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04/07/2013

Egypte : « selon les manifestants, Morsi est un agent des Etats-Unis »

 

(5 juillet) Entre-temps, F.Desouche a eu la même idée.

Il est vrai que l'ambassadrice US en Egypte s'est conduite de façon assez particulière (voir ce très cocasse lien trouvé sur Fortune)...

15/06/2013

Le visage du courage

 

Entretien réalisé par le Guardian, publié le 10 juin 2013 (pas trouvé d'autre traduction que celle d'E&R, n'en déduisez pas une soudaine soralolâtrie...).

16/04/2013

L'ami américain

 

Voir aussi cet article, sur un site qu'on ne peut pas soupçonner de fâââchisme.

03/04/2013

Plein les Myret

Le dernier éditorial-vidéo de la sympathique Myret Zaki me laisse, une fois de plus, baba d'admiration devant sa clarté d'esprit et d'analyse, et un peu perplexe quant à sa définition de ce qu'est, au fond, une spéculation.

 

 

En effet, concernant Chypre, on pourrait aussi bien dire que si les grandes banques et hedge funds anglo-saxons sont certes largement à l'origine de la panade bancaire insulaire (comme ils le sont pour d'autres, d'ailleurs, ce n'est pas une source d'étonnement sur ce blog, pour ceux qui le suivent), les « gros » épargnants, aujourd'hui ponctionnés par leur gouvernement faute d'autre solution pour sauver la patrie d'Aphrodite de la banqueroute, n'en ont pas moins aussi une part de responsabilité pour avoir cru au modèle Potemkine auquel ils ont confié leurs dépôts, et à sa pérennité... Et si cette croyance n'est pas une spéculation, je ne sais pas ce qu'elle est.

Il est vrai qu'il est plus facile de rejeter sur l'UE ou l'Allemagne la paternité de ce qui sanctionne, en fait, les failles d'une économie de rente et d'un parasitisme fondés sur le dumping fiscal.

Somme toute, c'est l'irréalité économique qui est sanctionnée, et que la sanction ne frappe malheureusement que des lampistes, faute de pouvoir taper sur les ploutocrates anglo-saxons, n'y change rien. Quand on ne fait que brasser du vent, il ne reste rien dès qu'Éole ne souffle plus. On ne me fera pas croire que dans ce système à illusions, les seuls responsables sont ceux qui projettent le film. Les spectateurs ne sont pas complètement innocents, quand même, vous ne pensez pas ? En tout cas, ce qui est sûr, c'est que sans eux, ledit système n'existerait pas.

Sur le même sujet chypriote, Myret Zaki a tout récemment participé à une émission spéciale de la Télévision Suisse Romande. L'émission complète est ici, et en voilà un extrait :

 

 

En passant, je me suis aperçu que j'avais, depuis mon escapade pyrénéenne, du retard à rattraper, concernant les publications zakiesques, souvent de nature à faire dresser les cheveux sur la tête de ces bons vieux souverainistes français qui m'amusent tant, quand ils ne me fatiguent pas avec leur absence de recul.

Pêle-mêle, quelques vidéos supplémentaires sur Mario Draghi, sur l'Angleterre et sur la facture de l'austérité.

Parfois discutable, mais toujours passionnant. Vous aussi, prenez-en... plein les Myret !

14/03/2013

Les tueurs

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Non, il ne s'agit pas du célèbre film de Siodmak avec Burt Lancaster et Ava Gardner (1946), mais de personnages dont John Perkins a décrit les méfaits, par exemple dans ces vidéos.

J'ai retrouvé la traduction française, peu connue, parue en janvier 2008 dans la revue Nexus, d'un entretien de juin 2007 entre ce même John Perkins et une journaliste américaine, publié sur le site américain Democracy Now.

Voilà donc cet entretien, ma foi fort intéressant et toujours très actuel. Avant d'en prendre connaissance, je vous conseille de lire ou de relire ceci.

