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03/05/2012

Les subprimes dans le texte

Médaille pour les uns (la Maison Blanche, 09 novembre 2005)...

 

« J’étais conscient que le relâchement des garanties demandées aux souscripteurs de prêts subprimes augmentait le risque financier et que les aides à l’accession à la propriété faussaient le marché. Mais je croyais à l’époque, et je le crois toujours, que les bénéfices de l’extension de la propriété immobilière valaient la peine de prendre ce risque. »

(Alan Greenspan, The Age of Turbulence, 2007, p. 228)

« Nous sommes en train de créer une société de propriétaires dans ce pays, dans laquelle toujours plus d’Américains auront la possibilité d’ouvrir la porte de l’endroit où ils vivent, et diront : "Bienvenue dans ma maison", "Bienvenue dans ce que je possède". »

(George W. Bush, 2 octobre 2004, « Remarks at the National Association of Home Builders », Columbus, Ohio)

« Si vous possédez quelque chose, vous participez de manière vitale au futur de ce pays. Plus il y a de propriété en Amérique, plus il y a de vitalité en Amérique, et plus les gens ont une part vitale dans le futur de notre pays. »

(George W. Bush, 17 juin 2004, « Remarks at the National Federation of Independent Businesses », Washington DC)

Source

A lire en complément, ce papier de Paul Jorion, de mars 2010.

... Pancartes (Occupy Cincinnati, 24 mars 2012)...

... Et embrassades, pour les autres (Occupy Wall Street, 1er mai 2012)...

A suivre...

02/05/2012

États surendettés : quelles conséquences ?

Un débat avec Myret Zaki, Piero San Giorgio, Philippe Manière (dont vous pouvez zapper les interventions ultra-conformistes, bien dignes d'un ancien directeur de l'Institut Montaigne...) et Laurent Artur du Plessis.

 

Myret Zaki nous en dit plus...

... par rapport à sa conférence du 03 décembre 2011 avec Etienne Chouard...

 

 

... dont voici une version « compactée » et « enrichie » de la première partie :

 

01/05/2012

La nation et son futur retour

Patriotisme.jpg

 

Le sens moderne et politique du terme « nation » est récent. Sur ce blog, on est réfractaire à la modernité et, par conséquent, loin de s’enflammer pour l'idée d'une nation désormais prétendument républicaine, en réalité anomique et omni-assimilationniste, ou encore pour sa décalcomanie technocratique pseudo-européenne et purement mercantile…

Il me semble au contraire que le sens traditionnel du mot (nation = ceux qui sont nés dans un même lieu et y vivent, nation = peuple) conserve, à supposer bien sûr qu’on lui garde son sens qui exclut une immigration allogène massive, toute sa valeur de référence et son potentiel attractif.

En ce sens, loin de se référer à une simple idée désincarnée et administrative comme le voudraient les utopistes idéologues du vivre-ensemble, l’existence d’une nation est ainsi grandement dépendante de l'origine, de la mentalité et du comportement de ses habitants, mais aussi des communications et donc, de la technologie et de l’énergie.

Le passé l'a amplement démontré. La nation, en ce sens traditionnel, est une constante de l'Histoire. Et de la France.

Pendant le Haut Moyen Age, un mode de vie centré sur la spiritualité et l’autosuffisance, des communications réduites, la vassalité, a préludé à la féodalité ; tout cela favorisant l’émergence de royaumes, voire d’empires, superstructures finalement assez légères (voir les fameux rois « faits néant », comme je préfère les appeler, parmi les Mérovingiens), même sous les Carolingiens ; superstructures, au sein desquelles prospéraient une foule de petites principautés (comtés et duchés) assez libres de leurs choix.

Pas de pétrole (!), des techniques éprouvées, essentiellement agricoles et domestiques, pas d’ambition expansionniste, une vie somme toute harmonieuse, à mille lieues des caricatures à la Michelet…

Peu à peu, les Capétiens, puis les Valois, remettent tout cela en question, après, en fait, le début du XIIIe siècle qui voit, avec les succès de Philippe Auguste, la véritable naissance du royaume de France, par réelle identification du peuple à cette entité plus grande.

Avec Saint Louis démarre la véritable centralisation, le véritable « absolutisme » tant caricaturé et décrié depuis deux siècles, mais en réalité indissociable de la « révolution technique du Moyen Age », qui a permis l’essor démographique et celui des grandes villes, ainsi que le developpement du commerce et des communications (composantes de cette révolution : la charrue, le cheval de trait, l’assolement triennal).

Les moulins, les progrès de la marine à voile, l’industrialisation depuis la Renaissance, complètent progressivement le tableau et signent l’ancrage des « pays » dans le royaume, avant que ce développement ne bascule entre les mains des marchands, des bourgeois qui renversent la donne politique et économique au profit des « spéculatifs » : commerçants, financiers et intellectuels divers, au détriment des « réels » : producteurs, guerriers et prêtres.

