06/05/2012
Laurent Ozon : non à la conversion forcée des peuples
Laurent Ozon, lors de la Convention Identitaire des 17 et 18 octobre 2009 à Orange.
12:54 Écrit par Boreas dans Crise, Identité, Politique, Propagande, Stratégie | Lien permanent | Tags : laurent ozon, mathieu bock-côté, conversion forcée, peuples, multiculturalisme, diversité, métissage, azouz begag, impérialisme, marchandisation, wesley clark, discours de colons, matraquage, industrie, médias, capitalisme, immigration, culpabilisation, mondialisation, convention identitaire 2009 | Facebook | | Imprimer | |
05/05/2012
La nouvelle impuissance américaine, d’Olivier Zajec
12:47 Écrit par Boreas dans Crise, Géopolitique, Identité, Propagande, Psychologie, Stratégie | Lien permanent | Tags : etats-unis, impuissance, hégémonie, hyperpuissance, multipolarité, olivier zajec, philippe conrad | Facebook | | Imprimer | |
03/05/2012
Les subprimes dans le texte
Médaille pour les uns (la Maison Blanche, 09 novembre 2005)...
« J’étais conscient que le relâchement des garanties demandées aux souscripteurs de prêts subprimes augmentait le risque financier et que les aides à l’accession à la propriété faussaient le marché. Mais je croyais à l’époque, et je le crois toujours, que les bénéfices de l’extension de la propriété immobilière valaient la peine de prendre ce risque. »
(Alan Greenspan, The Age of Turbulence, 2007, p. 228)
« Nous sommes en train de créer une société de propriétaires dans ce pays, dans laquelle toujours plus d’Américains auront la possibilité d’ouvrir la porte de l’endroit où ils vivent, et diront : "Bienvenue dans ma maison", "Bienvenue dans ce que je possède". »
(George W. Bush, 2 octobre 2004, « Remarks at the National Association of Home Builders », Columbus, Ohio)
« Si vous possédez quelque chose, vous participez de manière vitale au futur de ce pays. Plus il y a de propriété en Amérique, plus il y a de vitalité en Amérique, et plus les gens ont une part vitale dans le futur de notre pays. »
(George W. Bush, 17 juin 2004, « Remarks at the National Federation of Independent Businesses », Washington DC)
A lire en complément, ce papier de Paul Jorion, de mars 2010.
... Pancartes (Occupy Cincinnati, 24 mars 2012)...
... Et embrassades, pour les autres (Occupy Wall Street, 1er mai 2012)...
A suivre...
15:25 Écrit par Boreas dans Crise, Economie, Géopolitique, Propagande | Lien permanent | Tags : subprimes, etats-unis, george w. bush, alan greenspan, paul jorion | Facebook | | Imprimer | |
01/05/2012
La république universelle des copains en 21 photos
Les duettistes au dîner du CRIF, avec tante Simone...
... et tonton Richard.
Mais attention, des gages de sympathie, il faut en donner à tout le monde.
18:03 Écrit par Boreas dans Crise, Politique, Propagande, Psychologie, Stratégie | Lien permanent | Tags : république, copains, photos, sarkozy, hollande, prasquier, veil, bayrou, mélenchon, strauss-kahn, kouchner, cohn-bendit, besancenot, aubry, hamon, montebourg, emmanuelli, buffet, jmlp, communautarisme, diversité | Facebook | | Imprimer | |
29/04/2012
Le FN en voie de finisation
Le logo bleu du parti italien de la « dédiabolisation », 1995
Marine de la SARL Le Pen et son entourage multiplient les déclarations sur un éventuel changement de nom du Front National.
Déjà, le 12 avril 2012, tout en affirmant que son « objectif » était « d'arriver au second tour » (pas de bol, c'est loupé, et largement), elle disait au Monde, à ce sujet : « On veut faire un rassemblement pour les législatives. Si c'est un succès, si cet élargissement devient une réalité, c'est une réflexion que l'on aura ».
Que l'on aura, ou qu'on a déjà ?
Toujours ce discours « stratégique », toujours cette communication politicienne cousue de fil blanc.
Déjà, pour sa campagne présidentielle, MLP a fait disparaître de ses affiches le nom de son parti et son logo.
Pour les législatives, ce sera le « Rassemblement bleu Marine » et plus si affinités (voir aux environs de 8'00). Si affinités avec qui ? De la part de quelqu'un qui veut faire imploser (ou exploser, on ne s'embarrasse pas de sémantique) l'UMP ? Devinez.
