à être l’opposant qu’il ne serait finalement pas, à cette opération contre la Libye avec participation US. Il est toujours surprenant de mesurer l’extrême ignorance de ce qu’est la psychologie américaniste, de la part de tous ces bureaucrates non-US éperdus d’amour depuis bien plus d’un demi-siècle pour le parrain Sam d’Outre-Atlantique. Mais quoi, ne dit-on pas que l’amour rend aveugle ?

Si un Gates proclame partout qu’il est contre tout nouvel engagement extérieur, y compris et particulièrement en Libye, s’il le dit publiquement et devant les futures élites de la nation (les élèves-officiers de West Point, d’Annapolis ou de l’Air Force Academy), c’est qu’il le pense vraiment. On ne plaisante pas avec la formation morale des futures élites de la nation, c’est-à-dire qu’on ne les floue pas avec des mensonges tactiques. La psychologie américaniste n’a pas l’habitude de dissimuler lorsque l’image et le statut de la puissance américaniste sont en jeu ; elle déteste le machiavélisme d’essence européenne, qui a toujours marqué cette politique européenne que l’Amérique a dénoncée dès son origine.

Les USA pratiquent des politiques cyniques, vicieuses, brutales, sans le moindre souci des convenances et des obligations, mais ils ne s’en dissimulent pas, justifiant d’ailleurs ces politiques par des buts qu’ils jugent élevés (notamment l’instauration de la démocratie, de style US et à l’avantage des USA) et dans lesquels ils croient. Si Washington avait été uni dans sa volonté d’intervenir en Libye et selon une décision déterminée depuis un certain temps, il l’aurait fait savoir également depuis un certain temps ; Washington (le Pentagone) n’aurait pas permis que cette intervention soit envisagée hors du cadre OTAN, où elle aurait dû se couler dès le début et d’une façon stricte, il aurait exigé le commandement visible et proclamé de l’opération de toutes les façons, y compris la plus visible par proclamation publique et mondiale."

Philippe Grasset

31/01/2011

La phalange hoplite, exemple de la solidarité nécessaire

"Passant, va dire à Sparte que nous sommes morts ici pour obéir à ses lois" (inscription du poète Simonide de Céos sur le mausolée érigé au sommet du mont Kolonos, lieu de la mort des derniers Spartiates ayant participé à la bataille).

A cent mille lieues au-dessus de notre méprisable civilisation de boutiquiers, la bataille des Thermopyles a opposé, voilà vingt-cinq siècles, quelques centaines de Spartiates à des dizaines de milliers de Perses.

Ce fut, après trois jours de combats, une défaite grecque mais, à terme, une victoire, puisque jamais les Perses ne purent conquérir la Grèce.

En 1814, un magnifique tableau de Jacques-Louis David vint illustrer ce symbole de l'héroïsme, du sacrifice et du mépris de la noblesse guerrière pour la mort.

En 1962, Hollywood tenta, non sans charme (le film étant réalisé par l'excellent Rudolph Maté) mais avec sa mièvrerie coutumière, de reconstituer cet épisode des guerres médiques avec, dans le rôle du roi Léonidas 1er de Sparte, Richard Egan.

C'est en 2007 que sortit "300", film fantastique, ambigu et controversé, inspiré de la bande dessinée du néo-conservateur américain Frank Miller, elle-même adaptée de la tentative cinématographique de 1962, avec l'Ecossais Gerard Butler dans le rôle principal.

Cette oeuvre manichéenne, peuplée de monstres, infidèle en diable à la réalité historique, constamment baignée d'une lumière crépusculaire, comporte malgré tout quelques scènes d'anthologie, que voilà, pour l'essentiel.

Elles ne m'intéressent pas pour leur aspect violent et/ou spectaculaire (le cinéma anglo-saxon a le défaut de céder très souvent au grand-guignol), mais en raison de la solidarité, de la noblesse et de l'héroïsme qu'elles illustrent et qui devraient nous guider.

A bas le matérialisme.

Vive les phalanges d’hoplites.

Puissions-nous faire preuve de la même intelligence du monde.

02/01/2011

Alain Soral, nécessaire agitateur d'idées

Le site Ripoublik.com m'a aimablement autorisé à reproduire ici le long entretien qu'il vient de réaliser avec Alain Soral, polémiste talentueux et président de l'association Egalité et Réconciliation.

