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21/07/2013

Détermination

20/07/2013

Pourquoi le système est foutu

La peur

 

« (...) La crise que nous connaissons n’a pas pour origine un problème d’offre de monnaie. La raréfaction du crédit, si elle est réelle, n’est qu’une conséquence et pas une cause. Ce qui se passe depuis 2008 est simple : on voit s’effondrer un système fondé sur une contradiction. Le néolibéralisme repose sur deux piliers : l’encouragement à la surconsommation et la compression des salaires par la mondialisation. Le capitalisme a besoin d’accumuler, de produire simplement pour produire mais, dans une société d’abondance matérielle, il se heurte à la limitation des besoins, avant de bientôt se heurter à la limitation des ressources. Il lui faut donc créer de faux besoins, fabriquer de nouveaux désirs pour garder cette dynamique. Mais cette logique bute sur celle de la maximisation des profits, qui a besoin que les coûts de production soient les plus faibles possible. La mondialisation permet dans les pays industrialisés de dévaloriser le travail tandis que la financiarisation permet, par le biais du crédit, d’offrir un complément de revenu nécessaire au consommateur. Aux États-Unis, le pays de la consommation de masse, la libéralisation de la finance dans les années 1970-1980 a soutenu artificiellement la consommation et donc la croissance durant des décennies. Mais c’est elle qui a aussi causé la crise des subprimes qui est d’abord une crise de surendettement. Si la situation japonaise est plus singulière, elle n’est pas si différente. L’économie nippone est entrée en situation de crise après une longue période d’euphorie financière qui a débouché sur une bulle spéculative. L’éclatement de cette bulle en 1991, en plus du déclin démographique, explique que le Japon ne connaît plus de croissance, ni de hausse des prix depuis les vingt dernières années. Dans ces conditions, inonder de liquidités pour relancer la machine revient à appliquer toujours les mêmes vieilles mauvaises formules avec un nouveau moule, en espérant que le gâteau devienne meilleur.

Le vieux capitalisme vertueux et modéré de l’après-guerre confronté à une crise de la production a dû inéluctablement se métamorphoser pour survivre. Devenu consumériste, il s’est trop reposé sur les seuls endettements privé et public. Malheureusement ces derniers ne peuvent plus servir de moteur. L’outil budgétaire étant abîmé par les dettes abyssales contractées par les pays développés, les banques centrales ont dû prendre le relai des États en menant des politiques exceptionnellement agressives. Si ces dernières servent encore de béquille à un système qui peine à tenir sur ses jambes, elles ne permettront jamais aux économies de remarcher normalement. Surtout que ces politiques, pour rester efficaces, doivent rester exceptionnelles. C’est pour cela que la Fed pense déjà à stopper progressivement son programme de rachats d’actifs, avec des conséquences qui pourraient se révéler désastreuses. »

Source

« (...) Contrairement à ce que les dirigeants politiques mondiaux, à l'image de leurs banquiers centraux, semblent penser, le problème de liquidité qu'ils essayent de résoudre par des baisses historiques de taux d'intérêts et une création monétaire illimitée, n'est pas une cause mais une conséquence de la crise actuelle. C'est bel et bien un problème de solvabilité qui crée les "trous noirs" dans lesquels disparaissent les liquidités, qu'ils s'appellent bilans des banques, endettements des ménages, faillites d'entreprises ou déficits publics. Avec une estimation conservatrice des "actifs fantômes" mondiaux portée désormais à plus de 30.000 milliards de dollars, notre équipe considère que le monde fait désormais face à une insolvabilité généralisée frappant évidemment en premier lieu les pays et les organisations (publiques ou privées) surendettés et/ou très dépendants des services financiers.

Cette distinction entre crise de liquidité et crise de solvabilité peut paraître très technique et finalement peu déterminante pour l'évolution de la crise en cours. Pourtant, elle n'a rien d'une querelle académique puisque, selon le cas, l'action actuelle des gouvernements et des banques centrales sera utile ou au contraire totalement inutile, voire dangereuse.

