11/07/2013
Lordon progressiste, Michéa conservateur
Euh... J'ai pô tout compris !
Frédéric Lordon, très pertinent quand il se limite aux sujets économiques, vient de pondre deux petites analyses critiques de la pensée de Jean-Claude Michéa, qui ne décevront que les naïfs et confirment juste qu'en réalité, l'auteur du Complexe d'Orphée a décidément raison de distinguer la vraie gauche, à laquelle il appartient sans aucun doute, de la fausse, dernièrement épinglée, qui inclut manifestement Lordon et ses pareils, ces derniers étant pourtant en général bien plus médiocres que celui-ci.
Au plan social, Lordon se déclare clairement progressiste, là où Michéa est conservateur, ce qui déplaît grandement à nos bonnes consciences degôche, électoralement dépendantes de leur clivage artificiel d'avec une droâte tout aussi fausse que leur gôche, et inconsciemment bourgeoises (à l'appellation bobo, bourgeois bohème, je préfère bourgeois tout court, beaucoup plus signifiant en profondeur).
Mais si, dans l'analyse du progressisme, Michéa est intelligent, Lordon, ultra-conformiste (Bourdieu à la rescousse), n'est qu'un intellectuel, aux arguments aussi faux que tarabiscotés.
Au point qu'en lisant un autre article récent de sa part (passons sur quelques critiques relativement fondées du FN qu'on y trouvera aussi, ce n'est pas le sujet ici), je me dis que décidément, les gauchistes, même sympathiques, culturés, la langue et le clavier bien pendus, restent d'indécrottables agents du « Système ».
Classiquement, comme Mélenchon l'apparatchik rabatteur du PS, ces extrémistes républicains affirment, contre toute réalité historique et juridique (cf. les textes constitutionnels), que la Révolution aurait érigé en principe l'immigrationnisme et l'indistinction ethnique. Ils seraient bien sûr dans l'impossibilité de le prouver, on est donc prié de les croire sur parole.
Il est piquant de voir le principal penseur antilibéral français attaqué par l'une des icônes de la gogôche anticapitaliste à la Mélenchon, dont le plus pressé est la régularisation des immigrés clandestins, comme si l'indéniable déflation salariale par l'immigration était principalement le fait de ceux-ci...
Au passage, le sieur Lordon se garde bien, du haut de sa science tout universitaire, d'aller demander aux ouvriers autochtones ce qu'ils en pensent, comme de remarquer que bien des libéraux partagent sa sympathie, voire son idée. Au contraire, souligner l'adhésion du MEDEF à l'idéologie du vivre-ensemble lui sert, via une contorsion mentale grotesque, à accuser le patronat de servir au FN la soupe de la xénophobie économique !
Mais là où il culmine dans la mauvaise foi et le conformisme les plus répugnants, c'est lorsqu'il s'élève contre le « fixisme » social de l'ordre ancien, sans jamais observer que la sécurité et la protection de l'emploi étaient souvent bien plus forts sous l'Ancien Régime, société organique avec son système des corporations, que dans la mondialisation néo-libérale, que pourtant il condamne, société éclatée et atomisée où les syndicats ne sont que des garanties d'exploitation politiquement correcte.
Lordon, en définitive, se montre incapable de dépasser ses parti-pris idéologiques.
Quand il finasse interminablement pour essayer de démontrer que Michéa ne saurait pas ce qu'est la common decency, la décence commune chère à Orwell, laquelle ne serait qu'un concept creux, il ne fait que tomber dans le relativisme le plus minable et le plus artificiel, en niant à grand renfort de poncifs bien-pensants ce qui est une évidence culturelle et anthropologique pour le commun des mortels enraciné dans la morale européenne plurimillénaire.
Quand il fait l'éloge du « bougisme », voire du nomadisme modernes, on croirait lire de l'Attali...
J'ai la flemme de dresser la liste de toutes les pâles critiques lordonesques, comme par exemple celle consistant à reprocher à Michéa de ne pas accorder aux prétendues solutions prônées par Marx et Engels la même valeur qu'à leurs analyses économiques et sociales, ou encore celle par laquelle il prétend imputer au populo les mêmes perversions et responsabilités qu'aux élites, sans réaliser qu'il rejoint par là, dans une conception universaliste et très pessimiste de la nature humaine, les penseurs libéraux du moindre mal...
Non, décidément, ce Lordon-là, faible penseur caché derrière une rhétorique alambiquée qui ne peut faire illusion que sur les gogos, est un piètre Lordon, un Lordon de commande, un Lordon aux ordres de sa chapelle plus ou moins mélenchoniste, une fade décalcomanie du Lordon brillant et décapant en guerre contre la Bourse et le capitalisme débridé.
Lordon, merde quoi ! Tu vaux mieux que ça. Tes attaques contre Michéa ne prouvent qu'une chose : il a raison, et ça vous dérange, vous les bourgeois degôche.
