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15/09/2013

L'existence est éphémère

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14/09/2013

Iran, une puissance dévoilée

Un film datant de 2008, écrit par Jean-François Colosimo.

 

(Mise à jour du 13 janvier 2014)

Comme ce film a été supprimé chez tous ses hébergeurs, je vous propose de vous consoler en écoutant un entretien de 2009 avec Jean-François Colosimo.

François Hollande doit recevoir le prix Nobel de la paix

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Diplomate de carrière de 1972 à 2009, Pierre Charasse fut ambassadeur, notamment au Pakistan, en Uruguay et au Pérou, et a représenté la France dans de nombreuses instances internationales. Depuis le Mexique où, retraité, il réside, il vient d’adresser une lettre aussi ironique que cinglante à François Hollande sur la crise syrienne.

Mexico, le 2 septembre 2013

Monsieur le Président de la République,

Dans l’épreuve que subit actuellement l’humanité du fait de la présence d’armes chimiques en Syrie, vous avez pris la tête d’un grand mouvement mondial au nom de « l’obligation de protéger » les populations civiles menacées. Vous avez très bien expliqué dans votre discours du 27 août devant vos Ambassadeurs que c’était là la vocation de la France, comme elle l’a fait en Libye récemment, et qu’elle ne manquerait pas à son devoir. Votre détermination exemplaire devrait rapidement convaincre vos partenaires européens flageolants et les opinions publiques pleutres, en France, en Grande Bretagne, aux Etats-Unis et partout dans le monde, du bien-fondé d’une intervention militaire chirurgicale en Syrie.

Naturellement, comme vous l’avez rappelé le 27 août, « l’obligation de protéger » s’inscrit dans une démarche très réglementée par les Nations Unies et incombe en premier lieu aux Etats concernés : protéger leur propre population. En cas de défaillance de leur part, c’est au Conseil de Sécurité qu’il appartient de décider des modalités de mise en œuvre de ce principe. Sous votre conduite, la France s’honorera si elle fait respecter à la lettre cette avancée importante du droit international. Je suis sûr que le Président Poutine sera sensible à vos arguments tout comme le Président Xi Jiping et qu’ils ne feront pas obstacle à vos projets en opposant un veto au Conseil de Sécurité. Peu importe que l’objectif final soit encore un peu flou, ce qui compte c’est la défense énergique de principes clairs.

De même, je suis sûr que d’autres pays suivront la France dans son intention de livrer des armes aux rebelles syriens, malgré les risques que cela comporte. M. Laurent Fabius, Ministre des Affaires Etrangères, a annoncé qu’il exigerait des destinataires des armes françaises qu’ils signent un « certificat d’utilisateur final ». Avec une telle fermeté nous aurons l’assurance que nos armes ne tomberont pas entre les mains des combattants Jihadistes du Front Al Nusra-Al Qaeda, qui font partie de la Coalition rebelle (encore très hétéroclite mais que avez le mérite de vouloir unifier, bon courage !) et ne se retourneront pas contre les pays occidentaux qui les ont aidés ou leurs rivaux au sein de la Coalition, voire des populations civiles.

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La Préfecture des antifas

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La démocratie de marché se donne un air martial

 

« (...) Réseau identités, un Collectif pour la Défense des Libertés Publiques, avait déposé le 30 août dernier une demande à manifester le 14 septembre à Paris.

Le thème : Liberté pour les prisonniers politiques et notamment en soutien à Esteban Morillo, incarcéré pour s’être défendu – c’est aujourd’hui avéré, caméras et témoignages à l’appui – au cours d’une bagarre, malencontreusement mortelle pour l’un de ses ennemis.

Monsieur le préfet Bernard Boucault a pris son temps pour évaluer les éventuels risques de troubles à l’ordre public et a finalement répondu aux organisateurs du Collectif qu’il envisageait l’interdiction de leur manifestation.

Les risques de "troubles à l’ordre public" étaient grands : "en raison notamment du caractère  ressenti comme provocateur de la thématique retenue par votre rassemblement, en particulier par la mouvance antifasciste".

