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11/12/2011

Les plus gros créanciers privés de la France

 

« Voici une liste des 50 plus gros détenteurs de dette souveraine française, selon les données Thomson Reuters eMAXX. (...)

Cette liste ne comprend pas les institutions comme les banques centrales, qui n'ont pas à signaler leur portefeuille aux régulateurs.

 1 - AXA Investment Managers Paris (France) 
2 - Allianz Global Investors France SA (France)
3 - MMA Finance (France)
4 - CM-CIC Asset Management (France)
5 - BNP Paribas Asset Management SAS (France)
6 - CNP Assurances (France)

7 - State Street Global Advisors UK Ltd (Royaume-Uni)
8 - Amundi (France)
9 - AEGON Investment Management B.V. (Pays-Bas)
10 - Covéa Finance SAS (France)
11 - Matmut (France)
12 - Groupama Asset Management (France)
13 - Fideuram Asset Management Ltd (Irlande)
14 - Natixis Assurances (France)
15 - Pioneer Investment Management Ltd (Irlande)
16 - Suravenir (France)
17 - MAAF (France)
18 - Natixis Asset Management (France)
19 - Swiss Life France (France)
20 - UBS Global Asset Management (Suisse)
21 - MACSF (France)
22 - Lyxor Asset Management (France)
23 - Malakoff Médéric (France)
24 - Standard Life Investments Ltd (Royaume-Uni)
25 - Union Investment Privatfonds GmbH (Allemagne)
26 - Crédit Suisse Asset Management (Suisse)
27 - Scottish Widows Investment Partnership Ltd (Royaume-Uni)

28 - BNP Paribas Investment Partners - London (Royaume-Uni)
29 - La Banque Postale Asset Management (France)
30 - Kokusai Asset Management Co Ltd (Japon)
31 - Eurizon Capital SA (Luxembourg)
32 - Dexia Asset Management Belgium SA (Belgique)
33 - MACIF Gestion (France)
34 - Insight Investment Management (Global) Ltd (Royaume-Uni)

35 - Monceau Assurances (France)
36 - Legal & General Asset Management France (France)
37 - ING Investment Management Belgium (Belgique)
38 - Halbis Capital Management France (France)
39 - ERSTE-SPARINVEST Kapitalanlagegesellschaft m.b.H. (Autriche)
40 - Deka Investment GmbH (Allemagne)
41 - TheVanguard Group Inc. (Etats-Unis)
42 - BlackRock Global Investors UK Ltd - ex-BGI (Royaume-Uni)

43 - Pioneer Investments Austria GmbH (Autriche)
44 - ING Investment Management B.V. Europe (Pays-Bas)
45 - Santander Asset Management SA, SGIIC (Espagne)
46 - DWS Investment GmbH (Allemagne)
47 - Pictet Asset Management (Japan) Ltd (Japon)
48 - MAF Assuances (France)
49 - La Mondiale Gestion d'Actifs (France)
50 - Société Générale Gestion (France) »

Source

Document à ajouter à cet article, ainsi qu'à celui-ci, que notre regretté site Fortune, toujours disparu quelque part du côté de l'île de la Tortue, nous avait livrés récemment.

FED : 30.000 / BCE : 274

Drapeau de style aussi écossais que la suite

 

Y a pas à dire, dans le domaine de la propagande, les Ricains sont ultra-compétitifs. Un véritable exemple pour les sous-doués que nous sommes.

Ça fait maintenant deux bonnes années qu'ils nous bassinent avec la crise de la zone euro et que, décidément, nous faisons trop les cons pour piger.

Selon leurs exemplaires médias, relayés par des modèles d'objectivité anglais comme le Telegraph et le Financial Times, nous serions dans la merde la plus noire qu'on ait jamais connue. Nous serions les pays les plus endettés de la planète, nous aurions les économies les plus pourries au monde, nous traînerions avec la Grèce, l'Espagne, l'Italie, le Portugal et l'Irlande, voire avec la France et l'Allemagne, des boulets intraînables, nos banques seraient les plus vérolées de la collection printemps-été-automne-hiver, tout ça ne mériterait que dégradations de notes en rafale et déplacements d'urgence de Timothy Geithner, afin de nous apprendre les rudiments de l'économie à l'américaine et du simple bon sens.

