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22/04/2012

Merci à l'ARSIN

 

Je reproduis ici le commentaire que j'ai rédigé sur le site de l'ARSIN (Association Républicaine pour le Socialisme et l'Indépendance Nationale), à l'occasion d'un billet publié par celle-ci hier, sous forme d'un tour d'horizon de ses partenaires, dont mon blog :

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Avant tout, le clivage droite-gauche me paraît obsolète, sauf dans le cadre imposé de la comédie électorale.

S'il faut absolument se situer dans une telle distinction, revenons à une classification historique et non propagandique.

A nouveau, comme avant l'affaire Dreyfus, ceux qui se veulent « de gauche » aujourd'hui, du PS jusqu'au NPA et à LO, n'ont en réalité rien à voir avec les Rouges, avec le mouvement ouvrier historique, auquel pourtant ils ne cessent de se référer mensongèrement en parlant à tort et à travers de « travailleurs », sans jamais distinguer, notamment, travail productif et rente sociale.

Jean-Claude Michéa, en plus de décrypter cette évolution, a plus ou moins fait justice de la classification trop conformiste des droites par René Rémond.

A partir de, disons, 1791, sont schématiquement en présence les Blancs, les Bleus et les Rouges (rien à voir avec les couleurs de notre drapeau national).

Contrairement à un réflexe mental courant, dûment conditionné, les ancêtres de la droite et de la gauche actuelles et, avec elles, de l' « extrême droite » et de l' « extrême gauche », se trouvent essentiellement parmi les Bleus (petit rappel, l'Assemblée législative de 1791 et les Conventions postérieures ont été élues avec une très faible participation populaire, d'abord au suffrage censitaire puis au suffrage universel masculin, et les Blancs et les Rouges n'ont pas été représentés en leur sein, dans la mesure où la Révolution française a été d'essence bourgeoise et libérale).

La pseudo-droite des Blancs et la pseudo-gauche des Rouges, avec lesquelles on nous bassine pour effrayer les foules avec des épouvantails « fascistes » et « soviétiques » (alors que non seulement elles ne sont pas à l'origine des dictatures du XXe siècle, mais qu'elles ont par ailleurs quasiment disparu du champ politique, voire idéologique), n'ont en fait rien à voir avec la droite et la gauche, ni avec l' « extrême droite » et l' « extrême gauche » des Bleus.


Comme l'explique Michéa, aujourd'hui, la gauche

« est redevenue ce qu'elle était avant l'affaire Dreyfus. Jusqu'à cette époque, la gauche - nom sous lequel on regroupait alors les différents courants libéraux et républicains - avait toujours combattu sur deux fronts. D'un côté, contre le "péril clérical et monarchiste" - incarné par les "blancs" de la droite conservatrice et réactionnaire - de l'autre, contre le "danger collectiviste" - symbolisé par les "rouges" du camp socialiste fermement attachés, quant à eux, à l'indépendance politique du prolétariat (c'est pourquoi on ne trouvera jamais un seul texte de Marx où il se réclamerait de la gauche ou, a fortiori, de son union).

Ce n'est qu'en 1899 - face à l'imminence d'un coup d'Etat de la droite d'Ancien Régime et de ses nouveaux alliés "nationalistes" - que la gauche moderne va véritablement prendre naissance, sur la base d'un compromis - au départ purement défensif - entre les "bleus" de la gauche originelle et les "rouges" du mouvement ouvrier (et cela malgré l'opposition farouche des anarcho-syndicalistes).

C'est donc ce compromis historique ambigu entre libéraux, républicains et socialistes - compromis scellé contre la seule "réaction" et qui allait donner à la gauche du XXe siècle sa mystique particulière - qui s'est trouvé progressivement remis en cause, au début des années 1980, à mesure que s'imposait partout l'idée que toute tentative de rompre avec le capitalisme (c'est-à-dire avec un système qui soumet la vie des gens ordinaires au bon vouloir des minorités privilégiées qui contrôlent le capital et l'information) ne pouvait conduire qu'au totalitarisme et au goulag.

C'est avant tout dans ce nouveau contexte que la gauche officielle en est venue à renouer - sous un habillage antiraciste et citoyen - avec ses vieux démons modernistes du XIXe siècle, lorsque sous le nom de "parti du mouvement" elle avait déjà pour mot d'ordre "ni réaction ni révolution".

Et comme la droite d'Ancien Régime a elle-même cédé la place à celle des adeptes du libéralisme économique de Tocqueville et de Bastiat (qui, on l'oublie trop souvent, siégeaient tous les deux à gauche), on peut donc dire que l'opposition de la droite et de la gauche, telle qu'elle fonctionne aujourd'hui, ne constitue plus, pour l'essentiel, qu'une réactualisation de certains clivages qui, à la fin du XIXe siècle, divisaient déjà le vieux "parti du mouvement" (on dirait maintenant le parti de la croissance et de la mondialisation). Cette disparition progressive des anciens partis blanc et rouge au profit d'un antagonisme électoral intérieur au seul parti bleu explique bien des choses. »

Concernant les Blancs, j'ai ressuscité il y a peu un ancien article du défunt magazine Le Choc du mois, pas apprécié voire détesté de « l'extrême droite » de type FN-libéral et « droitards libéraux », car anticapitaliste et organiciste, pour rappeler à quel point un certain « socialisme » issu de l'Ancien Régime pouvait être proche du mouvement ouvrier.

Mais aujourd'hui, où voit-on encore des Blancs, ou plutôt leurs produits d'évolution ?