Je précise d'emblée, tant le sujet est sensible aux yeux de certains patriotes, n'avoir aucun lien avec E&R.

Si je partage une bonne partie de l'analyse qu'elle fait de la société et si, grosso modo, sa charte fondatrice rejoint mes préoccupations, je suis fondamentalement en désaccord avec sa vision assimilationniste du problème de l'immigration allogène, et guère en phase avec l'"antisionisme" par lequel elle entend lutter contre l'influence d'élites et d'officines bien connues, déjà dénoncées ici, parfois autoproclamées représentatives de la communauté juive mais plus souvent cachées derrière le masque des "droits de l'homme".

En effet, l'immigration-invasion que nous subissons et dont Soral dit, à juste titre, qu'elle n'a pas grand-chose à voir avec l'islamisme, est une conquête par capillarité, par submersion ethnique.

Rien, dans l'assimilation (par ailleurs globalement impossible et de toute façon non souhaitable) proposée par E&R, ne permettrait d'espérer la sauvegarde de l'intégrité ethno-culturelle de notre continent, ni donc la survie, ou plutôt la renaissance, de la civilisation européenne.

La réémigration de la grande majorité des allogènes est la seule solution à ce problème et c'est, en ce qui me concerne, un objectif non négociable, même dans le but louable d'éviter une guerre civile, laquelle n'est d'ailleurs aucunement une fatalité, contrairement à ce qu'en pensent les esprits binaires.

Soral lui-même explique particulièrement bien en quoi l'Islam est instrumentalisé par le système, ce dont on peut logiquement déduire que ce dernier n'hésiterait pas à s'en servir pour sa propre survie au cas où elle serait menacée, quitte à l'utiliser pour un conflit armé.

Quant à l' "antisionisme", utiliser ce terme, c'est déjà prendre parti dans le conflit israélo-palestinien, c'est déjà importer ce conflit en France. Or, qui y a intérêt, de part et d'autre, dans notre pays, sinon les Juifs sionistes justement, mais aussi les immigrés musulmans ou arabo-centrés ?

Ce conflit n'est pas le nôtre. Dénoncer l'influence néfaste d'une minorité de la communauté juive en France, c'est une chose. Justifier indirectement la présence et la légitimité des allogènes pro-palestiniens et se ranger de leur côté contre un Etat non-européen, sous prétexte de lutte contre cette influence, c'en est une autre.

Sur ces deux points, je ne peux pas tomber d'accord avec Soral.

De même, sur son avis relatif à F.Desouche. Autant les critiques d'Alain Soral sont justes concernant beaucoup de commentateurs sur le site, autant elles tombent à plat quand elles visent les administrateurs de celui-ci, qui n’ont pas du tout un discours favorable à une guerre civile, ni manifestement une logique d’incitation à la haine.

Certes, le problème pourrait être résolu par l’exigence d’une inscription filtrante au forum du site, mais il me semble que la stratégie de F.Desouche repose essentiellement sur l’influence et la réinformation basique, pour peser sur les médias classiques tout en aidant la fraction la plus intelligente des lecteurs à s’autonomiser, quitte à laisser les imbéciles stagner (ce qui rejoint, somme toute, la vision élitiste de Soral, faite, à mon avis, de pur bon sens).

La partie “influence” de cette stratégie serait évidemment mise à mal par un tel filtrage, qui aboutirait à dissuader une bonne partie du lectorat de rester fidèle au site (les frustrés qui ne pourraient s’exprimer se détourneraient de F.Desouche pour aller sur Bivouac-ID ou autre instrument de récupération atlantiste). Un site de masse n’a en effet d’écho que par la quantité de sa fréquentation.

Les vidéos qui suivent sont, sous ces quelques réserves, passionnantes.

Elles ont l'immense mérite de soulever des questions rarement discutées et surtout, sous un angle original, pour qui en a assez du tintamarre médiatique et des panneaux dans lesquels tant de patriotes tombent si facilement aujourd'hui.