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John Perkins est un ancien « tueur économique » qui a mis pendant dix ans son talent de persuasion et ses compétences d’économiste au service du premier empire mondial. Sa mission : ruiner des pays du tiers-monde pour asseoir les intérêts de grosses entreprises américaines. Aujourd’hui repenti, l’auteur des Confessions d’un assassin financier fait campagne pour convaincre les sociétés de se responsabiliser aux niveaux économique, social et environnemental. La journaliste Amy Goodman l’a interviewé le 5 juin 2007 pour le média alternatif américain Democracy Now !, à l’occasion de la sortie de son second livre L’histoire secrète de l’empire américain, qui n’est pas encore édité en France.

[Entre-temps, ce livre, dont vous pouvez lire ici les 50 premières pages, est sorti en France. En voilà une vidéo de présentation par l'auteur. - Note de Boreas]

Amy Goodman : Avant toute chose, pour ceux qui l’ignorent encore, pouvez-vous rappeler ce qu’est un « tueur économique » ?

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13/01/2013

Une foi indestructible dans le devenir européen

 

Dominique Venner, répondant à un de ses lecteurs de 21 ans qui, dans le dernier numéro de la NRH, lui demande : « Que faire ? »

« N’attendez pas de moi des recettes pour l’action. Attendez de moi que je dise ce qu’est la vocation de votre génération. Si vous éprouvez le désir d’une action politique, engagez-vous, mais en sachant que la politique a ses propres règles qui ne sont pas celles de l’éthique. Quelle que soit votre action et tout simplement votre existence, il est vital de cultiver en vous, chaque jour, comme une invocation inaugurale, ce qui doit devenir, par répétition, une foi indestructible. Une foi indestructible dans le devenir européen au-delà de la période présente.

Je songe souvent au désespoir de Symmaque, appelé "le dernier Romain"», l’un de nos ancêtres spirituels. J’ai évoqué ce personnage bien connu dans Histoire et tradition des Européens (p. 39-41). Symmaque, grand aristocrate romain, vivait à la fin du IVe siècle, époque sinistre entre toutes. Il est mort en témoin désespéré de la fin de l’ancienne romanité. Il ignorait que l’esprit de la romanité, héritier lui-même de l’hellénisme, renaîtrait par la suite perpétuellement sous des formes nouvelles. Il ignorait que l’âme européenne, autrement dit l’esprit de l’Iliade, est éternel à l’échelle humaine (qui n’est pas celle de la physique astrale).

Nous qui connaissons l’histoire sur quelques milliers d’années et l’explorons avec le regard interrogateur qui pouvait être celui de Symmaque, nous savons ce qu’il ne savait pas. Nous savons qu’individuellement nous sommes mortels, mais que l’esprit de notre esprit est indestructible, comme celui de tous les grands peuples et de toutes les grandes civilisations. Pour les raisons que j’ai souvent expliquées (conséquences du Siècle de 1914), ce n’est pas seulement l’Europe de la puissance qui est en sommeil. C’est avant tout l’âme européenne qui est en dormition. Quand viendra le grand réveil ? Je l’ignore et certainement je ne le verrai pas. Mais de ce réveil je ne doute pas une seconde. L’esprit de l’Iliade est comme une rivière souterraine toujours renaissante et intarissable. Parce que cela est vrai, mais invisible, il faut se le répéter soir et matin. Et ce secret (l’éternité de l’esprit de l’Iliade), personne ne pourra jamais nous le voler. »

Source 1 et Source 2

26/12/2012

Les fantasmagoriques pouvoirs de la CIA

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« Les Etats-Unis n’ont absolument aucun besoin de la CIA pour financer la logistique de divers groupes dont l’action peut, à court ou moyen terme, servir leurs propres objectifs. Les ONG y pourvoient déjà largement, à elles seules, et sans même avoir à en référer au Département d’Etat.