Sans parler de notre atavique incapacité à nous mettre d'accord pour marcher un minimum dans la même direction, malgré les leçons de démocratie, de commerce et de fédéralisme que veut bien donner le bienveillant Oncle Sam, depuis soixante ans, à notre Union européenne qu'il a portée sur les fonts baptismaux, encouragée, soutenue, tenté par tous les moyens de mettre périodiquement à jour comme les meilleurs systèmes Microsoft, mais toujours contrarié en tout cela par notre infinie nullité, par notre indécrottable socialisme, par notre insane volonté de mettre en place, en réalité, une pitoyable UERSS dont le monde entier ne peut que se gausser.

Les Etats-Unis, eux, vertueux parangons du poker gagnant de la monnaie-phare planétaire qui permet éternellement de tout se payer sans rien payer, de la financiarisation audacieuse d'une économie appuyée sur Wal-Mart, l'industrie militaire et la Silicon Valley (cette dernière donnant une plus-value insurpassable à des ordinateurs et des téléphones fabriqués en Chine et revendus à des gogos du monde entier), des bulles exemplaires par leur démesure comme par les remèdes géniaux qui leurs sont toujours apportés par de sages Milton Friedman ou Ben Bernanke ; les Etats-Unis, eux, ne sont pas comme ça. Heureusement pour le monde.

Car aux Etats-Unis, non seulement on a l'esprit d'entreprise, on ne se laisse pas limiter par un esprit étriqué comme celui des Européens, on ne met pas systématiquement un frein à ce qui rapporte et permet à celui qui s'enrichit de faire ruisseler ses bienfaits sur ses collaborateurs, on sait reconnaître le mérite et le travail contrairement à ce que peuvent faire croire les socialistes comme Obama et les gauchistes comme ceux d'Occupy Wall Street, mais encore on est malin, bordel. Tellement finaud qu'on sait faire des compromis permettant aux nerfs de la guerre, les banques, de continuer à financer la prospérité contre vents et marées.

Eh oui, les grands principes, c'est bon pour les nigauds. Et les Etats-Unis d'Amérique nous prouvent, à nous autres sots, que dans ce domaine aussi, ils nous battent à plate couture. Il n'y a pas photo.

A tel point que le titre de ce billet a dû être condensé. Sinon, il ne tenait pas dans l'espace dévolu aux titres.

L'ampleur du score est en effet telle, qu'elle évoque davantage la longueur d'un voyage Terre-Lune qu'une raisonnable mesure de la différence entre l'intelligence et la puissance américaines et la balourdise européenne.

J'ai déjà évoqué, à plusieurs reprises, l'écrasante supériorité des dettes de l'anglosphère. C'est à croire - passons sur leur volume astronomique - qu'elles doivent être sacrément de meilleure qualité que les nôtres pour que personne ne leur accorde l'importance qu'une telle performance mérite. C'est à désespérer - passons sur le faible talent de nos journalistes et de nos économistes, décidément inférieurs en tout à leurs homologues anglo-saxons - de l'honnêteté de nos médias qui pourraient quand même reconnaître au moins une telle valeur à l'emprunt anglo-saxon, sur lequel nous devrions prendre exemple. Las ! Comme dans tant d'autres domaines, nous sommes sans doute trop accablés par un écart aussi humiliant.

Quand même, depuis 2008, 30.000 milliards de dollars de planche à billets pour la FED, contre seulement 274 milliards de dollars pour la BCE (si on prend un dollar à 1,35 euro, ce qui est encore optimiste par les temps qui courent), il faut le dire, c'est parfaitement lamentable. C'est la honte, je ne crains pas de le dire, moi.

Et encore, non contents de ne faire que 274 malheureux milliards, nous trouvons le moyen de nous plaindre que ce serait trop. Authentique.