Un exemple simple permet de bien saisir l'enjeu. Si vous avez un problème transitoire de trésorerie et que votre banque ou votre famille accepte de vous prêter les fonds nécessaires pour que vous traversiez la passe difficile, leur effort est bénéfique pour tout le monde. En effet, vous continuez votre activité, vous pouvez payer vos employés ou vous-même, votre banque ou votre famille est remboursée (avec un intérêt sans aucun doute pour ce qui est de votre banque), et l'économie en général a bénéficié d'une contribution positive. En revanche, si votre problème n'est pas du à un problème de trésorerie mais au fait que votre activité n'est pas rentable et ne peut pas le devenir dans les conditions économiques du moment, alors l'effort de votre banque ou de votre famille devient d'autant plus dangereux pour tout le monde qu'il a été important. En effet, selon toute probabilité, votre premier appel de fonds sera suivi par d'autres toujours assortis de promesses (honnêtes supposons-le) que la mauvaise passe est bientôt terminée. Votre banque ou votre famille seront d'autant plus incités à continuer à vous aider qu'ils risquent de perdre ce qu'ils vous ont déjà prêtés au cas où vous cesseriez votre activité. Mais si la situation continue à empirer, ce qui est le cas si c'est bien un problème de rentabilité, alors arrive un moment où certaines limites sont atteintes : d'une part, votre banque va décider qu'elle a plus à perdre à continuer de vous soutenir qu'à vous laisser tomber ; et d'autre part, votre famille n'a simplement plus d'argent disponible, car vous lui avez siphonné toute son épargne. Il apparaît à tout le monde que non seulement vous êtes en faillite et insolvable, mais que vous avez probablement entraîné votre famille dans la même situation ou affaibli votre banque. Vous avez porté ainsi un coup terrible à l'économie autour de vous, y compris à vos proches. Il est important de souligner que tout cela a pu se dérouler en toute bonne foi si un changement brutal d'environnement économique a bouleversé les conditions de rentabilité de votre activité sans que vous ayez pris conscience de l'ampleur des conséquences pour votre activité. (...) »

Source (15 janvier 2009)

17/07/2013

Désintox

Spéciale dédicace à tous les droitards.

 

23:55 Écrit par Boreas dans Musique, Politique, Psychologie | Lien permanent | Tags : k's choice, not an addict, droitards |  Facebook | |  Imprimer | Pin it! |

16/07/2013

Liberté d'expression

Source (Merci à @Three piglets pour le tuyau)


Autre exemple de la police politique dans ses oeuvres :

14/07/2013

Hollande sifflé et hué sur les Champs-Elysées

 

Même si le régime a placé la foule le plus possible en retrait par rapport au parcours du command car présidentiel, même si Manu le Chimique est venu en personne s'assurer de l'absence de terroristes, même si nos chers commissaires politiques ont sans doute briefé (mais était-ce nécessaire ?) les commentateurs de la Drucker's family qui ont fait comme si de rien n'était sur France 2, on ne pouvait pas, ce matin, même à la télévision de nos impôts, ne pas entendre partout les huées et les sifflets des opposants au mariage gay, voir partout leurs drapeaux.

Je ne suis pas le seul à l'avoir noté :

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Endogamie des élites

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« Dans cette bataille qui s'engage, mon véritable adversaire n'a pas de nom, pas de visage, pas de parti mais il gouverne, cet adversaire c'est le monde de la finance. (...) Je serai le président de la fin des privilèges. »

(François Hollande, Le Bourget, 22 janvier 2012)

 

« (...) L’affaire Cahuzac avait déjà soulevé le problème des conflits d’intérêts et de la confusion public/privé. Existe-t-il d’autres conflits d’intérêts du même type au sein du gouvernement et plus largement au sein des institutions ? Lesquels ? Ces conflits d’intérêts finissent par miner la démocratie ? En quoi précisément ?