Lorsque le Département d’Etat lui-même s’engage, c’est généralement lorsque la voie est libre, et la cause entendue. Et plus encore concernant la présidence…

A qui [voudrait-on] faire croire que si la CIA avait infiltré l’Albert Einstein Institute, elle exposerait ses membres aussi facilement en pleine lumière, sous les regards accusateurs de tous les paranoïaques de la planète en donnant à ceux-ci le pouvoir de la contrer [...] facilement [...], mettant ainsi en péril la “bonne foi” – et les Américains sont ou plutôt étaient jusqu’à une certaine époque sourcilleux sur l’engagement de ce qu’ils estiment être leur bonne foi – de ce Département d’Etat ?

En 2001 et jusqu’à 2003, les Etats-Unis jouissaient encore de la confiance d’une majorité de la planète. Les militants patriotes sonnant le tocsin n’était pas si nombreux mais au moins la qualité était au rendez-vous : ils n’usaient que rarement et très prudemment de la grosse truelle estampillée CIA pour boucher les trous de leur construction analytique. Aujourd’hui elle est malheureusement la norme combien même la somme de documentation à disposition est bien plus imposante et directement disponible qu’elle ne l’a jamais été…

Concernant l’appartenance réelle, éventuelle, supposée ou simplement fantasmagorique de Robert Helvey à la CIA, le problème essentiel est que [certains vivent] cette question dans l’illusion de James Bond, super-espion omniscient et omnipotent qui peut remplir à lui seul toutes les tâches dévolues aux diverses strates d’un service secret qui n’existe qu’au cinéma.

Le malheur est que cette base (retraité de l’US Army + ONG = CIA) se révèle bien trop fragile pour supporter tout le poids d’un si imposant échafaudage : on n’use pas aussi facilement de la CIA pour simplement remplir les blancs d’une construction conceptuelle aussi branlante. A Paranoïaland, au Pays du Grand N’importe Quoi, peut-être mais certainement pas dans le monde réel !

Parle-t-on vraiment d’un service secret dans [la] perception assez personnelle [que certains ont] de la CIA ?

Dans l’expression “service secret”, le sens du mot “secret” semble visiblement [leur] échapper. Dans le cas de Robert Helvey, entre “services secrets” et “activités publiques”, ne [voient-ils] pas comme une sorte de contradiction ?

Au vu des méthodes habituelles de ce service qui se sont souvent terminées en fiasco, en “remèdes pires que le mal”, ou en simples activités criminelles, on pourrait même considérer avec un peu de jugeotte, que moins la CIA s’impliquera dans une action décisive et plus cette action aura des chances d’atteindre des objectifs à court terme.

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19/12/2012

Blanchisseurs d'argent criminel

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« (...) Et dans le même monde où la Suisse doit entièrement nettoyer sa place financière du moindre franc non déclaré, les intermédiaires financiers des Etats-Unis, du Canada, et du Royaume-Uni continuent d’offrir les sociétés écrans les plus opaques de la  planète, renonçant la moitié du temps à demander le moindre document d’identification de base aux clients souhaitant se dissimuler derrière ces entités, et ce, même quand lesdits clients donnent tous les signes qu’ils sont des blanchisseurs d’argent criminel, des officiels corrompus ou des terroristes. C’est ce que montre une étude très sérieuse, et trop peu médiatisée, des Universités du Texas, de Brigham et de Griffith, parue en septembre dernier [lire pp. 19-20]. (...) »

Myret Zaki

17/12/2012

La brésilianisation des Etats-Unis

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« (...) le changement politique et culturel s’accompagne, comme le redoutait Lind (Michaël Lind, The Next American Nation. The New Nationalism and the Fourth American Revolution, New York, The Free Press, 1995), d’une "brésilianisation" des Etats-Unis. Il faut entendre par là, outre la fin de la suprématie de la population blanche et la reconnaissance du pluralisme culturel, toute une série de phénomènes qui vont compliquer la résolution des problèmes financiers et sociaux, et qui, à terme, pourraient affaiblir la puissance américaine.

