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14/09/2012

Prise d'altitude

A partir de demain et pour trois semaines, mon univers ressemblera concrètement à ça :

 

 

Je serai loin d'internet et ne pourrai donc valider vos éventuels commentaires qu'à mon retour.

Portez-vous bien.

10:35 Écrit par Boreas dans Nature | Lien permanent | Tags : absence, randonnée, montagne |  Facebook | |  Imprimer | Pin it! |

13/09/2012

De la BCE à la FED, un pas de deux « illimité »...

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... Eh oui, car, après l'annonce d'interventions « potentiellement illimitées » de la BCE, chez les Supermen de Wall Street c'est le QE3 (Quantitative Easing, 3e édition de l'Opération Planche à Billets - ben oui, eux, ils sont plus forts, ils les impriment carrément) dont la mise en oeuvre vient d'être annoncée.

Le parallèle n'est pas à trouver que dans la proximité chronologique.

Il s'exprime aussi par un troublant « jusqu'à ce que » [ça s'améliore] qui, connaissant l'état réel de l'économie américaine et donc le caractère hautement illusoire d'une amélioration, revêt par conséquent, en fait, une tonalité du genre « jusqu'à ce que mort s'ensuive » :

« La Réserve fédérale a lancé jeudi un nouveau plan de soutien à l'économie en annonçant qu'elle achèterait désormais pour 40 milliards de dollars (31 milliards d'euros) de dette immobilière par mois et qu'elle poursuivrait ses achats de titres sur les marchés jusqu'à ce que le marché du travail s'améliore nettement.

Le lien direct établi par la Fed entre ce troisième plan d'"assouplissement quantitatif" (QE3) et l'évolution de la situation économique marque une inflexion marquante de la politique monétaire américaine qui pourrait lui valoir des critiques de ses détracteurs. (...)

"Si les perspectives du marché du travail ne s'améliorent pas de manière significative, le comité continuera ses achats de prêts immobiliers titrisés (MBS), entreprendra des achats d'actifs supplémentaires et emploiera tous les instruments de politique monétaire appropriés jusqu'à ce qu'une telle amélioration soit obtenue dans un contexte de stabilité des prix", dit le communiqué de la Fed.

Autre évolution de la politique monétaire : la banque centrale précise qu'elle ne relèvera pas ses taux d'intérêt avant la mi-2015 au plus tôt, alors qu'elle évoquait jusqu'à présent l'échéance de la fin 2014. (...)

Le plan annoncé jeudi diffère des précédents notamment car la Fed ne s'est fixé aucune limite de temps, optant au contraire pour un objectif en termes de niveau de chômage. »

Source (et davantage de détails ici)

10/09/2012

Fuite en avant financière : le tournant

Ça y est, c'est parti. Les bruits qui couraient étaient fondés.

L'homme-clef de l'hyperclasse financière anglo-saxonne en Europe continentale, Mario Draghi, ancien vice-président pour l'Europe de Goldman Sachs et actuel président de la Banque Centrale Européenne, a annoncé que la BCE allait lâcher les chevaux.


 

(Quelles andouilles ces journalistes, surtout sur BFM...)

 

Je n'ai jamais fait mystère de ma conviction, d'ailleurs peu originale, que la haute finance allait poursuivre sa fuite en avant dans l'endettement et la création monétaire, pour éviter l'effondrement ou au moins, le retarder le plus possible. Les faits le confirment de plus en plus.

A l'instar de la Fed sur laquelle elle s'aligne autant que possible, malgré ses différences statutaire et opérationnelle fondamentales, la BCE va désormais (pouvoir) acheter sur le marché secondaire (c'est-à-dire, à des conditions moins avantageuses que la Fed qui, elle, peut opérer directement), DE MANIERE ILLIMITEE, des titres de dette publique émis par les pays de la zone euro. Dette des pays en difficulté, bien sûr.

Vous me direz peut-être, que l'intervention de la BCE, officiellement destinée à rassurer les marchés et à décourager la spéculation en garantissant les emprunts publics pour en faire baisser les taux, sera conditionnée à un recours préalable des pays concernés au FESF, puis au MES. Elle devrait donc rester limitée.

Vous me direz peut-être, que cette intervention ne reviendra pas à faire fonctionner, de manière déguisée, la planche à billets, puisque les achats de titres devront être stérilisés (compensés par des liquidités prélevées... par la vente d'autres dettes, ou sur le FESF ou le MES, et donc sur les contribuables). Elle ne devrait donc pas provoquer, par inflation, une dévaluation de l'euro.

Vous me direz peut-être, que la solidarité européenne, c'est bien, c'est beau, c'est nécessaire et c'est la logique de ton blog, mon gars, puisque tu nous bassines avec ton européanisme confédéral, avec ta troisième voie économique anti-libérale et solidariste, ta monnaie commune comme contre-projet à la monnaie unique, etc. ; alors, qu'est-ce que tu viens critiquer la BCE qui incarne tout ça à travers cette mesure ?

Eh bien, à mon avis, si vous me disiez tout ça, vous auriez raison, mais juste un peu. Juste en surface, et pas longtemps.

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09/09/2012

Le mythe de l’Espagne musulmane

Un article à ne pas louper, chez les camarades de Novopress, reprenant Polémia.

