29/03/2012
Une heure avec Jean-Yves Le Gallou
19:44 Écrit par Boreas dans Crise, Economie, Géopolitique, Identité, Politique, Propagande, Stratégie | Lien permanent | Tags : jean-yves le gallou, franck abed, nouvelle droite, france, europe, affaires européennes, front national, gauche, droite, élections | Facebook | | Imprimer | |
05/03/2012
Cornelius Castoriadis sur « La montée de l'insignifiance » (1996)
01:32 Écrit par Boreas dans Crise, Economie, Histoire, Philosophie, Politique, Psychologie | Lien permanent | Tags : cornelius castoriadis, montée de l'insignifiance, démocratie, révolte, capitalisme, communisme, politiciens, droite, gauche, libéralisme, mouvement ouvrier, consommation, travail, chômage, progrès, croissance, système, critique, éducation, athènes, aristote, périclès, mai 1968, modernité, autonomie, liberté, autolimitation, révolution | Facebook | | Imprimer | |
29/02/2012
Libéralisme et conservatisme
Le monde après le libéralisme
Trouvées sur le site d'un libéral (anarcho-libéral, dit-il) presque caricatural tant s'étale la candeur de sa foi, un certain François-René Rideau, animateur d'un blog consacré à Frédéric Bastiat, ces quelques phrases frappantes justifiant le terme d' "ennemi" que j'applique à ces extrémistes du « progressisme » le plus échevelé :
« (...) Les libéraux sont pour un État limité à l'enforcement des règles du droit et au contrôle de la gestion des ressources communes (et non pas à la gestion de ces ressources proprement dites). Leur attitude face à l'État est une méfiance de principe ; ils souhaitent un pouvoir exécutif strictement limité et décentralisé, dont le chef éventuel ait une autorité purement morale. Les conservateurs, au contraire, sont pour un État "fort", dotés de "prérogatives" "nationales" qui ne soient pas limitées tant qu'utilisées "pour l'intérêt supérieur de la nation" ; ils revendiquent une "raison d'État" que le libéralisme considère comme une violation extrême de la liberté individuelle. Ils vouent un culte au rôle de chef de l'État, pour lequel ils réclament des pouvoirs étendus.
Les libéraux nient en bloc tous les privilèges, toutes les subventions, etc, et ce d'autant plus qu'elles sont inégalitaires. La seule subvention envisageable serait une subvention "plate", égale pour tous, chômeurs comme millionaires, jeune ou vieux (confiée aux tuteurs des mineurs), homme ou femme, orthodoxosexuel ou hétérodoxosexuel, marié ou célibataire, national ou étranger, etc, etc. Seul critère admissible : la résidence (permanente) dans le pays ou non. La détention d'un bout de papier "national", s'il peut faciliter des démarches administratives, ne saurait en soi ouvrir un quelconque "droit". Pire même, le seul impôt proprement dit compatible avec l'égalité en droit étant un impôt plat, et l'impôt devant dépasser la subvention, la subvention n'a pas lieu d'être. (Ensuite, en dehors de l'impôt proprement dit, on peut vendre des services, récolter des dons volontaires, etc.) À l'opposé, les conservateurs défendent bec et ongles les "privilèges anciens" (version de droite des "droits acquis" de gauche) et autres protections nouvelles (version de droite des "avancées sociales" de gauche). Ils admettent au nom de la paix sociale (version de droite de la "justice sociale" de gauche) que les pauvres se nourrissent des riches, et que les riches trouvent des échappatoires fiscales, que les femmes aient moins de droits que les hommes (à moins qu'on ne leur en ait déjà reconnu autant voire plus), que l'État ait une "politique économique" censée promouvoir la prospérité de la Nation, une "politique familiale" dictant aux uns et aux autres leur conduite maritale et sexuelle, et une "éducation nationale" pour former les esprits dans un même moule ; ils revendiquent que la "nationalité" confère des droits spéciaux.