Plus amusant encore - enfin, c'est selon -, alors que les Français sont demandeurs d'une parole politique vraie et sincère, sans langue de bois médiatique, loin de l'électoralisme partitocratique et de ses figures imposées ou plutôt communément admises par ses acteurs, le magazine Challenges nous apprenait, le 24 avril 2012, qu'en réalité Louis Aliot (Monsieur Marine) a déposé « en toute discrétion » à l'INPI (Institut National de la Propriété Industrielle), le 12 janvier dernier, le nom « Alliance pour un rassemblement national ».
Vous, je ne sais pas, mais pour ma part, cette onomastique mercatique (« c'est chié, hein ? », comme dirait Jack Lang pastiché par Laurent Gerra), alliée à une stratégie transparente, me rappelle furieusement un certain Gianfranco Fini.
Comment s'appelait le parti de ce grand homme ? Ah oui, « Alleanza Nazionale » (Alliance Nationale). Tiens, déjà.
Et où en sont-ils, maintenant ?
Sans abuser d'une comparaison qui n'est pas parfaite et à laquelle ne tiennent que les gauchistes obtus, puisque le FN n'a jamais rien eu (pas plus que moi, je le précise au passage) de « néo-fasciste », notons quand même que le MSI (Mouvement Social Italien) était solidement implanté dans le paysage politique italien depuis le début des années 1970, sous l'impulsion de Giorgio Almirante, quand celui-ci passa la main à Fini (1987).
A partir de 1994, Fini décide de se « dédiaboliser » (encore : déjà !) et entre au gouvernement de Silvio Berlusconi. Au congrès de Fiuggi en 1995, du MSI naît l'Alliance Nationale. Le colossal succès électoral de 1996 fait croire à Fini que sa stratégie, consistant à multiplier les reniements et les gages d'honorabilité bien-pensante, est la bonne. Il ne cesse alors de couler son discours dans le moule du conformisme le plus politiquement correct, le plus libéral et le plus atlantiste.
Le logo du MSI, la flamme tricolore qui avait d'ailleurs été copiée par le FN en France, est conservé (on ne sait jamais, des fois que ça continuerait à amener des voix...), mais intégré sur le mode mineur dans un macaron à dominante... bleue. Même si ce bleu n'est pas un bleu marine.
Bref. Tout ça pour quoi ?
Dissoute en 2009, l'Alliance Nationale se fond dans Le Peuple de la liberté, mouvement au nom aussi attrape-tout que celui de l'UMP chez nous, aussi creux que son président Berlusconi et au logo (là aussi) bleu.
Fini, qui a clairement joué sa carte personnelle pendant toutes ces années où, comme en France la SARL Le Pen (dans un autre genre), il a renié son passé, trahi ses amis qui ont vainement essayé de s'en relever politiquement, un peu comme chez nous à travers le MNR, le Parti de la France et la Nouvelle Droite Populaire ; Fini, donc, est fini, comme la « droite nationale » italienne a été laminée par son action.
Je sais, Fini fini, c'est facile ; mais c'est vrai. Après avoir été plusieurs fois ministre et avoir participé à la rédaction du traité de Lisbonne, il est encore président de la Chambre des députés, mais a été en conflit avec Berlusconi après avoir mangé trop longtemps au même râtelier, scandale immobilier et autres bagatelles à la clé, et voit désormais son salut personnel dans le centrisme.
Devenu un politicien-savonnette comme les autres, il a créé récemment un énième mouvement-parti, Futur et liberté pour l'Italie (tout un programme). Vous vous doutez que, contrairement à son nom, la finalité de ce gadget éphémère n'est pas le service de la nation et du peuple italiens, mais tout simplement celui de ses dirigeants qui, comme toute la classe politique, visent avant tout la meilleure place devant la gamelle.
Alors certes, me diront les marinolâtres, il n'existe aucune preuve que leur idole et son parti se dirigent vers un destin similaire à celui du triste sire Fini.
C'est vrai. Les preuves ne se constituent qu'au fil du temps et ce qui n'est pas encore arrivé ne peut donc être démontré d'avance.
Mais les indices s'accumulent, vous ne trouvez pas ?