"Caractère  ressenti comme provocateur", ce n’est pas Georges Courteline, auteur fameux de Messieurs les ronds-de-cuir, qui aurait renié une telle expression.

Qu’un Préfet de la République motive ses décisions après avoir pris l’avis d’une faction politique à l’intitulé aussi vague laisse également songeur… tout comme son extrême impartialité car, de façon équitable, il "envisage d’ailleurs également une interdiction de la contre-manifestation annoncée par la mouvance antifasciste".

Sans manifestation autorisée, il n’aurait plus manqué qu’une contre-manifestation à celle-ci le soit. Là, Bernard Boucault ne parodie plus Courteline, mais Alfred Jarry : c’est Ubu-Préfet !

Mais sa farce à lui est autrement plus provocatrice et parodique que la satire du "précurseur du mouvement surréaliste et du théâtre de l’absurde".

Pour notre plaisir, imaginons un instant la tête des gauchistes si un Préfet leur interdisait une manif après avoir consulté un collectif de filles et fils d’anciens combattants à la Croix celtique ? »

Source

12/09/2013

Bande de cons

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Je suis certainement un sale type, agressif, péremptoire et tout. Ce n'est pas un scoop. Il y a un paquet d'abrutis qui le pensent, donc ce doit être vrai. Les abrutis ont toujours raison, c'est d'ailleurs pourquoi il est impossible de les convaincre du contraire. Bref, autant abonder dans leur sens en empilant les provocations pas gratuites. D'ailleurs, j'ai suffisamment d'ennemis pour me moquer complètement de m'en faire davantage, ce qui ne saurait tarder.

Pour vous expliquer le topo, je reproduis ici un commentaire rageur que je viens d'expédier chez mon excellent camarade Hoplite et qui vise, une fois de plus, une fraction de cette « droite nationale » à laquelle je m'en suis déjà pris quelquefois et dont je disais qu'elle pense avec ses pieds. Par moments, c'est bon, la colère.

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04/09/2013

De circonstance

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« Je hais les indifférents. Je crois comme Friedrich Hebbel que "vivre veut dire être partisan". On ne peut être seulement homme, étranger à la cité. Qui vit vraiment ne peut pas ne pas être citoyen, et partisan. L'indifférence est aboulie, parasitisme, lâcheté ; elle n'est pas vie. C'est pourquoi je hais les indifférents.

L'indifférence est le poids mort de l'histoire. C'est le boulet que doit traîner le novateur, c'est la matière inerte en laquelle il n'est pas rare que se noient les plus beaux enthousiasmes, c'est le marais qui entoure la vieille ville et qui la défend mieux que les remparts les plus épais, mieux que les poitrines de ses guerriers, en engloutissant les assaillants dans ses sables mouvants, en les décimant et en les décourageant, et en les faisant parfois renoncer à leur entreprise héroïque.