02:58 Écrit par Boreas dans Crise, Economie, Histoire, Identité, Philosophie, Politique, Propagande, Psychologie, Société | Lien permanent | Tags : frédéric lordon, progressiste, jean-claude michéa, conservateur, gauche, droite, clivage, bourgeois, libéraux, progressisme, libéralisme, gauchisme, mélenchon, immigrationnisme, immigrés clandestins, république, peuple, antilibéral, anticapitaliste, idéologie, vivre-ensemble, conformisme, mauvaise foi, corporations, syndicats, bougisme, nomadisme, individualisme, modernité, common decency, george orwell, marx, engels | Facebook | | Imprimer | |
Commentaires
Bravo pour cette analyse. Le seul véritable socialiste actuel, c'est Monsieur Michéa.
The King!! Tous les autres, à part Chouard, sont des idiots utiles au mieux, des collabos au pire. Telle est ma conviction.
Force et Patrie. Que vive le Peuple souverain.!
Écrit par : Lionel de Tarascon | 11/07/2013
Salut,
j'ai lu ton billet suite à l'intervention de Lordon sur le dernier bouquin de Michéa dont je partage le nécessaire rapprochement (dans leur genèse historique) du libéralisme économique et sociétal et son approche qui en découle de l'idée de droite et de gauche "contemporaine". Cependant, la critique de Lordon de ses conclusions basées essentiellement sur la common decency d'Orwell me semble tout à fait justifiée (critique qui ne me semble pas non plus une charge anti-Michéa mais une ouverture publique de débat entre deux intellectuels de talent). Effectivement, sans en passer par l'érudition de l'économiste du CNRS (ni par ses locutions latines souvent superflues), quelque-chose de semblable m'avait interrogé à la lecture de Les mystères de la gauche. A savoir que partant d'un point de vue nouveau (pour moi en tout cas) et d'une certaine démystification de ces mots bien-entendus et trompeurs de "droite" et de "gauche", il me laissait sur ma faim quand à la résolution des problèmes qu'ils éludent par le simple appel à une "société décente": mot tout aussi bien-entendu par tous (droite et gauche confondues) et pour le moins également mystérieux... Sauter le gouffre d'une évidence pas forcément salutaire pour replonger dans un autre tout aussi obscur m'a fortement interrogé, surtout quand la référence à celle-ci semble pour tout un chacun faire naître de l'obscurité l'évidence indiscutable.
Pour ce qui est de ton commentaire, bien que mieux écrit que ce que je pourrais faire, il me semble toutefois trancher ce débat avec le couteau approximatif que ces deux intellectuels semblent éviter: bam! Lordon progressiste et Michéa conservateur donc Michéa intelligent et Lordon conformiste! Traditions inaltérables versus progressisme inconditionnel! Surtout lorsque tu trouves qu'une analyse anthropologique spinoziste (qui reconnaît de plus que la société qui en découle s'auto-institue sans cesse dans l'histoire) couplée à une analyse bourdieusienne des déterminismes sociaux des désirs individuels sont la marque du conformisme des agents du système! Si l'on ne peut qu'avec grand mal reprocher à Michéa d'être le complice volontaire de notre modernité libérale, le reprocher à Lordon car en désaccord sur certain point avec ce dernier me semble une simplification de chapelle que tu pourrais éviter...
Reprocher le "bougisme" et le "jacquattalisme" de quelqu'un sous prétexte qu'il ne partage pas le simple appel à un retour sur l'histoire comme solution universelle évidente aux problèmes de notre modernité revient (sans jeu de mot) à faire taire les objecteurs de croissance avec l'argument qu'il voudraient nous faire revenir à l'âge de... la bougie! (l'anti-libéralisme serait nécessairement du "bougie-isme"? je ne le pense pas et à ce que j'en crois de ce que tu écris, toi non plus).
Quant à demander aux "ouvriers autochtones ce qu'ils en pensent" (comme s'il s'agissait d'un bloc politiquement homogène), et bien justement je peux te dire ce que l'ouvrier autochtone et précaire que je suis pense à la fois de l'idéologie du déraciné (façon Medef, Attali et consort) comme du retour à une identité nationale ou ethnique perdue et fantasmée: ce sont deux pôles grossiers d'une indigence intellectuelle prosélyte qui se nourrie de nos souffrance en nous privant de toutes distinctions nécessaires à leur résolution. Dois-je choisir le FN car l'internationale bourgeoise me grimpe sur le dos depuis tant d'années? Ou dois-je choisir cette dernière pour éviter le détournement de mes problèmes en haine identitaire qui pire que les effacer m'en interdit les moyens de leur résolution? Car là et bien le problème des citoyens et travailleurs tel que moi: quelle alternative entre ces deux prêt-à-penser? Entre l'apologie inconditionnelle du libéralisme omniprésent et de son méthodique anéantissement des liens, des valeurs au nom de l'individu et de son droit à la liberté absolue et le recours à une vision du monde figée dont le salut ne dépend que de se conformer à des règles éternelles, absolues et arbitraires (pourquoi pas le retour aux tables de la lois...?!) je ne veux pas trancher, la réalité de mes soucis est plus complexe malheureusement...
