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16/09/2014

Effondrement ?

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Je reproduis ici l'essentiel d'un commentaire que j'avais récemment destiné à l'ami @Eisbär sur Fortune, complété par un autre à l'intention de @polomnic. L'ensemble résume ma position actuelle sur la question, archi-débattue dans les milieux, plus ou moins sérieux, qui espèrent un effondrement des économies occidentales. Celui-ci devant permettre, selon certains, une sortie du consumérisme et de la modernité, destructrice de tout un tas de choses auxquelles tiennent les fossiles comme nous (identités, valeurs morales, qualité culturelle et civilisationnelle, etc.).

L'intention est bonne, même si elle vire parfois à la croyance religieuse, mais outre le fait d'idéaliser voire de fantasmer les alternatives, probablement cette vision catastrophiste prend-elle le problème à l'envers. On ne démolit pas une maison en se contentant d'enlever la toiture. Les fondations de la modernité et du consumérisme sont en nous, pas dans un système extérieur. Nous en sommes tous responsables et tous coupables, nous sommes les briques de l'édifice et la démolition ne peut se faire qu'en nous. La véritable révolution, c'est nécessairement celle-là, d'abord et toujours.

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15/09/2014

La mafia russe

Environ 40 % de l'économie russe seraient contrôlés par la mafia. Documentaire en VO de la chaîne de télévision américaine History Channel, diffusé le 12 avril 2008 et toujours d'actualité.

Il faut bien savoir que cette mafia est étroitement liée au pouvoir russe. Par exemple, si vous voulez vous plonger dans l'emblématique affaire Magnitski, cliquez ici.

14/09/2014

A genoux au bord des routes

Une émouvante vidéo de milliers de gens au bord des routes, souvent à genoux, quelque part dans l'ouest de l'Ukraine, pour accueillir en héros la dépouille d'un soldat ukrainien tombé dans le Donbass (le conducteur et les passagers de la camionnette d'où a été filmée la scène ne sont, pour leur part, pas enrhumés, mais en larmes : c'est pour cela qu'ils reniflent bruyamment tout au long du trajet) :

Quel peuple !

31/08/2014

Un malheureux accident

En Russie, l'usage des médias est réservé à un certain type de bipèdes

 

Une fois n'est pas coutume, je vais défendre un libéral. Ceux qui connaissent ce blog savent que je suis anti-libéral (ce qui ne veut pas dire communiste ou contre l'entreprise privée) et en seront donc peut-être étonnés.

C'est qu'il y a quand même un minimum de règles à respecter, si on prétend vivre dans une société un tant soit peu civilisée. L'une de ces règles étant la protection des citoyens contre la violence et, a fortiori, contre la violence de l'Etat, puisque c'est celui-ci qui est censé assurer cette protection, en échange du paiement des impôts, etc.

C'est qu'il existe également un minimum de règles sociales entre êtres humains un tant soit peu civilisés, sauf à être une brute néanderthalienne (N.B. : les Néanderthaliens n'étant plus là, ils ne peuvent pas me contredire si je me trompe ; or, il faut bien une image pour décrire ce que je veux dire et il se trouve que j'ai trop de respect pour les porcs pour les comparer au type de soi-disant humains auxquels je pense). Ce minimum consiste, entre autres, à ne pas exercer de violence contre un autre être humain, sinon pour se défendre ou pour réprimer un comportement contraire à l'éthique élémentaire.

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30/08/2014

On ne peut plus rien dire

 

On ne peut plus rien dire, plus rien critiquer au sein de la « mouvance » (patriotique française) sans se faire accuser d’arrogance, de contravention à la solidarité obligatoire et aux bonnes manières ; bref, à la bisounourserie ambiante qui sert de diversion aux tenants d’une vision manichéenne du monde, pour ne pas avoir à répondre sur le fond.

On ne peut plus dire que quelqu’un dit des conneries, sans que celui-ci s’offusque immédiatement d’être traité de con. Comme si dire des conneries sur un sujet faisait aussitôt de toute la personne de leur auteur, un con.

Cette bisounourserie et cette susceptibilité exacerbée s’accompagnent néanmoins, curieusement, d’une critique pour le moins violente et globale de tout ce qui n’est pas la « mouvance ».

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27/08/2014

Effet boomerang

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Ukraine : l’opinion publique bascule sur les options stratégiques du pays

 

Alors que le pays passe son 23ème anniversaire en état de mobilisation, les options de la population ont radicalement changé en quelques mois, qu’il s’agisse de son attitude envers l’indépendance, en faveur d’un rapprochement de l’OTAN, du Traité de Tachkent, d’un statut de non-aligné ou pour le retour à un Etat nucléaire.

Les sociologues ne s’étonnent guère que les sondages en faveur de l’indépendance plafonnent ces temps-ci aux alentours de 90 % [1]. Cette brusque remontée coïncide avec l’annexion de la Crimée. Depuis 20 ans, la cote de popularité de l’indépendance a fluctué principalement en fonction des menaces de la Russie.

