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Realpolitik.tv, la voix de son maître Poutine

Il est rare que je reproduise la propagande russe relayée en France par les larbins du Kremlin, qui prétendent être de notre bord et abusent de notre confiance en se faisant les agents d'une puissance étrangère.

Mais cette fois, c'est tellement gros, sur le ton d'un discours de louanges au Comité central du PCUS sous Brejnev, que cela parle de soi-même.

Cela émane du site realpolitik.tv, qui abrite notamment Aymeric Chauprade, le sémillant nouveau député européen du FN qui était allé valider le référendum truqué en Crimée et qui, il y a deux ans, encensait Alain Soral et désormais le traite d'escroc, et Xavier Moreau, un entrepreneur français installé à Moscou, c'est-à-dire quelqu'un qui, comme Alexandre Latsa, ne pourrait travailler en Russie, pays où la corruption est institutionnalisée, sans l'onction des autorités ni surtout sans rendre quelques services en retour...

Voilà comment ce site, que beaucoup de patriotes français considèrent comme une référence, présente le moscovite Igor Girkin, alias Strelok, alias Strelkov, un ancien officier du FSB qui a été le commandant en chef des terroristes du Donbass et qui, pour l'anecdote, est purement et simplement un assassin de civils, à commencer par le député ukrainien Rybak, et a par exemple fait appliquer une loi pénale soviétique datant de 1941 :

« Un témoignage éclairant : l’exceptionnelle sincérité et le courage de Strelkov, l’homme de la République libre de Donetz [ces géopoliticiens émérites confondent le nom d'une rivière avec celui de Donetsk, capitale du Donbass], qui sent la trahison approcher autour de Poutine, car ceux qui ont leur argent pris en otage par les sanctions occidentales opposent l’inertie commandée par leur égoïsme à la volonté inflexible du Président russe. Strelkov est le modèle de celui qui n’est guidé que par le seul intérêt de son peuple et aucune autre considération. – Realpolitik.tv »

Le plus beau, c'est que le traducteur de cette vidéo, c'est PCN-TV, la chaîne du (micro) Parti Communautaire National-européen de Luc Michel, un national-bolchévique belge, ancien néo-nazi membre de la FANE. Ce personnage était également en Crimée, en compagnie de Chauprade.

La boucle est décidément bouclée. Et tout ce joli monde ose nous seriner, la bouche en coeur, depuis six mois, que le gouvernement de Kiev est « nazi » ! A vomir.

Source

(Merci à @Aurum pour le tuyau.)

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Assimilationnisme, quand tu nous tiens...

 mlp2012.JPG

Moi, je veux bien... mais quelle France ?

 

J'ai déjà dit l'erreur qu'est, à mes yeux, l'assimilationnisme que prône Marine Le Pen.

Un fantasme Egalitaire & Réconciliationniste de plus, cité par F.Desouche, me donne l'occasion de développer mon point de vue, qui n'est ni purement racialiste, ni bêtement ethno-indifférent (la Voie du Milieu est souvent la meilleure...).

Il est aussi naïf de prétendre que la majorité des allogènes extra-européens pourraient s’assimiler, que de croire qu’aucun ne le pourrait, ou encore qu’aucun Musulman ne pourrait vivre tranquillement sa religion dans la sphère privée et sans nuire à personne (j’en ai rencontré et en connais personnellement quelques-uns, donc qu’on ne me dise pas que je raconte n’importe quoi ou que je suis victime de « taqiya » ou ce genre de choses).

Par conséquent, est-ce par naïveté que MLP prétend imposer le « rouleau compresseur républicain » à nos 15 millions d’ « invités malgré nous » ?

Encore une fois, revoyez son interview (à 7′ 00), si vous ne me croyez pas.

La même naïveté qui, avec la trouille justifiée mais exagérée de la guerre civile, a poussé Alain Soral, ainsi qu’Egalité & Réconciliation, dans la même direction ; direction qui, à l’époque du FN de JMLP, était plutôt un non-dit, une ambiguïté permanente, une espèce de couleuvre avalée pour des cas isolés amicaux et sympathiques, mais pas vraiment mise en avant de manière générale, le Chef étant par ailleurs empêtré dans sa propre tendance jacobine et « centre-droite » que personne ou presque, même et surtout parmi ses fidèles, ne voulait voir.

Je laisse le soin aux partisans de MLP, dont je ne suis pas, même si je la trouve relativement sympathique, de répondre à cette question : naïveté ?

Oui, ou non ?

Si c’est oui, comme je le pense, alors pas de problème, à condition que MLP ne gagne pas (je vais expliquer pourquoi) : les patriotes "de souche" peuvent éventuellement se servir du FN comme d’une étape, en sachant que la radicalité qu’appelle la situation n’est pas encore claire pour la majorité, comme la crise économique (pardon, « financière ») n’était pas encore évidente pour elle, le 14 septembre 2008, et qu’une autre formation politique moins naïve prendra bientôt le relais…

En revanche, si c’est non (pas de naïveté dans l’assimilationnisme affiché), il faudra nous dire pourquoi.

Extrémisme républicain sincère et assumé, voire cynique, en tout cas je-m’en-foutisme intégral quant à la disparition programmée du substrat ethnique français et européen par métissage massif, ce qui signifie fin de nos identités et de nos cultures ?

Ou bien stratégie ? Et si stratégie, laquelle ? Comment ? Jusqu’où ?

Imaginons – soyons fous – une prise de pouvoir (forcément démocratique) : on ne me fera pas croire qu’après l’élection, avec ne serait-ce qu’un tout petit pourcentage de voix allogènes, MLP décrétera que ha ha, elle les a bien eus, et que maintenant attention, on déchire toutes les cartes d’identité et on repart sur des bases « droit du sang » + un peu de mérite individuel en cas d’allogénat !

L’hypothèse « stratégie » ne tient pas debout. C’est ridicule. Il est évident que MLP est assimilationniste à 100 %.

Au contraire, non seulement il n’y a pas de stratégie mais, en réalité, la situation, en cas de prise de pouvoir de MLP, serait pire, pour la question de l’immigration, que tout ce que beaucoup de ses sincères et zélés supporters peuvent imaginer.

Vous vous rendez compte, la cristallisation, la sanctuarisation, la consécration par le divin suffrage universel, de 15 millions d’allogènes extra-européens et de leur descendance, ad vitam aeternam ?!!

Pas moyen, après une telle élection, de revenir légalement dessus, sans passer pour les plus abominables racistes, néo-nazis, mangeurs d’enfants, pédophiles consanguins hydrocéphales fââââchistes !

La caution de l’extrême-droite officielle, patentée, adoubée par tout le Système, ayant été donnée, par l’onction des urnes ma bonne dame, mon bon monsieur ! On les garde, tous oui tous !! C’est dit, c’est voté, y a plus d’opposition ! Allez, au boulot, on les assimile, ça marche (pendant que les Zyva se marrent et que, de toute façon, Zyva ou bien sages, leurs gènes se promènent…) !

Vous voudriez alors revenir sur cette greffe forcée de 15 millions + descendance ? Mais vous seriez un assassin bon pour l’échafaud ! Tout le monde serait légitime à vous abattre sans sommation dans la rue, comme un chien enragé !

Je plaisante (à peine : en réalité, cela ne ferait que retarder l’inévitable radicalisation et donc, notamment, la mise en oeuvre des indispensables mesures de réémigration de 90 % environ de nos « 15 millions »…), mais réfléchissez.

Si vous êtes prêts à suivre une assimilationniste comme MLP, quelles que soient ses qualités par ailleurs (à mon avis, il y a largement meilleur qu’elle, mais c’est vous qui voyez), vous risquez de devenir prisonniers d’un compromis qui fait joli à la télé et dans les sondages, mais qui s’avérera franchement nuisible dans la réalité.

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« La cote de confiance des partis politiques est de 12% en France »

Soldes. Dernière démarque.

 

C'est avec un peu de retard, via le site Polémia, que je découvre cette donnée sensationnelle, collectée par l'agence GfK Verein, « une association à but non lucratif fondée en 1934 en vue de promouvoir les études de marché » et initialement reprise par RIA Novosti :

« [En Russie,] quant aux partis politiques, seuls 23% des sondés affirment leur faire confiance.