A supposer qu'on veuille bien s'interroger sur la question sans lui appliquer les filtres désinformants de la doxa politiquement correcte, ni circonscrire l'étude aux actuels groupuscules royalistes « de droite », nostalgiques esthétisants d'un Ancien Régime idéalisé, en général cathos-tradi et formolisés dans l'étude de Maurras et autres grands anciens de leur chapelle, je pense qu'on les trouve, pour l'essentiel, dans une nébuleuse de type « révolution conservatrice » qui va, en gros, d'Alain de Benoist au Bloc Identitaire, en passant par Michel Drac (Scriptoblog) et les lecteurs intelligents (c'est-à-dire pas la majorité des commentateurs) du blog F.Desouche et de son antenne économique Fortune, notamment. C'est « de là » que je viens, pour l'anecdote.

Cette nébuleuse, politiquement, numériquement, ne représente rien ou presque, mais elle existe et alimente, au plan des idées, depuis des décennies, la survivance de valeurs et de tendances qui, contrairement à ce que l'on peut croire si on se fie à la doxa, ne sont ni « de droite », ni « de gauche ».

Ces valeurs et tendances ne sont plus, depuis belle lurette, monarchistes, et n'ont jamais été particulièrement favorables à un système politique dictatorial, ni moins encore à un inégalitarisme fondé sur une lutte de classes. Elles sont fondamentalement antibourgeoises, anticapitalistes, aristocratiques au sens grec ancien, organicistes comme je l'ai dit, ethnodifférencialistes et « populistes » au sens où une grande importance est accordée à l'âme et à la volonté des peuples et donc, à leur souveraineté. Personne au sein de cette mouvance ne rejette, bien au contraire, le concept de République (à condition qu'il ne soit pas dévoyé par des oligarchies) et de Bien Commun.

Passons aux Bleus, maintenant.

C'est à leur sujet que l'analyse de Michéa prend toute sa valeur, quant au totalitarisme idéologique et politique de notre époque.

Car tout le champ politique, quasiment, est couvert par les Bleus, du FN (avec quelques nuances, compte tenu de la récente réorientation plus ou moins souverainiste, plus ou moins socialiste, du programme de ce parti qui est, de par ses adhérents et ses sympathisants, une véritable auberge espagnole) à LO, en passant par l'UMP, le MODEM, le PS, le Front de Gauche, le PC et le NPA.

Aucun des nombreux partis de cet éventail, des libertariens aux trotskistes, n'est réellement socialiste (ou solidariste, je préfère ce terme moins ambigu), n'est véritablement révolutionnaire, n'est authentiquement « populiste », c'est-à-dire favorable à l'autodétermination des peuples.

Ils ont, en revanche, en commun d'être progressistes, modernistes, internationalistes et, en un mot, même si cela peut surprendre, libéraux.

Eh oui, libéraux. Car le libéralisme n'est pas qu'économique et « de droite », comme l'a bien vu le marxiste Michel Clouscard, auteur de l'expression « libéraux libertaires » pour désigner ceux chez qui, finalement, l'adhésion aux valeurs matérialistes et consuméristes s'accompagne d'une promotion permanente de tous les laxismes sociétaux.

Restent les Rouges.

Comme les Blancs, ils ne sont plus très nombreux. Nous avons parfois, eux et moi, des divergences fortes, notamment en ce qui concerne le matérialisme et le collectivisme (marxiste ou pas - je rappelle que le mouvement ouvrier est antérieur aux thèses de Marx), mais je me trouve, à vrai dire, bien plus d'affinités avec eux qu'avec les libéraux de tout poil, « de droite » comme « de gauche ».

Et il ne me paraît pas étonnant de finir par voisiner ici avec certains d'entre eux (j'en profite pour remercier Pablito Waal d'être venu me chercher pour contribuer à la louable tentative de l'ARSIN), car je partage sincèrement avec ce qu'il reste aujourd'hui des héritiers du mouvement ouvrier, quelque chose de bien plus important, dans le cadre du totalitarisme marchand qui nous écrase, que toutes les théories et propositions de systèmes alternatifs : le souci de la justice sociale et de la révolution indispensable à sa restauration.

Souci qu'avait au plus haut point l'un de mes auteurs préférés, Jack London.

A mon sens, si on veut être pragmatique, il faut néanmoins réaliser que dans la situation actuelle, aucune force politique potentielle, fondée sur la convergence de tous les partisans de la « common decency » préconisée par Michéa après George Orwell comme socle de dissidence, n'est susceptible de contrebalancer le pouvoir systémique, et surtout pas dans le cadre électoral truqué où les médias aux mains du capital fabriquent le consentement.

C'est pourquoi mon blog est axé tant sur la notion de révolution, qui a plusieurs significations (révolution en cours du fait de la crise du capitalisme et du basculement de l'économie-monde vers l'Asie, de la crise du sens théorisée par Michel Drac  ; révolution des mentalités vers l'anti-matérialisme et donc l'anti-occidentalisme ; révolution politique et économique), que sur le suivi de la crise économique qui, seule, peut causer l'effondrement du « Système » et nous donner l'opportunité de nous libérer pour restaurer une république souveraine et juste, au service du peuple français, dans le cadre d'une Europe géopolitiquement nécessaire mais qui ne soit pas un carcan technocratique supranational.

Merci à l'ARSIN de favoriser l'expression de convergences qui, pour être partielles sur certains points, n'en sont pas moins essentielles sur d'autres, sans doute les plus importants.