Éric Verhaeghe : Vous posez une question de coulisse : la décision publique se prend-elle en dehors des organigrammes, et selon des logiques familiales, matrimoniales, amicales, qui échappent au contrôle citoyen ? Sur ce point, la réponse est évidemment "oui", et de façon surprenante sur un mode de plus en plus dégradé. Plus le temps passe, moins l'élite française se cache pour vivre en coterie et confondre vie personnelle et vie publique. Avec le système Sarkozy, on pensait avoir tout vu. Mais au fond l'opinion publique était parvenue à empêcher la nomination de son fils à la tête de l'EPAD. Je me souviens aussi des dures critiques contre Luc Ferry, dont la femme Marie-Caroline était jugée trop voyante au sein de son cabinet.

François Hollande avait promis une république exemplaire, et il faut bien constater que le mélange des genres, nourri par la proximité des anciens de la Voltaire, a aujourd'hui pignon sur rue. Vous citez le cas de sa directrice de cabinet qui est aussi l'épouse d'un industriel directement intéressé aux questions de législation environnementale. Mais les logiques conjugales sont à l’œuvre partout, façon cour de Versailles. Pas la peine de parler de Valérie Trierweiller. Parlons de Najat Vallaud-Belkacem, épouse d'un conseiller ministériel. Parlons de Christiane Taubira dont on nous dit que le compagnon est l'un de ses conseillers. Ce genre de comportement était durement sanctionné par la presse quand un membre du gouvernement Fillon le pratiquait. Aujourd'hui je constate que la méthode est globalement acceptée.

Les Français doivent avoir une claire conscience de ce que ce genre d’errement signifie : quand l'exercice du pouvoir devient une affaire privée, c'est le citoyen qui est exproprié de son droit à participer, même très symboliquement, à la décision. Le pouvoir ne vient plus du peuple, mais des liens personnels que chacun tisse avec les élus. C'est probablement la plus belle preuve de la réaction nobiliaire et de la décadence républicaine qui nous est donnée. J'insiste sur ce point : les élites ne sont légitimes que quand elles donnent l'exemple. Et aujourd'hui il est évident que, quel que soit le parti, l'exemple qui est donné ne peut que révulser les Français.

Olivier Vilain : Plus que de se borner de parler de "conflits d'intérêts", il serait judicieux d'examiner l'endogamie dont font preuve les milieux politique, industriel, financier et même médiatiques. Des personnes du même milieu social se retrouvent à des positions de pouvoir à la sortie des grandes écoles où ils se sont côtoyés. Ils vont ensuite changer de places, passant d'un cabinet ministériel à la direction d'une grande entreprise ou d'une banque, voire d'un média de masse. Les exemples abondent depuis trente ans, c'est le mode de fonctionnement des classes dirigeantes de notre pays. Avec Roger Lenglet, nous avions montré (avec Un pouvoir sous influence, Armand Colin, 2010) qu'elles ont mis en place un instrument supplémentaire de contrôle de leurs positions de pouvoir : les think tank, qui favorisent à la fois l'homogénéisation des points de vue entre les différentes fractions les plus privilégiées et la diffusion des dernières idées de gestion gouvernementale.

L'exemple qui me paraît le plus préoccupant pour le moment est constitué des négociations autour de la définition d'un traité de commerce liant l'Union européenne aux États-Unis. Un traité qui a pour but d'aligner les normes et les règlements des deux côtés de l'Atlantique. Il est faussement qualifié de traité de "libre-échange", mais il faudrait m'expliquer ce qu'a à voir le libre-échange dans un monde où le commerce est concentré dans les mains de quelques milliers de super-entreprises et où les échanges à l'intérieur de ces transnationales représente les deux tiers du commerce mondial. Où est la concurrence lorsque que les échanges se font principalement entre deux entités d'un même groupe ? Ce texte est d'une importance capitale : s'il voit le jour, il façonnera la société dans laquelle nous évoluerons dans les décennies à venir. Savez-vous qui est chargé de le négocier : la Commission européenne. Connaissez-vous les termes de cette négociation ? Non, ni les citoyens, ni les parlementaires n'y ont accès. La Commission à les mains libres. Or, ce que montrent les recherches d'une association comme le Corporate europe observatory ou les enquêtes du journaliste David Cronin, c'est que le mandat de négociation a été défini très largement en accord avec les principaux lobbies industriels et financiers à Bruxelles. Ainsi, les grandes entreprises, notamment celles du secteur pétrolier et des gaz de schiste, pourront attaquer les États si elles estiment qu'une nouvelle loi fera baisser leurs profits. Aujourd'hui, plus de 500 procès de ce type ont cours, dont 40 % à l'initiative d'une compagnie de l'UE, mais les États européens sont pour le moment peu exposés à ce risque. Cela changerait du tout au tout si le traité Transatlantique était adopté.