Il est à noter que cet indice n'est pas le plus bas d'Europe : la cote de confiance des partis politiques est de 18% en Pologne, de 12% en France et de 9% en Espagne et en Italie.

Le sondage fait ressortir une baisse de confiance dans les institutions financières. Si la cote de confiance dans les banques et les compagnies d'assurances se situe en Russie à hauteur de 41%, elle est de 36% en Allemagne, de 30% en Espagne et de 24% en Italie. (...)

Les données citées ci-dessus résultent d'un sondage effectué par l'agence à l'automne 2011 auprès de 28.000 personnes dans 25 pays du monde. »

En cette période de campagne électorale, voilà qui remet les pendules à l'heure.

J'ai toujours pensé que les gens qui votent ne le font que très peu par conviction, ou foi en tel ou tel parti mais, en réalité, en vertu du mot d'Aristote passé en proverbe : « Entre deux maux, il faut choisir le moindre » (Rhétorique).

Comment expliquer autrement qu'une bonne moitié des électeurs français, pourtant très largement opposés à l'immigration et révoltés par le libre-échange mondialisé, dont ils ont très clairement perçu les effets dévastateurs, continuent de voter alternativement pour des partis systémiques dont les différences s'amenuisent de plus en plus et qui, en tout cas, sont tous porteurs de ces deux catastrophes ?

Dernier exemple en date - mais on pourrait appliquer la formule à toutes les élections françaises depuis 1969 au moins -, on a là la clef du vote Sarkozy en 2007, Naboléon, bon communicant, ayant été perçu (même en écartant de l'équation sa stratégie mensongère et enjôleuse d'imitation du FN, couronnée de succès) comme un moindre mal par rapport à l'invraisemblable gaffeuse Ségolène Royal.

« Immigration choisie », voire baisse de l'immigration légale et « arrêter avec la repentance » contre régularisations plus ou moins massives de clandestins, droit de vote aux élections locales pour les immigrés installés depuis plus de cinq ans et « enseignement sur l'outre-mer dans les programmes scolaires, notamment sur l'histoire de l'esclavage » (points 99, 100, 75 et 83 du Pacte présidentiel 2007 de Ségolène Royal) ; « fierté d’être Français », « sang paysan », « identité nationale » et « rupture tranquille » contre « drapeau à la fenêtre », « bravitude », « jurys citoyens » et « ordre juste » ; « président du pouvoir d'achat » et « travailler plus pour gagner plus » contre... quoi, d'ailleurs ? Le SMIC à 1.500 euros ? « Maîtriser la mondialisation pour l’orienter dans le bon sens » ?

Entre la communication cohérente et concrète de Sarkozy et l'autisme immigrationnisto-flou-moralisateur maladroitement affiché par la reine du Chabichou, il n'y a pas eu photo.

Il est vrai, aussi, que Sarkozy avait mis en place, de longue date, une stratégie de séduction de la presse française et d'influence sur ses publications, comme l'avait signalé un article du journal suisse Le Matin en janvier 2007.

Les électeurs exprimés ont alors préféré donner sa chance au candidat apparemment le moins pire. Cela ne veut pas dire qu'ils y croyaient tous vraiment. Néanmoins, la faiblesse de l'abstention a probablement traduit à la fois un véritable désir de changement (la « lepénisation des esprits » exploitée par le vainqueur) et une véritable inquiétude face à des candidats perçus tous deux comme dangereux. Sarkozy aux yeux des électeurs « de gauche », parce qu'il incarnait le néo-libéralisme autoritaire et antisocial, et Royal aux yeux des électeurs « de droite », parce qu'elle leur paraissait incompétente et dogmatique ; ce qui, dans les deux cas, est difficilement contestable.

Il est donc probable que l'abstention ait été faible, non en raison d'un « sursaut citoyen » (les élections ultérieures, notamment les européennes de 2009 à près de 60 % d'abstention et les cantonales de 2011 à plus de 55 %, ont largement infirmé cette thèse), mais parce que la présidentielle de 2007 a été l'élection du désespoir, de la rage et surtout de la peur.

En tout cas, le sondage précité confirme, à mon avis, que si Sarkoy a su et pu profiter, en 2007, de la crédulité de l'électorat, il faudra, s'il veut refaire son coup en 2012 malgré la défiance monumentale (88 % !) des Français envers la partitocratie, qu'il paraisse, cette fois, moins pire que François Hollande. Vu l'insigne médiocrité de celui-ci et la vacuité de son programme, il est possible qu'il y parvienne, malgré son propre bilan calamiteux.

Néanmoins, cette fois, il ne recevra pas l'aide du FN, guéri médiatiquement de ses erreurs stratégiques de 2007 et dont le virage social (bien plus, je pense, que la « dédiabolisation ») comme les électeurs, gavés depuis cinq ans de promesses trahies, annoncent un score honorable. Il est possible que Bayrou en profite, lui qui, dans un registre différent, joue comme Sarkozy première manière, la carte du rassurant et donc, du moins pire.

Quel que soit le résultat, il ne fera toutefois que consacrer faussement un système auquel le peuple français ne croit plus et qui ne pourra survivre encore bien longtemps aux coups de boutoir de la réalité économique.

La radicalisation populaire qui naîtra de la confrontation entre ces escroqueries pseudo-démocratiques successives et une réalité quotidienne en voie de dégradation accélérée, est le véritable ferment de la future et inévitable nouvelle révolution française, dont il est possible qu'elle vise à terminer la première, jamais véritablement achevée, mais pas dans le sens où l'entendent les élites « progressistes » qui, comme Vincent Peillon en son temps, vivent de la récupération de termes détournés ou vidés de leur sens par leurs pratiques d'arnaqueurs.

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Même les manips habituelles ne marchent plus

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Hier à Paris, quatre groupuscules politico-médiatiques, dont trois (Saphirnews, Les indivisibles, Respect Mag) clairement identifiés comme subventionnés ou au moins vivement encouragés par les USA, ont péniblement réuni quelques centaines de braillards formatés pour protester contre le non-événement que constituera, mardi prochain, le pseudo-débat que tiendra l’UMP sur la laïcité (en fait, une énième tentative pour piquer quelques voix au FN en 2012).

Au-delà des slogans binaires de quelques ahuris pleurnichards (ooouuuiiin, célafotausislamophobes ; ooouuuiiin, célafotaumusulmans…), qu’est-ce que ça signifie ? Qu’est-ce que ça veut dire, en réalité ?

Rien.

Sauf que même les gens totalement instrumentalisés (musulmans tenant la France pour responsable de malheurs globalement imaginaires, Français "de souche" tenant "les" musulmans pour responsables de malheurs très réels…), même les dupes des propagandes intéressées émanant de sphères de pouvoir sans rapport idéologique avec les thèmes de ces slogans, ne sont quasiment plus mobilisables.

Sans quoi, compte tenu des proportions démographiques, il y aurait eu un million de musulmans aux environs de la place de la Bastille, et quatre millions de Français de souche pour leur faire face.

En réalité, plus grand monde ne croit aux faux-nez de la partitocratie.

Plus les médias matraquent la population sur les thèmes du racisme, de la laïcité, de l’Islam, du pseudo-débat sur l’identité, du vivre-ensemble, etc., et plus la population, quelle que soit son origine, voit bien que rien de tout cela n’est vrai, que ce n’est qu’une grosse baudruche de village Potemkine, destinée à fournir aux sphères de pouvoir une légitimité morale en toc, leur permettant de continuer tranquillement leur prédation et leurs déprédations.

Ce n’est que du cinéma, le roi est nu et il est de plus en plus facile de le voir, notamment grâce à Internet qui, par sa frange indépendante, oblige, littéralement, le quidam à se poser des questions (même si ce ne sont pas toujours les bonnes, au départ), chose que ne faisaient ni la télé, ni la radio, ni les journaux, médias tenus par la pub, aux ordres du système.

Alors, comment pourrait-il y avoir une guerre civile sur les thèmes que nous serinent les janissaires médiatiques du Grand Califat soviéto-libéral-consumériste auquel nous sommes priés d’adhérer, puisque ces thèmes ne mobilisent même plus ses clients ?

