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13/02/2012

Vomitives prosternations

10/02/2012

Le changement, c'est pour quand ?

Merci à @agaric pour le lien vers cette vidéo qui... tranche avec la guimauve politicienne habituelle... ^^

 

18:45 Écrit par Boreas dans Crise, Politique | Lien permanent | Tags : changement, quand, humour |  Facebook | |  Imprimer | Pin it! |

L'ethno-différencialisme contre la pensée unique

La pensée unique éclairant le monde

 

« Avec ce qu’il faut désormais appeler l’ "affaire Guéant", nous nageons en plein confusionnisme. D’abord parce que Monsieur Guéant a confondu "Civilisation" et régime politique, ce qui, convenons-en, n’est pas tout à fait la même chose…

Ensuite, parce que la gauche dénonce des propos inscrits dans l’exacte ligne de ceux jadis tenus par Victor Hugo, Jules Ferry, Léon Blum ou encore Albert Bayet (*). Pour ces derniers, il existait en effet une hiérarchie entre, d’une part les "peuples civilisés", c'est-à-dire ceux qui se rattachaient aux Lumières et à l’ "esprit de 1789", et d’autre part ceux qui vivaient encore dans les ténèbres de l’obscurantisme. Jules Ferry déclara ainsi devant les députés le 28 juillet 1885 :
 
"Il faut dire ouvertement qu’en effet, les races supérieures ont un droit vis-à-vis des races inférieures ; mais parce qu’il y a aussi un devoir. Elles ont le devoir de civiliser les races inférieures".
 
Quant à Léon Blum, le 9 juillet 1925, toujours devant les députés, il ne craignit pas de prononcer une phrase qui, aujourd’hui, le conduirait immédiatement devant les tribunaux :
 
"Nous admettons le droit et même le devoir des races supérieures d'attirer à elles celles qui ne sont pas parvenues au même degré de culture et de les appeler aux progrès réalisés grâce aux efforts de la science et de l'industrie".
 
Reconnaissons que Monsieur Guéant est bien loin d’avoir tenu de tels propos clairement racistes. La gauche ferait donc bien de balayer devant sa porte et si les représentants de la "droite" avaient eu un minimum de culture, ils auraient pu, en utilisant ces citations et bien d’autres encore, renvoyer le député Letchimy au passé de son propre parti.
 
Le problème est que Monsieur Guéant est un universaliste pour lequel l’étalon maître de la "Civilisation" est, selon ses propres termes, le respect des "valeurs humanistes qui sont les nôtres".
A ce compte là, effectivement le plus qu’un milliard de Chinois, le milliard d’Indiens, les centaines de millions de Japonais, d’Indonésiens etc., soit au total 90% des habitants de la planète, vivent en effet comme des "Barbares" ou des "Sauvages". Barbares et sauvages donc les héritiers de Confucius, des bâtisseurs des palais almohades et de ceux du Grand Moghol puisqu’ils n’ont pas encore adhéré à nos "valeurs humanistes", ces immenses marques du progrès humain qui prônent l’individu contre la communauté afin que soient brisées les solidarités, la prosternation devant le "Veau d’Or" afin d’acheter les âmes, la féminisation des esprits contre la virilité afin de désarmer les peuples, les déviances contre l’ordre naturel afin de leur faire perdre leurs repères.
 
Face à cette arrogance et à cet aveuglement qui constituent le socle de la pensée unique partagée par la "droite" et par la gauche, se dresse l’immense ombre du maréchal Lyautey qui, parlant des peuples colonisés, disait : "Ils ne sont pas inférieurs, ils sont autres". Tout est dans cette notion de différence, dans cet ethno-différencialisme qui implique à la fois respect et acceptation de l’évidence.
Or, c’est cette notion de différence que refusent tous les universalistes. Ceux de "droite", tel Monsieur Guéant, au nom des droits de l’Homme, ceux de gauche au nom du cosmopolitisme et du "village-terre".
 

(*) Voir à ce sujet les pages 34 à 42 de mon essai Décolonisez l’Afrique !, paru chez Ellipses en octobre 2011. »
 

08/02/2012

Circus politicus

 

 

Vous pouvez lire des extraits du livre ici. Un peu vulgarisateur, mais intelligent et nuancé.