L'indifférence agit vigoureusement dans l'histoire. Elle agit passivement, mais elle agit. Elle se fait fatalité ; elle est ce quelque chose que l'on n'attendait point ; ce quelque chose qui bouleverse les programmes, renverse les plans les mieux établis ; la matière brute qui se rebelle devant l'intelligence et l'étrangle. Les événements, le mal qui s'abat sur tous, le bien que pourrait engendrer un acte héroïque (de valeur universelle), ne dépendent pas tant de l'initiative du petit nombre qui agit, que de l'indifférence, de l'absentéisme de la multitude. Ce qui arrive ne se produit pas tant parce que quelques-uns le veulent, que parce que la masse des hommes abdique toute volonté, laisse faire, laisse assembler les nœuds que seule l'épée pourra trancher ensuite, laisse promulguer les lois que seule la révolte fera ensuite abroger, laisse s'élever au pouvoir les hommes que seule une révolte pourra renverser par la suite. La fatalité qui semble dominer l'histoire n'est en fait rien d'autre que l'apparence illusoire de cette indifférence, de cet absentéisme. Des événements mûrissent dans l'ombre, quelques mains, sans surveillance et sans contrôle, tissent la toile de la vie collective, et la masse l'ignore, qui ne s'en préoccupe pas. Les destinées d'une époque sont manipulées au gré des visions limitées, des objectifs immédiats, des ambitions et des passions personnelles de petits groupes agissants, et la masse des hommes l'ignore, qui ne s'en préoccupe pas. Mais les événements qui ont mûri finissent par éclater; mais la toile ourdie dans l'ombre est enfin achevée : et il semble alors que ce soit la fatalité qui emporte tout et tous, que l'histoire ne soit qu'un énorme phénomène naturel, une éruption, un tremblement de terre, dont tous sont victimes, qu'on l'ait voulu ou non, qu'on ait été actif ou indifférent. Et l'indifférent s'irrite, il voudrait se soustraire aux conséquences, il voudrait qu'il soit clair qu'il n'a pas voulu cela, qu'il n'en est pas responsable. Certains pleurnichent pitoyablement, d'autres jurent grossièrement, mais personne ou presque ne se demande : si moi aussi j'avais fait mon devoir, si j'avais essayé de faire prévaloir ma volonté, mon avis, est-ce que cela se serait passé ainsi ? Mais personne ou presque ne se reproche d'avoir été indifférent, d'avoir été sceptique, de ne pas avoir offert son aide et son activité à ces groupes de citoyens qui combattaient précisément pour éviter ce mal et s'assignaient, pour objectif, un bien.

Face au fait accompli, la plupart d'entre eux préfèrent, au contraire, parler de faillite des idées, d'échec définitif des programmes et autres balivernes de ce type. Ils recommencent ainsi à se dégager de toute responsabilité. Et ce n'est point qu'ils ne voient pas les choses clairement et qu'ils ne soient capables quelquefois d'ébaucher de magnifiques solutions pour les problèmes les plus urgents ou pour ceux qui, tout en exigeant plus de réflexion et de temps, n'en sont pas moins urgents. Mais ces solutions demeurent magnifiquement stériles, mais cette contribution à la vie collective ne procède d'aucune lueur morale ; c'est le produit d'une curiosité intellectuelle, non de ce sens impérieux de la responsabilité historique qui veut que tous participent activement à la vie, qui n'admet aucune sorte d'agnosticisme ou d'indifférence.

Mais, si je hais les indifférents, c'est aussi parce que leurs pleurnicheries d'éternels innocents me sont insupportables. Je demande compte à chacun d'entre eux sur la façon dont il a accompli la tâche que la vie lui a assignée et lui assigne quotidiennement, sur ce qu'il a fait et, surtout, ce qu'il n'a pas fait. Et je sens que je puis être inexorable, que je ne dois pas gaspiller ma pitié, que je ne dois pas leur accorder mes larmes. Je suis partisan, je vis, je sens déjà palpiter dans la conscience virile des miens l'activité de la cité future que les miens sont en train de construire. Et dans cette cité la chaîne sociale ne pèse pas seulement sur quelques-uns, les événements ne sont pas dus au hasard, à la fatalité, mais sont l'œuvre intelligente des citoyens. Elle ne compte personne qui demeure à regarder à sa fenêtre tandis qu'un petit nombre se sacrifie, se saigne dans le sacrifice ; personne qui, restant à sa fenêtre, aux aguets, veuille profiter du peu de bien que procure l'activité d'un petit nombre et donne libre cours à sa déception en insultant le sacrifié, celui qui s'est saigné, parce qu'il n'a pas réussi dans son entreprise.

Je vis, je suis partisan. C'est pourquoi je hais qui n'est pas partisan, je hais les indifférents. »

Antonio Gramsci, 1917 (N.B. : dans le fichier source, c'est page 102)

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(06 septembre 2013) A noter que M. Olivier Favier, auteur d'une traduction que j'avais innocemment choisie comme source initiale de ce billet, m'a fait parvenir ce matin cet aimable courriel :

« La traduction de Gramsci que vous venez de reprendre sans même en mentionner l'auteur en a un et la moindre des choses est de demander l'autorisation. Que du reste je ne vous donne en aucun cas vu la quantité de saloperies que vous considérez comme incontournables, héritiers des assassins de Gramsci. Je vous prie donc gentiment de bien vouloir supprimer ce poste.