L’indépendance fut plébiscitée pour la première fois le 1er décembre 1991, lors du référendum organisé en même temps que la première élection présidentielle. Les votes en faveur de l’indépendance remportèrent l’adhésion de l’ensemble du pays avec des suffrages supérieurs à 50 % dans toutes les régions ; même la Crimée avait alors voté à hauteur de 54,6 %.

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22/08/2014

L'Iran drogué

Source : UNODC World Drug Report 2010

 

(...) Si Marx était né en Iran, il aurait pu dire que l’opium est l’opium du peuple. L’Iran est le plus grand consommateur d’opium dans le monde. Selon des estimations, 4 tonnes d’opium seraient consommées quotidiennement à Téhéran. La tradition perdure depuis des décennies et bien avant la révolution de 1979.

Toutes les couches sociales en consomment, l’ouvrier y cherche de la force pour travailler, le chauffeur routier le consomme pour rester éveillé la nuit, l’artiste et l’écrivain y cherchent l’inspiration, le religieux en prend avant son prêche, le riche en fait son meilleur loisir, le libidineux fait l’éloge de ses effets érotiques et tous les politiciens sont soupçonnés par le peuple d’en consommer.

La manière de le consommer dit beaucoup sur l’origine sociale. Hossein m’explique : « Fumer avec une pipe traditionnelle, c’est la façon royale, car il faut beaucoup de temps et plus d’opium. Ceux qui ont moins de moyens chauffent l’opium avec une épingle en fer et inhalent directement la fumée, les plus pauvres mangent le "sookhté" (le brûlé en persan), le résidu récupéré dans la pipe après la consommation. »

C’est d’ailleurs avec le « sookhté » que les Iraniens sont tombés dans le piège de l’opium au XIXe siècle. A l’époque, les Anglais s’étaient lancés dans le juteux commerce de l’opium à travers le monde. Avec la complicité de la monarchie, ils ont encouragé les agriculteurs à planter du pavot plutôt que du blé. Et pour pousser à la consommation, le gouvernement achetait à un prix très intéressant le « sookhté ». C’est ainsi que l’opium se propage très rapidement dans la Perse. Sven Hedin, géographe et explorateur suédois, de passage à Téhéran à la fin du XIXe, résume : « Téhéran est une ville ou l’Orient insouciant fait la sieste sous l’effet de la drogue anesthésiante de l’Occident ».

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18/08/2014

Le passé vivant

15/08/2014

La Russie bannit la langue ukrainienne des écoles de Crimée

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Il est vrai que l'Ukrainien est une langue de « nazis »...

 

Sur son excellent blog, @Denys Kolesnyk rapporte que Natalia Goncharova, la soi-disant ministre locale de l'Education, a déclaré qu'il n'y aurait plus, désormais, d'enseignement en Ukrainien dans les écoles primaires de la péninsule.

En mai dernier, cet enseignement avait déjà été banni des établissements du secondaire.

Pourtant, suivant le recensement de 2001, 24 % de la population de Crimée étaient composés d'Ukrainiens ethniques.

Selon les statistiques officielles russes, deux millions d'Ukrainiens (officieusement, au moins deux fois plus) vivent en Russie. Aucune école n'y enseigne en langue ukraininienne.

A titre de comparaison, en Ukraine, environ 17 % de la population sont constitués de Russes ethniques, et donc 17 % des écoles dispensent leurs enseignements en langue russe. Néanmoins, la Russie ne cesse d'accuser l'Ukraine de violer les droits de la communauté russe.

12/08/2014

Barnum en camisole

Cet incroyable spectacle de propagande a eu lieu en Crimée le 9 août 2014 et a été retransmis dans toute la Russie par la chaîne Rossia 2. Les Ukrainiens y sont dépeints comme des nazis (la procession de porteurs de torches prenant la forme d'une croix gammée).

On peut y voir le Maïdan comme la prise du pouvoir par le Pravyi Sektor (0,7 % des voix à la dernière élection présidentielle, peu importe) tel que caricaturé par le Kremlin, puis la résistance héroïque, bien sûr, des grands patriotes russes d'Ukraine (très minoritaires et très importés, mais on s'en fout aussi) dans le Donbass.

Et en clôture, avant que des hurlements de loups ne ponctuent la glorification du grand sauveur Poutine, on est prié de chanter l'hymne russe... version URSS, je n'invente rien. Il est vrai qu'en Crimée, il y a beaucoup de retraités de l'armée et des services de renseignement soviétiques russes, et que les cinglés promoteurs de ce barnum croient disent que la Grande Russie est la « patrie » de l'Ukraine...

Un récit critique détaillé du spectacle peut être lu (en anglais) en cliquant ici.