Comment expliquer que ce genre de phénomène, malgré les révélations médiatiques régulières, continue à exister ? Est-il impossible de les empêcher ?

Olivier Vilain : La collusion entre différentes fractions de la classe dirigeante (économique, politique, médiatique) est ancrée dans un système de pouvoir qui est en faveur de ces dernières. Les mouvements sociaux et les partis portants des politiques alternatives ont subi de nombreuses défaites ces dernières décennies. Les instruments comme les nationalisations, le contrôle des prix, l'extension de la Sécurité sociale, le droit du travail, le contrôle des capitaux et des changes, etc., sont rognés, voire supprimés. Si bien qu'après une crise d'ampleur séculaire provoquée par la spéculation du secteur financier, le mot d'ordre dans les gouvernements occidentaux à été de ne pas "effrayer les investisseurs". Il aurait fallu au contraire les contraindre. Avec le Traité Transatlantique, le même processus est à l’œuvre. Selon les documents obtenus par le Corporate europe observatory auprès de la Commission européenne, les entreprises ont été très explicites durant les échanges préliminaires. Ainsi, Pascal Kerneis, du Forum européen des services (l'association européenne qui regroupe les entreprises de services) a indiqué : "L'industrie s'opposera à tout accord dans lequel la protection de l'investissement serait bradé au profit d'objectifs de politiques publiques, incluant les droits humains ou les droits du travail."(Industry will oppose any deal in which investment protection is traded off against public policy objectives, including human and labour rights.) C'est le genre de déclarations qui sont peu reprises par les médias. »

Source


« Peu reprises » est un euphémisme.

PAS DU TOUT reprises, en réalité. Allez faire un tour sur Google, si vous voulez vérifier.

Mais quand on sait à qui appartiennent les médias, est-ce une source d'étonnement ?

13/07/2013

« Extension du domaine du bordel »

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« - Vous chantiez ? j'en suis fort aise. Eh bien : dansez maintenant. »

 

« (...) L’Egypte “démocratiquement” remise dans le bon axe dont nul ne sait exactement dans quel sens il s’oriente, constitue un cas vertigineux d’imbroglio des positions contradictoirement antagonistes et des soutiens paradoxalement contradictoires.

• La Syrie d’Assad se réjouit bruyamment (peut-être la plus bruyante de tous) de la chute de Morsi, qui est applaudie des deux mains par Israël, par l’Arabie et les Émirats, par les USA (d’une main et demi) et par l’UE (d’une seule main assez molle), – bref, par le bloc BAO qui ne rate jamais une occasion “démocratique” d’exprimer sa position.

• La Turquie et l’opposition syrienne et anti-Assad sont, avec le Qatar, les partis les plus désespérées par la chute de Morsi. La Turquie le dit ouvertement et avec fureur tandis que le Qatar est obligé de féliciter la clique Al-Sisi. Les rebelles syriens sont officiellement entre deux eaux. Par ailleurs, ces trois partis sont, dans leur terrible vindicte anti-Assad, les plus proches amis des USA et du bloc BAO qui se réjouissent de leur côté, avec plus ou moins d'entrain, de la chute de Morsi.

• L’Iran s’est payé le luxe après deux-trois jours de réflexion, d’une position qui ne le gêne pas trop, de condamner le “coup d’État démocratique”, suffisamment pour se rapprocher d’une Turquie désespérée, sans se couper bien entendu une seule seconde de son allié syrien qui cultive la position exactement inverse. Nous soupçonnons les dirigeants iraniens de rire entre leurs barbes, puisqu’en s’engageant du bout des lèvres sans vraiment se compromettre, ils ne perdent aucun allié et suscitent leur rapprochement avec des pays importants et qui leur sont géographiquement très proches (la Turquie).

