09/05/2012
Demain chez vous... l'irruption de la réalité
Tout lien entre cette image et le texte qui suit ne serait que pure coïncidence
« (...) Athènes. Sotiris Panagopoulos recompte son argent. Mais il n’y en aura pas plus pour autant. 599,95 euros : Avec ça il devra dans les quatres prochaines semaines entretenir sa femme et ses deux enfants en bas âge. "Comment va-t-on y arriver ?" demande cet homme de 35 ans désespérément. 320 euros sont réservés pour la location, en plus il faudra payer les factures d’eau et d’électricité. "En fait, il ne nous reste qu’à peine sept euros par jour pour vivre". Il y a cinq mois, il a perdu son travail de plombier. L’entreprise a fait faillite d’un jour à l’autre, 23 personnes se sont retrouvées dans la rue.
Panagopoulos n’est pas le seul qui, en ce matin pluvieux, va chercher son allocation chômage à l’agence de l’emploi de Perama. La file d’attente s’allonge chaque mois. Perama se situe à une petite heure à l’ouest d’Athènes sur le golfe Saronique. Autrefois, la ville était le centre de l’industrie de la construction navale grecque. Aujourd’hui, ce lieu de 25.000 habitants détient le record du taux de chômage en Grèce : environ 60%. La plupart des entreprises ont des problèmes depuis des années, parce qu’elles ne peuvent plus concurrencer les grands chantiers navals d’Asie. La récession a fait le reste.
"Ici, rien ne fonctionne plus", déclare Panagiotis Kosmas. Il est dans son snack près d’une station de bus et attend la clientèle. Mais la plupart des portes des fabriques ici sur la rive sont verrouillées depuis longtemps. On n’entend plus que quelques voix de travailleurs, les coups de leurs marteaux et le chuintement du chalumeau dans les quelques chantiers navals qui restent. Kosmas déclare que "Perama meurt à petit feu". Il veut partir de son snack et chercher un nouvel emplacement pour sa cabane.
Les Grecs en troisième année de crise : un peuple découragé et désespéré, accablé par toujours plus de mesures d’austérité. Depuis le début de la crise, l’économie s’est dégradée de presque 15%. Selon l’institution des statistiques de l’UE, Eurostat, déjà 28% des Grecs entre 18 et 64 ans vivent au seuil de la pauvreté. Selon un sondage, une PME sur quatre craint de devoir fermer son entreprise "prochainement".
La société grecque atteint la limite de ses possibilités. Du moins, cela vaut pour les plus pauvres et pour la couche moyenne. Car les Grecs ne sont pas tous assommés – devant les clubs de nuit sur la Iera Odos, la voie sacrée, et les cafés de plage onéreux dans le faubourg de Vouliagmeni, on trouve toujours les gros véhicules tout terrain.
Les Etats de la zone euro et le FMI ont déjà versé 73 milliards d’euros à Athènes depuis mai 2010, maintenant, 130 milliards d’euros sont de nouveau mis à disposition dans le cadre du deuxième plan de sauvetage. Quand les chefs de gouvernement des Etats de l’UE se réuniront une nouvelle fois à Bruxelles, ils souligneront à nouveau l’importance de l’encouragement à la croissance dans les pays membres. Toutefois, ils ne décideront pas de mesures concrètes.
La plupart des Grecs n’ont pas le sentiment que l’aide leur rende service. Ils en ont assez des espoirs qui ne se réalisent pas et des promesses des politiciens qui garantissent l’arrêt proche de l’effondrement économique. L’ancien ministre des Finances Giorgos Papakonstantinou a promis il y a deux ans, qu’ "à la fin 2011", l’économie [allait] croître de nouveau. En fait, le déclin est toujours plus rapide, la performance économique a baissé de presque 7% l’année dernière. On disait que l’année 2012 serait l’année du tournant. Ceci se révèle être déjà aujourd’hui une illusion.