21:09 Écrit par Boreas dans Politique, Propagande, Psychologie, Stratégie | Lien permanent | Tags : fn, marine le pen, gianfranco fini, italie, msi, dédiabolisation, nom, parti, changement, électoralisme, gamelle, politiciens, élections, présidentielles, législatives, logo, bleu, louis aliot, rassemblement bleu marine, alliance pour un rassemblement national, alleanza nazionale, conformisme, berlusconi, ump | Facebook | | Imprimer | |
26/04/2012
Reculade israélienne au sujet de l'Iran
« (...) Présenté comme inévitable il y a encore quelques semaines, le risque de frappes israéliennes - et même d'une guerre régionale - semble inexorablement s'éloigner. Le revirement date de mercredi, jour qui a vu deux responsables israéliens en exercice - le ministre de la Défense Ehud Barak et le chef d'état-major Benny Gantz - annoncer publiquement que la République islamique n'a pas décidé de se doter de la bombe atomique. Une information en réalité connue depuis plusieurs années des divers services de renseignement américains, mais aussi israéliens.
Ainsi, selon un haut responsable israélien, s'exprimant à l'AFP sous le couvert de l'anonymat, "le général Gantz ne fait que répéter tout haut et publiquement ce que les dirigeants militaires, y compris son prédécesseur, le général Gaby Ashkenazi, n'ont cessé de dire aux politiques ces dernières années". Des propos, cette fois publics, qui tranchent avec les traditionnelles déclarations des dirigeants israéliens affirmant que le compte à rebours est lancé avant qu'Ahmadinejad, qui a "appelé à rayer Israël de la carte", n'envoie sur l'État israélien ses bombes atomiques, justifiant ainsi le recours à des attaques préventives. (...)
Or un autre événement, survenu au début d'avril, suggérait déjà un fléchissement de la position israélienne sur l'Iran. Ainsi, dans une interview à Al Jazeera, reprise par le New York Times, Dan Meridor, ministre israélien du Renseignement et de l'Énergie atomique, a admis que le président iranien Mahmoud Ahmadinejad n'avait jamais prononcé la phrase "Israël doit être rayé de la carte". Il a toutefois ajouté : "Mahmoud Ahmadinejad et l'ayatollah Khamenei ont répété à plusieurs reprises qu'Israël était une créature artificielle, et qu'elle ne survivrait pas". Pourtant, c'est bien la première citation erronée qui a été reprise en boucle par les médias du monde entier, attisant d'autant plus les soupçons autour du programme nucléaire iranien. (...) »
« Il est assez intéressant de noter qu’au moment où Netanyahou détaille pour la nième fois sa menace d’attaque contre l’Iran avant que l’Iran ne soit en possession d’une arme nucléaire destinée à "rayer Israël de la carte", son chef d’état-major, le général Benny Gantz, détaille, lui, les raisons pour lesquelles l’Iran n’essaiera même pas d’avoir une arme nucléaire, ce qui conduit à penser que ce pays n’aura pas les moyens de "rayer Israël de la carte". Ouf… C’est un peu long à dire mais c’est pourtant vrai.
La sensation, c’est bien sûr l’interview du général Gantz au journal Haaretz. (...)
Ces étranges interférences à l’intérieur du sommet d’une hiérarchie israélienne qui nous avait accoutumé à plus de rigueur nous ramènent à des commentaires obtenues de source européenne, portant sur la situation structurelle de l’autorité, considérée d'une façon très générale. Selon ces sources, il apparaît de plus en plus difficile de trouver à la fois les "vrais interlocuteurs" comptables du "véritable pouvoir" dans tous les pays avec lesquels ces services (de l’Union européenne) doivent traiter, et d’identifier les acteurs qui évoluent dans un tel désordre. Cela vaut en général comme une remarque générale, témoignant de l’effondrement des structures du pouvoir, cela pris comme un phénomène global (globalisation, certes). L’UE elle-même, d’ailleurs, n’échappe pas au phénomène.
Dans le même état d’esprit et selon le même domaine de jugement, on observera combien ces contradictions, qui sont, de la part du général Gantz, une mise en cause indirecte mais très forte du pouvoir civil, apparaissent comme une illustration des propos de l’ancien directeur du Mossad, Meir Dagan, lui-même fameux initiateur de l’"école des négationnistes" israéliens de la menace iranienne. Cette intervention, rapportée par PressTV.com, le 10 avril 2012 (à partir d’une interview dans le Jerusalem Post), développait une vision très pessimiste de Dagan de la situation des structures du pouvoir politique et économique, et de l’autorité en Israël, et de l’avenir du pays et de son régime du point de vue strictement intérieur. (...)