01:15 Écrit par Boreas dans Crise, Economie, Identité, Philosophie, Politique, Propagande | Lien permanent | Tags : libéralisme, conservatisme, libéraux, conservateurs, etat, liberté individuelle, individu, droit, nation, nationalité, sexualité, impôt, immigration, étrangers, pauvres, riches, morale, propriété, traditions, gauche, droite | Facebook | | Imprimer | |
17/02/2012
Le Parthénon et Beaubourg
Chef-d'oeuvre libéral
Chef-d'oeuvre « socialiste »
A force de parler des droitards libéraux, auxquels s'applique strictement le qualificatif de « réactionnaires », je m'aperçois que je les ai rarement décrits, tant leur morphotype me paraît facile à repérer et à brocarder.
Il s'agit de ces super-génies qui, tout en admettant que le « Système » est pourri, qu'il enrichit aux dépens de la collectivité des élites improductives et parasitaires, qu'il engraisse des oligopoles et des conglomérats multionationaux (produits logiques d'une concurrence débridée entre squales de concours, dans le cadre d'un libre-échange mondial gangrené de lobbies et d'instances arbitrales noyautées), qu'il appauvrit et déracine les peuples en nourrissant l’immigration et les délocalisations, qu'il entretient et accroît le chômage, nous prient néanmoins de croire que dans cette compétition truquée que leur superstition libérale nomme un darwinisme social, tout le monde a encore sa chance, à condition de s’en donner les moyens, de libérer les énergies, d'amoindrir l'emprise de l'État, blablabla...
Ce discours religieux sans nuance est, le plus souvent, une illustration du comportement de larbin du « Système », car il est en général tenu par des gens qui n'ont rien de grands capitalistes, qui ne rêvent que d'imiter les idoles économiques et financières que leur présentent des médias complaisants (Steve Jobs, Bill Gates, Bernard Arnault...) et, surtout, de devenir aussi riches qu'elles.
Rien d’étonnant à l’échec de la pseudo-contestation « d’extrême-droite libérale » (autre nom de la droite d’argent, dont le domicile français est à l’UMP mais dont certains membres trouvent qu’on n’y tape pas assez fort sur le soviétisme qui, comme chacun sait, est seul à l'origine de tous nos maux, vingt ans après la chute de l'URSS...). Quand on ne comprend rien en-dehors de sa grille de lecture idéologique, on se condamne à ne rien pouvoir changer.
Au fond, d’ailleurs, on ne veut rien changer.
On veut juste nettoyer le lieu où l’on se sent si sûr de son bon droit : le nettoyer des immigrés délinquants ou trop voyants, des chômeurs nécessairement paresseux, des forcément ignares critiques du divin libéralisme…
Mais pas changer de « Système ».
C’est cela qui nous différencie et nous différenciera toujours, Messieurs les super-génies.
Les vrais patriotes ne sont pas préoccupés en priorité par leur confort, ni par le contenu de leur porte-monnaie.
00:44 Écrit par Boreas dans Culture, Economie, Histoire, Identité, Philosophie, Politique, Propagande, Psychologie, Stratégie | Lien permanent | Tags : libéralisme, économique, libertaire, droitards libéraux, super-génies, réactionnaires, système, discours religieux, idéologie, larbins, patriotes, dissidents, rousseau, jean-claude michéa, lumières, gauche, droite, utopies, communisme, socialisme, matérialisme, progrès, croissance, liberté, modernité, peuples, libre-échange, individualisme | Facebook | | Imprimer | |
10/02/2012
L'ethno-différencialisme contre la pensée unique
La pensée unique éclairant le monde
« Avec ce qu’il faut désormais appeler l’ "affaire Guéant", nous nageons en plein confusionnisme. D’abord parce que Monsieur Guéant a confondu "Civilisation" et régime politique, ce qui, convenons-en, n’est pas tout à fait la même chose…
12:21 Écrit par Boreas dans Crise, Culture, Géopolitique, Histoire, Identité, Politique, Propagande, Psychologie, Société | Lien permanent | Tags : ethno-différencialisme, pensée unique, bernard lugan, claude guéant, victor hugo, jules ferry, léon blum, albert bayet, lumières, races, supérieures, inférieures, gauche, droite, autres, civilisation, racisme, universalisme, lyautey, cosmopolitisme | Facebook | | Imprimer | |
05/01/2012
Notre Dame de Paris est libérale
« Est-ce qu'il sait seulement que je le suis aussi, cet ahuri ? »
« Je suis libéral. La droite aujourd'hui ne l'est pas. La gauche doit se réapproprier avec fierté le mot et la chose. Si les socialistes du XXIe siècle acceptent enfin pleinement le libéralisme, s'ils ne tiennent plus les termes de concurrence ou de compétition pour des gros mots, c'est tout l'humanisme libéral qui entrera de plein droit dans leur corpus idéologique. »
Bertrand Delanoë, dans De l'audace (2008) - Source
Au fait, son autre surnom, c'est Embrayage.