Pour conclure je te dirais aussi ce que l'ouvrier que je suis pense de Michéa et de Lordon: deux bosseurs des idées qui m'aident à ne pas tomber dans ces deux écueils mortels qui gangrènent les esprits des gens de ma classe sans qui mon salut et impossible. Et tant mieux s'il ne sont pas d'accord, le contraire serait louche et les consensus ne manquent pas parmi les "agents du système" que tu déplores...
En tout cas, sans partager toutes tes conclusions (mais sûrement un bon paquet de nos interrogations nous sont communes), je te remercie d'avoir posté ce billet qui m'a à la fois fait grave fumer les méninges et qui m'a obligé à faire un effort de synthèse dont je n'aurais certainement pas profité sans ton billet. En plus, je vais avoir le plaisir de découvrir le reste de ton blog dont je n'ai lu que ce post.
Écrit par : Watsabe | 11/07/2013
Bravo
Écrit par : Pautonnier Olivier | 10/09/2013
Je voulais commenter cet article dans des termes un tout petit peu moins courtois, mais en fait je n'ai rien à ajouter ni à retirer à ce que vous dites, donc merci d'avoir formulé les choses mieux que je n'aurais pu le faire.
Écrit par : VD | 21/10/2014
Watsabe
Merci pour cet aimable commentaire, qui me change de l'agressivité égocentrique de certains.
Bon, pour résumer : je dis que Lordon est l'ennemi objectif de la classe ouvrière quand il se fait l'allié du capital contre le travail, en souscrivant au déracinement et à l'immigrationnisme-remplacisme promus par le capital, même s'il croit, en le faisant, défendre les bons sentiments contre le cynisme. Ne pas voir que justement le cynisme joue des bons sentiments, c'est un piège courant dans lequel tombent les gauchistes, ce qu'explique très bien Michéa en rappelant l'histoire du courant libéral, auquel la gauche moderne appartient autant que les patrons du CAC 40.
Et je dis que Michéa, lui, a dépassé le clivage droite-gauche né de l'alliance contre nature des Rouges et des Bleus contre les Blancs au lendemain de l'affaire Dreyfus, en se réclamant du mouvement ouvrier historique et des valeurs morales et sociales de l'être contre l'avoir (auxquelles se réfère aussi un Francis Cousin).
On trouve dans le passé de la France des illustrations concrètes de la common decency orwellienne, étonnantes pour qui, comme Lordon, regarde ce passé comme une régression (ce en quoi il est progressiste et caricatural, justifiant les reproches que je lui fais), exemple :
http://verslarevolution.hautetfort.com/archive/2012/04/05/la-vraie-droite-francaise-contre-le-capitalisme.html
A mes yeux, la common decency, ce n'est pas une forme de simplisme, de réduction à un slogan utopique mais, au contraire, une référence à des valeurs éternelles sans la pratique minimale desquelles une société ne peut fonctionner (on voit ce qu'il est advenu de la nôtre, qui les a perdues).
Il est vrai, aussi, que je suis antimoderne :
http://verslarevolution.hautetfort.com/archive/2012/08/03/contre-la-modernite.html
Quant à l'affaire de la "haine identitaire", attention au traquenard des mots de novlangue. Concrètement, je vois bien plus de haine dans le refus libéral (de droite comme de gauche) de laisser aux peuples leurs identités et leur autodétermination que dans la volonté de ceux-ci de les conserver... Idem des ouvriers qui votent majoritairement FN parce qu'ils perçoivent à juste titre l'immigration comme une mise en concurrence déloyale des autochtones avec des allogènes sur un marché du travail toujours plus comprimé par ailleurs en raison de la mondialisation des échanges (causant une autre mise en concurrence déloyale opposant tout autant les enracinés à des étrangers, même si ceux-ci ne sont pas alors des "remplaçants" dans le pays même où la concurrence est subie).
Pour ce qui est des références à Bourdieu surtout, le pape de la sociologie jargonnante de type CNRS (le CNRS est l'employeur de Lordon), encensé dans toutes les universités et à Sciences Po, et à Spinoza, pur rationaliste et un des ancêtres philosophiques du libéralisme des Lumières comme de l'illibéral Hegel, oui, je maintiens qu'à mes yeux elles sont conformistes. Elles me paraissent toutefois peu pertinentes, s'agissant, à chaque fois, de grilles de lecture servant à Lordon pour caricaturer, derrière des prétextes savants, le "fixisme" selon lui rétrograde et insupportable qu'il prête à Michéa.
Pour conclure, certes mon analyse est lapidaire, un peu à la hache sans doute, mais elle me paraît donc juste, et ne pas être "une simplification de chapelle", quant à ce progressisme qui sépare irrémédiablement Lordon du conservatisme de Michéa.