Encore un peu, et il va falloir que les banquiers européens supplient la BCE de les aider. Pas étonnant que nous soyons dans la panade.

Où allons-nous, je vous le demande.

08/12/2011

Le malentendu du « socialisme » révolutionnaire

« Sur les quais », allégorie d'un détournement mafieux des principes de la solidarité sociale

 

Louis Alexandre et Fredérik Melville, deux sympathiques membres de la petite mais dynamique OSRE (Organisation Socialiste Révolutionnaire Européenne) et de sa revue Rébellion étaient, dimanche dernier, les invités de Méridien Zéro. Je reprends ici le podcast de l'émission :


podcast

Pour ma part, et pour renvoyer une fois de plus à l'oeuvre de Michéa, je préfère à « socialiste », mot devenu valise tant pour les gauchistes que pour les libéraux, le terme un peu moins connoté de « solidariste » (quoique, pour ceux qui ont entendu parler de Jean Thiriart, cette appellation puisse évoquer autre chose...).

Il n'empêche que, bien comprises (ce qui est le cas, concernant l'OSRE), les bases sont bonnes.

A ce sujet, je souligne que ces bases sont anciennes en Europe, notamment dans le mouvement ouvrier qui a suivi la Révolution Française et au sein d'une partie du christianisme social, mais aussi dans le cadre de la Révolution Conservatrice allemande, comme l'illustrent, par exemple, cet article et cet autre texte.

La longue tradition consistant, pour les éléments les plus intelligents de ce qu'on nomme parfois abusivement « l'extrême droite », à prendre en compte la question sociale, a un bel avenir. Car la clé de cet avenir (révolutionnaire) est étroitement liée à cette question.

Reste à espérer qu'au sein de ce que j'appelle la « vraie gauche » (parmi les intellectuels, Michéa en est l'exemple emblématique), naîtra une véritable prise de conscience de la question, indissociable, de l'identité.

Je suis confiant. Les malentendus sémantiques, comme les aveuglements idéologiques, ne sont pas essentiels, dans la mesure où, contrairement aux stases mentales des périodes de confort, les prises de conscience massives, en période de crise, sont plus concrètes qu'intellectuelles.

Dimitri Orlov : survivre à l'effondrement

On ne présente plus Dimitri Orlov. Ni son blog.

Cette conférence date de février 2009 et n'a pas pris une ride. Il en existe une transcription en français, mais rien ne remplace la possibilité d'en voir cet enregistrement et, entre autres, de savourer l'humour de l'auteur.

 

06/12/2011

Les vertus de l'inaccessibilité : fdesouche.com et fortune.fdesouche.com

 

Depuis bientôt une semaine, les deux sites de réinformation se battent courageusement, avec leurs moyens limités de bénévoles (il ne faut pas croire que les dons font vivre l'équipe de François), contre un piratage informatique dont la seule chose pertinente qu'on peut en dire, actuellement, est qu'il est dirigé contre une des expressions de la vérité.

C'est le piratage par l'ignorance et l'inconscience. On aurait tort d'y voir la fantasmatique toute-puissance d'une hypothétique conspiration car, si les sphères de pouvoir voulaient la mort de Fdesouche, il leur serait facile d'y parvenir.

Connaissant un peu une petite partie de l'équipe de François, je sais que l'inaccessibilité des deux sites depuis aujourd'hui n'est que momentanée. Combien de temps durera-t-elle ? A priori, quelques jours au maximum.

Ne comptez pas sur moi pour vous en dire davantage, ni pour vous expliquer pourquoi je ne peux le faire. Je le sais, de source bien informée, et c'est tout. Ce n'est pas pour faire mon intéressant que je l'écris, ni pour faire de la publicité à mon blog, mais juste pour rassurer ceux qui s'inquiètent.

En attendant, vous pouvez vous rabattre sur le site de secours, vers lequel renvoient, en temps normal, vos liens habituels.