Ce qui monte dans notre pays, ce n’est pas l’opposition voulue entre binaires musulmans et binaires anti-musulmans, c’est le grotesque et le ridicule de ces sphères de pouvoir déconnectées du réel, agitant leurs manips éculées comme un pépé gâteux le hochet de son petit-fils ; c’est la vacuité, l’inutilité, le cynisme et la nuisance d’une classe politico-médiatique vendue à la finance et aux multinationales d’un côté, crispée sur ses prébendes et ses combines consanguines d’autre part, uniquement préoccupée de ses intérêts ; c’est la colère des gens de bonne volonté, de droite comme de gauche, contre cette dictature d’étrons bouffis et irresponsables, qui fait fi de la démocratie, qui ment comme elle respire, qui prétend leur imposer une immigration de masse pour entretenir le dumping salarial et promouvoir le consumérisme de clients indifférenciés, qui prétend utiliser ce flot d’allogènes inassimilables comme rempart intimidant contre la légitime révolte d’un peuple floué, méprisé et même nié.

Il n’y a, en France, ni islamophobie, ni « racisme », sauf celui venant de nos dirigeants et tourné contre leur propre peuple.

Il n’y a aucune raison, pour celui-ci, de nourrir la moindre haine vis-à-vis des allogènes vivant en France ; pour tous ceux, en tout cas, parmi les FDS, qui n’ont pas été victimes des exactions de la frange délinquante des immigrés.

Le pouvoir le sait très bien et joue de l’Islam et de l’immigration pour détourner une colère qui ne devrait légitimement être dirigée que contre lui, en tablant sur leur soutien en cas d’insurrection autochtone.

Mais même en cela, maintenant, il est autiste, il est aveugle. Il ne se renouvelle pas, il croit que cela marchera toujours.

Or, en ce temps de crise économique et d’immigration-invasion, de moins en moins de gens sont dupes ; de plus en plus de gens, dans un coin de leur tête, deviennent familiers avec une petite phrase qui sera fatale à ce régime :

« Ce qu’il nous faudrait, c’est une révolution ».

De ce genre de petites phrases qui finissent par s’incarner dans les faits.

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On ne peut plus rien dire

 

On ne peut plus rien dire, plus rien critiquer au sein de la « mouvance » (patriotique française) sans se faire accuser d’arrogance, de contravention à la solidarité obligatoire et aux bonnes manières ; bref, à la bisounourserie ambiante qui sert de diversion aux tenants d’une vision manichéenne du monde, pour ne pas avoir à répondre sur le fond.

On ne peut plus dire que quelqu’un dit des conneries, sans que celui-ci s’offusque immédiatement d’être traité de con. Comme si dire des conneries sur un sujet faisait aussitôt de toute la personne de leur auteur, un con.

Cette bisounourserie et cette susceptibilité exacerbée s’accompagnent néanmoins, curieusement, d’une critique pour le moins violente et globale de tout ce qui n’est pas la « mouvance ».

Un blogueur, ancien du renseignement français qui est spécialisé dans la lutte contre le terrorisme islamiste, commet-il l’erreur impardonnable de faire héberger son blog par les facilités techniques du Monde ? Peu importe ce qu’il dira, le voilà irrévocablement assimilé au journal Le Monde et à ses journalistes et commanditaires, eux-mêmes nécessairement parties, tous, globalement et sans distinction ni nuance, d’un « système » ennemi contre lequel tout est permis.

Comment ne pas en déduire que, dans l’esprit des auteurs de telles accusations, rien, absolument rien provenant de ce « système » ne peut jamais être vrai ni acceptable ?

C’est ainsi que, notamment, au sujet de la crise ukrainienne, les pro-Poutine de la « mouvance » rejettent systématiquement toute information d’origine occidentale, en pratiquant tout simplement l’amalgame. Un article du Washington Post, du Guardian ou du Boston Globe ? Bah, « l’Empire », la CIA, l’OTAN : poubelle. En revanche, RT, RIA Novosti, La Voix de la Russie (tous, des médias d’Etat financés par le Kremlin) ? C’est OK, la Russie de Poutine c’est le camp du Bien, elle lutte contre le diabolique Occident (nous, quoi, mais pas grave). Idem, en ce qui concerne les pro-Assad et les pro-Iran, avec les médias d’Etat iraniens ou syriens.

Pendant longtemps, j’ai naïvement cru que je pouvais employer des expressions comme « système de domination » et « anglosphère », par exemple, sans avoir besoin de préciser que, comme je le pense et comme j’imaginais que mes interlocuteurs le pensaient aussi, leur emploi sous-entendait une infinité de distinctions et de nuances quant aux composantes de ces ensembles ainsi schématisés.

Je ne les emploie plus, car je me suis rendu compte que la plupart de mes interlocuteurs, probablement par paresse intellectuelle, ne partagent pas ces sous-entendus et nuances, ni donc cette perception, et que l’emploi de ces expressions est donc un facteur de confusion et de malentendus plus qu’autre chose. Arrogance de ma part ? Non, simple constat.

 

En tout cas, une chose est sûre, le manichéisme a de beaux jours devant lui, notamment au FN où le marketing politicien, publicitaire et commercial commun à la partitocratie française, remplace le sérieux dans l’analyse et les propositions. Ce qui ne risque pas de rendre la « mouvance » plus utile ni plus efficace politiquement et qui, pour ma part en tout cas, m’amène à m’en éloigner de plus en plus.

En effet, j’ai « l’arrogance » probablement insupportable de n’avoir pas grand-chose en commun avec des gens pour qui il n’y a que les bons d’un côté et les méchants de l’autre, et pour cause. Pour nombre d’entre eux, je fais partie des méchants, simplement parce que je n’adhère pas à leurs caricatures hollywoodiennes à l’envers.

Avant de prétendre agir sur le réel, il faut d’abord le comprendre. Si je ne prétends pas y être parvenu (et/ou avoir des leçons à donner sur ce point), je m’efforce au moins de le faire et de me tenir à une méthodologie qui, certes, demande un peu plus d’efforts que de répéter des slogans écrits par d’autres, souvent plus avides de profit et de pouvoir personnels que des intérêts de notre pays et de son peuple.

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Eric Zemmour, le Juif qui parle Français

 

Lire l'introduction du livre d'Eric Zemmour, Le suicide français, qui fera date :

Vincent, François, Paul et les autres marque l’échec de la génération d’après-guerre, qui avait voulu abolir l’humiliation de la défaite de juin 1940. La Libération de 1945 reposait sur la présomption de l’héroïsme retrouvé (« Paris libéré par son peuple !!! »), de la Résistance unanime qui effaçait les déchirements entre pétainistes, gaullistes et communistes, de la solidarité entre les classes (sécurité sociale) qui soldait les vieux comptes des journées de juin 1848, de la Commune, de Germinal, etc., et enfin, même si cela était moins assumé, sur la reprise en main des femmes (dont le symbole extrême et cruel fut les tondues) qui avaient abandonné sans vergogne le vaincu dévirilisé pour s’abandonner dans les bras du vainqueur, allemand puis américain.

La crise du pétrole de 1973, l’usure du modèle keynésien, la remise en cause de la mémoire gaullo-communiste et, last but not least, le combat féministe qui exaltait le « droit de disposer de son corps » même avec un soldat ennemi, le développement de l’individualisme et de l’hédonisme au détriment des valeurs patriotiques, familiales et collectives qui avaient soudé la France de la Reconstruction, tout marquait l’usure et l’échec final de la génération de Vincent, François, Paul et les autres.

Montand, Piccoli, Reggiani étaient tous des fils d’immigrés italiens, si bien assimilés qu’ils étaient devenus des modèles accomplis du Français, et de son ancêtre, le Gaulois. Ils parlaient, ils chantaient, ils jouaient, ils bouffaient et baisaient dans la langue de Racine, dans la verve de Molière, dans l’esprit de Descartes.

Dans quelques années, leurs origines seront exhumées par l’antiracisme militant, non pour leur en faire honte mais gloire, alors que le génie français de l’assimilation avait été de les occulter. Ce sera leur seconde mort, mais ils l’ignorent encore.

Vincent, François, Paul et les autres incarnent le « mâle blanc hétérosexuel » à son crépuscule. Bientôt, des armées de Lilliputiens – féministes, militants gays, et combattants de la décolonisation – abattront sa statue pour danser au milieu des ruines, sans être capables d’en bâtir une autre, pour le plaisir nihiliste de contempler le reflet des flammes, auxquels Vincent, François, Paul et les autres allumeront leurs derniers cigares.