Avec les mythes du progrès et de la croissance infinie, promus par la nouvelle élite bourgeoise mais peu intégrés par le peuple au XIXe siècle, c’est le triomphe du matérialisme « scientifique » sur la vision traditionnelle du monde, du vagabondage lucratif sur l’enracinement spirituel, de l’intérêt individuel sur la solidarité collective.

Ce n’est qu’au XXe siècle que le peuple, travaillé au corps par la propagande et ébloui par la fée électricité, le chemin de fer, l’automobile, l’aviation, etc., commence à se détacher réellement de l’Ancien Monde et à plonger, souvent à reculons, dans ce que ses nouveaux maîtres appellent la Modernité.

Pendant ce temps, le royaume de France, travesti en nation française, n’a néanmoins cessé d’exister que sous sa forme politique et sociale pré-révolutionnaire.

Le peuple français, malgré la Terreur, les horreurs génocidaires de la Vendée, les saignées napoléoniennes, l’écoeurante société louis-philipparde, le désastre de Sedan, la Commune, reste patriote au plus haut degré.

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La république universelle des copains en 21 photos

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Les duettistes au dîner du CRIF, avec tante Simone...


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... et tonton Richard.


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Mais attention, des gages de sympathie, il faut en donner à tout le monde.

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30/04/2012

Albatros consuméristes



En complément, jetez donc un oeil à l'album photo de l'auteur.

26/04/2012

Reculade israélienne au sujet de l'Iran

 

« (...) Présenté comme inévitable il y a encore quelques semaines, le risque de frappes israéliennes - et même d'une guerre régionale - semble inexorablement s'éloigner. Le revirement date de mercredi, jour qui a vu deux responsables israéliens en exercice - le ministre de la Défense Ehud Barak et le chef d'état-major Benny Gantz - annoncer publiquement que la République islamique n'a pas décidé de se doter de la bombe atomique. Une information en réalité connue depuis plusieurs années des divers services de renseignement américains, mais aussi israéliens.

Ainsi, selon un haut responsable israélien, s'exprimant à l'AFP sous le couvert de l'anonymat, "le général Gantz ne fait que répéter tout haut et publiquement ce que les dirigeants militaires, y compris son prédécesseur, le général Gaby Ashkenazi, n'ont cessé de dire aux politiques ces dernières années". Des propos, cette fois publics, qui tranchent avec les traditionnelles déclarations des dirigeants israéliens affirmant que le compte à rebours est lancé avant qu'Ahmadinejad, qui a "appelé à rayer Israël de la carte", n'envoie sur l'État israélien ses bombes atomiques, justifiant ainsi le recours à des attaques préventives. (...)

Or un autre événement, survenu au début d'avril, suggérait déjà un fléchissement de la position israélienne sur l'Iran. Ainsi, dans une interview à Al Jazeera, reprise par le New York Times, Dan Meridor, ministre israélien du Renseignement et de l'Énergie atomique, a admis que le président iranien Mahmoud Ahmadinejad n'avait jamais prononcé la phrase "Israël doit être rayé de la carte". Il a toutefois ajouté : "Mahmoud Ahmadinejad et l'ayatollah Khamenei ont répété à plusieurs reprises qu'Israël était une créature artificielle, et qu'elle ne survivrait pas". Pourtant, c'est bien la première citation erronée qui a été reprise en boucle par les médias du monde entier, attisant d'autant plus les soupçons autour du programme nucléaire iranien. (...) »

Source

« Il est assez intéressant de noter qu’au moment où Netanyahou détaille pour la nième fois sa menace d’attaque contre l’Iran avant que l’Iran ne soit en possession d’une arme nucléaire destinée à "rayer Israël de la carte", son chef d’état-major, le général Benny Gantz, détaille, lui, les raisons pour lesquelles l’Iran n’essaiera même pas d’avoir une arme nucléaire, ce qui conduit à penser que ce pays n’aura pas les moyens de "rayer Israël de la carte". Ouf… C’est un peu long à dire mais c’est pourtant vrai.

La sensation, c’est bien sûr l’interview du général Gantz au journal Haaretz. (...)

Ces étranges interférences à l’intérieur du sommet d’une hiérarchie israélienne qui nous avait accoutumé à plus de rigueur nous ramènent à des commentaires obtenues de source européenne, portant sur la situation structurelle de l’autorité, considérée d'une façon très générale. Selon ces sources, il apparaît de plus en plus difficile de trouver à la fois les "vrais interlocuteurs" comptables du "véritable pouvoir" dans tous les pays avec lesquels ces services (de l’Union européenne) doivent traiter, et d’identifier les acteurs qui évoluent dans un tel désordre. Cela vaut en général comme une remarque générale, témoignant de l’effondrement des structures du pouvoir, cela pris comme un phénomène global (globalisation, certes). L’UE elle-même, d’ailleurs, n’échappe pas au phénomène.