Le manque de profondeur historique dans la pensée du premier est, à mon avis, la clé de ses erreurs. Michéa, lui, est un meilleur connaisseur de l'histoire politique de la France et c'est ce qui le rend si dérangeant pour la gogôche qui, comme la droâte libérale, ne peut exister que par l'effet de mythes à base de falsifications historiques.
Écrit par : Boreas | 12/07/2013
@Watsabe et Boréas
Je vous remercie pour la qualité de vos échanges ; ça fait du bien de se "faire fumer grave les méninges" . ;-) .Surtout à 5h15 , le matin
Si Watsabe trouve le commentaire de Boréas un tantinet caricatural "Lordon progressiste, Michéa conservateur" , c'est aussi peut être parce que le texte de Lordon l'est dans sa présentation de la pensée de Michéa. De plus , je pense que Lordon lui-même ne renierait pas une telle catégorisation : il n'y a qu'à compter le nombre d'occurence des mots "Progrès (avec un grand P) et de ses dérivés ( progressistes ...) dans "Impasse Michéa" (sutout le début) pour identifier la ligne de démarcation de leurs pensées respectives.
Écrit par : alain21 | 12/07/2013
Très éclairant, je te remercie (et les liens m'ont permis de faire un petit tour de ton site et de tes thèses)...
Tu ne seras pas surpris que je sois loin d'adhérer à tout, mais c'est intéressant.
Je posterais sûrement à nouveau sur ton blog ultérieurement, pour discuter, débattre...
Bonne journée
Écrit par : Watsabe | 12/07/2013
Michéa par ailleurs fin connaisseur de l'oeuvre de Spinoza.
merci pour ce post bien éclairant sur l'arrière-cuisine du sieur Lordon et ses ambiguités idéologiques. et d'accord avec toi sur l'incohérence doctrinale de cet homme. (il y a sans doute un certain danger pour un sociologue d'etat à aller trop loin dans la critique anti-système..)
Écrit par : hoplite | 17/07/2013
Il y a eu effectivement comme un grand trouble dans la force... Une de mes idoles s'en prend à une autre. J'ai lu et relu l'article de Lordon, j'ai tenté de voir les véritables dissensions. Ils ne sont pas d'accord.
- Lordon souhaite passer pour un progressiste (ce qu'il est effectivement), mais assez au sens dans lequel Michéa se plait à accepter aussi : celui d'un progrès conscient et accepté, en gros l'amélioration des conditions de vie. C'est d'ailleurs avec mauvaise foi que FL caricature JCM car ce dernier le dit volontiers : mieux vaut un dentiste aujourd'hui qu'au XIXe siècle. Mais c'est pour d'autres raisons sans doute! FL veut passer pour un optimiste, ne veut pas frayer avec les nuisances, les situationnistes, les anti-industriels, les prêcheurs d'apocalypse, ce que Michéa n'a pas peur de faire. Si Lordon veut conserver le rôle d'économiste populaire, il doit éviter de pencher vers les misanthropes qui annoncent la fin déjà réalisée de l'humanité (en gros, FL ne veut pas être lié à Baudoin de Bodinat).
- FL ressasse un peu trop sa chanson spinoziste, qui est ici totalement décalée. La common decency n'est pas un concept, fort bien. Mais ça existe. C'est comme l'amour, il n'a pas fallu en attendre une définition formelle pour en parler et pour savoir que ça existe. Ce que FL semble étrangement accepter, c'est que son déterminisme pur utilisé n'importe comment est un destructeur de valeurs, et donc de structure sociale (du moins dans la conscience des gens). Je ne comprends pas comment il peut se faire économiste populaire indigné et spinoziste radical à dire que n'existent ni le beau, ni le vrai, ni le bien. C'est d'autant plus voyant dans le texte que Lordon en va admettre le défaut majeur de sa théorie : elle est tellement vraie qu'elle est inapplicable (il dit : les possibilités sont infinies). Moi même déterministe, j'ai quand même finit par avouer qu'à un certain niveau de réflexion (sur l'humain), le langage se doit d'approximer les choses avec la morale, l'éthique, et non à coup de colinéarisation de conatus, même si cela reste ontologiquement sous-jacent.
- Enfin Michéa peut paraître un idéalisateur de la classe populaire, mais enfin c'est justement cela qu'on attend : un idéal régularisateur (Kantien), une direction à prendre, la société dans laquelle on aimerait vivre (kiffer avec ses potes et rester respectueux et respectable). Parce qu'il suffit de prendre la contraposée, un peu à l'envers de la genèse conceptuelle de Lordon, une sorte d'anti genèse conceptuelle : une société sans une once de common decency est tout simplement invivable.
- L'obsession pour le FN, les pages les plus sales de l'histoire, les relents les plus noirs de l'humanité, oh lala ne réfléchissons plus. Il faudra à un moment arrêter de se draper de principes, quand d'un point de vue politique la crise semble toujours plus imminente (parce que ça pourrait être autrement plus violent).