Il est assez remarquable d’observer combien cette "fronde" de divers hauts fonctionnaires et officiers généraux des différents services de sécurité nationale en Israël se marque de plus en plus par une critique parallèle, avec ce curieux phénomène que la première fait la démonstration, comme on dirait par l’absurde, de la seconde : la première critique, ponctuelle, concerne l’évaluation" hystérique" (par le pouvoir civil) de la "menace" iranienne tandis que la seconde dénonce la déliquescence des structures de la société israélienne autant que des structures du pouvoir, cela impliquant notamment que l’autorité ne parvient plus à s’imposer et n’empêche plus les différents centres de pouvoir d’exprimer des avis contradictoires sur des problèmes essentiels. (...) »
20:33 Écrit par Boreas dans Crise, Géopolitique, Propagande, Stratégie | Lien permanent | Tags : iran, israël, nucléaire, rayer de la carte, mahmoud ahmadinejad, ehud barak, benny gantz, dan meridor, meir dagan, renseignement, mossad, véritable pouvoir, désordre, effondrement, structures, pouvoir | Facebook | | Imprimer | |
22/04/2012
Merci à l'ARSIN
Je reproduis ici le commentaire que j'ai rédigé sur le site de l'ARSIN (Association Républicaine pour le Socialisme et l'Indépendance Nationale), à l'occasion d'un billet publié par celle-ci hier, sous forme d'un tour d'horizon de ses partenaires, dont mon blog :
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Avant tout, le clivage droite-gauche me paraît obsolète, sauf dans le cadre imposé de la comédie électorale.
S'il faut absolument se situer dans une telle distinction, revenons à une classification historique et non propagandique.
A nouveau, comme avant l'affaire Dreyfus, ceux qui se veulent « de gauche » aujourd'hui, du PS jusqu'au NPA et à LO, n'ont en réalité rien à voir avec les Rouges, avec le mouvement ouvrier historique, auquel pourtant ils ne cessent de se référer mensongèrement en parlant à tort et à travers de « travailleurs », sans jamais distinguer, notamment, travail productif et rente sociale.
Jean-Claude Michéa, en plus de décrypter cette évolution, a plus ou moins fait justice de la classification trop conformiste des droites par René Rémond.
A partir de, disons, 1791, sont schématiquement en présence les Blancs, les Bleus et les Rouges (rien à voir avec les couleurs de notre drapeau national).
Contrairement à un réflexe mental courant, dûment conditionné, les ancêtres de la droite et de la gauche actuelles et, avec elles, de l' « extrême droite » et de l' « extrême gauche », se trouvent essentiellement parmi les Bleus (petit rappel, l'Assemblée législative de 1791 et les Conventions postérieures ont été élues avec une très faible participation populaire, d'abord au suffrage censitaire puis au suffrage universel masculin, et les Blancs et les Rouges n'ont pas été représentés en leur sein, dans la mesure où la Révolution française a été d'essence bourgeoise et libérale).
La pseudo-droite des Blancs et la pseudo-gauche des Rouges, avec lesquelles on nous bassine pour effrayer les foules avec des épouvantails « fascistes » et « soviétiques » (alors que non seulement elles ne sont pas à l'origine des dictatures du XXe siècle, mais qu'elles ont par ailleurs quasiment disparu du champ politique, voire idéologique), n'ont en fait rien à voir avec la droite et la gauche, ni avec l' « extrême droite » et l' « extrême gauche » des Bleus.
15:33 Écrit par Boreas dans Crise, Economie, Histoire, Identité, Politique, Propagande, Stratégie | Lien permanent | Tags : arsin, jean-claude michéa, révolution française, clivage, classification, gauche, droite, blancs, bleus, rouges, libéraux, extrême, socialisme, solidarisme, justice sociale, ancien régime, marx, marxisme, bourgeois, libéralisme, libertaires, mouvement ouvrier, travail productif, rente sociale, michel drac, alain de benoist, europe, bloc identitaire, souveraineté, république, royalistes, bien commun, révolution, révolutionnaire, michel clouscard, jack london, george orwell, common decency, dissidence, sens, basculement, effondrement, mentalités, matérialisme, occidentalisme, système, convengences | Facebook | | Imprimer | |
21/04/2012
Le meilleur imitateur-humoriste de France...
... c'est Laurent Gerra, bien sûr.
En attendant la mascarade de demain, la caricature paraît déjà plus vraie que le spectacle réellement proposé par la partitocratie. Comme quoi, se moquer du spectacle remet le réel au premier plan.