Dans le même état d’esprit et selon le même domaine de jugement, on observera combien ces contradictions, qui sont, de la part du général Gantz, une mise en cause indirecte mais très forte du pouvoir civil, apparaissent comme une illustration des propos de l’ancien directeur du Mossad, Meir Dagan, lui-même fameux initiateur de l’"école des négationnistes" israéliens de la menace iranienne. Cette intervention, rapportée par PressTV.com, le 10 avril 2012 (à partir d’une interview dans le Jerusalem Post), développait une vision très pessimiste de Dagan de la situation des structures du pouvoir politique et économique, et de l’autorité en Israël, et de l’avenir du pays et de son régime du point de vue strictement intérieur. (...)

Il est assez remarquable d’observer combien cette "fronde" de divers hauts fonctionnaires et officiers généraux des différents services de sécurité nationale en Israël se marque de plus en plus par une critique parallèle, avec ce curieux phénomène que la première fait la démonstration, comme on dirait par l’absurde, de la seconde : la première critique, ponctuelle, concerne l’évaluation" hystérique" (par le pouvoir civil) de la "menace" iranienne tandis que la seconde dénonce la déliquescence des structures de la société israélienne autant que des structures du pouvoir, cela impliquant notamment que l’autorité ne parvient plus à s’imposer et n’empêche plus les différents centres de pouvoir d’exprimer des avis contradictoires sur des problèmes essentiels. (...) »

Source

22/04/2012

Merci à l'ARSIN

 

Je reproduis ici le commentaire que j'ai rédigé sur le site de l'ARSIN (Association Républicaine pour le Socialisme et l'Indépendance Nationale), à l'occasion d'un billet publié par celle-ci hier, sous forme d'un tour d'horizon de ses partenaires, dont mon blog :

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Avant tout, le clivage droite-gauche me paraît obsolète, sauf dans le cadre imposé de la comédie électorale.

S'il faut absolument se situer dans une telle distinction, revenons à une classification historique et non propagandique.

A nouveau, comme avant l'affaire Dreyfus, ceux qui se veulent « de gauche » aujourd'hui, du PS jusqu'au NPA et à LO, n'ont en réalité rien à voir avec les Rouges, avec le mouvement ouvrier historique, auquel pourtant ils ne cessent de se référer mensongèrement en parlant à tort et à travers de « travailleurs », sans jamais distinguer, notamment, travail productif et rente sociale.

Jean-Claude Michéa, en plus de décrypter cette évolution, a plus ou moins fait justice de la classification trop conformiste des droites par René Rémond.

A partir de, disons, 1791, sont schématiquement en présence les Blancs, les Bleus et les Rouges (rien à voir avec les couleurs de notre drapeau national).

Contrairement à un réflexe mental courant, dûment conditionné, les ancêtres de la droite et de la gauche actuelles et, avec elles, de l' « extrême droite » et de l' « extrême gauche », se trouvent essentiellement parmi les Bleus (petit rappel, l'Assemblée législative de 1791 et les Conventions postérieures ont été élues avec une très faible participation populaire, d'abord au suffrage censitaire puis au suffrage universel masculin, et les Blancs et les Rouges n'ont pas été représentés en leur sein, dans la mesure où la Révolution française a été d'essence bourgeoise et libérale).

La pseudo-droite des Blancs et la pseudo-gauche des Rouges, avec lesquelles on nous bassine pour effrayer les foules avec des épouvantails « fascistes » et « soviétiques » (alors que non seulement elles ne sont pas à l'origine des dictatures du XXe siècle, mais qu'elles ont par ailleurs quasiment disparu du champ politique, voire idéologique), n'ont en fait rien à voir avec la droite et la gauche, ni avec l' « extrême droite » et l' « extrême gauche » des Bleus.

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21/04/2012

Le meilleur imitateur-humoriste de France...

... c'est Laurent Gerra, bien sûr.

En attendant la mascarade de demain, la caricature paraît déjà plus vraie que le spectacle réellement proposé par la partitocratie. Comme quoi, se moquer du spectacle remet le réel au premier plan.

C'est le cas, notamment, de la désopilante imitation de l'éternel parachuté électoral Jack Lang, incarnation du provincialisme des élites parisiennes, technocratiques et/ou cosmopolites et de leurs larbins bobos, débarqué cette fois dans les Vosges, avec un clin d'oeil récurrent à Claude Vanony, comique local pas tendre pour les ploucs de la capitale.

Finement cachée - car Gerra est un type très fin, qui sait très bien jusqu'où il peut aller et comment - derrière le grotesque de la farce rabelaisienne, derrière la truculence et la verdeur du langage, on peut entendre une vraie charge contre le mépris de ces oligarques pour les provinces, les campagnes et les traditions locales d'un peuple français avec lequel ils ne partagent rien et dont ils n'ont qu'une vision utilitaire, théoriciens qu'ils sont de la « France moisie » (pour eux, en quelque sorte, la « Bête des Vosges » dans ces sketchs).

 

 

 

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La mort est dans le pré

Documentaire diffusé sur France 2 le mardi 17 avril 2012 à 22 H 40.