Il n'est pas possible, pour le moment, d'y laisser des commentaires, ce qui devrait d'ailleurs, bien que les deux sujets ne soient pas liés, en conduire certains à méditer sur le fond et la forme de leurs interventions qui ne sont pas autre chose, en général, que des défoulements virtuels, comme sur leur utilité à la cause qu'ils prétendent défendre... Bref.

Même si les diarrhées verbales binaires, agressives, voire haineuses de cette minorité de lecteurs et de commentateurs me débectent et que je pense qu'elles font du tort à Fdesouche, mon but n'est pas de faire la morale à quiconque, de quel droit d'ailleurs ? Je comprends qu'on puisse avoir envie de se défouler, et qu'on ne soit pas nécessairement mal intentionné en le faisant.

Mais si à quelque chose malheur est bon, que le mutisme forcé de ces incontinents verbaux leur serve au moins à se regarder un peu dans un miroir (d'où le verbe réfléchir).

De même, en ce qui concerne le sevrage momentané des soucho-dépendants.

Le but de la réinformation n'est pas de transformer les suiveurs du "Système" en suiveurs de la dissidence.

Pour que cette dissidence vive et envahisse le réel, il est nécessaire que ses membres gagnent en autonomie et en initiative. Le virtualisme de la Toile est déjà suffisamment hypnotique. Il n'est pas souhaitable qu'en plus de river à un écran plusieurs heures par jour, la réinformation devienne une drogue, aboutissant à continuer de subir, mais avec l'alibi de la lucidité. En France, la contestation passive s'exprime dans les urnes depuis près de quarante ans, avec quel résultat ?

A partir d'un certain niveau de connaissance de la réalité, quel besoin y a-t-il de le ressasser ? Au-delà des rencontres internétiques, au demeurant fort agréables, que l'on peut faire sur Fdesouche, et du sentiment communautaire que l'on peut souhaiter cultiver dans le virtuel, quel est le but de la réinformation ? Mener à une routine plaisante, à d'aimables conversations dans un rassurant entre-soi, voire à un défoulement ? Ou bien se libérer de ses chaînes intellectuelles, voire mentales tout simplement, et approfondir sa réflexion par soi-même, pour la transposer dans l'action et devenir soi-même utile ?

La question me paraît mériter d'être posée, ne serait-ce que par respect pour le travail considérable et désintéressé des deux sites concernés.

05/12/2011

Occupy : « Je suis mort de peur »

Brian Moynihan, Lloyd Blankfein et Jamie Dimon,
patrons de Bank of America, Goldman Sachs et JP Morgan Chase

 

« (...) Un document intéressant a été diffusé, d’abord par Chris Moody, de News.Yahoo.com, le 30 novembre 2011, puis repris par d’autres sites progressistes ou dissidents (notamment ThinkProgress.org, le 1er décembre 2011, ou RAW Story le même 1er décembre 2012). Il évoque une conférence semi-publique sinon “secrète” de la Republican Governors Association, à Orlando, en Floride, dans laquelle Moody avait pu se glisser. Cette association fait partie du réseau des courroies de transmission, essentiellement liées au parti républicain traditionnel, réseau institué en défenseur du “1%” visé par Occupy. Le 30 novembre, il y a eu une intervention remarquable, celle de Frank Luntz, un “stratège” de la communication, notamment mandaté par le parti républicain. Moody écrit :

«The Republican Governors Association met this week in Florida to give GOP state executives a chance to rejuvenate, strategize and team-build. But during a plenary session on Wednesday, one question kept coming up : How can Republicans do a better job of talking about Occupy Wall Street ?

«“I'm so scared of this anti-Wall Street effort. I'm frightened to death,” said Frank Luntz, a Republican strategist and one of the nation's foremost experts on crafting the perfect political message. “They're having an impact on what the American people think of capitalism.” Luntz offered tips on how Republicans could discuss the grievances of the Occupiers, and help the governors better handle all these new questions from constituents about “income inequality” and “paying your fair share.”»