26/12/2010

Selon Pierre Jovanovic, l'anglosphère a déclaré la guerre à la France

Paris XVIIIe, rue Championnet, avril 1944

 

Lors de sa revue de presse du 22 décembre 2010 sur Radio Ici et Maintenant, ce journaliste et écrivain non-conformiste a évoqué le fait suivant, qui, à son avis que je partage, devrait nous inciter à la résistance et à la révolution.

Il est désormais plus cher, pour la finance privée qui nous prête si généreusement de quoi nous esclavager au maximum, de s'assurer contre le non-remboursement de la dette publique française (alors que la France bénéficie pourtant de la note maximale de solvabilité attribuée par les agences), que contre celui du Panama, un pays à la solvabilité considérablement plus faible !

Il faut savoir que, dans le monde, une bonne moitié des contrats d'assurance de ce type, qui font partie de ce qu'on appelle les produits dérivés et, plus particulièrement, des dérivés de crédit (Credit Default Swaps ou CDS, notamment) sont détenus par des grandes banques américaines (quatre surtout : JP Morgan Chase, Bank of America, Citigroup et Goldman Sachs), ce qui est proportionnellement bien supérieur à la part de l'économie américaine dans l'économie mondiale (un quart environ, en partie fictif).

Les banques de l'anglosphère sont clairement les principaux acteurs de ce que l'on appelle la titrisation des dettes.

Donc, de qui, à votre avis, le coût dissuasif des CDS-France peut-il majoritairement émaner ? Et à qui cela profite-t-il ?

Alors que les Etats-Unis et la Grande-Bretagne sont nettement plus endettés que la zone euro (dette totale - publique et privée - des USA : environ 370% du PIB ; zone euro : environ 220% du PIB ; selon les calculs de l'Université de Fribourg en Allemagne, tenant compte de la distinction entre dettes explicites et implicites, l'Amérique arrive même à 624% du PIB rien que pour sa dette publique, soit deux fois plus que la France ou l'Allemagne) ?

Et qu'il leur est de plus en plus difficile de trouver des prêteurs sur les marchés financiers internationaux, alors qu'ils ont d'énormes besoins de financement ?

Pierre Jovanovic a déclaré, à ce sujet :

"Eh oui, il importe de flinguer la France pour préserver l'Angleterre et les Etats-Unis dans une situation bien pire que nous ! C'est ce que j'appelle la guerre de l'information".

Le sujet a été repris sur son blog, à la même date du 22 décembre 2010.

Voilà l'extrait vidéo de son émission, entre des images des récentes émeutes en Grèce et assaisonnée d'un bon humour potache :

21/12/2010

Ancienne URSS, nouvelle Russie

 

La Russie n'est pas très bien vue chez nous, c'est un euphémisme.

Pas une semaine ne se passe sans que le complexe médiatico-politique ne nous serve un petit laïus bien moral sur le méchant FSB, sur le sort funeste qui attend un pays que les donneurs de leçons ont pourtant bien enfoncé en leur temps, sur la "dictature" poutinienne ou encore sur son laxisme quand il s'agit de lutter pour la "diversité" que nos élites aiment tant... N'en jetez plus. Ah si, tiens : encore un autre lien, juste pour rigoler un peu de ces tartuffes.

Certains auteurs, comme Hélène Blanc et Pierre Avril, dont les allégations ont été contestées par Xavier Moreau et Alexandre Latsa, se sont spécialisés dans le dénigrement de la Russie, fondant notamment leurs attaques sur le fait que le pouvoir actuel serait la continuation cachée du régime soviétique.

Sans parler, du côté de la droite catholique, de Pascal Bernardin qui, dans les années 1990, appelait la même thèse au service d'une vision antimondialiste par ailleurs fondée sur des éléments intéressants, quant à l'exploitation des théories du réchauffement climatique. C'est nettement plus pertinent.

En 1984, un transfuge du KGB, Anatoli Golitsyne, publiait un livre intitulé "New lies for old" (De nouveaux mensonges à la place des anciens), dans lequel il dévoilait une stratégie à long terme, élaborée, selon lui, par les Soviétiques dès la fin des années 1950, pour duper l'Occident en travestissant le communisme en libéralisme afin, en définitive, de conquérir le monde par la subversion. Ce plan aurait été mis en application à partir des années 1980.

Aux Etats-Unis, le néo-conservateur Jeffrey Nyquist s'efforce d'accréditer l'idée selon laquelle ce plan serait toujours en cours d'exécution.