Le premier phénomène est celui d’un retranchement exacerbé des catégories sociales qui ne se limite pas à un séparatisme spatial, mais qui se manifeste par une privatisation systématique des services, ce qui équivaut, pour les plus nombreux, à cause de la faillite de l’Etat fédéral et de nombreuses villes, à la privation de ces derniers. Le premier mandat d’Obama a été ainsi marqué par une régression sociale inconnue aux Etats-Unis depuis les années trente. Il faut dire qu’il n’en est pas le premier responsable. Le mal vient de la mandature de William Clinton qui a commis une double faute. D’une part, il a autorisé l’adhésion de la Chine à l’OMC et a ouvert le marché américain à l’afflux des produits chinois ; il en a résulté un déficit commercial américain abyssal et la désindustrialisation des Etats-Unis. D’autre part, il a fait supprimer la séparation des banques d’affaires et des banques de dépôts, en vigueur depuis 1933. Une telle décision a relancé toutes les activités spéculatives et elle est à l’origine du grand endettement des ménages américains. Sur le moment, et c’était l’effet recherché par Clinton pour se faire réélire, le pouvoir d’achat des Américains s’en est trouvé amélioré : ils pouvaient s’endetter et acheter des produits importés à bas prix. Au final, les Etats-Unis ont connu les deux krachs de 2007 et 2008, et de nombreux quartiers des villes américaines n’ont, aujourd’hui, pas grand chose à envier aux favelas brésiliennes…

Le deuxième phénomène est l’accroissement considérable des inégalités sociales (1% de la population détiendrait 80% des richesses), de la paupérisation (26 millions de personnes au chômage ou sous-employées ; 1 personne sur 8 vit de bons alimentaires), et, toujours en rapport avec les faillites des collectivités locales et l’affaiblissement du pouvoir fédéral (contrairement au discours de la droite extrême), la dégradation accélérée des services publics. Une économiste américaine a dressé un bilan désolant de la situation (Arianna Huffington, L’Amérique qui tombe, Paris, Fayard, 2011). Pourquoi et pour qui de nouveaux impôts ?

C’est à la lumière de ce contexte économique et sociétal que le débat sur la réforme fiscale, qui vient de s’ouvrir, prend tout son sens. Certes, à son origine, il y a l’intérêt général de réduire la dette, sous peine de coupes budgétaires automatiques. Mais, sachant que les classes moyennes blanches seraient les principales contributrices aux nouvelles recettes, ce débat sera un test. Il va montrer à quel niveau se situe la solidarité nationale dans une société éclatée comme celle des Etats-Unis. Le pourquoi et le pour qui de nouveaux impôts sont plus difficiles à légitimer quand les liens sociétaux et intergénérationnels se défont, quand, à l’intérieur d’une même population, des groupes humains considèrent qu’ils n’ont plus beaucoup en commun. Si aucun accord n’intervient, la fuite en avant (le relèvement du plafond de la dette) permettra, seule, de retarder les effets de l’anomie sociale…

L’élargissement de la polyarchie ethnique à de nouveaux groupes va se traduire aussi, en parallèle avec l’affaissement du leadership anglo-saxon, par une révision des choix et des préférences, lesquels relèvent souvent de l’affectivité, en matière de politique étrangère. Si le changement ethnoculturel en cours éloigne, sans aucun doute, les Etats-Unis de leurs sources et de leurs affinités européennes, il ne leur procurera pas forcément de nouveaux repères sur l’horizon mondial.

Ceci pourrait avoir l’avantage d’entraîner un désengagement américain du continent européen (en obligeant les Européens à regarder la réalité géopolitique en face et s’assumer au plan stratégique), tant il est devenu clair que pour Obama la relation avec la Chine est devenue primordiale. Néanmoins, il ne faut pas se cacher que les sollicitations intérieures multiples et divergentes rendront moins lisible qu’auparavant l’action extérieure des Etats-Unis. »

Gérard Dussouy

(Professeur de géopolitique à l’Université de Bordeaux, notamment auteur de Les théories de la mondialité)

25/11/2012

"Complète impuissance des scélérats"

