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15/04/2013

La City, la finance en eaux troubles

06/04/2013

Face à la corruption généralisée, l'avenir de la France

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Photo trouvée ici.

Bonus

19/12/2012

Blanchisseurs d'argent criminel

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« (...) Et dans le même monde où la Suisse doit entièrement nettoyer sa place financière du moindre franc non déclaré, les intermédiaires financiers des Etats-Unis, du Canada, et du Royaume-Uni continuent d’offrir les sociétés écrans les plus opaques de la  planète, renonçant la moitié du temps à demander le moindre document d’identification de base aux clients souhaitant se dissimuler derrière ces entités, et ce, même quand lesdits clients donnent tous les signes qu’ils sont des blanchisseurs d’argent criminel, des officiels corrompus ou des terroristes. C’est ce que montre une étude très sérieuse, et trop peu médiatisée, des Universités du Texas, de Brigham et de Griffith, parue en septembre dernier [lire pp. 19-20]. (...) »

Myret Zaki

25/07/2012

Ploutocratie

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« (...) la masse totale des avoirs des super-riches planqués dans les “paradis fiscaux” pour éviter l’impôt atteint au moins £13.000 milliards (ou trillions), et peut-être jusqu’à £20.000 milliards (chiffre que certains ont préféré, pour transcrire en $31.000 milliards, alors que £13.000 milliards correspond à $21.000 milliards) ; soit, comme chacun peut le calculer, au moins autant que les PIB des USA et du Japon additionnés. Le Guardian (dans sa version The Observer), abandonnant un moment sa croisade pour libérer la Syrie et lui donner accès à notre Système, nous donne effectivement, ce 22 juillet 2012 tous les détails sur cette situation. Sur les £13.000 milliards, près de la moitié, soit £6.300 milliards, vont à 92.000 personnes, soit 0,001% de la population mondiale ; le reste, ce sont les 99,999% comme vous et moi. (Ces deux derniers chiffres en arrondissant quelque peu, mais sans gravité, – on concédera que l’esprit de la chose s’y trouve.) (...)

Parallèlement, Associated Press a publié une étude sur la pauvreté aux USA. Il s’agit du cas classique d’une progression sous la forme d’une régression, le niveau de la pauvreté semblant devoir atteindre, en un gracieux mouvement de retour sur soi-même, le rang de la pauvreté de 1960, quasiment à l’origine de la tenue à jour de cet indice du taux de pauvreté (indice mis en place en 1959). Le recensement effectué par AP s’arrête à 2010 et l’on attend les chiffres de 2011 pour cet automne, “dans les semaines critiques avant l’élection présidentielle”, – ce qui suscite l’angoisse de BHO [Obama], bien entendu, dont on ne doute pas que le motif est cette situation de la pauvreté bien plus que le moment, proche de sa réélection potentielle et espérée, où l’on donnera les chiffres de 2011, – qui seront, bien entendu, pires, bien pires que ceux de 2010… (Voir Newsday.com, Associated Press, le 22 juillet 2012.) (...)

La seconde nouvelle a bénéficié de bien moins de publicité que la première, qui a été largement diffusée. Les deux, mises en parallèle, trouvent leur place pour grossir encore l’évidence de l’absurdité grotesque de ce Système qui ne mérite même plus le moindre effort de compréhension, et la moindre explication, qui ne mérite que l’inconnaissance de la plupart de ses productions relevant du désordre de la psychiatrie et allant toujours dans le même sens du désordre des esprits et des faits. Ce Système est définitivement verrouillé dans cette absurdité de lui-même, dont plus rien ne pourra le faire sortir. Les critiques rationnelles se heurtent à la masse colossale de l’évidence de l’absurdité, et toute démonstration ne fait qu’amoindrir cet effet de l’évidence.