Qu'en est-il ?

Une bonne partie des prédictions de Golitsyne se sont réalisées.

Les meilleurs experts américains du renseignement ont été dans l'impossibilité de démontrer que ce transfuge manquait de sincérité.

Les dirigeants de la CIA se sont disputés longtemps à ce sujet, sans jamais parvenir à établir si Golitsyn était ou non un agent double.

Contrairement à ce que se sont demandé certains chercheurs, il n'était pas davantage un agent de longue date de la CIA.

Tout cela donne à penser que le plan a bel et bien existé, mais qu'à un moment donné, il a cessé d'être appliqué, tout en laissant la poursuite des intérêts géopolitiques constants de la Russie faire croire à certains, intéressés ou non, que persistait une continuité globale.

On peut croire d'autant plus à l'existence de ce plan, en lisant le dissident Vladimir Boukovski sur le faux putsch d'août 1991 contre Gorbatchev, en examinant les tenants et les aboutissants du vrai putsch de décembre 1991 contre ce même Gorbatchev, ainsi qu'en faisant le bilan des dévastations de l'ère Eltsine, encouragées et mises à profit par l'Occident.

Mais on peut également croire à l'échec final de ce plan, avec l'arrivée au pouvoir de Vladimir Poutine, pourtant ancien du KGB et donc, selon les théoriciens du complot soviétique, agent du plan décrit par Golitsyn.

En effet, rien depuis 2000, hormis la continuité de la nation russe (continuité, sauf pendant la période gorbatchévo-eltsinienne du rapprochement suicidaire avec l'Occident), ne va dans le sens de ce plan. Si continuité il y a, elle est nationaliste et géostratégique, mais pas impérialiste ni expansionniste ; autoritaire dans le sens tsariste si on veut (la Russie n’a jamais été démocratique), mais pas totalitaire.

Non seulement la Russie en a fini avec la désintégration, mais elle recommence à parler et à agir comme une puissance de premier plan et - ce qui gêne ses ennemis au plus haut point - comme une puissance pleinement souveraine.

"Russie unie", le parti du président Medvedev et du premier ministre Poutine, se déclare "conservateur", c'est-à-dire ni excessivement libéral (loin, donc, de la grande braderie eltsinienne), ni socialiste, ni internationaliste.

La tradition nationale est une valeur très importante pour le pouvoir russe, qui entend la concilier avec l'indispensable modernisation sans laquelle le pays ne pourrait résister à ses ennemis.

Si Medvedev et Poutine tentent de rapprocher la Russie de l'Europe de l'Ouest, c'est avant tout en vertu d'une compréhension supérieure des intérêts communs de ces deux entités, au plan économique comme en matière géopolitique (l'Eurasie est la hantise de l'anglosphère, notamment dans la doctrine Brzezinski).

Cela n'a rien à voir avec une fantasmatique tentative de subversion de l'Union européenne, qui est déjà dans un tel état libéral-soviétique (Boukovski précité n'a pas vraiment vu l'aspect libéral, mais n'a pas tort sur le reste...) que c'est plutôt la Russie qui souffrirait de trop se rapprocher d'elle - ce qu'elle ne souhaite heureusement pas.

 

Bref, la grille de lecture des adversaires actuels de la Russie, quand ils sont sincères, a trente ans de retard et de plus, leur point de vue est occidental, à la sauce atlantiste, consciente ou non.

En voyant les choses d’un point de vue strictement européen, en intégrant à la réflexion les impératifs de la stratégie de Poutine (notamment électorale, une grande partie du peuple russe ayant la nostalgie nationaliste de la puissance stalinienne), la situation paraît toute différente de celle décrite par la propagande ambiante.

Exemple : en Ukraine, la Révolution Orange. Combien nous a-t-on seriné que l’empoisonnement du président Iouchtchenko serait l’oeuvre des Russes !

Mais à qui profiterait le crime ? Uniquement à ceux qui soutiennent la Révolution Orange, ourdie par les USA (voir notamment le rôle joué par George Soros, également dans la Révolution des Roses en Géorgie), qui peuvent accuser les Russes à des fins de propagande et ainsi détourner l’attention de l’échec de la tentative de subversion américaine.