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« (...) D’un point de vue “opérationnel”, et pour marier ces appréciations conceptuelles avec l’introduction concernant la crise des USA et la façon dont elle va passer à un palier absolument catastrophique, nous sommes conduits à proposer la remarque fondamentale que le comportement de la direction américaniste va, pour la première fois de façon massive, faire pénétrer dans les psychologies, notamment dans les populations, l’idée absolument impérative et furieuse, sinon révolutionnaire que ces directions sont entièrement conduites, évidemment par le Système et la politique-Système, non pas à tenter de résoudre “la” (les) crise(s), mais, au contraire, à chercher continuellement (et inconsciemment, peu importe) à faire en sorte que la (les) crise(s) s’aggrave(nt), notamment en décidant constamment d’appliquer sans aucune hésitation ni le moindre amendement les mêmes mesures et les mêmes conceptions qui sont à la base conceptuelle de la crise initiale et qui en sont la cause opérationnelle. Il y a effectivement dans cette volonté de recommencer sans cesse la crise qui vient d’être vécue à partir des ruines que cette crise précédente a installées, en reconduisant la même doctrine, les mêmes conceptions, etc., une manifestation convaincante de la pérennité de l’application de cette politique-Système, et une explication acceptable de l’évolution, pour notre époque et pour notre crise, vers l’entrée dans ce que nous nommons l’“esprit de 1793”.

Pour poursuivre l’analogie, nous dirons donc que cette nouvelle phase de l’“esprit de 1793” est une entrée dans la phase de la Terreur, c’est-à-dire dans la phase ultime de la crise terminale du Système où l’on commence à admettre que les politiques suivies, les décisions prises, etc., qui reflètent essentiellement les pressions du Système et quasi-nullement les conceptions humaines, le sont dans le but de la destruction, – de la déstructuration et de la dissolution, jusqu’à l’entropisation. Nous parlons des USA, mais nous pourrions aussi bien parler de l’Union Européenne, et dans des termes extrêmement fermes et documentés ; nous parlerions alors, essentiellement pour notre documentation personnelle, de la partie de politique étrangère de sa politique-Système, où il apparaît de plus en plus que les politiques russe, iranienne et syrienne (pour être parfaitement précis, et tout aussi documenté en l’occurrence), marquées par la brutalité aveugle et l’affrontement nihiliste de la part des Européens, constituent des politiques que plus personne, y compris aux plus hauts échelons, n’est capable de maîtriser, et dont personne n’est capable de comprendre le mécanisme et le processus, – la seule chose apparaissant clairement étant la terrorisation des psychologies de la plupart des dirigeants devant ces politiques insaisissables et impératives.

Ainsi doit-il devenir évident que nous entrons dans “la phase de la Terreur”, où il apparaît que le but poursuivi objectivement par le Système et sa politique-Système est une aggravation constante de la situation, selon cette volonté de déstructuration-dissolution du Système... Pour nous, certes, cela signifie la fameuse logique de surpuissance embrayant ou s’abîmant dans la non moins fameuse, et dans ce cas profondément désirable, logique d’autodestruction, avec la dynamique de la chose à mesure. De même, en 1793 et avec la Terreur, s’ouvrit cette phase de surpuissance de la politique révolutionnaire (politique-Système) s’abîmant effectivement dans son autodestruction (poétiquement, “la Révolution [qui] dévore ses propres enfants”) ; de même, en 2013, devrait-on voir, avec les événements provoqués par la politique-Système, le Système dévorer “ses propres enfants” dans son processus d’effondrement. Et pas question d’y échapper, sans doute, puisque, comme l’écrivait le comte Joseph [de Maistre], “Les scélérats mêmes qui paraissent conduire la révolution, n'y entrent que comme de simples instruments ; et dès qu'ils ont la prétention de la dominer, ils tombent ignoblement”. Les “scélérats” de notre temps commencent à se douter de quelque chose, peut-on vous assurer, mais ce “quelque chose” n’est rien d’autre que leur complète impuissance. »

Philippe Grasset