Écrit par : Pik | 29/07/2013
La classe populaire dont je fais parti n'a aucune raison d'être angélique mais je ressens
que seul le fait d'en être ou d'y avoir appartenu, sans le renier, permet de saisir la common decency...Quant au manque de clarté du concept selon lordon, je pense à Jankélévitch et son Je ne-sais-quoi...
Écrit par : dany | 14/10/2013
Le combat entre Michéa et Lordon ça se résume à deux choix.
Michéa a refusé d'être universitaire pour rester au contact des siens, de sa région, de sa classe sociale.
Lordon bosse pour le CNRS et est le bienvenue chez tous les culturo-parigot-mondains de gôôôOOOôôche.
Tout est dit.
Pour paraphraser Bernard Lugan : " Mon seul regret est d'être resté si longtemps à l'université : 30 ans... j'ai eu 15 ans de perdu".
Pour le reste Lordon est bon lorsqu'il fait son boulot sur les questions économiques, qu'il évite de s'enflammer et qu'il en reste là ça lui évitera de dire des conneries. Politiquement j'ai juste envie de lui conseiller de fermer sa bouche... un peu comme pour son alter-ego germanophobe mais très anglo-saxonophile Todd (homme de gôôche également, universitaire démographe, cambridgien et grand lecteur du Financial Times)...
Écrit par : Eisbär | 29/07/2013
"Michéa a refusé d'être universitaire pour rester au contact des siens, de sa région, de sa classe sociale. Lordon bosse pour le CNRS et est le bienvenue chez tous les culturo-parigot-mondains de gôôôOOOôôche."
tout à fait, suis d'accord avec ça: le fait d'être resté prof de lycée lui a permis d'abord de rester en contact avec les gens ordinaires et, d'autre part, d'éviter la police de la pensée qui règne dans l'université et dans tout l'appareil d'état qu'il soit sociologique, universitaire, médiatique, etc. une sorte de liberté, finalement, d'honnêteté.
je me faisais cette réflexion tantôt au sujet d'un pote global leader chez Dell (le genre à voyager en Chine avec le maire de la ville ou j'habite) qui se distingue à chaque occasion par sa soumission à tous les totems du moment (mariage gay, anti-racisme, progressisme psitaciste etc.); je lui ai dit un jour qu'il n'avait d'autre choix que de valider tout ce bullshit car sinon il serait viré sine die...et il était d'accord..(je lui demandait en fait de virer toutes les assoces communautaristes et pseudo antiracistes qui font la pluie et le beau temps urbi et orbi, véritables commissaires politiques de notre temps).
Écrit par : hoplite | 02/08/2013
Analyse très pertinente et salutaire en ces temps de valeurs troublées et de relativisme à tout crin...
Je suis d'accord, Michéa possède une puissance analytique 1000 fois supérieure à celle de Lordon, qui n'est à mon sens qu'un idiot utile du libéralisme ultradroitier, un intellectuel de pacotille pour la gôôôôche bien-pensante qui se repaît de saumon à la crème en discutant de Bourdieu dans les diners en ville...
De plus, le sempiternel angle spinoziste de Lordon n'est qu'un pis-aller jargonnant et infatué, masquant avec peine sa vacuité à coups de reniements répétés du Libre-Arbitre, de la non-détermination constitutive de la singularité ontologique et radicale de chaque personne humaine, en tant que son unicité lui est propre, ce que Michéa, au contraire, a su parfaitement repérer et mettre à profit dans son épistémologie de l'étymo-sénestrie ( i.e la vrai gauche, pas la fausse "gôôche") notamment dans Le Complexe d'Orphé, oeuvre décisive et sous-estimée en ce que'elle donne à penser, mutatis mutandis, une phylogéntique historico-sociale de l'idée du Progrés.
Écrit par : Sam | 07/08/2013
Bonjour,
Je dois encore me mettre à niveau, mais je trouve que l'article parle un peu trop des auteurs et pas assez de leurs idées. Vouloir analyser et réduire ces deux personnes sans citer leurs écrits n'est pas très intéressant.
"ce Lordon-là, faible penseur caché derrière une rhétorique alambiquée qui ne peut faire illusion que sur les gogos"=> Vous vous attaquez à la manière dont il écrit pour décrédibiliser ses idées. Dit autrement, vous trouvez juste des excuses pour le tailler.
"Frédéric Lordon, très pertinent quand il se limite aux sujets économiques"
Pour rappel, c'est Michéa lui même qui nous dit que l'économie et la sociologie sont les 2 faces d'une même pièce donc je ne comprend pas comment Lordon pourrait être bon sur l'économie et pas sur le reste ... Peut-être ne le trouvez-vous juste pas bon du tout.