Comme l'écrivait Jack London, « Yours for the Revolution » (A vous pour la Révolution) !

Commentaires

Vous ne vous reposez jamais Boreas, votre cerveau fonctionne à temps complet, vous prenez le temps de vivre, ou bien, la plume est si facile chez vous qu'elle émane comme d'un souffle?

J'aimerais bien avoir vos facilités, mais voilà, adepte de votre blog, la lecture est aisée bien plus que l'écriture.

En tout cas, voilà un beau blog militant...

Écrit par : Tête de LArd | 22/04/2012

"A partir de, disons, 1791, sont schématiquement en présence les Blancs, les Bleus et les Rouges (rien à voir avec les couleurs de notre drapeau national)."

C'est vrai, ca n'a rien à voir, et pourtant cela pourrait être un bon résumé de notre pays...

"Car tout le champ politique, quasiment, est couvert par les Bleus, du FN (avec quelques nuances, compte tenu de la récente réorientation plus ou moins souverainiste, plus ou moins socialiste, du programme de ce parti qui est, de par ses adhérents et ses sympathisants, une véritable auberge espagnole) à LO, en passant par l'UMP, le MODEM, le PS, le Front de Gauche, le PC et le NPA.
"

J'applaudis des deux mains! Même si nous n'utilisons pas le même vocable, nous nous rejoignons Boreas!
Le seul parti qui sort du lot est le Bloc Identitaire. Les autres, sauf le FN, sont sans intérêt au mieux. Au pire, ce sont des nuisibles.

Écrit par : Imperator. | 22/04/2012

Ite missa est !

;)

Merci pour cette synthèse, efficace.

Écrit par : léonidas | 22/04/2012

"Vous ne vous reposez jamais Boreas"

Bah, disons que les jours d'élection, il ne se passe vraiment rien. :-) Alors si, je me repose... tout en réfléchissant et en écrivant un peu, si je n'ai pas mieux à faire.

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"Les autres, sauf le FN, sont sans intérêt au mieux. Au pire, ce sont des nuisibles."

Sans préjuger du résultat de ce soir, je pense que les contradictions internes au FN vont nécessairement conduire celui-ci à disparaître assez rapidement ou au moins, à perdre sa forme actuelle pour se normaliser en tant que parti systémique.

Notamment, il ne peut pas sérieusement prétendre à la défense de la souveraineté nationale et des "travailleurs" français contre le capital et la haute finance, tout en se prononçant pour l'assimilation massive des immigrés instruments du grand patronat dans un but de déflation salariale et contre la nationalisation ou la renationalisation de grands services publics privatisés (transports, énergie, télécoms, eau...), comme contre l'équité fiscale entre les TPE et PME et le CAC40...

Les élections ne sont qu'un rideau de fumée. La dissidence et la radicalisation montent et elles monteront inexorablement avec la crise.

Écrit par : Boreas | 22/04/2012

Et voilà… Comme on s’y attendait, encore une élection pour rien. Combien en faudra-t-il d’autres avant qu’enfin soit prise la décision majeure de refuser le remboursement du principal prêté et l’affectation des 50 mds d’euros d’intérêts annuels ponctionnés sur nos impôts, à d’autres finalités que celle d’engraisser la Phynance ?
Si personne ne prend cette décision, la cupidité de cette dernière la provoquera. Là aussi, çà approche.

Écrit par : Just | 22/04/2012

"Comme on s’y attendait, encore une élection pour rien. Combien en faudra-t-il d’autres"

Bah, les crétins qui sur F.Desouche nous annonçaient, depuis un an, une victoire de MLP au 1er tour ou au moins 25 ou 30 % des voix, vont désormais se mobiliser pour 2017, 2022, 2027, 2032...

Donc, gardons espoir. Dans la quatrième dimension d'un futur toujours fantasmé, le FN va finir par nous sauver. Si, si.

Le virtuel, ils ne connaissent décidément que ça. Cocus et esclaves, mais braillards et guerriers sur le Net.

Cela dit, à gauche, ce n'est pas mieux. Je viens d'entendre Jacques Généreux qui, pour le FDG, estime que le score de son parti est "une "victoire". J'imagine qu'un Louis Aliot va nous chanter une chanson similaire pour le FN.

Les vrais dissidents sont vraiment à chercher ailleurs que chez tous ces clowns.

Écrit par : Boreas | 22/04/2012

En dessous de 20% c'est un échec cuisant pour borgnette. Suicides massifs sur FDS dont beaucoup de membres qui la voyaien déjà Présidente de la Ripoublique, je suis sans doute cruel mais quelque part ça fait rire.

Écrit par : Hugues Capet | 22/04/2012

"Suicides massifs sur FDS"

Ha ha ha, oui, demain à l'aube, on verra une procession de cadavres descendre la Seine, reconnaissables à leurs tee-shirts bleu marine. Remarquez, s'appeler Marine et boire le bouillon... :-)

Ces héros de la grande bataille du vote, morts pour la SARL Le Pen, seront accompagnés, peut-être, de quelques mélenchonistes ayant succombé, plus qu'à la déconfiture de leur "Robespierre de plein air", comme dit Laurent Gerra, à une overdose de mensonges.

Écrit par : Boreas | 22/04/2012

Belle prestation sur Fdesouche Boreas !

Je crois que vous n'étiez déjà pas particulièrement apprécié là-bas, faute de ne pas être "marinolâtre", mais votre dernier message va vous valoir l'opprobre de tous ces "résistants". :-)
Pour le reste, entièrement de votre avis, comme d'habitude...