06/02/2012

L'illusion de « l'homme providentiel »

 

« (...) Indéniablement, la figure du "sauveur" est étroitement liée à l'esprit hexagonal ; Barrès a pu écrire : "Il faut toujours une traduction plastique aux sentiments des ­Français, qui ne peuvent rien éprouver sans l'incarner dans un homme". Paradoxe d'un pays qui se réclame de Descartes mais qui est longtemps resté celui de la chanson de geste et du "Roman national". En esquissant le portrait de l'homme providentiel, l'historien Jean Garrigues nous offre une relecture originale de notre histoire politique depuis 1789. Son essai aurait gagné à être plus vif et mieux écrit, mais il reste néanmoins passionnant, en nous obligeant à nous interroger sur notre tradition républicaine dont cette figure providentialiste, rémanence du roi thaumaturge, est une constante forte et embarrassante. Au moins peut-on se rassurer en se disant que notre "sauveur" républicain n'a jamais débouché sur le dictateur version Hitler ou Mussolini. En France, par miracle, on s'arrête au césarisme.

Il est dommage que l'auteur, qui classe de façon un peu arbitraire nos différentes figures en s'appuyant sur des références antiques (Solon, Périclès, Cincinnatus, etc.), ce qui le conduit à avoir une conception vague et très large du "sauveur", n'ait pas poussé plus loin une de ces réflexions les plus audacieuses : l'homme providentiel ne reflète pas seulement les carences de notre démocratie ; il peut en être parfois la solution. À condition, comme le disait de Gaulle, de ne pas vouloir commencer sur le tard une "carrière de dictateur". Mais qu'est-ce qui fait l'homme providentiel? Pourquoi certains hommes à poigne, comme Millerand, ne sont-ils pas regardés comme des sauveurs ? Pétain, à cet égard, pose un défi intéressant. "Sauveur" en 1917 et en 1940, il perd cette "vertu" en 1944 et, contrairement à ce qu'il espérait lors de son procès, l'histoire ne changera pas son jugement sur lui. L'homme providentiel doit jouir d'une certaine fortuna, la chance dont parlait Machiavel, celle qui fit défaut à Millerand en 1924, tout en mélangeant, rappelle Jean Garrigues, charisme et confiance.

Cette figure a-t-elle encore un avenir à l'ère du storytelling ? L'élite pressée et mondialisée peut-elle enfanter d'un "sauveur" ? A priori non, à moins que la "fin du politique" - noyé dans le grand bain de la mondialisation financière - ne soit plus qu'une illusion. L'époque nouvelle qui s'ouvre avec la crise redonnera peut-être vie - pour le meilleur et pour le pire - aux grands récits politiques et à ses acteurs providentiels. (...) »

Source

Cette recension conformiste est à confronter au conte du colibri, tel que repris par l'intelligent Pierre Rabhi et tel qu'il pourrait également être repris pour modèle de l'action politique :

« Un jour, dit la légende, il y eut un immense incendie de forêt. Tous les animaux terrifiés, atterrés, observaient impuissants le désastre. Seul le petit colibri s’activait, allant chercher quelques gouttes avec son bec pour les jeter sur le feu. Après un moment, le tatou, agacé par cette agitation dérisoire, lui dit : "Colibri ! Tu n’es pas fou ? Ce n’est pas avec ces gouttes d’eau que tu vas éteindre le feu !"

Et le colibri lui répondit : "Je le sais, mais je fais ma part". »

Source (merci à El)

04/02/2012

Pourquoi il faut être élitiste

L'Ecole d'Athènes, par Raphaël, 1509-1511 (Rome, Palais du Vatican)

 

« Notre idéal républicain procède entièrement de la notion de volonté générale due à Rousseau. Mais le sens de la notion a été perdu presque tout de suite, parce qu'elle est complexe et demande un degré d'attention élevé.

Quelques chapitres mis à part, peu de livres sont beaux, forts, lucides et clairs comme Le Contrat Social. On dit que peu de livres ont eu autant d'influence. Mais en fait tout s'est passé et se passe encore comme s'il n'avait jamais été lu.

Rousseau partait de deux évidences. L'une, que la raison discerne et choisit la justice et l'utilité innocente, et que tout crime a pour mobile la passion. L'autre, que la raison est identique chez tous les hommes, au lieu que les passions, le plus souvent, diffèrent. Par suite si, sur un problème général, chacun réfléchit tout seul et exprime une opinion, et si ensuite les opinions sont comparées entre elles, probablement elles coïncideront par la partie juste et raisonnable de chacune et différeront par les injustices et les erreurs.

C'est uniquement en vertu d'un raisonnement de ce genre qu'on admet que le consensus universel indique la vérité.

La vérité est une. La justice est une. Les erreurs, les injustices sont indéfiniment variables. Ainsi les hommes convergent dans le juste et le vrai, au lieu que le mensonge et le crime les font indéfiniment diverger. L'union étant une force matérielle, on peut espérer trouver là une ressource pour rendre ici-bas la vérité et la justice matériellement plus fortes que le crime et l'erreur.

Il y faut un mécanisme convenable. Si la démocratie constitue un. tel mécanisme, elle est bonne. Autrement non.