20:58 Écrit par Boreas dans Economie, Politique | Lien permanent | Tags : bertrand delanoë, libéral, droite, gauche, libéralisme | Facebook | | Imprimer | |
Révolution = par-delà « droite » et « gauche »
Orwell avait raison... Voilà l'ennemi.
Paul Jorion a encore vu le loup, mais sans le reconnaître (lisez bien sa dernière phrase) :
« Vous écrivez, dans "La guerre civile numérique" (Editions Textuel, 2011), que nous sommes dans une "situation prérévolutionnaire". N’est-ce pas exagéré ?
Non, le parallèle peut être fait avec 1788 : tout le monde a bien analysé la situation, mais la classe dirigeante reste "assise sur ses mains", comme on dit en anglais, elle espère que les choses vont s’arranger d’elles-mêmes. C’est criminel.
Vous pensez donc que les gens vont se révolter ?
Oui… Les mouvements d’indignés sont des protestations qui restent assez domestiquées. Dans certains pays, les gens réagissent en fonction de leur degré de souffrance : ils manifestent un peu quand ils souffrent un peu, et davantage s’ils souffrent plus... Mais en France, on n’a pas cette tradition. On encaisse jusqu’à un certain seuil, et puis ça explose.
Et vous pensez que nous y sommes ?
Oui, on arrive à un seuil. Cela se manifeste de manière indirecte, dans le nombre de gens qui se disent prêts à voter pour le Front national. Je discutais l’autre jour avec un chauffeur de taxi : il m’a fait une analyse de la situation qu’on dirait d’extrême gauche, et à la fin il m’a expliqué qu’il allait voter pour Marine Le Pen… Cela n’avait pas de sens au niveau politique, mais c’était sa manière à lui d’exprimer son indignation. »
« Pas de sens au niveau politique » ! Les bras m'en tombent, devant pareil aveuglement.
Pourtant, l'argumentaire pour démolir, idéologiquement, tant la « droite » que la « gauche », on le trouve, par exemple, dans les bouquins de Michéa.
Cet argumentaire revient à dénoncer, chez les uns et les autres, les mêmes aberrations fondées sur les mythes du progrès et de la croissance, et le même désintérêt pour le peuple au nom de principes uniformément libéraux, au plan philosophique, bien que d'apparences différentes.
C'est cela qui étonne Jorion, désarçonné par ce qu'il appelle une « analyse qu'on dirait d'extrême gauche » chez son chauffeur de taxi prêt à voter MLP.
16:51 Écrit par Boreas dans Crise, Economie, Histoire, Politique, Stratégie | Lien permanent | Tags : paul jorion, révolte, révolution, seuil, souffrance, protestations, vote, fn, marine le pen, jean-claude michéa, progrès, croissance, libéralisme, droite, gauche, question sociale | Facebook | | Imprimer | |
19/11/2011
« Rien à attendre des droitards »
Affreux gauchiste justement corrigé par la loi et l'ordre
(New York, 17 novembre 2011)
« Vouloir tout, tout de suite, en combattant à découvert, en gants blancs et épaulettes rouges, voilà l’horizon stratégique indépassable des "natios" : tout dans le style, zéro efficacité, on tombe au combat avec le sentiment de s’être sacrifié honorablement à la cause, suivant un puissant fond christique de martyre.