08/09/2012

La science de Camille Flammarion

 

« (...) La merveilleuse organisation du monde ne vous force-t-elle donc pas à avouer l'existence de l'Etre suprême ? Et d'ailleurs, en vérité, nous nous sommes souvent demandé pourquoi l'on se refuse si obstinément à reconnaître cette existence. Quels sont donc les avantages de l'athéisme ? En quoi peut-il être préférable au théisme ? Qu'est-ce que l'humanité peut gagner à être désormais privée de la croyance en Dieu ? Lequel est le meilleur, de l'homme qui croit et de celui qui ne croit pas ? Est-ce donc un acte de si grande faiblesse que d'être logique avec sa conscience ? Est-ce donc une faute si grave que d'avoir du sens commun ? Peut-être les esprits forts qui escaladent le ciel sur une échelle de paradoxes, croient-ils monter bien haut ! mais ils se tromperaient fort, car leur ascension ressemble à celle de l'épreuve maçonnique antique, dans laquelle l'initié gravissait une échelle de cent cinquante marches qui descendait à mesure, de sorte qu'au sommet de son ascension, au moment de s'élancer dans le vide, il avait à peine quitté le sol. Non, messieurs, votre escalade n'est pas plus terrible que celle-là, seulement elle peut porter de mauvais fruits chez les hommes à vue étroite qui ne s'aperçoivent pas de votre erreur et vous prennent pour les phénix de la science. Si votre illusion était agréable, si vos doctrines étaient consolantes, si vos idées étaient capables d'exciter l'émulation de l'humanité pensante et de l'élever vers un idéal suprême, on vous pardonnerait peut-être ce médicament. Mais, où voyez-vous qu'une saine croyance en Dieu ait été funeste à l'esprit humain ? Où voyez-vous que la connaissance du vrai ait rendu les cerveaux malades ? En dépouillant l'humanité de son plus précieux trésor, en exilant la vie de l'univers, en chassant l'esprit de la nature, en n'admettant plus qu'une matière aveugle et des forces borgnes, vous privez la famille humaine de son père, vous privez le monde de son principe et de sa fin ; le génie et la vertu, reflets d'une splendeur plus éclatante, s'éclipsent avec le principe de la lumière, et le monde moral, comme le monde physique, ne sont plus qu'un immense chaos, digne de la nuit primitive d'Épicure.

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07/09/2012

Quand Frédéric Lordon expliquait la mondialisation (2006)

 

Extrait du documentaire de Gilles Perret, « Ma mondialisation », cet entretien avec l'excellent Lordon n'a pas pris une ride depuis six ans.

02/09/2012

Le coeur, symbole et réalité

 

 

Si vous aimez la musique de Wojciech Kilar qui accompagne cette première vidéo, voici le morceau en entier (ne faites pas attention aux illustrations de la deuxième vidéo) :

 

 

Quelques indices ici et .

01/09/2012

Etienne Chouard : « populiste n'est pas un gros mot »

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Odieux monument populiste

 

« (...) l’Union européenne est le meilleur outil que les riches aient inventé à ce jour pour atteindre l’objectif des bas salaires, en paralysant les luttes sociales.

Pourquoi l’Europe intéresse-t-elle tant les élites ?

Parce que l’Europe est d’une taille tellement gigantesque qu’aucune démocratie digne de ce nom n’y est possible, et parce que sa prétendue “Constitution” y a été pensée et écrite par les prétendues “élites” en question : ce sont les industriels et les banquiers qui ont voulu, financé et fait écrire les institutions européennes. C’est pourquoi les institutions européennes institutionnalisent la guerre économique : la “concurrence libre et non faussée” crée une fatalité de la lutte du tous contre tous. Rien à voir avec l’intérêt général, mais tout à voir avec l’intérêt des plus riches. Nos ploutocraties se radicalisent.

On a du mal à défaire les logiques d’intérêt des dogmes idéologiques.

C’est lié. Vous savez, un dogme c’est une pensée imposée, répétée, rabâchée. Les riches ont mis ça en place de façon très organisée : ils ont acheté presque tous les médias importants. Pourquoi le banquier Rothschild achète le journal Libération ? Pas pour gagner de l’argent, il va en perdre. Pourquoi la banque Lazard achète le journal Le Monde ? Idem. Pourquoi le Crédit Agricole achète la radio Skyrock ? Itou. Pourquoi les marchands d’armes Lagardère et Dassault ont-ils acheté les trois quarts de la presse et une grande partie des maisons d’édition ? Que des marchands de canons maîtrisent les médias et l’édition, c’est à la fois dangereux et révoltant. Avec ces outils-là, en plus de gagner les élections (ce qui est tout à fait essentiel, évidemment), on peut effectivement fabriquer et entretenir un dogme. Par exemple, on peut rabâcher tous les jours que “l’Europe, c’est bien”, ou qu’il faut absolument, “pour des raisons humanitaires”, aller faire la guerre un peu partout dans le monde : en Afghanistan, en Irak, en Lybie, en Syrie, en Iran, et puis quoi encore ?

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« En France ou en Europe, la décision publique se fait sur la base du lobbying »

... Et cela résulte d'une transposition du système anglo-saxon.

Ce n'est pas moi qui le dis, mais Claude Revel, une spécialiste de l'influence, qui vient de publier un livre intitulé « La France : un pays sous influences ».

Vous en saurez plus si vous avez la patience de regarder cette vidéo, passionnante pour peu qu'on ne s'attache pas trop à la forme. Pour la phrase que je cite en titre de ce billet, voyez directement à 16' 00.