13/05/2012
Jean-Claude Michéa : l'illusion du clivage droite-gauche
13:05 Écrit par Boreas dans Crise, Economie, Histoire, Politique, Propagande | Lien permanent | Tags : jean-claude michéa, conférence, illusion, clivage, droite, gauche, prolétariat, paysans, ouvriers, bourgeoisie, socialisme, bipolarisation, idéologies, libéralisme, marx, marxistes, libéraux, économiques, libertaires, blancs, bleus, rouges, révolution française, délinquants, finance, traders, racailles, mythes, progrès, mouvement, modernité, croissance | Facebook | | Imprimer | |
05/03/2012
Cornelius Castoriadis sur « La montée de l'insignifiance » (1996)
01:32 Écrit par Boreas dans Crise, Economie, Histoire, Philosophie, Politique, Psychologie | Lien permanent | Tags : cornelius castoriadis, montée de l'insignifiance, démocratie, révolte, capitalisme, communisme, politiciens, droite, gauche, libéralisme, mouvement ouvrier, consommation, travail, chômage, progrès, croissance, système, critique, éducation, athènes, aristote, périclès, mai 1968, modernité, autonomie, liberté, autolimitation, révolution | Facebook | | Imprimer | |
17/02/2012
Le Parthénon et Beaubourg
Chef-d'oeuvre libéral
Chef-d'oeuvre « socialiste »
A force de parler des droitards libéraux, auxquels s'applique strictement le qualificatif de « réactionnaires », je m'aperçois que je les ai rarement décrits, tant leur morphotype me paraît facile à repérer et à brocarder.
Il s'agit de ces super-génies qui, tout en admettant que le « Système » est pourri, qu'il enrichit aux dépens de la collectivité des élites improductives et parasitaires, qu'il engraisse des oligopoles et des conglomérats multionationaux (produits logiques d'une concurrence débridée entre squales de concours, dans le cadre d'un libre-échange mondial gangrené de lobbies et d'instances arbitrales noyautées), qu'il appauvrit et déracine les peuples en nourrissant l’immigration et les délocalisations, qu'il entretient et accroît le chômage, nous prient néanmoins de croire que dans cette compétition truquée que leur superstition libérale nomme un darwinisme social, tout le monde a encore sa chance, à condition de s’en donner les moyens, de libérer les énergies, d'amoindrir l'emprise de l'État, blablabla...
Ce discours religieux sans nuance est, le plus souvent, une illustration du comportement de larbin du « Système », car il est en général tenu par des gens qui n'ont rien de grands capitalistes, qui ne rêvent que d'imiter les idoles économiques et financières que leur présentent des médias complaisants (Steve Jobs, Bill Gates, Bernard Arnault...) et, surtout, de devenir aussi riches qu'elles.
Rien d’étonnant à l’échec de la pseudo-contestation « d’extrême-droite libérale » (autre nom de la droite d’argent, dont le domicile français est à l’UMP mais dont certains membres trouvent qu’on n’y tape pas assez fort sur le soviétisme qui, comme chacun sait, est seul à l'origine de tous nos maux, vingt ans après la chute de l'URSS...). Quand on ne comprend rien en-dehors de sa grille de lecture idéologique, on se condamne à ne rien pouvoir changer.
Au fond, d’ailleurs, on ne veut rien changer.
On veut juste nettoyer le lieu où l’on se sent si sûr de son bon droit : le nettoyer des immigrés délinquants ou trop voyants, des chômeurs nécessairement paresseux, des forcément ignares critiques du divin libéralisme…
Mais pas changer de « Système ».
C’est cela qui nous différencie et nous différenciera toujours, Messieurs les super-génies.
Les vrais patriotes ne sont pas préoccupés en priorité par leur confort, ni par le contenu de leur porte-monnaie.