Dans un premier temps, on se fiche que les "indignés" se battent pour les peuples européens ("peuples blancs" ne signifie rien), il faut abattre le système de domination, et cela est possible en utilisant un autre biais et avec d’autres personnes (oui, parce que le natio pense aussi qu’il faut tout faire tout seul, sans alliés, même temporaires, c’est le messie en somme).
Les "gauchistes" (les mecs d’Occupy, aux USA, sont protégés, pour une partie, par d’anciens militaires… cela devrait soulever quelques interrogations dans la tête des super-natios) peuvent se retourner contre le système ?
Parfait, excellent même, ne crachons pas dessus, car de toute façon, ils ont 1000 fois plus d’énergie que les "natios".
Après expérience, il n’y a rien à attendre des droitards, ce n’est pas dans leur culture de faire la révolution, de monter des barricades et d’aller au charbon.
Ce sont des passifs, des soumis, d’où toute la rhétorique, confortable, anti-révolutionnaire, qui permet de justifier l’inaction, tout en distribuant les bons et mauvais points.
En Espagne, terre d’immigration, l’effondrement de l'économie a provoqué un arrêt de celle-ci, un retour des immigrés et même [l'Espagne] est devenue une terre d’émigration.
L’effondrement économique a fait plus que n’importe quel posteur de Fdesouche avec ses petites solutions clé en main et ses appels à la Reconquista (alors que le mec n’a jamais touché un fusil de sa vie).
La révolution se fera avec des gens de sensibilité de gauche et des sans-étiquette. »
13:06 Écrit par Boreas dans Crise, Economie, Identité, Politique, Psychologie, Stratégie | Lien permanent | Tags : révolution, système, domination, nationalistes, droite, nationale, indignés, occupy, effondrement, économie, immigration, inaction, espagne, gauche | Facebook | | Imprimer | |
23/03/2011
L' "écologie", un vrai-faux obstacle pour la partitocratie
Sarkozy (américano) et Cohn-Bendit (écolo), copains comme cochons
Dans son style habituel de justicier irascible, Jean-Luc Mélenchon a piqué une colère contre les écolos, coupables de ne pas vouloir se désister au profit du Front de Gauche dans les cantons où celui-ci, qualifié pour le second tour des élections en cours, est arrivé devant Europe Ecologie - Les Verts.
"Vous devez tous vous désister en faveur de celui qui est arrivé en tête, c'est ou ça ou la guerre civile, ou les élections démocratiques tranquilles et fermes, ou alors on se met des gifles", a-t-il élégamment déclaré, avec le sens de la mesure qui le caractérise (sans parler de l'insinuation selon laquelle ne pas lui donner satisfaction serait faire le lit de la Bête Immonde, antienne inoxydable des menteurs professionnels, ici sous forme de "guerre civile", ce qui renouvelle un peu le genre...).
Et il a ajouté : "ça vient de la période où tous les républicains quelle que soit leur allégeance se regroupaient tous au deuxième tour pour empêcher les monarchistes ou les bonapartistes de passer. C'est une vieille histoire, la gauche a toujours fait ça".
Certes, les élections étant vues par les politiciens comme un tremplin financier (subventions) et médiatique, sans parler de la rémunération personnelle des élus, Mélenchon n’a aucun mal à trouver une forte motivation pour ses diatribes apparemment idéalistes, et en réalité tout bonnement intéressées.
Mais, au-delà de cet intérêt de bas étage, la fameuse "gamelle" commune à toute notre classe politique, il joue un rôle, ça me paraît évident.
Celui du passionné, sincèrement indigné, excessif certes dans la forme (c’est pour attirer l’attention) mais "vraie gauche" sur le fond… du moins essaie-t-il de le faire croire, en mélangeant allègrement d’assez bonnes analyses économiques, sur certains points, avec un extrémisme républicain immigrationniste et métissolâtre ; ce qui est bien entendu absurde, puisque défendre d’une main le niveau de vie des Français et inviter de l’autre le monde entier à venir le faire baisser (en niant la réalité du phénomène) est aussi inepte que de prétendre vider la mer avec une cuiller.