PS : bel article, quand même !

Écrit par : Bugeaud | 22/04/2012

Depuis le temps que l'on dit que la stratégie électoraliste ne peut qu'être un échec dans un systéme de domination basé sur le monopole du capital et des médias, 2012 vient encore de nous en donner la preuve éclate.
Je ne suis pas en colére contre le résultat prévisible, je suis en colére contre les millions de naifs qui pensaient qu'un bulletin de vote pouvait renverser le systéme ou faire entendre leurs voix, ils sont coupables de leur condition quelque part.
Avec des retraités votant à droite, et des fonctionnaires votant à gauche, sans parler des cpf, il est certain que le Fn ne peut pas gagner.
D'ailleurs, cela confirme également que seul le frigo vide est révolutionnaire.
Cela devient pénible de devoir espérer un traitement grec pour que la rouille de la cage apparaisse.
Tous ensemble les amis: Mariiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiinnnnnnnnneeeeeeeeeeeeeee!

Écrit par : Three piglets | 22/04/2012

Il est vrai que ça ne vole pas haut sur FDS, mais ce site a le mérité d'exister. Je dirais même que pour 1000 lecteurs si cela permet d'en faire réfléchir 1 ou 2 qui se mettront également à fortune DS, c'est une réussite. N'oubliez pas que sortir de sa léthargie est souvent le plus difficile, je ne leur jette pas la pierre... bien au contraire.

Écrit par : Hugues Capet | 22/04/2012

Je ne critique pas F.Desouche qui est un très bon site, mais seulement ceux, parmi ses lecteurs, qui y laissent des commentaires débiles.

Écrit par : Boreas | 22/04/2012

"Avec des retraités votant à droite, et des fonctionnaires votant à gauche, sans parler des cpf, il est certain que le Fn ne peut pas gagner."

et des populations issues de l'immigration qui ne votent pas MLP ....

Le différentiel entre la France et les départements limitrophes de Paris ( 93-94) pointe le remplacement de population qui a eu lieu dans ces départements .

Comme le dit LIbération

"Le FN obtient des scores très contrastés dans la région: les milieux très urbains n’ont pas été sensibles aux arguments de Marine Le Pen contrairement aux communes rurales.

Ainsi, en Seine-et-Marne, le FN enregistre ses meilleurs scores dans les villages, comme à Mauregard (249 habitants) avec 43,98%, à Saint-Barthélémy (341 habitants) avec 43,50% ou encore à Saint-Mars-Vieux-Maisons (290 habitants) avec 38,20%."

http://www.liberation.fr/politiques/2012/04/23/hollande-remporte-l-ile-de-france-et-un-score-historique-a-paris_813649

Je crois que c'est d'ailleurs cette non prise en compte de ce remplacement qui cela qui coûte 2 points à MLP entre les premières estimations de certains instituts ( à 20%) et les résultats définifs ( à 18%) .

Écrit par : alain21 | 23/04/2012

@Boreas :

C'est ce que je dis c'est un bon site, et je vous trouve rude avec ceux qui y postent. Certes ce ne sont pas tous des lumières, entre les racistes primaires, les marinôlatres, les courageux du clavier, et assez exaspérants dans leurs réflexions mais pour paraphraser l'Evangile il convient de les amener à la lumière. Tout du moins une petite partie d'entre eux, et ce n'est pas en les méprisant que vous allez y arriver (ce n'est pas évident je sais).

Et j'oubliais : j'apprécie beaucoup votre blog même si je ne suis pas d'accord sur tout. Je me reconnais bien dans votre description des "blancs" actuels.


@alain21:

On peut toujours trouver 1000 excuses à la borgnette mais je crois que c'est quand même un cuisant échec de faire moins de 20%. Elle n'a pas su rassembler et convaincre les électeurs sarkozystes ou ceux de Dupont-Aignan, la faute sans doute aux faux débats parasitaires dans lesquels elle a perdu beaucoup de force et de crédibilité (hallal par exemple) alors qu'elle avait largement la place en ce qui concerne l'économie (même si comme le dit Boreas son programme est loin d'être parfait), la preuve son début de campagne fut excellent puis elle a fait du Jean-Marie....ce qui lui coûte à mon avis au moins 2 à 3 % des voix....
Enfin reconnaissons le : Sarko c'est autre chose que Chirac ou Jospin, ce type est très fort, et je me répète mais je ne serais pas étonné s'il est réélu ... le débat avec flamby risque d'être déterminant.

Écrit par : Hugues Capet | 23/04/2012

Si débat il y a. Flamby ne semble pas chaud pour ca - on peut le comprendre, vu le vide sidéral de son programme :D

On verra bien.

Écrit par : Imperator. | 23/04/2012

@HC

Je ne cherche pas des excuses à MLP ; d'ailleurs , je n'ai pas voté pour elle.

J'analyse simplement les chiffres : MLP fait des bons scores dans les zones peri-urbaines où les FdS sont encore majoritaires ; par contre , là où le grand remplacement a eu lieu comme dans le 94 et 93 , il est déjà presque trop tard .....