Un vouloir injuste commun à toute la nation n'était aucunement supérieur aux yeux de Rousseau - et il était dans le vrai - au vouloir injuste d'un homme.

Rousseau pensait seulement que le plus souvent un vouloir commun à tout un peuple est en fait conforme à la justice, par la neutralisation mutuelle et la compensation des passions particulières. C'était là pour lui l'unique motif de préférer le vouloir du peuple à un vouloir particulier.

C'est ainsi qu'une certaine masse d'eau, quoique composée de particules qui se meuvent et se heurtent sans cesse, est dans un équilibre et un repos parfaits. Elle renvoie aux objets leurs images avec une vérité irréprochable. Elle indique parfaitement le plan horizontal. Elle dit sans erreur la densité des objets qu’on y plonge.

Si des individus passionnés, enclins par la passion au crime et au mensonge, se composent de la même manière en un peuple véridique et juste, alors il est bon que le peuple soit souverain. Une constitution démocratique est bonne si d'abord elle accomplit dans le peuple cet état d'équilibre, et si ensuite seulement elle fait en sorte que les vouloirs du peuple soient exécutés.

Le véritable esprit de 1789 consiste à penser, non pas qu'une chose est juste parce que le peuple la veut, mais qu'à certaines conditions le vouloir du peuple a plus de chances qu'aucun autre vouloir d'être conforme à la justice.

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02/02/2012

Les nouveaux chiens de garde

 

Pour en savoir plus, lisez cet article sur Polémia.

Dans la série « les droitards libéraux » : Christoph Blocher, UDC (Suisse)

Une belle tête de Chevalier Bayard...

 

« Il reçoit dans son château de Rhäzüns dans les Grisons. Il vit dans une vaste demeure à Herrliberg au bord du lac de Zurich. Il collectionne des tableaux de grands peintres. Il a constitué une fortune estimée entre deux et trois milliards de francs. Il a cumulé jusqu’à une vingtaine de mandats d’administrateur, dont l’un auprès de l’ex-Union de Banques Suisses (UBS). Il a fait d’Ems-Chemie une entreprise très rentable. Il a présidé l’Union démocratique du centre qu’il a transformée au point de lui permettre de devenir le parti le plus puissant du pays. Il fut conseiller fédéral. Même s’il s’en défend, Christoph Blocher, qui a joué un rôle central dans la démission de Philipp Hildebrand de la présidence de la BNS, est un homme de l’establishment helvétique. Mais il a toujours pris un malin plaisir à se dresser contre ses membres. D’abord horrifié par les diatribes du tribun à l’égard des siens, l’establishment a fini par l’aduler. "Christoph Blocher est un entrepreneur talentueux. Et il porte en lui quelque chose de rebelle. Nous voulons nous faire entendre à Berne. Si c’est par la voix de Blocher, tant mieux", affirmait en automne 2003 Rudolf Ramsauer, directeur d’EconomieSuisse (l’association faîtière du patronat), quelques semaines avant l’élection de son poulain au gouvernement. La guerre que déclare Christoph Blocher à l’establishment commence lors de la campagne contre l’adhésion de la Suisse à l’Espace économique européen. Seul ou presque contre le gotha de la politique et de l’économie, il finit par triompher en décembre 1992. Le même mois, l’ex-UBS annonce qu’elle ne représente pas le Zurichois à son conseil d’administration pour une réélection au printemps 1993. La grande banque le soupçonne de transmettre des informations privilégiées à son ami intime Martin Ebner (dont l’épouse est la marraine du fils de Blocher), qui est monté jusqu’à 10% dans son capital-actions. L’ex-UBS reproche également au conseiller national d’avoir déposé deux postulats contraires aux intérêts de l’institut, bien qu’il en soit administrateur. Le premier demande à l’Etat de limiter à 0,5% la marge d’intérêt des banques dans les affaires hypothécaires. Le second propose de soumettre la politique monétaire à des impératifs politiques. Mais, surtout, la banque ne pardonne pas à son administrateur de s’être opposé violemment à son patron Robert Studer lors d’un débat consacré à l’EEE. Depuis lors, Christoph Blocher ne cesse de critiquer cette élite qui coopte ses membres.