Nikitas Kanakis, de la section grecque de l’organisation humanitaire "Médecins du monde", est quotidiennement confronté aux destins qui se cachent derrière ces chiffres. Depuis la fondation, il y a 22 ans, les 600 membres ont aidé dans environ 50 pays [du] monde. Maintenant, ils se concentrent sur la Grèce. Ils s’occupent dans quatre villes des permanences médicales dans lesquelles les personnes nécessiteuses peuvent être traitées gratuitement. Le point brûlant est la métropole du chômage, Perama.
"Nous faisons face à une crise humanitaire – ici, dans notre propre pays", déclare le docteur Kanakis. Pendant la guerre d’Irak, son organisation a envoyé 150 camions de biens humanitaires à Bagdad. L’année dernière, elle a encore envoyé six containers remplis de denrées alimentaires par bateau en Ouganda. "Maintenant, nous avons besoin de tous les aliments ici", raconte Kanakis.
Chaque jour, il y a de plus en plus de gens qui viennent à la permanence médicale de Perama. Celui qui devient chômeur en Grèce, perd aussi après un an son assurance-maladie d’Etat. Mais les êtres humains qui viennent quotidiennement en grand nombre voir les "Médecins du monde", n’ont pas seulement besoin d’assistance médicale. "De plus en plus de visiteurs ne demandent pas de médicaments, mais ils ont faim et demandent instamment quelque chose à manger", rapporte Kanikis. Ce qui se passe dans son pays est "choquant et honteux", dit-il.
Ce qui est honteux également pour un pays de l’UE, ce sont les scènes qui se déroulent dans la rue du Pirée à Athènes au numéro 35, un vieil établissement de deux étages. Derrière la porte en bois bleue se trouve la plus grande soupe populaire d’Athènes. La file d’attente pour une soupe chaude aux haricots ou une assiette de pâtes augmente quotidiennement. Presque 15.000 personnes sont nourries quotidiennement dans les cuisines de [la] soupe populaire d’Athènes. En outre, l’Eglise orthodoxe approvisionne dans tout le pays 250.000 personnes dans le besoin. "Ensemble, nous pouvons y arriver" : avec ce slogan, on fait appel dans les supermarchés grecs aux dons alimentaires, une action de la station de radio Skai. A côté des caisses se trouvent des bacs, dans lesquels ceux qui ont encore assez peuvent laisser des conserves, de l’huile d’olive, des pommes de terre, des pâtes ou du riz pour les repas des pauvres. (...) »
07/05/2012
L'esprit petit-bourgeois contre la patrie
Ça y est, c'est le triomphe de Flamby.
Moi qui ne regarde plus guère la télé, j'ai fait exception hier soir, pendant un petit quart d'heure à partir de vingt heures, histoire de voir des nigauds se congratuler et d'autres, en tous points semblables pourtant, verser leur petite larme de tristesse. Histoire de vérifier si cette comédie éternelle des dupes électorales était réelle, était encore possible.
Est-ce cet éloignement de la télé qui m'a rendu sensible à un élément particulièrement frappant à mes yeux, ou bien cet élément est-il si frappant qu'il est simplement logique qu'il m'ait littéralement bondi à la figure ?
Je n'ai vu partout que confort matériel et bonne conscience.
Entre la midinette Neuilly-Auteuil-Passy venue pleurer à la Mutualité sur le sort injuste de Ni-co-las et la petite pétasse de la Bastoche, glapissant des « c'est trop géniaaal » à l'adresse de son Fran-çois en guettant l'approbation de ses copains et copines, elle est où, la différence ?
Y en a pas, je vous dis.
Tous, ces braves couillons se ressemblent comme deux gouttes d'eau.
Ils ne veulent, tous, que l'avènement bisounours de leur idéal.
Et leur idéal, quel est-il ?