Source

 

Le 21 octobre, la bataille de Trafalgar fut célébrée par une magnifique parade navale. Les autorités françaises y avaient envoyé de fort bonne grâce le sous-marin nucléaire Charles de Gaulle et une digne escorte. Le musée de la Marine anglaise avait organisé une exposition « Nelson-Napoléon » à laquelle les institutions françaises (Louvre, Versailles, musée de l’Armée, etc.) prêtèrent leur concours : une manière perfide d’humilier les Français sans avoir l’air d’y toucher, que d’opposer – sur un pied d’égalité – l’illustre marin mais soudard Nelson, et l’empereur des Français !

Le hasard à l’humour très british voulut que le vernissage de l’exposition eût lieu le jour même où Londres – battant Paris sur le fil – fut désignée pour organiser les Jeux olympiques de 2012 ; l’annonce fut célébrée par des cris de joie britanniques et des tapes ironiquement amicales sur les dos français.

Ce fiasco – au sens sexuel de Stendhal – fut analysé comme l’expression la plus aboutie de la « haine de soi » française. Cette analyse à l’origine iconoclaste et mal pensante que François Furet attribuait à la bourgeoisie postrévolutionnaire devint trop vite banalité. Cette « haine de soi française » est d’ailleurs un peu différente de son modèle, la haine de soi juive du XIXe siècle, car elle affecte davantage le passé de notre pays.

Nos élites bien-pensantes détestent ce que fut la France, et ne font que mépriser ce qu’elle est aujourd’hui. Nos bien-pensants haïssent et vilipendent leurs parents et ancêtres, mais ils s’aiment et s’estiment beaucoup. Napoléon est honni car il incarne jusqu’à la caricature ce que fut notre pays, et fit sa grandeur – la gloire de ses armes. Dans les ouvrages scolaires d’Histoire, pour collégiens ou lycéens, ses batailles innombrables ne sont même pas mentionnées. Les seules parfois retenues sont ses défaites, Leipzig parce qu’elle forgea la nation allemande, Waterloo parce qu’elle fonda l’hégémonie anglaise. On ne veut retenir de Napoléon que le Code civil, les préfets, la Banque de France. Son œuvre pacifique. C’est la guerre qui rebute. Et derrière lui, l’Homme. Guerre, Homme, Patrie, trinité diabolisée de notre temps.

Source

Extraits de Le suicide français, Albin Michel (1er octobre 2014)

 

Il y a trois parties dans ce livre. La première décrit comment le monde ancien s’écroule, où je montre toutes les étapes de cet écroulement, dont l’étalon or est une étape majeure mais également la loi de 1973. Je montre ensuite comment le Colbertisme français est pris d’assaut de l’intérieur, par un cheval de Troie technocratique, par les élites qui basculent et trahissent leur fonction première pour se vendre à la mondialisation. Parce que c’est beaucoup plus rémunérateur. C’est le fond de l’affaire. Tout le reste est habillage idéologique. Dans la troisième partie je montre et j’analyse les contradictions de toute cette histoire.

Source

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Merci à l'ARSIN

 

Je reproduis ici le commentaire que j'ai rédigé sur le site de l'ARSIN (Association Républicaine pour le Socialisme et l'Indépendance Nationale), à l'occasion d'un billet publié par celle-ci hier, sous forme d'un tour d'horizon de ses partenaires, dont mon blog :

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Avant tout, le clivage droite-gauche me paraît obsolète, sauf dans le cadre imposé de la comédie électorale.

S'il faut absolument se situer dans une telle distinction, revenons à une classification historique et non propagandique.

A nouveau, comme avant l'affaire Dreyfus, ceux qui se veulent « de gauche » aujourd'hui, du PS jusqu'au NPA et à LO, n'ont en réalité rien à voir avec les Rouges, avec le mouvement ouvrier historique, auquel pourtant ils ne cessent de se référer mensongèrement en parlant à tort et à travers de « travailleurs », sans jamais distinguer, notamment, travail productif et rente sociale.

Jean-Claude Michéa, en plus de décrypter cette évolution, a plus ou moins fait justice de la classification trop conformiste des droites par René Rémond.

A partir de, disons, 1791, sont schématiquement en présence les Blancs, les Bleus et les Rouges (rien à voir avec les couleurs de notre drapeau national).

Contrairement à un réflexe mental courant, dûment conditionné, les ancêtres de la droite et de la gauche actuelles et, avec elles, de l' « extrême droite » et de l' « extrême gauche », se trouvent essentiellement parmi les Bleus (petit rappel, l'Assemblée législative de 1791 et les Conventions postérieures ont été élues avec une très faible participation populaire, d'abord au suffrage censitaire puis au suffrage universel masculin, et les Blancs et les Rouges n'ont pas été représentés en leur sein, dans la mesure où la Révolution française a été d'essence bourgeoise et libérale).

La pseudo-droite des Blancs et la pseudo-gauche des Rouges, avec lesquelles on nous bassine pour effrayer les foules avec des épouvantails « fascistes » et « soviétiques » (alors que non seulement elles ne sont pas à l'origine des dictatures du XXe siècle, mais qu'elles ont par ailleurs quasiment disparu du champ politique, voire idéologique), n'ont en fait rien à voir avec la droite et la gauche, ni avec l' « extrême droite » et l' « extrême gauche » des Bleus.

Comme l'explique Michéa, aujourd'hui, la gauche

« est redevenue ce qu'elle était avant l'affaire Dreyfus. Jusqu'à cette époque, la gauche - nom sous lequel on regroupait alors les différents courants libéraux et républicains - avait toujours combattu sur deux fronts. D'un côté, contre le "péril clérical et monarchiste" - incarné par les "blancs" de la droite conservatrice et réactionnaire - de l'autre, contre le "danger collectiviste" - symbolisé par les "rouges" du camp socialiste fermement attachés, quant à eux, à l'indépendance politique du prolétariat (c'est pourquoi on ne trouvera jamais un seul texte de Marx où il se réclamerait de la gauche ou, a fortiori, de son union).

Ce n'est qu'en 1899 - face à l'imminence d'un coup d'Etat de la droite d'Ancien Régime et de ses nouveaux alliés "nationalistes" - que la gauche moderne va véritablement prendre naissance, sur la base d'un compromis - au départ purement défensif - entre les "bleus" de la gauche originelle et les "rouges" du mouvement ouvrier (et cela malgré l'opposition farouche des anarcho-syndicalistes).

C'est donc ce compromis historique ambigu entre libéraux, républicains et socialistes - compromis scellé contre la seule "réaction" et qui allait donner à la gauche du XXe siècle sa mystique particulière - qui s'est trouvé progressivement remis en cause, au début des années 1980, à mesure que s'imposait partout l'idée que toute tentative de rompre avec le capitalisme (c'est-à-dire avec un système qui soumet la vie des gens ordinaires au bon vouloir des minorités privilégiées qui contrôlent le capital et l'information) ne pouvait conduire qu'au totalitarisme et au goulag.

C'est avant tout dans ce nouveau contexte que la gauche officielle en est venue à renouer - sous un habillage antiraciste et citoyen - avec ses vieux démons modernistes du XIXe siècle, lorsque sous le nom de "parti du mouvement" elle avait déjà pour mot d'ordre "ni réaction ni révolution".

Et comme la droite d'Ancien Régime a elle-même cédé la place à celle des adeptes du libéralisme économique de Tocqueville et de Bastiat (qui, on l'oublie trop souvent, siégeaient tous les deux à gauche), on peut donc dire que l'opposition de la droite et de la gauche, telle qu'elle fonctionne aujourd'hui, ne constitue plus, pour l'essentiel, qu'une réactualisation de certains clivages qui, à la fin du XIXe siècle, divisaient déjà le vieux "parti du mouvement" (on dirait maintenant le parti de la croissance et de la mondialisation). Cette disparition progressive des anciens partis blanc et rouge au profit d'un antagonisme électoral intérieur au seul parti bleu explique bien des choses. »

Concernant les Blancs, j'ai ressuscité il y a peu un ancien article du défunt magazine Le Choc du mois, pas apprécié voire détesté de « l'extrême droite » de type FN-libéral et « droitards libéraux », car anticapitaliste et organiciste, pour rappeler à quel point un certain « socialisme » issu de l'Ancien Régime pouvait être proche du mouvement ouvrier.