C'est le cas, notamment, de la désopilante imitation de l'éternel parachuté électoral Jack Lang, incarnation du provincialisme des élites parisiennes, technocratiques et/ou cosmopolites et de leurs larbins bobos, débarqué cette fois dans les Vosges, avec un clin d'oeil récurrent à Claude Vanony, comique local pas tendre pour les ploucs de la capitale.
Finement cachée - car Gerra est un type très fin, qui sait très bien jusqu'où il peut aller et comment - derrière le grotesque de la farce rabelaisienne, derrière la truculence et la verdeur du langage, on peut entendre une vraie charge contre le mépris de ces oligarques pour les provinces, les campagnes et les traditions locales d'un peuple français avec lequel ils ne partagent rien et dont ils n'ont qu'une vision utilitaire, théoriciens qu'ils sont de la « France moisie » (pour eux, en quelque sorte, la « Bête des Vosges » dans ces sketchs).
20:55 Écrit par Boreas dans Crise, Identité, Politique, Propagande, Psychologie, Société | Lien permanent | Tags : laurent gerra, imitateur, humoriste, spectacle, vérité, réel, partitocratie, jack lang, élites, technocrates, cosmopolites, provincialisme, parisianisme, bobos, ploucs, claude vanony, vosges | Facebook | | Imprimer | |
15/04/2012
Octave Mirbeau : La grève des électeurs (1888)
Je ne partage pas le nihilisme politique affiché dans le texte qui suit par Octave Mirbeau, l'auteur anti-étatiste, anarchiste, individualiste et libertaire, pétri de contradictions, mais néanmoins très attachant du célèbre Journal d'une femme de chambre.
La noirceur du tableau qu'il peignait, il y a plus d'un siècle, de la partitocratie sous la IIIème République en plein boulangisme (auquel l'auteur était farouchement opposé, principalement à cause du revanchisme anti-prussien du Général), est néanmoins frappante à bien des égards, en ce qu'elle nous renvoie, d'une telle distance, l'image de notre présent - et de notre futur proche, puisque nous sommes appelés à transhumer une fois de plus, dimanche prochain, vers l'attrape-nigaud électoral d'un système truqué.
J'ai brûlé hier ma carte d'électeur, avec une parfaite indifférence.
Ne plus voter, dans mon esprit, ce n'est pas renoncer. C'est juste refuser un peu plus la manipulation, devenir encore un peu plus radical, un peu plus révolutionnaire.
Mirbeau non plus, idéaliste malgré son pessimisme et sa lucidité, n'avait pas renoncé, lui qui écrivait, en 1898 : « Il ne faut jamais désespérer d’un peuple — si pourri qu’il soit — quand une jeunesse intelligente et brave, se lève pour la défense de la justice et de la liberté ! »
Mais enfin, voilà donc ce qu'il pensait de la comédie électorale :
19:38 Écrit par Boreas dans Crise, Histoire, Littérature, Politique, Propagande, Psychologie, Stratégie | Lien permanent | Tags : octave mirbeau, la grève des électeurs, 1888, partitocratie, élections, vote, trucage, manipulation, radicalisation, révolutionnaire | Facebook | | Imprimer | |
14/04/2012
Sarkozy et Mélenchon, même combat
« Jean-Luc Mélenchon, candidat du Front de gauche à la présidentielle, a estimé samedi à Marseille, pour son troisième meeting en plein air sur la VIe République, que la "chance" de la France était "le métissage", faisant une ode à la Méditerranée. (...)
"Notre chance c'est le métissage", a lancé l'eurodéputé, sous les "youyous", avant de saluer "Arabes et Berbères" par qui sont venus en Europe "la science, les mathématiques ou la médecine" au temps où "l'obscurantisme jetait à terre l'esprit humain". Refusant "l'idée morbide et paranoïaque du choc des civilisations", il a dit sa pensée aux Maghrébins "qui ont libéré le sol de la patrie des nazis". "Les peuples du Maghreb sont nos frères et nos soeurs" et il n'y a "pas d'avenir pour la France sans" eux, a-t-il dit, interrompu par les "tous ensemble, tous ensemble !" »
19:13 Écrit par Boreas dans Crise, Histoire, Identité, Politique, Propagande, Psychologie | Lien permanent | Tags : jean-luc mélenchon, front de gauche, nicolas sarkozy, ump, métissage, même combat | Facebook | | Imprimer | |