Écrit par : alain21 | 23/04/2012

Les résultats du 1er tour: http://www.interieur.gouv.fr/sections/a_la_une/toute_l_actualite/actualites-elections/presidentielle-2012-tour-1

A comparer avec les sondages (sans bidouillages) : http://2012.cmonvote.com/election-presidentielle-2012/detail-votes-premier-tour-semaine-52.htm

Pas de surprise donc. Mais sur FDS, ca chiale! Pas de surprise là aussi :D

Écrit par : Imperator. | 23/04/2012

On constate aisément que le nombre de voix accordé au FN est à peine plus élevé qu'en 2002 (FN+MNR). On est donc loin des 20 millions pour prendre le pouvoir par les urnes :/ Je doute moi aussi qu'à l'avenir celui se puisse se réaliser...
Bon, saluons au passage les 644 000 personnes qui ont accordé leur confiance à Dupont-Aignan. Je sais, c'est pas le pérou, mais ces gens sortent un peu du Système. Un peu, alors...

@Boreas

Oui de grosses contradictions au sein du FN. Ce parti me fait penser à l'Action française du début du XXe siècle: élégant mais bourrés de contradictions! Et pas grand chose au final - sauf bien sur sur le plan intellectuel: l'école de pensée de l'AF a transcendé bien des courants politiques à "droite".

Le BI me parait nettement plus cohérent et organisé. Les municipales de 2014 seront intéressantes :)

Écrit par : Imperator. | 23/04/2012

Sur Fdesouche, la satisfaction règne. Les mêmes qui présageaient le FN à 30%, les mêmes encore qui scandaient mécaniquement « Marine 2012 » et qui croyaient que faire la révolution se résumait à déposer un bout de papier dans une urne sont agréablement surpris, bien que leur pouliche ait obtenu moins de voix que son père et Mégret en 2002…

Sur le forum de l’In-nocence, parti "politique" crée pour proposer une alternative entre Chirac et Le Pen, on a voté pour… Le Pen et on votera pour Sarkozy au second tour tant on craint le retour du Socalisme qu’incarne… Hollande. Où l’on voit que certains sont plus doués à défendre la langue française qu’à discourir de politique.

Non vraiment, en période d’élection, point d’autre salut que sur ce site, miraculeusement épargné de cette frénésie électorale et indifférent des jeux et du pain.

Écrit par : Létonné | 23/04/2012

MLP progresse de 950000 voix quand le corps électoral progresse de 4,8 millions .

Mégret 667 026
Le Pen 4 804 713
= 5 471 739 voix
pour 41 194 689 inscrits


Le Pen Fille
6 421 773 (+950 034) pour
46 037 545 inscrits ( + 4 842 856)

en valeur relative , MLP progresse de 17,36% quand le corps électoral progresse de 11,75%

A ce rythme là , on est pas prêt de voir l'alternance .

Je vous conseille de regarder les résultats ville par ville . Ils valident totalement les thèses de Christophe Guilluy sur les fractures françaises (centre ville , banlieue , zone périurbaine) et la France invisible .Analyse validée également par Terra Nova quand il conseille aux élites PS de se trouver un électorat de substitution composé des diplômés , des jeunes , des minorités issues des quartiers populaires et des femmes http://www.tnova.fr/essai/gauche-quelle-majorit-lectorale-pour-2012

Entrevue avec C.Guilluy
"Ce désenchantement est celui de cette France invisible que vous décrivez dans votre livre, celle qui vit dans les périphéries urbaines ?

Oui. Personne ne parle, au fond, à cette France-là. Et pourtant, les employés et ouvriers représentent 55 % de la population active, une majorité des chômeurs et de retraités qui gagnent 1 000 à 1500 euros par mois, quand ce n'est pas moins. Elle a perdu confiance dans la politique, parfois son emploi, et ne croit plus dans l'ascension sociale de ses enfants.

Elle vit dans la périphérie de nos villes, proche des zones industrielles et pavillonnaires, ou dans les petites villes, loin de là où la richesse se crée. C'est vrai à Paris comme à Bordeaux ou à Montpellier. Elle se considère comme exclue des bénéfices de la mondialisation, à la différence de la France des agglomérations, des diplômés et des cadres supérieurs qui partent en week-end tous les deux mois.

Elle croit encore en la politique, cette France invisible ?

Ces classes populaires croient en l'État providence toujours, dans la laïcité, mais partagent une vision critique de la mondialisation et de son corollaire de l'immigration. C'est en ce sens qu'elle n'est plus identifiable sur le plan politique comme il y a trente ans."

http://www.sudouest.fr/2012/04/08/le-desenchantement-des-classes-populaires-682277-710.php

MLP rend visible cette France invisble , mais cela s'arrête là et cela ne va pas plus loin : elle sert uniquement de révélateur . C'est pas gagné pour prendre le pouvoir .....

L'intérêt de cette élection , je pense , c'est qu'on a levé l'hypothèque Mélenchon et son positionnement pro-immigré et pro-classes populaires : cela ne se mélange pas comme l'huile et l'eau ( voir ses scores chez les ouvriers) .

Pour MLP , c'est moins évident , elle semble quand même progresser , mais une analyse plus en profondeur montre qu'elle conduit à une impasse en faisant de la politique politicienne ( du genre faire explose l'UMP) : le temps n'est plus à ces petites combinaisons. Elle gèle l'électorat du populisme révolutionnaire cher à Boréas en lui faisant miroiter une sortie de cette crise de représentation par les urnes alors qu'elle est impossible tant le système est verrouillé.

Écrit par : alain21 | 23/04/2012

C'est la perte de temps, c'est tout.
La révolution, c'est créer une BAD et des réseaux de BAD.
Reprendre sa liberté, c'est cela et rien d'autres.
L'impasse électoraliste a fait perdre 30 ans aux dissidents.