Bref, Mélenchon est manifestement en mission pour le PS en particulier et, au-delà de l’étiquette « socialiste » (sociale-libérale, en réalité ; l’UMP étant libérale-sociale), pour les classes dirigeantes, dont le club Le Siècle et autres instances transverses illustrent les nombreuses convergences.
Il a pour fonction de détourner cette fameuse "vraie gauche" (qui existe encore), sincère et motivée, ainsi, par conséquent, que le plus souvent trop naïve, de l’objectif éminemment respectable de défendre réellement les intérêts des Français, ce qui nécessiterait de commencer par leur reconnaître une identité ethno-culturelle bien au-delà de ce que j'appelle "l’extrémisme républicain".
Il a également pour rôle de rabattre vers son parti, et vers la grande fable internationaliste métissolâtre, ceux d’entre les écolos dont ce n’est pas le principal dada (même chez Génération Ecologie – Les Verts, il y a, contrairement à ce que l’on croit souvent, pas mal de gens très pertinents dans leurs spécialités, comme Michèle Rivasi ou Yves Paccalet, évidemment dangereux pour les intérêts de lobbies puissants : pétroliers, nucléaires, pharmaco-agro-chimiques, des opérateurs de téléphonie mobile et, par répercussion, financiers).
Ces écolos, il s’agit, pour Mélenchon, de les rabattre vers le PS dans la perspective des présidentielles de 2012, avec une rengaine du genre : "à gauche d’abord, finalement l’écologie c’est secondaire" ou bien : "sans gauche, pas d’écologie ; donc, priorité à la gauche" ; enfin, des sornettes très classiques, pour capter des soutiens et des voix et, là encore, détourner les véritables écolos (je ne parle pas des Nicolas Hulot ou autres histrions médiatiques) des sujets qui devraient les préoccuper en priorité, à la grande satisfaction des destructeurs de la nature et des négateurs d’alternatives…
Evidemment, je ne peux prouver ce que j'avance, dans la mesure où il n'existe pas de trace accessible d'une collusion franchement exprimée entre le sieur Mélenchon et ses commanditaires.
Mais tout le passé du bonhomme (ancien soixante-huitard - leader lycéen -, ancien trotskiste lambertiste membre de l'OCI, membre du PS de 1977 à 2008, sénateur sous cette étiquette pendant dix-sept ans, ancien ministre sous le gouvernement Jospin, en compagnie de Laurent Fabius et autres Ségolène Royal, révolutionnaires bien connus...) est celui d'un apparatchik du régime.
Même s'il pose au défenseur du peuple contre l'oligarchie (avec laquelle il a collaboré pendant trente ans), même s'il claironne qu'avec DSK candidat en 2012, la gauche irait "au désastre", comment pourrait-on penser un seul instant qu'au second tour, il n'appellerait pas à "veauter" pour le sémillant actuel directeur du FMI - pardon, "contre" les ogres fâââchistes Sarkozy ou Marine Le Pen ?
Je veux bien qu'à défaut de pouvoir changer, on puisse évoluer, mais là...
Maintenant, élargissons un peu la réflexion qui, jusqu'ici, bien qu'anticonformiste, ne nous fait pas beaucoup dépasser l'analyse courante de la politique politicienne.
Posons-nous juste trois questions, beaucoup plus intéressantes que les basses manoeuvres du pantin Mélenchon :
1 – Pourquoi, depuis trente ans, l’écologie (terme d’ailleurs inapproprié, désignant une science essentiellement anthropocentrique, à l'origine du malentendu selon lequel les tenants de l'écologie politique auraient pour but la préservation de la nature, alors qu'elle ne vise, le plus souvent, qu'à rendre acceptable sa destruction partielle au profit du confort humain ; d'où l'emploi, notamment, du très matérialiste terme "environnement", qui élude toute connotation de sacré et de supra-humain) est-elle toujours "de gauche" ?