Je suis d'accord sur le fait que la critique de Michéa par Lordon est extrêmement légère et j'espère qu'il s'en suivra d'autres car il y a à mon avis beaucoup plus de convergences que de divergences entre les deux.
Merci pour l'article, et même si mon commentaire est dur, j'espère qu'il y en aura bien d'autres !
Écrit par : Romain | 23/08/2013
Michéa répond lui-même.
Juste un extrait significatif :
"Pour Lénine en effet –on le voit bien, par exemple, dans sa polémique fondatrice avec Nikolaï Mikhaïlovski et les populistes russes (ces derniers refusant avec raison d’opposer mécaniquement les analyses du Capital et la critique morale du libéralisme)– « Werner Sombart avait raison de dire que, d’un bout à l’autre, le marxisme ne contient pas un grain d’éthique » (Cf. Le contenu économique du populisme, 1895). Or, à l’opposé de cette lecture strictement déterministe du marxisme (que l’ouvrage de Paul Blackedge –Marxism and Ethics– vient de réfuter de manière, à mon avis, définitive) et donc de toute prétention à édifier un socialisme purement « scientifique » (prétention qui fait évidemment la part trop belle à tous ces « experts » qui estiment que le peuple est structurellement incapable de penser et d’agir hors de leur tutelle éclairée)– je persiste à croire que le point de départ réel de la prise de conscience par les gens ordinaires des effets déshumanisants (et dévastateurs pour la nature) du système capitaliste est presque toujours une indignation, c’est-à-dire une révolte morale. Même si, ensuite, il est clair que seule une théorie critique radicale –dont l’élaboration ne saurait, de toute façon, être le monopole des intellectuels de métier– est à même de prendre entièrement en charge, et de conduire politiquement à son terme, cette indignation première. Et pas seulement le point de départ. C’est bien, en effet, le ferme maintien de cette capacité morale de s’indigner et de se révolter –devant le fait évident, comme l’écrivait Orwell, qu’il y a « des choses qui ne se font pas »– qui, seul, apparaît en mesure d’immuniser durablement un mouvement révolutionnaire contre la croyance faussement « réaliste » selon laquelle « la fin justifierait les moyens ». Et, par conséquent, contre ce que Bakounine dénonçait déjà comme le risque d’un « gouvernement des savants » –dont il croyait percevoir les prémisses dans le « socialisme scientifique » de Marx. Ou l’anarchiste polonais Jan Makhaïski, à la fin du XIXe siècle, comme celui d’un « socialisme des intellectuels », porté par les nouvelles classes moyennes. Telle est bien, en dernière instance, la fonction politique première du concept de common decency (qui ne saurait donc être entièrement compris sans les leçons qu’Orwell avait su tirer de son expérience du stalinisme –notamment lors de la guerre civile espagnole). Et si notre pauvre Frédéric Lordon nous avoue être personnellement incapable de comprendre ce que pourrait bien signifier concrètement l’invitation « moralisatrice » à se comporter de façon décente dans tous les domaines de la vie quotidienne (ne serait-ce que sur le plan intellectuel), cela nous en apprend certainement beaucoup plus sur lui que sur la triste réalité qui est devenue aujourd’hui la nôtre (« le voleur croit que tout le monde vole », dit ainsi un proverbe chinois)."
http://blogs.mediapart.fr/edition/les-invites-de-mediapart/article/020813/en-reponse-corcuff
Écrit par : Boreas | 24/08/2013
"Lordon, merde quoi ! Tu vaux mieux que ça. Tes attaques contre Michéa ne prouvent qu'une chose : il a raison, et ça vous dérange, vous les bourgeois degôche."
lol! mais Lordon sait parfaitement jusqu'où ne pas aller...sur le plan idéologique et moral s'entend car ses idées de rupture avec l'ordre capitalistique néolibéral sont bienvenues.
Écrit par : hoplite | 19/04/2014
Et les partisans du libéralisme – auquel Michéa attribue pratiquement tous les maux de la Terre, sans que personne jamais ne lui réponde –, ils en pensent quoi de Michéa ? Ils en pensent ça : http://fr.liberpedia.org/Jean-Claude_Mich%C3%A9a
Sur l'immigration, il y a débat au sein des libéraux :
- Pour : http://laissez-faire.ch/en/articles/a-pure-libertarian-theory-of-immigration/
- Contre : http://lumiere101.com/2009/09/30/le-sans-papierisme-est-un-communisme/ + http://www.lewrockwell.com/2014/09/hans-hermann-hoppe/smack-down/
Je sais bien que tout ça n'est pas exactement la tasse de thé du maître des lieux et de ses lecteurs habituels (au passage, nous sommes du même côté sur la question ukrainienne, c'est d'ailleurs comme ça que je suis arrivé jusqu'ici), mais bon, en guise de contribution au débat d'idées…
Écrit par : Chibounidia | 23/10/2014
Pour ma part, j'accepte l'analyse libérale de l'anthropologie humaine ('la nature humaine'), car, face aux découvertes faites dans le sillage de Darwin, on est tout simplement obligé de l'accepter, si l'on entend raisonner, non pas avec des sentiments et des préjugés, mais avec des données empiriques.