Écrit par : Three piglets | 23/04/2012

"Le différentiel entre la France et les départements limitrophes de Paris ( 93-94) pointe le remplacement de population qui a eu lieu dans ces départements ."

La cause est autant la Substitution de population en cours que la gentrification des grands centres urbains par les élites. Et effectivement, entre 2002 et 2012, c'est particulièrement visible.

"Je crois que c'est d'ailleurs cette non prise en compte de ce remplacement qui cela qui coûte 2 points à MLP entre les premières estimations de certains instituts ( à 20%) et les résultats définifs ( à 18%)"

Les estimations données à 20h prennent en compte le fait que le score du FN est minoré dans les grands centres urbains (dimension statique). Ce que les estimations ne prennent vraisemblablement pas en compte, c'est la réalité de la substitution ethnique et de la gentrification (dimension dynamique). Mais comme les races n'existent pas et que tout le monde il est riche grâce à la mondialisation, cette réalité est ignorée par nos fabricants d'opinion. Au point que les estimations dégringolent de plus de 2 points cette année.

"Elle n'a pas su rassembler et convaincre les électeurs sarkozystes"

Ceux-là ne seront jamais convaincus par MLP, sauf en cas de substitution ethnique très avancée : ils sont les gagnants économiques de la mondialisation et n'hésitent pas à faire du white flight (ils ont les moyens).

MLP a une zone de faiblesse dans le Sud-Est (au contraire de son père) : le FN va se faire laminer par l'UMP aux législatives dans ce coin.

"MLP fait des bons scores dans les zones peri-urbaines où les FdS sont encore majoritaires ; par contre , là où le grand remplacement a eu lieu comme dans le 94 et 93 , il est déjà presque trop tard ....."

En réalité, pour y voir clair il faudrait des résultats de vote selon l'origine ethnique et par zone géographique : 13,6% en Seine-Saint-Denis, c'est 34% des électeurs d'origine européenne du département... Même quand ils sont submergés, les Européens de souche restent bien sages. Peut-être parce qu'ailleurs il y a des zones pas trop allogénisées. Mais ces petits blancs du 9-3 ont-ils les moyens de s'y installer ? Et qui dit Européen de souche ne dit pas forcément amoureux de la France. (Dois-je rappeler que l'immigration massive européenne depuis 1850 a fait déplacer le curseur politique vers la gauche ?)

"son début de campagne fut excellent puis elle a fait du Jean-Marie....ce qui lui coûte à mon avis au moins 2 à 3 % des voix"

je pense au contraire qu'un FN dédiabolisé n'intéresse pas (sauf le Système pour des raisons évidentes : museler la contestation en la tuant dans l'oeuf et permettre à l'UMP de siphonner le FN)

"L'impasse électoraliste a fait perdre 30 ans aux dissidents"

Il y a eu impasse électorale parce que le travail de terrain a été négligé. Je ne dis pas que le FN serait parvenu au pouvoir, mais il aurait pu contrôler de très nombreuses communes, cantons et régions.

Ce qui aurait été un bon terreau de recrutement pour des activités non électorales ;-)

"L'intérêt de cette élection , je pense , c'est qu'on a levé l'hypothèque Mélenchon et son positionnement pro-immigré et pro-classes populaires : cela ne se mélange pas comme l'huile et l'eau"

Autre intérêt : les masques sont tombés pour les idoles des commentateurs de fdesouche. Zemmour et Sorel y compris, tous sont soumis au Système. Une évidence pour les non naïfs (je rigole encore des réactions concernant Rioufol : même après son billet déclarant sans ambiguïté son intention de vote pro-sarkozyste, certains commentateurs continuaient d'espérer qu'il voterait malgré tout MLP dans l'isoloir).

Écrit par : Anne Onyme | 23/04/2012

@ Anne Onyme


"La cause est autant la Substitution de population en cours que la gentrification des grands centres urbains par les élites"

Vous avez raison : pour les villes de la première couronne limitrophe de Paris : Montreuil ( 103 192 hab. (2009)) la ville dirigée par Dominique Voynet ( EELV ) est un symptôme de cette gentrification . Les bobos s'y installent car les prix de l'immobilier sont inférieurs que ceux de Paris .

D'ailleurs la Seine Saint Denis est un bon exemple de la nouvelle majorité de Terra Nova ( diplômés + minorités + jeunes )

http://www.tnova.fr/essai/gauche-quelle-majorit-lectorale-pour-2012

Écrit par : alain21 | 24/04/2012

@Anne :

c'est aussi la faute à JMLP, souvenez qu'avant la scission d'avec Mégret le FN avait un appareil politique en état de marche avec des élus locaux, JMLP pour sauvegarder sa main mise sur l'entreprise familiale a tout détruit. D'après moi le FN a deux options : soit il se radicalise, se socialise et dans le court terme c'est la traversée du désert avec un électorat historique qui le fuira (catho-trad, droitards libéraux, petits commerçants...) mais à long terme il peut être le grand gagnant sur le plan politique avec la fameuse crise. Soit il devient un parti conventionnel type ligue du Nord en englobant les plus à droite (rires) de l'UMP lors de l'implosion de celui-ci... Je pense que c'est peu ou prou la même chose avec le FDG pour l'extrême gôche.

@Three piglets :

Certes c'est beau sur le papier et je suis d'accord sur le fond avec vous mais ne sous estimez pas le système qui saura trouver les moyens de vous en empêcher. Et que diable évitez de me parler de révolution ou de guerre civile comme certains sur FDS qui n'ont jamais tenu une arme de leur vie, alors tuer un être humain de sang froid je n'en parle même pas....