Mais aujourd'hui, où voit-on encore des Blancs, ou plutôt leurs produits d'évolution ?

A supposer qu'on veuille bien s'interroger sur la question sans lui appliquer les filtres désinformants de la doxa politiquement correcte, ni circonscrire l'étude aux actuels groupuscules royalistes « de droite », nostalgiques esthétisants d'un Ancien Régime idéalisé, en général cathos-tradi et formolisés dans l'étude de Maurras et autres grands anciens de leur chapelle, je pense qu'on les trouve, pour l'essentiel, dans une nébuleuse de type « révolution conservatrice » qui va, en gros, d'Alain de Benoist au Bloc Identitaire, en passant par Michel Drac (Scriptoblog) et les lecteurs intelligents (c'est-à-dire pas la majorité des commentateurs) du blog F.Desouche et de son antenne économique Fortune, notamment. C'est « de là » que je viens, pour l'anecdote.

Cette nébuleuse, politiquement, numériquement, ne représente rien ou presque, mais elle existe et alimente, au plan des idées, depuis des décennies, la survivance de valeurs et de tendances qui, contrairement à ce que l'on peut croire si on se fie à la doxa, ne sont ni « de droite », ni « de gauche ».

Ces valeurs et tendances ne sont plus, depuis belle lurette, monarchistes, et n'ont jamais été particulièrement favorables à un système politique dictatorial, ni moins encore à un inégalitarisme fondé sur une lutte de classes. Elles sont fondamentalement antibourgeoises, anticapitalistes, aristocratiques au sens grec ancien, organicistes comme je l'ai dit, ethnodifférencialistes et « populistes » au sens où une grande importance est accordée à l'âme et à la volonté des peuples et donc, à leur souveraineté. Personne au sein de cette mouvance ne rejette, bien au contraire, le concept de République (à condition qu'il ne soit pas dévoyé par des oligarchies) et de Bien Commun.

Passons aux Bleus, maintenant.

C'est à leur sujet que l'analyse de Michéa prend toute sa valeur, quant au totalitarisme idéologique et politique de notre époque.

Car tout le champ politique, quasiment, est couvert par les Bleus, du FN (avec quelques nuances, compte tenu de la récente réorientation plus ou moins souverainiste, plus ou moins socialiste, du programme de ce parti qui est, de par ses adhérents et ses sympathisants, une véritable auberge espagnole) à LO, en passant par l'UMP, le MODEM, le PS, le Front de Gauche, le PC et le NPA.

Aucun des nombreux partis de cet éventail, des libertariens aux trotskistes, n'est réellement socialiste (ou solidariste, je préfère ce terme moins ambigu), n'est véritablement révolutionnaire, n'est authentiquement « populiste », c'est-à-dire favorable à l'autodétermination des peuples.

Ils ont, en revanche, en commun d'être progressistes, modernistes, internationalistes et, en un mot, même si cela peut surprendre, libéraux.

Eh oui, libéraux. Car le libéralisme n'est pas qu'économique et « de droite », comme l'a bien vu le marxiste Michel Clouscard, auteur de l'expression « libéraux libertaires » pour désigner ceux chez qui, finalement, l'adhésion aux valeurs matérialistes et consuméristes s'accompagne d'une promotion permanente de tous les laxismes sociétaux.

Restent les Rouges.

Comme les Blancs, ils ne sont plus très nombreux. Nous avons parfois, eux et moi, des divergences fortes, notamment en ce qui concerne le matérialisme et le collectivisme (marxiste ou pas - je rappelle que le mouvement ouvrier est antérieur aux thèses de Marx), mais je me trouve, à vrai dire, bien plus d'affinités avec eux qu'avec les libéraux de tout poil, « de droite » comme « de gauche ».

Et il ne me paraît pas étonnant de finir par voisiner ici avec certains d'entre eux (j'en profite pour remercier Pablito Waal d'être venu me chercher pour contribuer à la louable tentative de l'ARSIN), car je partage sincèrement avec ce qu'il reste aujourd'hui des héritiers du mouvement ouvrier, quelque chose de bien plus important, dans le cadre du totalitarisme marchand qui nous écrase, que toutes les théories et propositions de systèmes alternatifs : le souci de la justice sociale et de la révolution indispensable à sa restauration.

Souci qu'avait au plus haut point l'un de mes auteurs préférés, Jack London.

A mon sens, si on veut être pragmatique, il faut néanmoins réaliser que dans la situation actuelle, aucune force politique potentielle, fondée sur la convergence de tous les partisans de la « common decency » préconisée par Michéa après George Orwell comme socle de dissidence, n'est susceptible de contrebalancer le pouvoir systémique, et surtout pas dans le cadre électoral truqué où les médias aux mains du capital fabriquent le consentement.

C'est pourquoi mon blog est axé tant sur la notion de révolution, qui a plusieurs significations (révolution en cours du fait de la crise du capitalisme et du basculement de l'économie-monde vers l'Asie, de la crise du sens théorisée par Michel Drac  ; révolution des mentalités vers l'anti-matérialisme et donc l'anti-occidentalisme ; révolution politique et économique), que sur le suivi de la crise économique qui, seule, peut causer l'effondrement du « Système » et nous donner l'opportunité de nous libérer pour restaurer une république souveraine et juste, au service du peuple français, dans le cadre d'une Europe géopolitiquement nécessaire mais qui ne soit pas un carcan technocratique supranational.

Merci à l'ARSIN de favoriser l'expression de convergences qui, pour être partielles sur certains points, n'en sont pas moins essentielles sur d'autres, sans doute les plus importants.

Comme l'écrivait Jack London, « Yours for the Revolution » (A vous pour la Révolution) !

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Il est en train de se passer quelque chose...

Ô estimables lecteurs, ne sentez-vous pas qu'il est en train de se passer quelque chose ?

Je sais, l'interprétation des augures n'est pas chose facile, bien des signes se bousculent pour indiquer telles directions comme leurs contraires et la prospective, généralement teintée d'idéologie, est un terrain propice à l'hécatombe des ridicules (sans parler des eschatologues de 2012 dont, après tout, l'erreur n'est pas encore avérée, voyez du côté des économistes et des politologues systémiques).

Tant mieux, d'ailleurs. Je trouve qu'il n'y a rien de plus jouissif, en la matière, que de voir un Bac+12 grassement stipendié pour répandre la bonne parole, se heurter à une réalité d'autant plus niée qu'il avait la prétention de l'avoir savamment décryptée en lui donnant un autre sens.

Cela dit, en ce moment, la cohue paraît plutôt montrer à certains la porte de sortie et à d'autres, l'entrée des artistes ; si bien que le scénario de la pièce pourrait bien changer, si ce n'est pas carrément la pièce elle-même.

Laissons, si vous voulez, nos idées préconçues à la porte de notre cabinet de réflexion personnel, autonome et indépendant, et voyons ce que tout ça peut vouloir dire.

Petit rappel liminaire d'une évidence : la télé, la radio, les journaux du système, tous ces mégaphones portant la parole d'un monde qui, à mon avis, s'en va et ne le sait pas encore, ne sont utiles à une pensée potentiellement dissidente que si on a une grille de lecture. Sinon, la sacro-sainte actualité reste un gloubiboulga insignifiant et illisible.

Par conséquent, il faut un minimum de culture générale, un tantinet de sens critique et... beaucoup d'intuition, ce mot qui fait hurler nos modernes Diafoirus, ennemis jurés de l'empirisme, concurrence (dé)loyale à leurs rentables pseudo-sciences.

Je ne prétends pas réunir idéalement toutes ces qualités et, sans doute, dans l'absolu, personne ne les réunit-il à la perfection, mais on est sur un blog, faut bien causer, alors allons-y. Même pas peur.

Trois faits saillants de l'actualité, en guise d'entrailles de poulet où tenter de lire l'avenir.


Premier fait : Obama vient de se prendre une raclée électorale un peu particulière.