Le rédacteur de dormirajamais.org »

Comme nous n'avons manifestement pas la même conception de la saloperie, de l'héritage, de l'assassinat et de la gentillesse, c'est bien volontiers que je ne lui ai pas donné satisfaction en ne supprimant pas ce billet, contrairement à sa prière.

Sa remplaçable traduction ne figure certes plus ici, mais Gramsci ne lui appartient pas. Pas plus que notre insomniaque ne peut prétendre à l'autorité morale que s'arrogent trop systématiquement les petits idéologues à prétentions intellectuelles, de gauche comme de droite.

Par conséquent, Gramsci reste ici et M. Favier, lui, dans sa chapelle, avec ses certitudes.

03/09/2013

Pognon aliénation

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Eh oui, je sais, c'est moche

 

« L’argent est le dieu jaloux d’Israël devant qui nul autre dieu ne doit subsister. L’argent abaisse tous les dieux de l’homme et les change en marchandise. L’argent est la valeur générale et constituée en soi de toutes choses. C'est pour cette raison qu'elle a dépouillé de leur valeur propre le monde entier, le monde des hommes ainsi que la nature. L'argent, c'est l'essence séparée de l'homme, de son travail, de son existence ; et cette essence étrangère le domine et il l'adore. »

Karl Marx, La question juive (1843)ici, p. 30

02/09/2013

La face cachée des vaccins

 

(Entretien avec le Docteur Marc Vercoutère, 2009)

28/08/2013

Brzezinski sur la crise syrienne

 

Heilbrunn : nous sommes entrés dans la cinquième année de l’administration Obama, et vous déclarez que l’Occident se livre à une « propagande de masse ». Obama est-il entraîné dans l’affaire syrienne parce qu’il est trop faible pour résister au statu quo ? Qu’est-il arrivé au président Obama pour qu’on en soit arrivé là ?

Brzezinski : Je ne peux pas me lancer ni dans une psychanalyse, ni dans un quelconque révisionnisme historique. A l’évidence, il a un problème difficile entre les mains, et il y a un aspect mystérieux à tout cela. Il suffit de considérer la chronologie. À la fin de 2011, on a vu des flambées de violence en Syrie provoquées par une sécheresse et encouragées par deux autocraties bien connues dans le Moyen-Orient : le Qatar et l’Arabie saoudite. D’un seul coup, Obama annonce qu’Assad doit partir – apparemment sans aucune véritable préparation pour faire en sorte que cela se produise. Puis, au printemps 2012, l’année des élections ici, la CIA dirigée par le général Petraeus, selon le New York Times du 24 mars de cette année dans un article très révélateur, monte une opération à grande échelle pour aider les Qataris et les Saoudiens et les relier en quelque sorte aux Turcs dans cet effort. Etait-ce un plan stratégique ? Pourquoi avons-nous tout d’un coup décidé que la Syrie devait être déstabilisée et son gouvernement renversé ? A-t-on jamais fourni une explication au peuple américain ? Puis, dans la dernière partie de 2012, en particulier après les élections, le vent du conflit tourne un peu contre les rebelles. Et il devient clair que certains de ces rebelles ne sont pas si « démocratiques » que ça. Et donc toute la politique doit être reconsidérée. Je pense que ces choses doivent être clarifiées afin que l’on puisse avoir une compréhension plus précise des objectifs de la politique américaine.

Heilbrunn : Historiquement, nous avons souvent aidé des mouvements rebelles - au Nicaragua, en Afghanistan et en Angola, par exemple. Si vous êtes un néo-conservateur ou un faucon progressiste, vous allez dire qu’il s’agit d’une aide destinée à des forces en lutte pour renverser un dictateur. Alors qu’est-ce qu’il y a de mal à entreprendre une intervention pour des raisons humanitaires ?

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25/08/2013

Les imbéciles n’ont jamais de cancer

(1985)