Écrit par : Hugues Capet | 24/04/2012

C'est bien mal connaître TP que de lui prêter des velléités meurtrières, et encore plus sur le mode cyber-warrior...

Écrit par : Boreas | 24/04/2012

Bien loin de moi l'idée d'attribuer à TP une quelconque volonté de tuer son prochain, je disais seulement que cela me paraitrait étonnant de pouvoir mette en place des réseaux de BAD sans que l'état (le système enfin ce que vous voudrez) ne vous y en empêche par la force s'il y faut.

Écrit par : Hugues Capet | 24/04/2012

Tant qu'on reste dans la légalité, il n'y a aucun problème.

Écrit par : Imperator. | 24/04/2012

Comme le soulignait San Gorgio, en période de crise, par définition, l'Etat est faible...

Cela dit, pour l'instant, le principal obstacle n'est pas l'Etat, mais la fainéantise des dissidents.
On peut faire beaucoup de chose pour éviter des ennuis avec l'Etat, on ne peut rien faire contre l'apathie.

Quand je parle de révolution, attention, je ne pense pas à des barricades.
Ici, la révolution consiste à se protéger soi-même grâce à une BAD.
Défendre la France, ou "la sauver", c'est se sauver soi même et sa famille.
La BAD est le dispositif créateur d'un rapport de force avec l'hyper-classe, permettant de tenir en respect les cpf quand ils seront lâchés sur les fds pour masquer la faillite terminale.
Quant au maniement des armes, cela relève de la technique pure, et est accessible, pour le volontaire, dans n'importe quel club de tir.
Il ne s'agit pas de transformer des pères de famille en soudards, mais en hommes libres capable de se défendre.
Je crois que vu la situation générale, cela est déjà assez ambitieux.

Écrit par : Three piglets | 24/04/2012

@Hugues Capet

"c'est aussi la faute à JMLP"

Tout à fait d'accord avec vous. Quand on regarde attentivement les résultats (merci Alain21) entre aujourd'hui et 2002, on se rend compte que MLP ne fait que réparer les conneries de son père.... Donc au moins 10 ans de perdu!!!

D'accord aussi sur le devenir du FN: ce parti est vraiment à un tournant de son histoire. Nous verrons bien ce qu'il adviendra.

Écrit par : Imperator. | 24/04/2012

"L'intérêt de cette élection , je pense , c'est qu'on a levé l'hypothèque Mélenchon et son positionnement pro-immigré et pro-classes populaires : cela ne se mélange pas comme l'huile et l'eau ( voir ses scores chez les ouvriers) . "

On en parle sur le blog de Jorion
http://www.pauljorion.com/blog/?p=36286#comment-313611
http://www.pauljorion.com/blog/?p=36286#comment-313625

Écrit par : alain21 | 24/04/2012

"Quand on regarde attentivement les résultats (merci Alain21) entre aujourd'hui et 2002, on se rend compte que MLP ne fait que réparer les conneries de son père...."

De rien .

J'ai fait le calcul sur le nombre d'inscrits entre 2002 et 2012 . Très très légère progression entre 202 et 2012 (+0,68%)

Mégret 667 026 ( 1,62% des inscrits )
Le Pen 4 804 713 (11,66% des inscrits )
= 5 471 739 voix
pour 41 194 689 inscrits
soit 13,28 % des inscrits ( 28 498 471 exprimés celui qui sert de base de calcul des % = 16,86 + 2,34 =19,2%)


En 2012,
Le Pen Fille
6 421 773 (+950 034 par rapport à 2002 ) pour
46 037 545 inscrits ( + 4 842 856 toujours par rapport à 2002)
soit 13,95% des inscrits (35 885 801 exprimés = 17 ,90%)

Près d'un électeur inscrit sur 7 vote FN.

Écrit par : alain21 | 24/04/2012

"je disais seulement que cela me paraitrait étonnant de pouvoir mette en place des réseaux de BAD sans que l'état (le système enfin ce que vous voudrez) ne vous y en empêche par la force s'il y faut."

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Voilà bien l'argument classique du posteur de commentaires sur Internet qui ne veut surtout rien changer à ses conditions objectives de vie.

Réflexion lamentable de conformisme mou et de volonté de ne rien faire. Et c'est bien là le problème de notre postmodernité. A force d'avoir le cul dans la soie et la tête dans l'irréel des écrans cybernétiques on finit par n'incarner plus rien que la peur de FAIRE VRAIMENT QUELQUE CHOSE.

Michel Drac dans sa sublimissime dernière vidéo a vraiment tout dit lorsqu'il évoque la volonté de nos modernes de fuir le cataclysme dans le rêve. Il a encore tout dit lorsqu'il insiste sur le fait que la nature des mécontentements atomisés qui s'expriment aujourd'hui ne sont pas des mécontentements authentiquement révolutionnaires (c'est à dire ayant pour objet de détruire le système pour en créer un autre) mais bel et bien des mécontentements de ne pas pouvoir assez goûter la soupe.

Créer une BAD et des réseaux est largement possible mais cela implique de la volonté et du courage. Et surtout du pragmatisme. Etre prêt à s'associer avec des gens qui ne pensent pas forcément comme vous, voir même différemment, sur les questions politiques. Savoir être sociable, ouvert, pratique. Ne pas attendre toujours des autres quelque chose en retour. Arrêter de tout attendre des autres, d'Internet, de l'Etat, d'un parti etc...