[«L'Association des Gouverneurs Républicains s'est réunie cette semaine en Floride pour donner aux gouverneurs membres du Grand Old Party (le Grand Vieux Parti, surnom du Parti Républicain) une chance de se rajeunir, d'avoir une réflexion stratégique et de développer l'esprit d'équipe.

"J'ai si peur de cet effort anti-Wall Street. Je suis mort de peur", a dit Frank Luntz, un stratège républicain et l'un des principaux experts nationaux de l'optimisation des messages politiques. "Ils ont un impact sur ce que le peuple américain pense du capitalisme". Luntz a fait des propositions sur la manière dont les Républicains pourraient débattre des griefs des militants d'Occupy, et aider les gouverneurs à mieux manier toutes ces nouvelles questions relatives à "l'inégalité de revenus" et au "payer votre juste contribution".»]

Suivent les conseils que Luntz a donnés à ses auditeurs au niveau de la communication, pour tenter de contrer Occupy et son influence. Ces conseils relèvent de l’enfonçage de portes ouvertes, comme c’est l’habitude dans cette sorte d’exercice si caractéristique de la postmodernité, et cela venu d’un véritable maître du domaine : “Ne parlez pas du capitalisme”, “Ne parlez pas des bonus”, “Montrez de la sympathie pour les contestataires au nom des 99%”, et ainsi de suite pour les platitudes décisives du “stratège”. ThinkProgress.org, commentant cette intervention, met en évidence son importance pour les adversaires d’Occupy, avec la personnalité et la réputation de ce Luntz, et sa signification du point de vue d’Occupy

«Frank Luntz is no minor pollster. He is considered to be one of the top political communications experts in the world, having provided consulting to many of the world’s top corporations, politicians, and special interest groups. That Luntz is admitting the impact of Occupy Wall Street and the 99 Percent and telling closed-door meetings of Republicans that it frightens him is a huge victory for the movement.»

[«Frank Luntz n'est pas un petit sondeur d'opinion. Il est considéré comme un des meilleurs experts en communication au monde, ayant prodigué ses conseils à bien des entreprises, politiciens et groupes d'intérêts particuliers du plus haut niveau mondial. Que Luntz admette l'impact d'Occupy Wall Street et des 99% et qu'il déclare lors d'une réunion de Républicains à huis clos que cela l'effraie, est une énorme victoire pour le mouvement.»]

(...) Les mots de Frank Luntz («I'm so scared of this anti-Wall Street effort. I'm frightened to death» ["J'ai si peur de cet effort anti-Wall Street. Je suis mort de peur"]) sont impressionnants de puissance pour décrire l’état d’esprit des adversaires d’Occupy ou, plus précisément, des fameux “1%”. On sent qu’il y a, dans cet exposé, la marque d’une véritable panique qui a saisi l’oligarchie financière (et, au-delà, la direction politique et l’establishment) devant ce qui est perçu comme une révolte populaire. Inconsciemment et involontairement, cet état de la psychologie de ce groupe placé au cœur du Système a toutes les chances d’alimenter Occupy par les réactions incontrôlées du groupe, par ses réflexes, par sa peur elle-même. Le commentaire de ThinkProgress.org est évident, dans le fait que l’effet d’Occupy ait engendré cette frayeur panique constitue une incontestable victoire des contestataires… Tout cela montre que l’oligarchie-Système des “1%” est dans une situation psychologique inconsciente de crainte d’une révolte, qui est presque une attente de cette révolte, voire une sorte d’incitation à la révolte, comme ces obsessions qui finissent par créer l’objet supposé, voir imaginé de l'obsession. Il y a ainsi un rapport étrange, de l’ordre du complément de courants supérieurs se nourrissant des psychologies collectives et les nourrissant elles-mêmes, pour installer cette situation. En dépit de l'importance d'Occupy qui peut paraître quantitativement faible, de sa forme qui peut apparaître incohérente – mais aussi, peut-être à cause de cela –, les circonstances et les tensions psychologiques devraient finir par créer en quelque sorte de toutes pièces une situation insurrectionnelle. Justement, les caractères insaisissables du mouvement, ou les caractères dérisoires du point de vue quantitatif, sont des occurrences qui, au lieu de limiter le mouvement, ouvrent ses perspectives dans la perception qu’en a l’oligarchie-Système dès lors qu’il se confirme qu’elle vit avec l’obsession de l’insurrection populaire. »