Pourtant, l'acceptation de l'anthropologie libérale n'induit pas automatiquement la nécessité d'accepter un régime politique extrêmement laxiste et fondé sur les seules normes juridiques. À mon avis, tout en acceptant (que peut-on faire ici d'autre ?) l'anthropologie libérale, on doit penser comment introduire, dans un régime politique, d'autres normes, cette fois à caractère extra-juridique (je pense ici surtout à tout ce qui tourne autour de la 'question ethnique') ... Toujours selon moi, si l'on se refuse à faire appel à ce type de normes extra-juridiques, on se retrouvera immanquablement dans une société travaillée par des tensions ethniques.
Cela dit, c'est une question très difficile, et, évidemment, je n'ai pas de réponse toute faite.
Écrit par : Horpor | 24/10/2014
Les hautes civilisations de l'Antiquité, notamment, démontrent que l'idéologie libérale est une pure foutaise.
"des sentiments et des préjugés", la bonne blague !
Le libéralisme vu du côté catholique (mais beaucoup de bonnes choses - vidéo trouvée sur Fortune) :
"http://www.youtube.com/watch?v=LmYoPT1Bo_g
Écrit par : Boreas | 25/10/2014
Je ne parlais pas d'une idéologie libérale, mais bien de l'analyse libérale de l'anthropologie humaine ; cette anthropologie humaine est ici à comprendre en tant que définition du comportement habituel et fondamental de l'homme (ou des hommes si vous préférez) à travers l'histoire, donc à travers tous les âges et toutes les civilisations ; il s'agit ainsi de retrouver les tendances comportementales des humains qui ne relèvent pas de l'influence de la culture (son 'environnement'), mais proviennent directement de la génétique (ou 'la nature humaine') humaine.
Et, justement à ce sujet, les penseurs de tendance libérale de l'époque moderne ont - sans évidemment pouvoir recourir à quelconque argument génétique - pu proposer une interprétation du comportement humain fondamental qui s'est révélée bien plus tard très prometteuse du point de vue purement scientifique.
En effet, à partir de Hobbes, les libéraux ont souvent supposé que l'une des tendances fondamentales des humains était de chercher à augmenter par tous les moyens leurs possessions tant matérielles (des 'biens' proprement dits) que 'immatérielles' (par exemple, en ce qui concerne les mâles, le nombre de leurs conquêtes féminines et, donc, celui de leurs épouses (sic!) et de leurs enfants).
Cette conclusion de l'analyse libérale de l'anthropologie humaine peut sans doute paraître choquante ou impossible à certains, encore que l'histoire humaine connue lui apporte, me semble-t-il, quelque vraisemblance ... Néanmoins, depuis la seconde moitié du 19e siècle, cette conclusion particulière de certains libéraux a été implicitement confirmée par la biologie darwinienne : en effet, comme chacun le sait, Darwin et ses très nombreux élèves ont démontré que, tout comme les autres organismes vivants, les êtres humains sont génétiquement déterminés à essayer d'avoir une descendance nombreuse pour assurer la transmission de leurs gènes ... Par conséquent, la thèse libérale concernant la recherche humaine à augmenter leurs possessions paraît très vraisemblable, voire, en ce qui concerne la tentative des mâles à augmenter le nombre de leurs 'épouses' et, donc, de leurs rejetons, certaine.
Enfin, quant aux grandes civilisations de l'Antiquité, je pense que, pour comprendre la validité de l'interprétation libérale de la 'nature humaine', il suffira de rappeler que l'Athènes de la grande époque était un empire marchand particulièrement brutal, tandis que Rome, tant républicaine (en fait, surtout républicaine !) qu'impériale, fut l'archétype même de l'impérialisme.
Néanmoins, comme je le disais dans mon commentaire précédent, la validité de l'analyse libérale de l'anthropologie humaine n'implique pas la nécessité d'adopter (ou même d'accepter comme inéluctable) un régime politique fondé sur les seules normes juridiques (donc un régime que voudraient avoir beaucoup de libéraux contemporains), (et, à ce sujet, Boréas, votre renvoi à l'Antiquité (classique)est tout-à-fait à propos) car, pour mieux réguler leur société et pour mieux la protéger de certains effets dissolvants, les hommes peuvent faire appel à beaucoup de normes sociales extra-juridiques.
Pour revenir, en conclusion, à notre présent actuel, il me semble que la réflexion de tous ceux qui se sentent proches de l'identité de nos peuples doit se concentrer en premier lieu sur la façon dont on pourrait introduire (réintroduire ?) dans notre société des normes sociales extra-juridiques capables de prévenir le désastre qui la guette. Mais, comme je le disais déjà, pour ce faire, je n'ai pas de réponse toute faite (et, hélas, je ne connais personne qui l'ait).