Vous allez me dire, les élections, ce n'est jamais qu'une mascarade, un rideau de fumée, on a l'habitude ; Obama, ce n'est jamais qu'une marionnette, on connaît tout ça, pourquoi est-ce que ces élections-là voudraient dire quelque chose de plus que le "rien" habituel ?

Eh bien, parce que cette fois, perce, derrière le sempiternel bipartisme étasunien, une étrange nouvelle entité, une nébuleuse transcourants baptisée "Tea Party", que le système s'est empressé de dénoncer comme facho et tout ce qu'on voudra de pire.

Dans le contexte de la déliquescence économique la plus grave jamais connue par les Etats-Unis, comme de leur affaiblissement en tant que puissance dominante au plan mondial et des menaces de leur éclatement ethnique interne, il y a là, quoi qu'en pensent les Européens habitués (y compris moi) à juger négativement POUR EUX le libertarianisme d'un Ron Paul, un signe.

Le signe de quoi ?

Le signe d'une ultime contorsion d'un système épuisé, visant à faire croire à une alternative qui sera en réalité récupérée, au bout du compte, par le jeu des réseaux et des lobbys, misant sur le caractère hétéroclite de la contestation et les intérêts particuliers de ses représentants ?

Ou plutôt, le signe d'un début de révolution, au sens pacifique, populaire et anti-systémique du terme, appelée à fédérer plus ou moins directement tout ce que les Etats-Unis comptent de pan-sécessionnistes, en vue d'un nouvel isolationnisme et donc, d'une tentative d'évasion hors de la course à l'abîme ?

Difficile à dire.

Une chose me paraît sure : il est trop tard. Quoi que fassent les Américains désormais, la crise est, chez eux, trop avancée pour ne pas produire encore, pendant des années, des effets catastrophiques sur leur économie, sur leur société, sur leur puissance en tant que pays.

Le mouvement "Tea Party" est une réaction désespérée, mais une réaction tout de même, dont le message est : "STOP !"

Et ce message "populiste" est, dans une perspective révolutionnaire, le témoignage d'une inversion du courant.

 

Deuxième fait : nos Tartarins européistes ont décidé d'en faire davantage pour empêcher les Etats-nations membres de la zone euro de "déraper" financièrement et, en plus, ils vont graver cette vertueuse déclaration d'intentions dans le marbre juridique (dame, on sait bien que le papier timbré, ça impressionne Mâme Michu).

Le "non" au traité de Lisbonne, en 2005, ne les pas guéris de leur propension à l'autoritarisme "démocratique", ni de leur constructivisme fédéraliste.

Il faut reconnaître que, si on ajoute les raisons invoquées (le poids des dettes publiques, le sauvetage de la Grèce et le risque d'autres défauts de paiement) au très contradictoire libre-échangisme fanatique de ces schizophrènes, lequel n'arrange rien bien au contraire, ça nous fait un sacré morceau de fuite en avant (dans une "rigueur" et une "austérité" de toute façon totalement insuffisantes pour réduire les dettes et même seulement les déficits annuels, sans même parler de l'illégitimité de l'endettement) ; fuite en avant, dont les mobiles sont en réalité douteux et tournent autour des engagements des banques privées.

On entend néanmoins, comme d'habitude, sur des forums, ou ailleurs, des "patriotes" défaitistes (termes contradictoires, là aussi, ou bien j'idéalise ?) pleurer lamentablement leurs rêves de liberté sacrifiés à une croyance victimaire, en prêtant à cette entreprise une toute-puissance dont nous devrions, selon eux, tous nous persuader.

Bah oui, bouhouhou y a le CFR, bouhouhou y a le Bilderberg, bouhouhou y a la Trilatérale, bouhouhou y a l'OTAN, bouhouhou y a la CIA, bouhouhou y a le Nouvel Ordre Mondial, bouhouhou ils sont trop forts, bouhouhou d'ailleurs Attali l'a dit, bouhouhou on est foutus...

Pour ces naïfs amateurs d'une dramaturgie apocalyptique aussi réellement fantasmée par certains mondialistes qu'irréalisable concrètement par eux (sinon, ils l'auraient déjà menée à bien - enfin, à mal), une petite parenthèse relevant de la psychologie élémentaire.

Quand on fuit en avant, avec une raideur croissante, dans un contexte où tout montre, pourtant, que la fuite n'est pas la solution, qu'est-ce que cela révèle, habituellement ?

La peur, l'impuissance, l'incapacité à se remettre en question, la tentative de passage en force pour maintenir ce qui s'écroule.

En l'occurrence, trois facteurs compromettent la fuite en avant de l'Union européenne vers un fédéralisme dictatorial.

1- La volonté des peuples. Bon, mais ça, on s'en fout ; la démocratie ce n'est qu'un slogan pour les technocrates et les politiciens de Bruxelles, non ? Eh bien, pas forcément. Au plan national, les peuples, ce sont quand même encore des électeurs. Ce ne sont pas les Autrichiens qui diront le contraire. Le système électoral est truqué, d'accord, mais il ne le restera que si le pouvoir n'en décide pas autrement.

2- Or, les "entrepreneurs politiques", comme les appelle Jean-Claude Werrebrouck, ne sont pas tous suicidaires. Il ne leur manque que de comprendre que, justement, la fuite en avant dans la mondialisation libre-échangiste est une folie suicidaire et que, pour conserver une chance de garder quelques miettes du système de demain, via le rejet de l'utopie mondialiste et une approche plus souverainiste des échanges internationaux, il leur faut non seulement descendre du train en route vers l'abîme, mais également proposer à leur clientèle une alternative viable.

3- Les finances feront bientôt défaut, quoi qu'en dise l'officialité. L'UE et, avec elle, ses politico-technocrates mondialo-libre-échangistes (ouf ! Oui, c'est une nouvelle race, celle des PTMLE donc ; heureusement, elle a un défaut génétique qui fait qu'elle va bientôt crever...),  ne vivent que grâce aux subsides des Etats-membres. Autre signe de crispation du "Machin" bleu étoilé, sur ce point : la volonté des PTMLE de créer un impôt européen, pour éviter d'en passer par là. Mais les Etats n'en veulent pas ; curieux, non ?

Bref, nous sommes clairement devant une bande d'autistes, ou d'enfants gâtés sourdingues et cons, comme on voudra, qui, voyant que leur jouet est sur le point de se casser, deviennent tout rouges de colère et crient : "nan, on jouera quand même, na !"

Pitoyable et, à mes yeux en tout cas, très éclairant sur le sens réel de ces gesticulations, ainsi que, surtout, sur l'évolution réelle des choses, bien différente de celle qu'on essaie de nous vendre au "vingt heures".

 

Troisième fait : une certaine gauche (je suis tenté de l'appeler "la vraie", même si elle ne l'est pas encore tout à fait) est, en France, en train de prendre enfin la mesure de la confiscation du pouvoir par l'oligarchie, de droite comme de gauche.

Derrière l'argument constitutionnel de l'illégitimité de ce pouvoir, développé par Jacques Sapir, je lis la critique de la bipolarité systémique telle qu'elle a fonctionné depuis près d'un siècle, d'abord partagée entre marxistes et libéraux, puis, depuis trente ans, entre post-marxistes inassumés (en plein embourgeoisement soixante-huitard, pour tout dire) et sociaux-libéraux, les deux finissant par se rejoindre dans le circuit fermé de l'UMPS, entre les strapontins-repoussoirs du FN et du NPA.

De Marx, cette gauche en rupture de ban garde les éléments d'analyse économique les plus valables.

Saura-t-elle se détacher entièrement de ses solutions utopiques ?

Il est permis de l'espérer, dans la mesure où elle ferait l'effort d'une véritable remise en cause sur la question de l'identité.

Chez elle, cette question est en effet la clé de la rupture d'avec l'extrémisme républicain, consistant à sacraliser le droit du sol et la citoyenneté purement juridique (lecteurs passionnés de Oui-Oui, je vous entends vous étrangler et je vous réponds que je maintiens quand même le terme "extrémisme"...) ; la clé, surtout, des retrouvailles de la gauche avec le peuple "de souche" qu'elle a abandonné une première fois en 1920 et une seconde fois il y a trente ans.

Il ne s'agit pas de savoir, avec certitude, si Mélenchon, issu du système et surmédiatisé, est sincère ou non, ou si ses compagnons de route sont tous sur la même ligne que Jacques Sapir.