Il reste que l’accumulation des évidences, sans attirer une attention particulière, continue à renforcer dans nos psychologies une charge terrifiante de fureur explosive. Lui-même, le Système, se trouve de plus en plus déséquilibré par les effets de l’asymétrie de ses infamies, et sans la moindre conscience qu’il faudrait tenter d’y remédier pour au contraire les renforcer encore par la simple mécanique découlant de son maquillage idéologique poussant toujours vers l’aggravation des conditions de son autodestruction. Cette mécanique évidemment et nécessairement aveugle du Système, alimentant les réflexions des élites qui le servent dans le sens de les débarrasser de toute substance possible, ne peut que constater, sans s’y arrêter vraiment, l’ampleur de l’accumulation des situations catastrophiques, et ce constat fait, sans avoir une seconde à l’esprit l’idée qu’il faudrait chercher à y remédier. Il n’est même pas question d’observer que cette tâche (“y remédier”) est impossible, il suffit d’admettre qu’elle n’est même pas envisagée parce qu’elle n’est même pas jugée nécessaire, parce que la catastrophe n’est même pas perçue comme “catastrophique”, parce que la catastrophe n’est même pas perçue comme une catastrophe, parce que plus rien n’est rien et que les choses vont comme elles vont, au fil de l’eau secouée par la tempête. »

Philippe Grasset

11/09/2011

« La guerre mondiale actuelle oppose les Etats-Unis et l’Europe »

La stratégie du tapis de bombes

 

C'est Myret Zaki qui le dit.

Et elle l'explique :

« (...) Guerre contre les paradis fiscaux d’Europe (qui ont tous cédé la place aux paradis fiscaux anglo-saxons), guerre monétaire contre l’euro (qui a bien failli voler en éclats), guerre spéculative généralisée contre la dette des Etats européens (qui a mis fortement à mal l’idée même d’Europe). Le gagnant aurait fatalement dû être les Etats-Unis. La seule donne incontrôlable fut le soutien important et régulier apporté par la Chine  - et dans une moindre mesure par la Russie - à l’euro et aux obligations de la zone. Sinon, l’Europe était peut-être déjà enterrée en 2010.

Peu d’entre nous acceptent l’idée que les "alliés" historiques que sont les Etats-Unis et l’Europe soient en guerre pour leur survie. Mais le 29 août, une langue s’est déliée. Celle de Laurence Parisot, présidente du Medef en France : "On a assisté à une sorte de guerre psychologique et à une tentative de déstabilisation de la zone euro", a-t-elle déclaré au Figaro, parlant d’une "orchestration" américaine des rumeurs sur les difficultés européennes, et faisant particulièrement allusion aux rumeurs infondées qui ont mis en péril la Société Générale. En outre, l’Allemagne a déjà évoqué ces tensions, en appelant (en vain) à la réglementation des stratégies et des dérivés utilisés par les spéculateurs, et à l’instauration d’agences de notation européennes, histoire de mettre fin au "deux poids, deux mesures". Il est naïf de croire à l’objectivité de l’information économique. On se contente de comparer les deux zones sur la base de leurs ratios d’endettement et des cours/bénéfices, comme si les avantages d’investir ici ou là reposaient uniquement sur des critères techniques. Or, les avantages d’un marché peuvent être créés artificiellement par un gouvernement interventionniste agissant de concert avec un puissant secteur financier, comme c’est le cas aux Etats-Unis. Le marché n’est pas objectif, il est orienté par de gros intérêts stratégiques, tiré par des "rumeurs" délibérées, et il a derrière lui toute la puissance de manipulation des Etats concernés. Un investisseur qui ignore cet élément ignore une information essentielle.

C’est simple. La solvabilité des Etats-Unis repose, aujourd’hui, sur l’échec de l’Europe. Cette "guerre" a apporté de colossaux bénéfices à Washington. Les taux à 10 et 30 ans américains, c’est-à-dire le coût de financement du gouvernement, n’ont jamais été aussi bon marché, malgré l’explosion du risque lié à l’endettement du pays. Et ce, grâce au report massif des investisseurs paniqués par la situation en Europe. (...) »