Réponse : parce que les classes dirigeantes, soumises aux pouvoirs financiers et industriels (dits "de droite" : des écologistes du même bord étant donc réputés peu crédibles), ont intérêt à ce que les débats et actions relatifs à la préservation de la nature soient stérilisés, en s’inscrivant dans le cadre d’une pseudo-alternative de "la gauche" à "la droite" ; pseudo-alternative qui génère, par amalgames, des oppositions au moins aussi fortes que ses soutiens (de toute façon récupérés par "la gauche", et pas au profit des vrais défenseurs de la nature).
2 – Pourquoi, alors qu’une très forte proportion de Français se soucie de la préservation de la nature, les écologistes "de gauche" sont-ils, dans bien des domaines, non seulement globalement inefficaces, mais encore régulièrement divisés par d’invraisemblables luttes intestines, les discréditant régulièrement ?
Réponse : pour permettre, justement, de discréditer les constats, idées, discours ayant trait à la nécessité de préserver la nature ; tout en suscitant l’impression, dans l’opinion, que ce sujet suscite d’intenses débats et une forte activité ; alors que, pendant ce temps, la prédation et la pollution planétaires ne font que progresser de manière géométrique ; ceux qui pourraient plus efficacement lutter contre, ne bénéficiant quasiment d’aucune tribune médiatique.
3 – Pourquoi, a contrario, malgré tout le battage des médias en leur faveur, les scores électoraux des Verts, puis de Génération Ecologie – Les Verts, sont-ils si faibles, si disproportionnés à ce que mériterait un véritable contre-pouvoir écologiste ?
Réponse : parce que les écologistes "de gauche" sont effectivement assez souvent des utopistes ridicules ou de purs hypocrites, de toute façon globalement inefficaces, et que les nombreux électeurs (et abstentionnistes surtout) qui ne sont pas des bobos, ni de doux rêveurs moutonnants, se rendent bien compte de ce qu’ils ne seraient pas représentés par de pareils champions.
Conclusion : il faut bien comprendre que la préservation de la nature et, notamment, de ses ressources, est indispensable et qu’elle n’est ni "de droite", ni "de gauche".
Ce n’est pas parce qu’une bonne partie des "écologistes" sont "de gauche" que tous sont forcément des bobos et des abrutis, ni qu’ils sont dans l’erreur sur tous les thèmes "écologiques" qu’ils défendent.
Ce n’est pas parce qu’une bonne partie des "écologistes" sont des crétins ou des escrocs, que l’ "écologie", dans la mesure où elle se préoccupe de dénoncer la destruction de la nature et de tenter de l'empêcher, est en elle-même une crétinerie ou une escroquerie (tout dépend des sujets abordés, mais la plupart sont amplement légitimes et le seraient d’autant plus s’ils étaient traités correctement).
Il serait temps que les formations politiques nationalistes ou identitaires, qui se veulent une alternative systémique, mettent davantage l’accent sur la préservation de la nature, comme cela commence à être fait quant à la question sociale, trop longtemps laissée par elles à l'arrière-plan de leurs programmes et surtout, de leurs discours quand ils pouvaient être médiatisés.
En effet, ce ne sont pas les ridicules Hulot et Arthus-Bertrand, ni même, plus sérieusement, l’Equipe Cousteau, Brigitte Bardot ou la CRIIRAD, qui, malgré leurs efforts trop isolés, pourront empêcher notre monde de devenir très bientôt invivable si rien n’est fait au plan politique ; ce qui nous concerne tous, tant individuellement que collectivement.
20:44 Écrit par Boreas dans Crise, Economie, Nature, Politique, Propagande, Société | Lien permanent | Tags : écologie, jean-luc mélenchon, front de gauche, europe ecologie - les verts, apparatchik, umps, le siècle, gauche, droite, oligarchie | Facebook | | Imprimer | |
22/01/2011
La jeunesse sacrifiée à la rente
Tous les sociologues et profs à Sciences-Po ne sont pas des imbéciles. Louis Chauvel le démontre.
02:15 Écrit par Boreas dans Crise, Economie, Politique, Société | Lien permanent | Tags : jeunesse, louis chauvel, sociologie, rente, sacrifice, horreur, faibles, chômage, générations, soixante-huitards, rentiers, gauche, droite, libéralisme | Facebook | | Imprimer | |