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02/01/2011

Alain Soral, nécessaire agitateur d'idées

Le site Ripoublik.com m'a aimablement autorisé à reproduire ici le long entretien qu'il vient de réaliser avec Alain Soral, polémiste talentueux et président de l'association Egalité et Réconciliation.

Je précise d'emblée, tant le sujet est sensible aux yeux de certains patriotes, n'avoir aucun lien avec E&R.

Si je partage une bonne partie de l'analyse qu'elle fait de la société et si, grosso modo, sa charte fondatrice rejoint mes préoccupations, je suis fondamentalement en désaccord avec sa vision assimilationniste du problème de l'immigration allogène, et guère en phase avec l'"antisionisme" par lequel elle entend lutter contre l'influence d'élites et d'officines bien connues, déjà dénoncées ici, parfois autoproclamées représentatives de la communauté juive mais plus souvent cachées derrière le masque des "droits de l'homme".

En effet, l'immigration-invasion que nous subissons et dont Soral dit, à juste titre, qu'elle n'a pas grand-chose à voir avec l'islamisme, est une conquête par capillarité, par submersion ethnique.

Rien, dans l'assimilation (par ailleurs globalement impossible et de toute façon non souhaitable) proposée par E&R, ne permettrait d'espérer la sauvegarde de l'intégrité ethno-culturelle de notre continent, ni donc la survie, ou plutôt la renaissance, de la civilisation européenne.

La réémigration de la grande majorité des allogènes est la seule solution à ce problème et c'est, en ce qui me concerne, un objectif non négociable, même dans le but louable d'éviter une guerre civile, laquelle n'est d'ailleurs aucunement une fatalité, contrairement à ce qu'en pensent les esprits binaires.

Soral lui-même explique particulièrement bien en quoi l'Islam est instrumentalisé par le système, ce dont on peut logiquement déduire que ce dernier n'hésiterait pas à s'en servir pour sa propre survie au cas où elle serait menacée, quitte à l'utiliser pour un conflit armé.

Quant à l' "antisionisme", utiliser ce terme, c'est déjà prendre parti dans le conflit israélo-palestinien, c'est déjà importer ce conflit en France. Or, qui y a intérêt, de part et d'autre, dans notre pays, sinon les Juifs sionistes justement, mais aussi les immigrés musulmans ou arabo-centrés ?

Ce conflit n'est pas le nôtre. Dénoncer l'influence néfaste d'une minorité de la communauté juive en France, c'est une chose. Justifier indirectement la présence et la légitimité des allogènes pro-palestiniens et se ranger de leur côté contre un Etat non-européen, sous prétexte de lutte contre cette influence, c'en est une autre.

Sur ces deux points, je ne peux pas tomber d'accord avec Soral.

De même, sur son avis relatif à F.Desouche. Autant les critiques d'Alain Soral sont justes concernant beaucoup de commentateurs sur le site, autant elles tombent à plat quand elles visent les administrateurs de celui-ci, qui n’ont pas du tout un discours favorable à une guerre civile, ni manifestement une logique d’incitation à la haine.

Certes, le problème pourrait être résolu par l’exigence d’une inscription filtrante au forum du site, mais il me semble que la stratégie de F.Desouche repose essentiellement sur l’influence et la réinformation basique, pour peser sur les médias classiques tout en aidant la fraction la plus intelligente des lecteurs à s’autonomiser, quitte à laisser les imbéciles stagner (ce qui rejoint, somme toute, la vision élitiste de Soral, faite, à mon avis, de pur bon sens).

La partie “influence” de cette stratégie serait évidemment mise à mal par un tel filtrage, qui aboutirait à dissuader une bonne partie du lectorat de rester fidèle au site (les frustrés qui ne pourraient s’exprimer se détourneraient de F.Desouche pour aller sur Bivouac-ID ou autre instrument de récupération atlantiste). Un site de masse n’a en effet d’écho que par la quantité de sa fréquentation.

Les vidéos qui suivent sont, sous ces quelques réserves, passionnantes.

Elles ont l'immense mérite de soulever des questions rarement discutées et surtout, sous un angle original, pour qui en a assez du tintamarre médiatique et des panneaux dans lesquels tant de patriotes tombent si facilement aujourd'hui.

Commentaires

L’oumma n’existe pas, la chrétienté n’existe pas: Il mélange 2 niveaux différents, certes ce ne sont pas des acteurs stratégiques unifiés, mais il y a bien choc de civilisation car il y a choc des cultures, choc des valeurs, choc anthropologique.

Ce n’est pas parce que les USA instrumentalise l’islam que l’immigration musulmane n’est pas un problème.
L’Amérique veut un monde américanocentré autour de ses valeurs, dans ce sens elle ne veut pas d’un choc de civilisation. Ce qui ne l’empêche pas tactiquement de le promouvoir, ça n’est pas contradictoire (Attention, les USA sont un acteur étatique, pas l’islam bien sur. Son action est beaucoup plus diffuse).

Le discours de Soral me fait rire parce que c’est le même qu’à l’époque de la guerre d’Algérie.
Il n’y avait pas de problème en Algérie, pas de problème identitaire et religieux.
C’était la faute des communistes, l’URSS était derrière le FLN. L’Algérie c’était la France n’est ce pas ?

Soral un esprit binaire qui ne comprend pas qu’on peut avoir 2 ennemis à la fois. Et que ces 2 ennemis peuvent même être à la fois être ennemis et alliés selon les circonstances.