00:46 Écrit par Boreas dans Crise, Economie, Identité, Politique, Psychologie, Société | Lien permanent | Tags : 6 mai 2012, élection présidentielle, nigauds, petit-bourgeois, esprit, classes moyennes, confort, bonne conscience, profiteurs, mythes, progrès, fraternité universelle, victimes, crise, réalité, théories, idéologies, misère, violence, immigration, grand remplacement, vote protestataire, peuple, lucidité, spectacle, démocratie, abstention, votes blancs, avenir, souffrance, malheur, révolution, effondrement, paupérisation, radicalisation | Facebook | |
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06/05/2012
26 avril 2012 : le Dîner du Siècle entre les deux tours
13:45 Écrit par Boreas dans Crise, Economie, Politique, Propagande, Psychologie, Stratégie | Lien permanent | Tags : dîner du siècle, 26 avril 2012, hôtel crillon, paris, entre-deux-tours, élites, oligarchie, médias | Facebook | |
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Laurent Ozon : non à la conversion forcée des peuples
Laurent Ozon, lors de la Convention Identitaire des 17 et 18 octobre 2009 à Orange.
12:54 Écrit par Boreas dans Crise, Identité, Politique, Propagande, Stratégie | Lien permanent | Tags : laurent ozon, mathieu bock-côté, conversion forcée, peuples, multiculturalisme, diversité, métissage, azouz begag, impérialisme, marchandisation, wesley clark, discours de colons, matraquage, industrie, médias, capitalisme, immigration, culpabilisation, mondialisation, convention identitaire 2009 | Facebook | |
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01/05/2012
La république universelle des copains en 21 photos
Les duettistes au dîner du CRIF, avec tante Simone...
... et tonton Richard.
Mais attention, des gages de sympathie, il faut en donner à tout le monde.
18:03 Écrit par Boreas dans Crise, Politique, Propagande, Psychologie, Stratégie | Lien permanent | Tags : république, copains, photos, sarkozy, hollande, prasquier, veil, bayrou, mélenchon, strauss-kahn, kouchner, cohn-bendit, besancenot, aubry, hamon, montebourg, emmanuelli, buffet, jmlp, communautarisme, diversité | Facebook | |
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29/04/2012
Le FN en voie de finisation
Le logo bleu du parti italien de la « dédiabolisation », 1995
Marine de la SARL Le Pen et son entourage multiplient les déclarations sur un éventuel changement de nom du Front National.
Déjà, le 12 avril 2012, tout en affirmant que son « objectif » était « d'arriver au second tour » (pas de bol, c'est loupé, et largement), elle disait au Monde, à ce sujet : « On veut faire un rassemblement pour les législatives. Si c'est un succès, si cet élargissement devient une réalité, c'est une réflexion que l'on aura ».
Que l'on aura, ou qu'on a déjà ?
Toujours ce discours « stratégique », toujours cette communication politicienne cousue de fil blanc.
Déjà, pour sa campagne présidentielle, MLP a fait disparaître de ses affiches le nom de son parti et son logo.
Pour les législatives, ce sera le « Rassemblement bleu Marine » et plus si affinités (voir aux environs de 8'00). Si affinités avec qui ? De la part de quelqu'un qui veut faire imploser (ou exploser, on ne s'embarrasse pas de sémantique) l'UMP ? Devinez.
Plus amusant encore - enfin, c'est selon -, alors que les Français sont demandeurs d'une parole politique vraie et sincère, sans langue de bois médiatique, loin de l'électoralisme partitocratique et de ses figures imposées ou plutôt communément admises par ses acteurs, le magazine Challenges nous apprenait, le 24 avril 2012, qu'en réalité Louis Aliot (Monsieur Marine) a déposé « en toute discrétion » à l'INPI (Institut National de la Propriété Industrielle), le 12 janvier dernier, le nom « Alliance pour un rassemblement national ».
Vous, je ne sais pas, mais pour ma part, cette onomastique mercatique (« c'est chié, hein ? », comme dirait Jack Lang pastiché par Laurent Gerra), alliée à une stratégie transparente, me rappelle furieusement un certain Gianfranco Fini.
Comment s'appelait le parti de ce grand homme ? Ah oui, « Alleanza Nazionale » (Alliance Nationale). Tiens, déjà.
Et où en sont-ils, maintenant ?
Sans abuser d'une comparaison qui n'est pas parfaite et à laquelle ne tiennent que les gauchistes obtus, puisque le FN n'a jamais rien eu (pas plus que moi, je le précise au passage) de « néo-fasciste », notons quand même que le MSI (Mouvement Social Italien) était solidement implanté dans le paysage politique italien depuis le début des années 1970, sous l'impulsion de Giorgio Almirante, quand celui-ci passa la main à Fini (1987).