Autre exemple : l'officialité soupçonne la Syrie et, derrière elle, la Russie, d’avoir fomenté voire commis l’assassinat de Rafik Hariri. Mais à qui profite le crime ? A Israël et à son allié US, qui peuvent tirer de cette insinuation des arguments de propagande contre la Syrie et ses soutiens iranien et russe.

Et quant à tuer Anna Politkovskaïa, c’est ridicule : quel intérêt ? Les Russes savent très bien que les médias occidentaux sont les plus puissants du monde et que si le pouvoir tuait – en plus, en la flinguant dans un ascenseur ! Le poison, la crise cardiaque, ça n’existe plus ?!… – une journaliste quasiment inconnue en Russie mais chérie des bien-pensants de l’Ouest, ils se feraient traiter d’assassins tout autour du globe (ce qui est arrivé : à qui cela profite-t-il ?) ! Les prend-on pour des imbéciles ?

D’ailleurs, l’indignation sélective fonctionne bien dans ces mêmes médias. D’autres journalistes russes n’ont pas eu droit aux mêmes cris d’orfraie.

Et pourquoi pas Litvinenko (ex-agent du KGB lui aussi, soit dit en passant) ?

Il y a bien d’autres pistes pour ces deux affaires et surtout une, celle qui a été suggérée par les Russes, alors forcément on ne va pas y croire, n’est-ce pas, c’est celle de cette ordure mafieuse de Berezovsky.

On se trompe, et on trompe, sur la Russie.

Contrairement aux USA, les Russes, qu’ils soient ou non encore nostalgiques, au bas de l’échelle sociale, de l’URSS qui leur assurait la sécurité matérielle minimale en échange de leur liberté (définition du communisme par Alexandre Zinoviev), ne veulent pas nous dominer et le voudraient-ils, d’ailleurs, qu’ils n’en auraient pas les moyens.

Ils ont besoin de nous et, principalement, de l’Allemagne et de la France, pour faire contrepoids à la Chine et (encore, mais probablement plus pour très longtemps) aux Etats-Unis ; comme nous avons besoin d’eux.

C’est une nécessité géopolitique, pas une affaire d’idéologies.

Il ne s’agit pas, ni pour nous de nous jeter tout ligotés dans leurs bras, ni pour eux de se livrer garrottés à une UE qui s’empresserait de n’en faire qu’une bouchée mondialiste…

Il s’agit juste de survivre, en tant que peuples et identités, face aux menaces multiples, la première étant encore la pourriture occidentale, dont le centre névralgique est bel et bien aux USA.

 

Personne ne songe à nier l’influence de l’URSS et du KGB pendant la guerre froide, etc.

Il suffit de lire "Le terrorisme intellectuel de 1945 à nos jours" de Jean Sévillia, pour récapituler les effets de tout cela en France.

Mais :

1/ il n’y a pas eu que l’influence soviétique (beaucoup de marxistes-léninistes, staliniens, trostkistes européens n’ont jamais mis les pieds en URSS ni été en contact avec le PCUS, ni même le PCF pourtant très puissant à l’époque, les petits maoïstes de mai 1968 étaient tous des fils de « bonnes familles » bourgeoises influencés par leurs lectures, plus que par des séjours chez les Komsomol ou dans une ambassade à Moscou comme quelques rares Pierre Joxe) ; la contamination idéologique est aussi venue de la société de consommation et de son confort, permettant de croire que n’importe quelle idée gauchiste n’était pas dangereuse pour la bourgeoisie, que l’on pouvait, dans les beaux quartiers, se payer une tranche de bisounoursisme idéologique sans en subir les conséquences à la Pol Pot (mai 1968, c’était ça : du théâtre ; d’ailleurs, tous les cadres de mai, ou presque, sont assez rapidement devenus très intégrés à la société marchande et politiquement correcte – on dirait UMPS, aujourd’hui) ;

2/ l’URSS, comme l’Occident, ont produit des nomenklaturas (en ce sens, notamment, l’URSS était un capitalisme comme un autre) ; c’est le matérialisme qui fonde les deux systèmes, la croyance en le fait qu’il n’existe rien au-dessus des hommes, que la nature est faite pour être asservie et exploitée, que le bonheur ne peut être que matériel, soit en gagnant de l’argent (libéralisme), soit en travaillant pour partager le produit d’efforts communs (communisme) ; mais, en réalité, il y a toujours une « superclasse » qui profite de la croyance des gogos à ces beaux discours utopiques ;