L’universalisme Français est incapable de voir l’autre dans son altérité. Toujours le même individualisme méthodologique. Todd a raison, le truc des français c’est la lutte des classe, pas le conflit identitaire.

Écrit par : Hariwald | 03/01/2011

Hariwald

Soral ne dit nulle part que l'immigration allogène n'est pas un problème...

Toutefois, réduire la problématique de cette immigration à sa dimension musulmane, ou faire de celle-ci son élément essentiel, voire moteur (ce qui semble manifestement une évidence à beaucoup de gens en ce moment, au moins dans les médias), me paraît devoir faire débat, bien plus que ce n'est le cas actuellement.

Il est certain que si on n'est pas immigrationniste (justement, Soral ne l'est pas), il faut, pour être favorable à l'assimilation d'environ 15 millions d'allogènes, soit un habitant sur quatre, être soit résigné (je signale au passage que cela rejoint le discours de Marine Le Pen, notamment - dont Soral était proche il y a très peu d'années), soit indifférent au fait ethnique, soit les deux.

Néanmoins, à mon avis, dire que Soral serait "un esprit binaire", etc., ce n'est même pas une exagération, c'est une plaisanterie... C'est justement lui qui dénonce le fonctionnement tripartite du système !

Il sait très bien que l'immigration allogène est une invasion et il n'y est pas favorable. Il est manifestement très conscient du problème mais veut avant tout éviter une guerre civile.

Son universalisme est plus "marxien" que français, ce qui lui fait considérer, et encore, seulement dans l'adversité, qu'à tout prendre, l'ethnie est secondaire par rapport à l'éducation.

En France, seuls les "extrémistes républicains", dont il ne fait pas partie, sont de cet avis sans que rien ne les y force. Il est vrai qu'ils pullulent de nos jours ; ils étaient nettement plus rares il y a encore quelques décennies...

Pour autant, rien à voir avec une vision naïve de l'Algérie française, construction que de Gaulle a justement larguée, en grande partie à cause du fait ethnique et identitaire.

Ce en quoi il a eu raison, l'ordonnance de 1944 ayant conféré la citoyenneté française à tous les musulmans étant infiniment plus dangereuse que le Code de l'Indigénat antérieur (il a eu raison, sauf quant il a négligé de protéger les harkis alors qu'il ne pouvait ignorer le sort qu'on leur ferait).

Je rappelle qu'auparavant, il avait refusé la partition du pays, entre "de souche" et maghrébins, que lui proposaient Debré et Peyrefitte.

La situation actuelle de la France est inverse, sans l'être vraiment.

Les colonisés, c'est nous.

Mais au lieu d'être envahis par des dominateurs, nous le sommes par des migrants économiques, par des plus faibles que nous (en théorie occidentale moderne).

Au lieu que nous soyons soutenus par l'étranger (le FLN l'était tant par l'URSS que par la CIA, d'ailleurs) pour nous en défaire, ce sont les colons qui sont soutenus par les USA.

Résultat, notre ennemi est certes la démographie allogène mais, plus encore, ceux qui la permettent et la favorisent : nos propres élites bien sûr, mais avant tout, le "centre" de l'Occident, les USA, et son satellite anglais.

Si l'anglosphère s'effondre, et nous n'en sommes plus très loin, la tutelle de nos élites (voir la construction européenne inféodée à la CIA, les modalités de choix de Sarkozy comme président, les actions US en direction des "divers" de nos banlieues, etc.) prend fin et, par conséquent, coïncidant par ailleurs ensuite avec notre propre effondrement économique, tout se libère : les hiérarchies, la parole (les médias), les projets. Nous sommes à même de reprendre en main notre destin.

Si au contraire nous nous focalisons sur les allogènes et/ou l'Islam, que se passe-t-il ? Rien du tout. Les sphères de pouvoir continuent de faire venir des immigrés, le système est toujours aussi verrouillé, nous ne pouvons rien faire d'autre que râler. Le ressentiment des Musulmans envers nous est exacerbé, la haine mutuelle grimpe. Pendant ce temps, on ne s'occupe plus du marionnettiste. Si celui-ci en a envie ou besoin, il fait se battre entre elles ses marionnettes...

Donc, « l'état-major en premier, le kapo en second » :

http://www.scriptoblog.com/index.php?option=com_content&view=article&id=215:le-travail-rend-libre-&catid=45:politique&Itemid=54

Par ailleurs, puisque vous parlez de lutte des classes, je pense que l'avenir est à la convergence des luttes identitaires et sociales, comme je l'ai écrit ici au sujet du Parti de Gauche :

http://verslarevolution.hautetfort.com/archive/2010/11/07/il-est-en-train-de-se-passer-quelque-chose.html

Quoi qu'il en soit, le fait de dire que l'ennemi principal est l'anglosphère et de ne pas placer celle-ci, en tant que déterminant du monde moderne, sur un pied d'égalité avec "l'Islam" ou "le monde musulman", n'est pas, à mon sens, la manifestation d'une réflexion binaire mais, au contraire, de la perception juste des rapports de force actuels.

Sur un temps plus long, c'est peut-être différent (encore que je n'ai pas une vision monolithique de l'Islam ni des musulmans, et que cela fasse un sacré bout de temps maintenant que l'anglosphère nous esclavage...), mais c'est dans le présent qu'on peut et qu'il faut agir.

Or, on ne le peut pas en se trompant d'ennemi principal.

Écrit par : Boreas | 03/01/2011

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