A partir de 1994, Fini décide de se « dédiaboliser » (encore : déjà !) et entre au gouvernement de Silvio Berlusconi. Au congrès de Fiuggi en 1995, du MSI naît l'Alliance Nationale. Le colossal succès électoral de 1996 fait croire à Fini que sa stratégie, consistant à multiplier les reniements et les gages d'honorabilité bien-pensante, est la bonne. Il ne cesse alors de couler son discours dans le moule du conformisme le plus politiquement correct, le plus libéral et le plus atlantiste.
Le logo du MSI, la flamme tricolore qui avait d'ailleurs été copiée par le FN en France, est conservé (on ne sait jamais, des fois que ça continuerait à amener des voix...), mais intégré sur le mode mineur dans un macaron à dominante... bleue. Même si ce bleu n'est pas un bleu marine.
Bref. Tout ça pour quoi ?
Dissoute en 2009, l'Alliance Nationale se fond dans Le Peuple de la liberté, mouvement au nom aussi attrape-tout que celui de l'UMP chez nous, aussi creux que son président Berlusconi et au logo (là aussi) bleu.
Fini, qui a clairement joué sa carte personnelle pendant toutes ces années où, comme en France la SARL Le Pen (dans un autre genre), il a renié son passé, trahi ses amis qui ont vainement essayé de s'en relever politiquement, un peu comme chez nous à travers le MNR, le Parti de la France et la Nouvelle Droite Populaire ; Fini, donc, est fini, comme la « droite nationale » italienne a été laminée par son action.
Je sais, Fini fini, c'est facile ; mais c'est vrai. Après avoir été plusieurs fois ministre et avoir participé à la rédaction du traité de Lisbonne, il est encore président de la Chambre des députés, mais a été en conflit avec Berlusconi après avoir mangé trop longtemps au même râtelier, scandale immobilier et autres bagatelles à la clé, et voit désormais son salut personnel dans le centrisme.
Devenu un politicien-savonnette comme les autres, il a créé récemment un énième mouvement-parti, Futur et liberté pour l'Italie (tout un programme). Vous vous doutez que, contrairement à son nom, la finalité de ce gadget éphémère n'est pas le service de la nation et du peuple italiens, mais tout simplement celui de ses dirigeants qui, comme toute la classe politique, visent avant tout la meilleure place devant la gamelle.
Alors certes, me diront les marinolâtres, il n'existe aucune preuve que leur idole et son parti se dirigent vers un destin similaire à celui du triste sire Fini.
C'est vrai. Les preuves ne se constituent qu'au fil du temps et ce qui n'est pas encore arrivé ne peut donc être démontré d'avance.
Mais les indices s'accumulent, vous ne trouvez pas ?
21:09 Écrit par Boreas dans Politique, Propagande, Psychologie, Stratégie | Lien permanent | Tags : fn, marine le pen, gianfranco fini, italie, msi, dédiabolisation, nom, parti, changement, électoralisme, gamelle, politiciens, élections, présidentielles, législatives, logo, bleu, louis aliot, rassemblement bleu marine, alliance pour un rassemblement national, alleanza nazionale, conformisme, berlusconi, ump | Facebook | |
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22/04/2012
Enigme (5)
22:47 Écrit par Boreas dans Politique, Psychologie | Lien permanent | Tags : françois bayrou, élection présidentielle, 22 avril 2012, soir | Facebook | |
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22:37 Écrit par Boreas dans Politique, Psychologie | Lien permanent | Tags : françois hollande, élection présidentielle, 22 avril 2012, soir | Facebook | |
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22:26 Écrit par Boreas dans Politique, Psychologie | Lien permanent | Tags : nicolas sarkozy, énigme, élection présidentielle, 22 avril 2012, soir | Facebook | |
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22:13 Écrit par Boreas dans Politique, Psychologie | Lien permanent | Tags : jean-luc mélenchon, énigme, élection présidentielle, 22 avril 2012, soir | Facebook | |
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