00:44 Écrit par Boreas dans Culture, Economie, Histoire, Identité, Philosophie, Politique, Propagande, Psychologie, Stratégie | Lien permanent | Tags : libéralisme, économique, libertaire, droitards libéraux, super-génies, réactionnaires, système, discours religieux, idéologie, larbins, patriotes, dissidents, rousseau, jean-claude michéa, lumières, gauche, droite, utopies, communisme, socialisme, matérialisme, progrès, croissance, liberté, modernité, peuples, libre-échange, individualisme | Facebook | | Imprimer | |
25/01/2012
Démondialisation sans découplage
Impitoyable Baltic Dry Index... (Source : CBC News)
« (...) nous savons au moins deux choses. La première, c’est que la croissance mondiale va ralentir en 2012 dans le sillage des deux poids lourds que sont les Etats-Unis et la zone euro. La deuxième, c’est que le découplage n’est qu’un mythe : la croissance de l’Asie émergente pâtira forcément de la baisse de régime de ses principaux marchés clients. Au-delà de 2012, nous n’avons aucune visibilité. Mais si aucun compromis international n’est trouvé pour résorber les déséquilibres, le pire n’est pas sûr, mais plusieurs années de fortes turbulences sont très probables. »
13:08 Écrit par Boreas dans Crise, Economie, Géopolitique | Lien permanent | Tags : démondialisation, découplage, interdépendance, commerce international, baltic dry index, croissance, pib | Facebook | | Imprimer | |
10/01/2012
Olivier Delamarche : « les chiffres américains, c'est juste un gag ! »
Ce bon mot, c'est tout à la fin, mais sur l'économie américaine en général, c'est à partir de 6'00 :
17:29 Écrit par Boreas dans Crise, Economie, Géopolitique, Propagande | Lien permanent | Tags : etats-unis, olivier delamarche, chiffres, statistiques, emploi, chômage, reprise, croissance, gag | Facebook | | Imprimer | |
05/01/2012
Révolution = par-delà « droite » et « gauche »
Orwell avait raison... Voilà l'ennemi.
Paul Jorion a encore vu le loup, mais sans le reconnaître (lisez bien sa dernière phrase) :
« Vous écrivez, dans "La guerre civile numérique" (Editions Textuel, 2011), que nous sommes dans une "situation prérévolutionnaire". N’est-ce pas exagéré ?
Non, le parallèle peut être fait avec 1788 : tout le monde a bien analysé la situation, mais la classe dirigeante reste "assise sur ses mains", comme on dit en anglais, elle espère que les choses vont s’arranger d’elles-mêmes. C’est criminel.
Vous pensez donc que les gens vont se révolter ?
Oui… Les mouvements d’indignés sont des protestations qui restent assez domestiquées. Dans certains pays, les gens réagissent en fonction de leur degré de souffrance : ils manifestent un peu quand ils souffrent un peu, et davantage s’ils souffrent plus... Mais en France, on n’a pas cette tradition. On encaisse jusqu’à un certain seuil, et puis ça explose.
Et vous pensez que nous y sommes ?
Oui, on arrive à un seuil. Cela se manifeste de manière indirecte, dans le nombre de gens qui se disent prêts à voter pour le Front national. Je discutais l’autre jour avec un chauffeur de taxi : il m’a fait une analyse de la situation qu’on dirait d’extrême gauche, et à la fin il m’a expliqué qu’il allait voter pour Marine Le Pen… Cela n’avait pas de sens au niveau politique, mais c’était sa manière à lui d’exprimer son indignation. »
« Pas de sens au niveau politique » ! Les bras m'en tombent, devant pareil aveuglement.
Pourtant, l'argumentaire pour démolir, idéologiquement, tant la « droite » que la « gauche », on le trouve, par exemple, dans les bouquins de Michéa.
Cet argumentaire revient à dénoncer, chez les uns et les autres, les mêmes aberrations fondées sur les mythes du progrès et de la croissance, et le même désintérêt pour le peuple au nom de principes uniformément libéraux, au plan philosophique, bien que d'apparences différentes.
C'est cela qui étonne Jorion, désarçonné par ce qu'il appelle une « analyse qu'on dirait d'extrême gauche » chez son chauffeur de taxi prêt à voter MLP.
16:51 Écrit par Boreas dans Crise, Economie, Histoire, Politique, Stratégie | Lien permanent | Tags : paul jorion, révolte, révolution, seuil, souffrance, protestations, vote, fn, marine le pen, jean-claude michéa, progrès, croissance, libéralisme, droite, gauche, question sociale | Facebook | | Imprimer | |
21/12/2011
La croissance, c'est fini
Vision post-apocalyptique de Londres (tiens, pourquoi Londres ?)
On nous bassine avec les remèdes à l'endettement : faut se serrer la ceinture et bosser, nous dit-on.
Or, ce n’est pas le tout de proposer un travail acharné (le maximum dont est capable la « vertu » bourgeoise, et de préférence si ce sont d’autres qui le font), en plus de telle ou telle prétendue solution financière à la crise – planche à billets, austérité, ou mélange des deux.
Encore faut-il, quand même, que cela serve à quelque chose.
L’idéologie libérale table sur une notion fondamentale, commune au marxisme d’ailleurs : la croissance infinie.
Sans elle, rien ne marche plus.