Or hélas, c'est un concept, je le concède, assez difficilement audible aux internautes trop habitués au virtuel et au dogmatisme formel des grandes théories universitaires.

Je ne veux plus trop poster sur Internet, ça me saoule, c'est stérile, inefficace, "atomisateur" et "narcissisant" ; mais lire de telles conneries ça dépasse l'entendement.

Bordel mais si vous attendez que l'Etat vous donne la permission de respirer vous allez arrêter de vivre juste pour lui faire plaisir ? C'est effarant ce qu'un demi siècle de télévision a réussi à faire d'un peuple de guerriers...

Enfin bref, je retourne à mes activités dans le monde du réel.

Empêché par l'Etat, j'aimerais bien voir ça !

Écrit par : Eisbär | 24/04/2012

"Savoir être sociable, ouvert"

vous en êtes un parfait exemple.

Écrit par : Hugues Capet | 24/04/2012

Je souhaite, maintenant, qu'on touche littéralement le fond: ruinés, humiliés, spoliés, insultés.
Car si les dissidents ne sont pas capables de prendre un risque minimal, c'est à dire le risque de se sauver eux-mêmes (alors quand je lis que l'on veut sauver-la-France, mais c'est à mourir de rire...), tout en se faisant un peu mal, c'est à dire en quittant le confort relatif, mais nous sommes des esclaves, rien de plus.

Il faut maintenant que l'environnement extérieur nous fasse terriblement mal, qu'une partie, carrément, se suicide et que l'autre se retrousse les manches.
Je souhaite la faillite totale, l'eau et le pain sec, le chaos car il faut bien reconnaitre que notre responsabilité de nous prendre en main, c'est maintenant, et qu'elle n'est pas prise car nous préférons vivre dans des espoirs fumants comme le vote, la Mariiiiiine ou une Reconquista hypothétique.

Le confort, il faut le quitter, prendre un peu de risque (en gros, le risque de consommer du temps pour sa survie et sa souveraineté personnelle), en gros, devenir adulte et libre.

Comment ne pas voir que l'hyperclasse prospère sur cette apathie et que le moindre inculte peut devenir président de la république?

Nous sommes responsables par passivité.
Point barre.

LA BAD ou la mort.
C'est assez simple.
Le reste n'est que blabla pour cacher la fainéantise.

Écrit par : Three piglets | 24/04/2012

Quand je te disais, mon cher TP, il y a bientôt trois ans, qu'il allait falloir que les gens souffrent...

Malheureusement, il faudra ça.

Ça ne me fait vraiment pas plaisir, je suis loin de m'en réjouir, je voudrais vraiment que ce soit possible autrement, mais c'est comme ça.

Écrit par : Boreas | 24/04/2012

Oui, tu avais raison Boréas, maintenant, cela devient limpide.
Il faut beaucoup de souffrance, un peu de darwinisme social.

Je pense vraiment que les meilleurs des Francais sont morts durant les guerres mondiales et les guerres de décolonisation.
Sont restés les plus lâches, les plus faibles, les plus serviles, les plus féminins.
C'est une donne à prendre en compte dans nos analyses car les chiens ne font pas des chats.

Aujourd'hui, on ne peut qu'être effaré par le degré de soumission.

Écrit par : Three piglets | 24/04/2012

Un petit texte que je trouve intéressant pour l'avenir :

"Hericletus (général romain) en parlait déjà a sa manière il y a plus de 2500 ans.

"De 100 hommes, 10 ne devraient même pas être là,
80 ne sont que des cibles,
9 sont de vrais soldats…
Nous sommes chanceux de les avoir… ils définissent le champ de bataille.
Ah, mais lui, l'un d'eux est un guerrier…
Et il ramènera les autres.
(...)

"Il n'y a pas de victimes, seulement des volontaires."

Quand bien même je suis méfiant d'une certaine simplicité, celle qui suit résume plutôt bien nos positions face au conflit.
Il n'y a que 3 types d'individus.

Alpha - Les prédateurs.
Ceux-là vivent dans un monde qui tend a l'esclavage physique ou psychologique de son prochain.

Beta - Les proies.
Ceux-là vivent dans un monde qui tend a servir les prédateurs.

Gamma - Ceux-là refusent d'être dans les deux catégories ci-dessus.

Bien sûr, le monde des Alpha et des Beta est parfois interchangeable, car ces individus trouvent toujours un plus fort ou un plus faible, et donc ils existent tour a tour dans les deux mondes, tantôt proies, tantôt prédateurs.
Par contre, si vous n'êtes pas prédateurs, mais que vous n'avez pas l'entrainement ou la force mentale de vous défendre, vous tombez par défaut dans le monde de la proie.
Alors, pour ne pas devenir proie, il nous faut bien plus ou moins embrasser l'esprit du guerrier dont nous parlait Hericletus.

Si j'avance le "théorème" d'Hericletus et que je parle d'adopter une attitude spécifique quand au combat, c'est que le statut d'être humain nous donne 99,99% de chances de nous voir au moins une fois dans nos vies être confronté a une situation difficile et menaçant notre bien-être, celui d'un proche ou d'un voisin."

http://lesurvivaliste.blogspot.fr/2010/10/choisir-une-arme-feu.html

Écrit par : Boreas | 24/04/2012

Honneur et Fidélité.

Écrit par : Three piglets | 24/04/2012

Tant pis pour les tièdes.

Écrit par : Boreas | 25/04/2012

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