Son combat n’est pas dénué de contradictions. Au contraire, ces dernières sont multiples. Il dénonce la spéculation et les "raiders". Mais c’est un proche de Marcel Ospel, qui a poussé la nouvelle UBS (issue de la fusion entre la SBS et l’ex-UBS) au bord de la faillite, et il réalise de juteux gains grâce à Martin Ebner dont la stratégie consiste à contraindre les multinationales dans lesquelles il investit à doper la valeur actionnariale afin qu’il puisse vendre ses titres au plus haut niveau. En 2002, la réputation de défenseur des petits actionnaires du financier au noeud papillon est définitivement détruite et son empire frôle la faillite. Ce qui révèle en même temps le visage de l’homme avec lequel Blocher s’est si longtemps associé. De même, ce dernier défend avec fermeté le secret bancaire et exige des autorités pénales qu’elles poursuivent les auteurs des vols de données bancaires transmises à des autorités étrangères. Mais il utilise des documents subtilisés à une banque pour faire tomber Philipp Hildebrand. Il figure parmi les thuriféraires de l’ultralibéralisme. Mais il s’élève contre tout durcissement de la législation sur les cartels. Il prône la transparence. Mais il se cache derrière une de ses filles pour investir dans le quotidien Basler Zeitung. Il se bat contre une adhésion de la Suisse à l’UE. Mais il refuse les accords bilatéraux. Derrière tous les assauts que mène Christoph Blocher depuis vingt ans se cache la défense de ses intérêts personnels et politiques. »

Source

« (...) les milieux économiques cultivent la discrétion. Bon nombre soutiennent Christoph Blocher. Parce qu'il est favorable à un Etat maigre, désendetté, et à une législation réduite et simplifiée en matière économique. Parce que, avec Hans-Rudolf Merz, il incarne le libéralisme économique au Conseil fédéral. Parce que, en favorisant un accord de libre-échange avec les Etats-Unis, il a élargi le champ d'une boussole économique jusque-là braquée sur Bruxelles. Enfin, parce que pour nombre de patrons il est un modèle, parti de rien dans le monde des affaires et couronné de succès.

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01/02/2012

François Hollande et le monde des affaires

 

« En choisissant comme directeur de campagne le vice-président du Cercle de l’Industrie – lobby réunissant les PDG des principaux groupes industriels français – le candidat de la gauche de droite aux prochaines élections présidentielles a envoyé un signal, on ne peut plus clair, aux marchés financiers : l’alternance ne constituera pas une menace, bien au contraire, pour les classes possédantes. Après José Sócrates, José Luis Zapatero, George Papandréou et Elio Di Rupo, François Hollande sera-t-il le prochain dirigeant socialiste à prétexter la "crise des dettes publiques" pour imposer aux travailleurs l’austérité et la régression sociale ? Au vu du pédigrée de ses responsables de campagne, il y a tout lieu de le craindre : c’est que les principaux conseillers dudit candidat se signalent par leur proximité avec le monde des affaires et leur volonté de rassurer l’Europe des marchés. A moins de quatre mois des élections, un passage en revue des troupes s’imposait.

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30/01/2012

Ignorer la Presse-Pravda

 

 

En complément, cet article de Robert Fisk dans The Independent :

« Revenir sur des histoires passées est une des tâches les plus difficiles dans le journalisme - et particulièrement dans le cas de l’Iran.

L’Iran, la sombre menace islamiste révolutionnaire... L’Iran chiite, protecteur et manipulateur de la Terreur mondiale, de la Syrie et du Liban, et du Hamas, et du Hezbollah... Ahmadinejad, le Calife fou... Et, bien sûr, l’Iran nucléaire, se préparant à détruire Israël dans un nuage de champignon atomique fait de haine antisémite, prêt à fermer le détroit d’Ormuz au moment où les forces de l’Occident (ou d’Israël) l’attaqueront...

Étant donné la nature du régime théocratique, la répression hautement condamnable contre ses adversaires après les élections de 2009 [...] toute tentative d’injecter du sens commun dans l’histoire doit être précédée d’une formule protectrice : non, bien sûr l’Iran n’est pas un endroit agréable. Mais...

Prenons la version israélienne qui - malgré les preuves à foison que les services de renseignement d’Israël sont à peu près aussi efficaces que ceux de la Syrie - continue à être claironnée par ses amis en Occident dont aucun n’est plus servile que les journalistes des médias occidentaux. Le président israélien nous avertit aujourd’hui que l’Iran est sur le point de produire une arme nucléaire. Le ciel nous en préserve. Pourtant, nous journalistes, évitons de mentionner que Shimon Peres, le Premier ministre israélien, a dit exactement la même chose en 1996. C’était il y a de cela 16 ans... Et évitons de rappeler que le Premier ministre israélien actuel, Benjamin Netanyahu, avait déclaré en 1992 que l’Iran aurait la bombe nucléaire d’ici 1999. C’était il y a 13 ans. Toujours la même vieille histoire.

En fait, nous ne savons pas si l’Iran est vraiment en train de mettre au point une arme nucléaire. Et après l’affaire irakienne, il est étonnant que ces vieux détails sur des armes des destruction massive surgissent à la même fréquence que toutes ces balivernes sur l’arsenal titanesque de Saddam Hussein.

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