Il ne s'agit même pas de savoir si nous sommes pleinement d'accord avec cette gauche qui se veut alternative : nous avons un certain nombre de points de convergence avec elle et, dans une perspective de révolution transcourants, c'est la seule chose qui doit nous intéresser.

Non, la vraie question est de savoir, Messieurs du Parti de Gauche, si vous sentez comme le peuple français a besoin de l'incarnation politique de la question sociale,  certes, mais indissociable de son identité ethno-culturelle (et c'est là que vous butez sur un os) ; si vous entendez comme il vous en crie, comme à toute la classe politique d'ailleurs, l'injuste abandon pour des raisons et pseudo-pudeurs purement idéologiques (je ne parle pas ici, évidemment, de l'intérêt matériel qu'y ont trouvé d'autres responsables, derrière ces alibis théoriques).

Si vous le sentez et l'entendez comme moi, si vous arrivez à admettre enfin que le citoyen multicolore et multiculturel rêvé par l'extrémisme républicain n'a rien à faire avec la question sociale française, vous ne ferez pas l'économie de la remise en cause identitaire.

Dans le cas contraire, vous finirez dans les poubelles de l'Histoire et le "mouvement social" s'incarnera dans d'autres que vous (et que les syndicats-traîtres, dominés par l'adhésion au système).

Ce dont je suis certain, moi, c'est qu'il s'incarnera nécessairement.

La critique par Sapir de l'illégitimité du pouvoir, en est un signe avant-coureur.

La "droite nationale", dans son congélateur estampillé FN (ou plutôt Le Pen), ferait d'ailleurs bien de méditer également la question sociale (la vraie aussi, pas seulement celle de sa constituante bourgeoise libérale et de ses larbins), si elle veut vraiment jouer un jour un rôle autre que médiatique...

 

Que retenir de tout cela, de cette éphémère ronde des phénomènes qui paraît annoncer des changements majeurs dans notre petit aquarium humain ?

La sacralisation libérale des dettes au détriment des peuples, ajoutée à l'entropie générale des structures du système en raison de la crise du sens, font que ça dégringole gentiment vers une révolution qui, si nous savons nous y prendre, nous donnera l'occasion d'une restauration, d'une remontée.

Comme me le disait notre excellent camarade Three piglets (qui a donné le lien vers la vidéo d'hier, ce dont je le remercie au passage) : 

"Un peu de patience et beaucoup de travail".

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Guimauve et virtualisme

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Le sympathique Pierre Bergé, 82 ans. A cet âge-là, on est forcément spirituel - ou pas. Et puis, on meurt. La faute à l'extrême drouâte homophobe et antisémite, bien sûr.

 

A travers le mouvement de la Manif Pour Tous, qui n'est pourtant que le véhicule partiel d'une contestation plus grande, le peuple français est en train de montrer au monde entier qu'il existe et n'entend pas se laisser détruire par l'hybris libérale libertaire d'une minorité de marchands et de psychotiques.

Depuis des mois, la voix de ce peuple muselé monte, réprimée et assourdie par le déferlement de la censure médiatique aux ordres du capital et de ses idiots utiles, mais portée par l'engagement et l'activisme d'une jeunesse à mille lieux de son portrait tel que peint par la foule des vieux cons aigris au pouvoir, au seuil de la retraite et de la déchéance, pour qui jouir sans entraves n'est plus possible et pour qui le naufrage de leurs utopies, voire de leurs corps fripés, est forcément imputable à l'indignité de leurs descendants.

Seule une infime frange moutonnière et servile de ces descendants entonne encore, avec la génération précédente d'enfants gâtés, le péan soixante-huitard subventionné par le capital. Le reste, bruyamment ou en silence, manifeste de plus en plus sa désapprobation - que dis-je, sa révolte et son exaspération.

Et pourtant, le citoyen souvent de plus en plus atomisé, de plus en plus isolé dans le clapier aseptisé, plus ou moins confortable, que lui a réservé la civilisation du Progrès, n'a pas forcément cette impression. A moins d'être bien informé, au fait de l'expression croissante de la dissidence sur internet, s'il se contente de presser les boutons habituels des boîtes à consignes que lui procure le régime, il peut lui sembler qu'il n'y a pas d'alternative, comme disait une épicière anglaise récemment crevée.

L'illusion capitalistique, le financement, le pouvoir du cash, voilà le seul réel fondement au rayonnement médiatique des idéologies pourries que déverse sur le peuple français, en boucle, matin midi et soir, la classe journalistique, artistique (sic) et politicienne, via ses infrastructures télévisuelles, radiophoniques et - de moins en moins - de presse écrite.

L'argent. Dont le pouvoir a de plus en plus de mal à résister à celui de la simple vérité.

Or, voilà qu'un petit ado formaté, probablement fils de profs, soi-disant révolutionnaire tout en étant soi-disant brillant étudiant dans un des établissements universitaires les plus conformistes et politiquement corrects de Paris, décède lors d'une rixe avec (nous dit-on) quelques bas-du-front d'extrême drouâte, dont la caractéristique la plus remarquable, outre que leur procès est déjà fait dans toutes les rédactions avant son ouverture au tribunal, est probablement qu'ils partageaient avec le défunt un même goût pour les apparences vestimentaires.

Ô bénédiction !

Toutes les vieilles salopes soixante-huitardes attardées et leur cortège de suceuses monopolisant tout ce que la France compte de micros et d'antennes, se succèdent depuis le terrible événement pour tresser des lauriers à Clément, la pauvre victime qui, il faut le reconnaître, était fort opportunément dotée d'un prénom suggestif et de quelques photographies flatteuses.

Le destin effroyable, unique et sans pareil de notre nouveau Guy Môquet, heureusement pas occis par des Jeunes-des-banlieues (sans quoi on n'en eût même pas parlé, faut-quand-même-pas-déconner-c'est-pas-pareil-c'est-le-racisme-et-l'exclusion-qui-causent-la-délinquance-immigrée), fait pleurer un Pozzo di Borgo sur LCP. Rendez-vous compte, un descendant de l'illustre ennemi de Bonaparte ! Y a pas, c'est grave. Incommensurable.

La classe politique tout entière compatit, s'apitoie, se recueille. Il était beau l'ado, il était pur, il a été massacré par des barbares nazis, c'est l'innocence assassinée, le retour de la Bêtimmondeuh, on vous l'avait bien dit mais vous n'écoutez rien salauds de Français. Un déluge de guimauve et de barbapapa s'abat sur vos postes de télévision, avec un zeste de terreur mémorielle en mode Spielberg. Tous aux abris !

Pendant que quelques gauchistes hystériques manifestent dans les rues en essayant de faire croire, avec la bienveillante complicité des médias, qu'ils sont nombreux et surtout, représentatifs d'autre chose que d'une soumission totale et complète à la stratégie du régime, nos doctes ministres expliquent qu'il faut tailler en pièces, mais démocratiquement hein, interdire, dissoudre, passer à la chaux vive les groupuscules d'extrême-drouâte-identitaire-patriote-nationaliste-pleins-de-haine-apparentés-au-FN-violents-le-26-mai... Ouah, j'en baille de lassitude. Ils ne pourraient pas inventer autre chose d'encore plus gros ? Pourtant, la surenchère dans le grotesque, ça les connaît !

Le vieillard Pierre Bergé a twitté qu'il fallait imputer la responsabilité de la Shoah - pardon, de la mort de l'ado - à la Manif Pour tous et, bien docilement, tout le monde suit. C'est que les consignes d'un copropriétaire du Monde, mécène de la campagne présidentielle de François Hollande, ce n'est pas rien, même s'il ne voit pas, pour les femmes, la différence entre louer son ventre pour faire un enfant ou louer ses bras pour travailler à l'usine. Les larbins ont de ces fidélités qui ressemblent à des fellations.

Comme le mourant qui, peu avant de trépasser, donne l'illusion de recouvrer santé et énergie, le virtualisme déchaîné du système de domination annonce en réalité, contrairement au spectacle qu'il donne, l'entrée en agonie.

Le seul moyen qui reste aux fossiles libéraux libertaires qui prétendent nous dicter les normes d'une nouvelle civilisation où de toute façon, ils ne vivraient pas puisque bientôt défunctés, c'est donc, une fois de plus, de nous jouer la comédie du martyre ? Pauvre artifice, en vérité, auquel plus grand monde ne croit.