3/ nous avons, en France, un système hybride, fondé tant sur des illusions libérales que sur des vieilles lunes marxistes, en effet, mais également sur le vieil esprit français, tout simplement, et qui remonte au Moyen-Age et, probablement, à des époques encore antérieures ; la solidarité existe depuis longtemps et est indispensable, ce n’est pas parce que le collectivisme marxiste est venu partiellement couvrir cette solidarité de ses formes idéologiques que cela cesse d’être vrai et, par exemple dans le Sud-Ouest de la France, il existe encore beaucoup de traces d’un vivre-ensemble rural, familial, clanique, qui n’a rien de gauchiste ou métissoïde mais qui aboutit, vu superficiellement, à faire croire que le vote en majorité PS de toutes ces régions est idéologique, alors qu’il est surtout la traduction d’un attachement à un modèle ancien, menacé par la société mercantile ;

4/ le système français, mais aussi occidental en général, de gouvernement, est actuellement soviéto-libéral, ou libéral-soviétique (c’est ce qu’on appelle, en novlangue, la « social-démocratie »), par l’effet d’une convergence progressive des modes de manipulation employés par les élites qui, d’un côté s’enrichissent en faisant venir des immigrés pour peser sur les salaires, mondialisent par le libre échange, déréglementent la finance et le commerce internationaux et, de l’autre, achètent la paix sociale à coups d’Etat-Providence, en cas de crise sauvent les grandes entreprises aux frais du contribuable, promeuvent la régulation quand cela sert leurs intérêts : libéralisme-prétexte et collectivisme-prétexte se rejoignent, toujours au profit des mêmes ;

5/ l’URSS est morte et enterrée et si la Russie, par la voix de Poutine, contrairement aux USA, pointe l’immigration en Europe de l’Ouest (Poutine a déclaré en 1995 à l’agence Tass : "La France deviendra dans moins de vingt ans la colonie de ses anciennes colonies"), ce n’est pas pour l’encourager mais, bien au contraire, pour la déplorer ; parce qu’elle sait, pour des raisons que j’ai déjà évoquées, avoir besoin comme partenaire d’une Europe de l’Ouest forte, et non d’un magma consumériste affaibli par le métissage et les sirènes hédonistes.

Bref, ce n’est pas en faisant une fixation sur l’URSS et le KGB, malgré les réalités indéniables du passé, que nous sortirons de l’étau, actuellement bien réel, de la "soft-idéologie" (François-Bernard Huyghe) dont nous bassine la superclasse, pour nous maintenir dans un esclavage mondialiste et destructeur qui n’a plus de « russe » (et encore, ni Marx, ni Engels, ni Gramsci, ni Althusser, ni Mao, ni Ho Chi Minh, etc., n’étaient russes…), en partie, que l’origine historique.

Il est aussi naïf, aujourd’hui, de croire encore à la réalité du communisme que de croire à celle du libéralisme.

Il n’y a plus que des nigauds pour défendre l’un ou l’autre, alors que les tenants du "système à tuer les peuples" (Guillaume Faye, à l’époque où il était pertinent) se moquent des idéologies et ne poursuivent que leur intérêt propre (voir Brzezinski, qui le dit ouvertement dans ses livres).

On pourrait même dire que tomber dans ce genre de piège aujourd’hui, c’est offrir aux mondialistes soviéto-libéraux une prime au décervelage : la propagande actuelle se réfère toujours au passé.

12/11/2010

Retourner la force de l'ennemi contre lui...

...c'est le principe de base d'un des arts martiaux les plus intelligents qui soient : l'aïkido, fondé par un grand homme, Morihei Ueshiba (1883-1969).

Voyez comme l'aïkidoka est centré, comme tout gravite autour de lui. Comme l'univers, "son centre est partout, sa circonférence nulle part" (Pascal).

Images du Festival de Bercy en 1990, avec André Nocquet, le plus grand maître historique français de la discipline :

Et voici une sublime démonstration de Christian Tissier, un des protagonistes, au même endroit, dix-huit ans plus tard :