L’immobilisme, la conservation et le simple renouvellement de ce qui existe ne suffisent jamais à cette grande ambition.
Le Progrès, autre mythe fondateur des « Lumières », exige toujours davantage de moyens matériels, pour finir par faire du monde un paradis et de l’homme une merveille.
Entre parenthèses, on voit bien à quel point ces fadaises ont réussi, non ?
Ah oui, pardon, c’est vrai, nous avons des smartphones, la télé HD et Michel Drucker dedans… Youpi.
Si nous sommes dans la fuite en avant financière pour retarder l’inévitable effondrement économique, ce n’est donc, finalement, qu’un prolongement logique de la fuite en avant dans la croissance.
Qu’une manière d’appliquer aux signes produits par le monde de la croissance, le même traitement que pour obtenir la croissance elle-même.
En effet, comment continuer de s’enrichir toujours davantage (sans parler de simplement entretenir et renouveler tout ce qu’on a accumulé), si ce qui est produit ne se vend plus ?
Autrement dit, pour remédier à l’absence d’acheteurs, que reste-t-il ?
A faire comme si les acheteurs achetaient toujours, pardi.
A mettre dans le circuit des biens qu’ils n’achèteront pas, de l’argent (crédit bancaire, transfert de la richesse publique à la fortune privée, primes d’Etat, cavalerie bancaire publique et privée…) pour permettre de les acheter quand même, et du bon vieux matraquage publicitaire pour y pousser.
Le problème est que cela appauvrit progressivement toute la société (d’abord les moins riches), en détruisant les emplois, en retirant petit à petit à la monnaie toute sa valeur, sans pour autant redonner à la croissance son élan.
Ni aux richesses, leur valeur d’avant la crise (exemple : les biens immobiliers).
Nous sommes, alors que le superflu est encore abondant et peu cher, dans une société où le point d’endettement maximal a été dépassé depuis longtemps.
Persistent les signes de l’opulence, les signes de la croissance et là, le marketing a largement pris le pas sur la réalité.
Même la monnaie a cessé d’exister. Elle est devenue, en fait, le marketing de la monnaie (si on parle d’argent-dette, ce marketing a d’ailleurs existé dès le début).
Plus de croissance ? Mimons-la.
Et donc, produisons comme si nous avions encore des acheteurs.
Et donc, créons de l’argent, comme si ces acheteurs payaient toujours.
Et enfin, surtout, disons partout que tout va déjà mieux.
Le hic : comme dans un excellent film au cinéma, quand tout est feint au point que le spectateur s’oublie lui-même et perd la notion du réel, que se passe-t-il, malgré tout, à la fin de la représentation ?
Il faut bien sortir et retourner au quotidien.
Quand s’opérera une prise de conscience massive de ce qui constitue réellement une richesse (c’est simple, c’est accessible à tout le monde : par exemple, si on n’a pas de quoi manger, à quoi sert le superflu ?), il est fort possible que la société change brutalement, extrêmement vite.
Ah, l’image des hideuses zones commerciales désertées, envahies par les ronces et les genêts !…
J'en rêve.
C'est pour bientôt.
01:28 Écrit par Boreas dans Crise, Economie, Psychologie, Société | Lien permanent | Tags : croissance, idéologie, libéralisme, marxisme, dette, austérité, travail, progrès, lumières, argent, monnaie, richesses, finance, crédit, marketing, fuite en avant, prise de conscience | Facebook | | Imprimer | |
30/09/2011
XERFI : « l'économie américaine à la dérive »
16:29 Écrit par Boreas dans Crise, Economie | Lien permanent | Tags : etats-unis, chômage, fed, usa, dollar, crédit, opération twist, quantitative easing, immobilier, indice case-shiller, croissance, modèle, dérive | Facebook | | Imprimer | |
04/06/2011
Exister, c'est consommer
00:05 Écrit par Boreas dans Crise, Economie, Propagande, Psychologie, Société | Lien permanent | Tags : usa, etats-unis, consommateurs, consommer, consommation, croissance, énergie | Facebook | | Imprimer | |
15/02/2011
Hervé Kempf : "Pour sauver la planète, sortez du capitalisme"
Hervé Kempf, dont le frère est, ma foi, un excellent agent publicitaire, présentait, en février 2009 (eh oui, ici, on se targue d'être inactuel) son livre éponyme :
23:12 Écrit par Boreas dans Crise, Economie, Géopolitique, Nature, Société | Lien permanent | Tags : hervé kempf, capitalisme, ressources, consommation, consumérisme, modèle, prédation, croissance, infinie, mythe, décroissance | Facebook | | Imprimer | |