En plein Grand Remplacement auquel elles travaillent sans discontinuer, en pleine crise économique et sociale qu'elles ont causée par mondialisme et libre-échangisme débridés, en pleine perte de sens causée par les déstructurations dites sociétales auxquelles elles s'emploient avec conviction, voilà que ce sont nos élites qui sont prises de fièvre obsidionale ! C'est le monde à l'envers.

Le vieillard tyrannique, pris de folie, complètement gâteux, qui image cette classe de tarés paranoïaques, menteurs et méchants constitutifs du régime dont nous subissons les oukases comme autant de coups de canne distribués au hasard à un peuple qui ne fait que réclamer ses droits légitimes à la liberté et à l'autodétermination, c'est bien Pierre Bergé qui l'incarne le mieux.

Ce régime, qu'il crève. Le plus tôt sera le mieux.

Se réjouir de la mort d'un petit ado, même formaté pour devenir bientôt l'un des membres de ces élites autistes et arrogantes, déconnectées du peuple et brutalement répressives, serait stupide et déplacé. Accordons-lui le bénéfice de la jeunesse, à défaut d'une compassion impossible à éprouver malgré tout pour un majeur (il avait 19 ans) ayant choisi de nous désigner comme ennemis, idiot utile du capital préférant sottement, au nom de lubies depuis longtemps démenties par le réel, prêcher la décomposition de son peuple plutôt que s'opposer à elle.

Mais en ce qui concerne le vieillard précité - j'entends le régime -, lui, quand il cassera sa sale gueule, champagne.

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Révolution !

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De la cacophonie provoquée par la fin imminente du règne de l'argent, entre deux tweets du gaga Pierre Bergé et trois rodomontades des sinistres cerbères virtuels du régime, Ayrault et Valls, émergent deux renseignements dont le rapprochement est de nature à heurter même le plus accommodant des béni-oui-oui.

D'abord, le meurtrier de Saint Clément, icône de tous les Justes autoproclamés, ne sera pas poursuivi pour homicide volontaire, n'en déplaise aux tenants braillards, agressifs et crasseux de la thèse ridicule de l'assassinat politique.

Refusant de suivre le Procureur de la République aux ordres du pouvoir, le Juge d'instruction n'a retenu en toute logique, au vu des éléments de l'enquête, que la thèse des violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner ; bref, de la bagarre qui s'est mal terminée pour celui qui avait contribué à la déclencher.

Qui de sensé et d'un peu instruit des moeurs respectives des intéressés, pouvait sérieusement croire à un assassinat ? Personne, en tout cas, qui fût au courant de la réalité des violences gauchistes, comme le démontre un rapport d'Europol (pages 30 à 37) dont je dois la connaissance à l'excellent blog d'un sympathique fossile politique :

« On y apprend qu’en 2012 il y a eu 18 attaques terroristes perpétrées par des groupes d’extrême gauche, 2 par des groupes d’extrême droite. On y apprend que dans de nombreux pays de l’UE des groupes d’extrême gauche recherchent l’affrontement avec les forces de l’ordre, visant spécifiquement les officiers, à l’occasion de manifestations. Que ces groupes ont tissé des liens au niveau international, avec d’autres groupes, en Amérique latine notamment. Les mouvements anti-capitalistes et anti-fascistes y sont décrits comme actifs et violents. Pour mémoire, on notera que l’extrême gauche en 2010 était responsable de 45 attaques terroristes, 0 pour l’extrême droite. »

Toute la montagne du battage politico-médiatique, visant ces deux derniers jours à terroriser les Français avec le sempiternel retour de la menace de l'ombre du fantôme du fâââchisme ultra-violent et omniprésent, aura donc accouché de cette seule souris : rien de tout cela n'est vrai, le régime a menti, comme d'habitude et, ce qui est plus grave, des ministres de premier plan du gouvernement ont accusé sans preuve et diffamé des groupes politiques qui, s'ils ne sont pas toujours très intelligents ni pragmatiques, ne sont coupables de rien de ce que leur reprochent ces dignitaires censés être impartiaux.

Le discrédit causé par ces allégations mensongères et ces procès en sorcellerie est considérable et rejaillit sur l'ensemble de la classe politique française, qui a cautionné cette posture (à l'exception du FN, qui a toutefois seulement cherché à se dédouaner, là où il eût fallu être offensif dès le début).

Ensuite, bien plus important que ce qui n'est, en définitive, qu'un assez banal fait divers, nous est parvenu, rapporté par La Manif Pour Tous, le témoignage d'une gamine de 17 ans ayant été placée en garde à vue à l'issue de la grande manifestation parisienne du 26 mai contre la loi Taubira.

Comme sa soeur aînée, elle raconte, outre les circonstances parfaitement abusives de son arrestation, les mauvais traitements. Mais surtout, elle cite les propos d'un commissaire de police :

« un des commissaires nous confia qu’il y était hier soir et que "les gardes à vue ont été faites dans une totale illégalité". Cela fit beaucoup de bien d’entendre ça et il ajouta "Vous pensiez peut être qu’il ne s’agit pas d’une situation grave mais hier nous avions le feu vert pour tirer sur la foule". »

Rien que ça !

Vous avez bien lu cette saloperie incroyable :

« LE FEU VERT POUR TIRER SUR LA FOULE » !!!

 

Les enseignements à tirer de la comparaison de ces deux informations tiennent en une expression courante : deux poids, deux mesures. Mais surtout, en un constat : le régime est définitivement devenu fou, il est une menace pour la sécurité des citoyens, il obéit visiblement à des intérêts qui ne sont pas ceux du peuple, il doit cesser et être remplacé par des acteurs politiques répondant réellement aux souhaits des Français et s'il faut une révolution pour y parvenir, elle sera pleinement légitime.

Bien sûr, en ce qui concerne le meurtrier de Clément Méric, la décision du Juge d'instruction sera critiquée. Tout en prêchant l'indépendance des magistrats, personne au sein des sphères de pouvoir n'aime qu'elle s'exerce (et pour cause, quand on étudie la liste des politiciens délinquants et condamnés de tous bords...), surtout quand elle contrarie, voire contredit une volonté politique, ici manifeste. Les gauchistes, pour leur part, affirmeront sans sourciller que la Justice est complice et donc fâââchiste, elle aussi. Tout le monde il est fasciste, aux yeux de ces décérébrés.

Quant aux consignes de la police le 26 mai, la bien-pensance accusera la gamine d'affabuler. Comme la bien-pensance nie le caractère abusif et illégal des centaines d'interpellations de militants, pour la plupart pacifiques et innocents, de La Manif Pour Tous. Comme elle nie le nombre réel des manifestants depuis six mois. Comme elle nie le caractère aberrant de la loi Taubira. Comme elle nie le caractère naturel de la famille et de la filiation. Comme elle nie...


Bref, je pense parler pour beaucoup, nous en avons plus qu'assez de la dictature déguisée qui s'exerce en France.

Nous en avons plus qu'assez des mensonges, des forfaitures, des déprédations, de la brutalité et du cynisme de ce régime manifestement perdu, paniqué, aux abois, méprisant et/ou impuissant à répondre aux demandes pourtant claires du peuple français.

Nous voulons que cela s'arrête. Nous revendiquons notre identité, dont la dictature nous conteste jusqu'à l'existence. Nous réclamons le droit à l'autodétermination.

Nous voulons vivre dignement, dans la justice et l'équité, délivrés des aberrations multiples que des idéologies folles nous infligent depuis des décennies.

Nous demandons que les politiciens de notre pays démissionnent en bloc. Nous saurons leur trouver des remplaçants plus capables et plus intègres, et rebâtir nos institutions, qu'ils ont ruinées.

S'ils ne partent pas de leur plein gré, nous devrons les chasser et si certains s'en trouvent molestés voire lynchés, qu'ils ne s'en étonnent pas, la colère populaire sera difficile à apaiser.

Une révolution ne nous fait pas peur. Nos ancêtres en ont connu plusieurs, dont la principale n'est visiblement pas terminée vu la façon dont nos dirigeants croient pouvoir nous traiter.

Nous sommes le peuple. Tyrans corrompus, tremblez devant nous.

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