Philippe Grasset

N.B. : l'article est aussi très intéressant en ce qui concerne les perspectives électorales américaines de 2012, avec la possibilité d'un soutien massif à Ron Paul, par-delà « droite » et « gauche », par-delà Tea Party et Occupy. Je n'ai pas repris cette partie, ni par conséquent traduit ses passages en américain, parce que cet aspect des choses est moins nouveau sur Dedefensa.org, mais je vous invite néanmoins vivement à le lire.

03/12/2011

La finance privée a noyauté l'Agence France Trésor

Lu sur le blog de Pierre Jovanovic, cet entrefilet qui, à l'heure où de savants calculs viennent nous montrer que, ô soulagement, les intérêts de la dette publique n'auraient contribué « que » pour 65 % (voyez la vidéo en lien à 12' 30) au montant actuel de la dette publique française (quel soulagement, on a failli croire que les banquiers étaient des parasites !), tend plutôt à prouver que la finance privée contrôle même l'émission de cette dette :

 

 

« QUI DIRIGE L'AGENCE FRANCE TRESOR ? SURPRIIIIIISE, BLACKROCK Y EST !

du 28 au 30 novembre 2011... :

Notre lecteur Arnaud nous a écrit un vrai scoop, lisez bien :

"Agence France Trésor... Qu'est-ce que c'est ? Je m'y suis intéressé et notamment à la composition de ses membres. Et là, quelle ne fut pas ma surprise de constater qu'une fois de plus "on nous aurait menti". Pour résumer, une petite recherche rapide sur wiki permet de découvrir que la quasi totalité de l'équipe de l'AFT est constituée d'individus liés au système bancaire français et mondial. A titre d'exemple, nous avons le président de l'agence, Jacques de Larosière, dont vous [Pierre Jovanovic] évoquez le rôle de conseiller du président de BNP Paribas dans le livre Blythe Masters, Monsieur Hau membre du directoire de la Compagnie Financière Edmond de Rothschild, mais aussi et surtout le dénommé Peter R. Fisher dont le CV parle de lui-même cliquer ici et ici lien Blackrock. Ce dernier serait donc actuellement chairman de la Blackrock, mais il aurait également été sous-secrétaire au Trésor américain de 2001 à 2003, après avoir passé 15 ans à la Federal Reserve Bank of New York. En somme, tout ce qu'il y a de plus normal !"

Alors là ! Qui aurait imaginé une semblable collusion. Même notre dette nous ne la vendons pas sans les Américains ! De la Rosière est aussi adminisrateur du NYSE... Enfin, la responsable de notre dette s'appelle Mme Mouton, et le DG adjoint de l'agence s'appelle M. Requin. La dette de la France est entre bonnes mains :-) »

L'Allemagne, avec nous (et l'inverse, surtout) !

Quatre affreux Inspecteurs Derrick

 

Les attaques actuelles de certains politiciens contre notre voisin allemand, comme l'inénarrable Arnaud Montebourg, allié objectif de Jacques Attali, au motif de l'actuelle crise de l'euro, révèlent, une fois de plus, que les souverainistes sont, concrètement, les parfaits instruments de l'anglosphère, toujours intéressée à la division entre les deux principales puissances européennes.

D'aucuns se représentent l'Allemagne à l'aune de la série Inspecteur Derrick (authentique !), comme si, de façon similaire, Navarro ou Plus belle la vie donnaient une image réelle de la France...

A un tel niveau de bêtise, que leur dire, sinon de lire cela et ceci, par exemple. D'étudier l'histoire de nos rapports avec l'Angleterre, pour savoir qui est notre véritable ennemi.

Et de se rappeler que la psychorigidité, ça se soigne. Enfin, en principe.