• On ajoutera même, pour compléter cette étrange situation tourbillonnante, l’extraordinaire variété du commentaire “complotiste”, qui est un signe aussi révélateur que le chaos des positions des uns et des autres. Tous les “complotistes”, jusqu’alors plus ou moins unis dans leurs interprétations des événements, se retrouvent aujourd’hui dans des positions parfois diamétralement opposées... Selon que le complotiste est plus anti-USA que pro-Assad, il condamnera absolument la chute de Morsi comme un montage de A jusqu’à Z des USA ; selon qu’il est plus pro-Assad qu’anti-US, il applaudira à l’élimination du dirigeant le plus fameux des Frères qui ne rêvent que de porter la tête de Assad au bout d’une pique révolutionnaire. Inutile de citer l’un ou l’autre, nos lecteurs s’y reconnaîtront bien, et nul jugement de valeur ni de considération dans ce constat, sinon, justement, le constat du désordre...

Où voit-on là-dedans la moindre manœuvre et cohésion géopolitiques, la moindre esquisse de stratégie ? Il y a simplement le tourbillon d’un grand désordre où éclatent en chapelets accusateurs les contradictions et les engagements forcés. Simplement, il s’agit de faire la différence entre les positions fondamentales et légitimes (l’Iran consolide sa position stratégique sans compromettre son alliance fondamentale avec la Syrie, la Syrie poursuit sa tâche principale contre la rébellion subsidiée pour l’essentiel par l’extérieur) et les positions de circonstance, suscitées par des enchaînements indirects, par des situations intérieurs, par des circonstances de communication (le bloc BAO dans son ensemble, les Émirats du Golfe). Enfin, Israël, qui affiche sa satisfaction de la chute de Morsi, ne sait en réalité pas vraiment où se trouve son intérêt décisif. Ce pays a perdu pour l’instant son objectif stratégique principal (l’Iran), passé au dernier rang des préoccupations générales et placé dans une position stratégique renforcée, en plus avec un nouveau président que tout le monde couvre de fleurs quand on y pense, avant même qu’il soit au pouvoir ; Israël se contente donc de tenter de ne pas trop perdre sur ses positions les plus proches (frontières égyptienne et syrienne) sans être assuré de maintenir sa sécurité.

Où pourrait-on voir là-dedans la simple esquisse d’un de ces maîtres-plans (US, évidemment) de “refonte du Moyen-Orient” dont les commentateurs nous régalent à intervalles réguliers. Il s’agit simplement du bordel, en général de type-BAO, enrobé de chaos, glissé dans une enveloppe de désordre. On se contente d’inscrire sur l’enveloppe “Tout va bien, la démocratie avance”, et l’on attend la prochaine crise. (...) »

Philippe Grasset

11/07/2013

Lordon progressiste, Michéa conservateur

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Euh... J'ai pô tout compris !

 

Frédéric Lordon, très pertinent quand il se limite aux sujets économiques, vient de pondre deux petites analyses critiques de la pensée de Jean-Claude Michéa, qui ne décevront que les naïfs et confirment juste qu'en réalité, l'auteur du Complexe d'Orphée a décidément raison de distinguer la vraie gauche, à laquelle il appartient sans aucun doute, de la fausse, dernièrement épinglée, qui inclut manifestement Lordon et ses pareils, ces derniers étant pourtant en général bien plus médiocres que celui-ci.

C'est à lire et ici.

Au plan social, Lordon se déclare clairement progressiste, là où Michéa est conservateur, ce qui déplaît grandement à nos bonnes consciences degôche, électoralement dépendantes de leur clivage artificiel d'avec une droâte tout aussi fausse que leur gôche, et inconsciemment bourgeoises (à l'appellation bobo, bourgeois bohème, je préfère bourgeois tout court, beaucoup plus signifiant en profondeur).

Mais si, dans l'analyse du progressisme, Michéa est intelligent, Lordon, ultra-conformiste (Bourdieu à la rescousse), n'est qu'un intellectuel, aux arguments aussi faux que tarabiscotés.

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Times are gone for honest men

 

 

 

 

08/07/2013

Humilité