Écrit par : Horpor | 25/10/2014
Il s'agit bien d'idéologie libérale. L' "anthropologie" en question n'est rien de plus et conduit à une perception fausse de la nature humaine : la perception de ses seuls défauts et le souci de ses seuls intérêts matériels égoïstes.
Le pessimisme intégral, et le matérialisme, de cette "anthropologie" aujourd'hui appuyée sur le sempiternel scientisme auquel se raccroche le nihilisme contemporain, conduisent également à des analyses historiques complètement anachroniques (l'Antiquité vue par la mentalité moderne, quelle sinistre farce !) et à des utopies mortifères (le Progrès, la croissance infinie...).
Je trouve triste de voir un type de votre intelligence tomber dans un tel panneau... La solution, des "normes sociales extra-juridiques" ?! Ouah, ça a vraiment l'air excitant !
Très peu pour moi, désolé. La transcendance n'est pas une "norme sociale", c'est un fait. Encore faut-il que les humanoïdes modernes ou "post-modernes", dégénérés par des siècles de bobards libéralo-sciento-progressistes, aient la moindre idée de ce dont il s'agit.
Écrit par : Boreas | 25/10/2014
D'accord, Boréas, constatons tout simplement notre désaccord sur ce sujet ...
Il n'empêche que, de toute façon, le problème reste entier : comment réintroduire une transcendance (un fait donné et inné pour vous, une sorte de norme extra-juridique pour moi ...) dans une société comme la nôtre ? Et là, je n'ai aucune réponse, même pas une idée ... Mais ce dont je suis persuadé, c'est que, si rien ne fait dans un avenir proche, notre société sera transformée à tel point qu'elle deviendra invivable ...
P.S. À la réflexion, je dois quand même avouer que le désir de transcendance pourrait être inné chez les humains, car la religion ou ses substituts laïcs ont toujours été présents dans l'histoire humaine. Néanmoins, le problème reste : comment revenir à une transcendance respectueuse de nos peuples ?
Écrit par : Horpor | 25/10/2014
Comment ?
Je pense que seul le coup de botte souverain de la réalité dans la gueule, peut produire ça.
Pour le moment, nous baignons, jusqu'à la putréfaction, dans le con fort...
Aucun "désir de transcendance". Parce qu'en fait, le matérialisme le plus épais empêche de dépasser le stade du chromo sentimental genre "joli coucher de soleil" (généralement associé à du con fort et même très fort).
En revanche, quand les innombrables béquilles technologiques auxquelles nous sommes habitués n'existent pas, que votre récolte est perdue du fait d'un "événement naturel" comme on dit aujourd'hui, que vous êtes marin et qu'une mer démontée naufrage votre bateau, que vous vous gelez dans une cabane de berger ou que vous devez faire à pied les cent kilomètres que vous avez l'habitude de faire en une heure dans un canapé roulant, là ce n'est plus un "désir" de transcendance qui est en question. C'est la transcendance qui s'impose, qui est elle-même innée. La puissance, l'infinité et l'éternité de la Nature, c'est la manifestation éclatante du divin.
Le retour à un rapport direct aux choses, c'est le seul chemin. Et comme la technologie n'est qu'une parenthèse (à fondement énergétique fossile) dans l'histoire humaine, ce retour me paraît inéluctable. Mais est-ce que le dégoût d'une société de plus en plus invivable contribuerait à un tel retour, pas sûr. Parce que cette société élimine ceux qui la trouvent invivable (voir les "sauvages" dans le roman d'Huxley, Le meilleur des mondes, et dans le réel voir les Amérindiens, les Aborigènes, les ethnies sibériennes...). Ainsi, le transhumanisme laisserait bientôt entre eux les seuls "transhumains", dans leur univers de cauchemar peuplé de ratiocinations et d'autosatisfaction...
Écrit par : Boreas | 25/10/2014
Sans doute certaines limites économiques pourraient-elles fortement ébranler le système politico-économique actuel, mais, à titre personnel et sans être un spécialiste, je ne vois pas un effondrement économique en Europe, du moins à court terme. À moyen terme (trente, quarante ans), peut-être.
En revanche, ce qui posera déjà à court terme un grave problème à la stabilité du système politico-économique des pays occidentaux les plus affectés par l'immigration, ce sera le conflit inter-ethnique ; tous les savants honnêtes savent, sans le dire publiquement, que les sociétés multi-ethniques et multi-raciales sont très instables, surtout (pour revenir à votre botte souveraine de la réalité) au temps des difficultés économiques. Je crois que ce pourrait être la tension ethnique et raciale qui pourrait provoquer une très grande crise dans plusieurs pays occidentaux (dont la France). En conséquence, ladite tension pourrait donner une possibilité d'action politique à tous ceux qui refusent le présent actuel et préférent une société 'identitaire'.
Écrit par : Horpor | 25/10/2014
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