23/03/2013
Homo technologicus, minus habens
18:13 Écrit par Boreas dans Crise, Identité, Nature, Propagande, Psychologie, Société | Lien permanent | Tags : transhumanisme, technologies, robotique, biotechnologies, nanotechnologies, futur, avenir, génétique, humain, machine, performances, immortalité, utopies, matérialisme, scientisme | Facebook | | Imprimer | |
09/03/2013
La Révolution libérale contre le Bien Commun
La chouette, symbole de la sagesse dans le monde antique
Spéciale dédicace à @hugues capet ;-)
« [1837] Les paysans voyaient d'un mauvais oeil tous ces grands travaux lancés par le gouvernement : les routes droites qui coupaient la contrée à grands coups de sabre, les landes défrichées, les marais asséchés, le chaulage des terres, l'abandon des jachères au profit des prairies artificielles. Les Conventionnels de 93 brûlèrent la Vendée, mais la terre féconde retrouva sa toison et les arbres, leurs fruits. Ils essayèrent de tuer la terre, mais ils ne la changèrent pas. Tandis que ce gouvernement de Philippe, voilà qu'il s'en prenait aux paysages, voulait araser le bocage pour en faire une plaine, transformer les marais en jardins. C'était défigurer l'oeuvre du Bon Dieu.
Pire, le gouvernement de Philippe soutenait les bourgeois et les riches laboureurs qui convoitaient les biens communaux. Du temps où l'on ne parlait pas de communes mais de paroisses, il eût été impensable de convoiter pour soi seul ces espaces collectifs qui servaient à toutes sortes d'usages : aire à battre ou à danser ; pré pour la foire ou pour les jeux de palet. Il eût été impensable d'interdire à la société villageoise le droit au libre parcours dans les bois, sur la lande, dans les bruyères et les ajoncs. Les pauvres, qui ne possédaient pas de pré en bien propre, y menaient leur bétail. Depuis toujours les communaux restaient la propriété du pauvre. Grâce à ces vaines pâtures, les journaliers, les bordiers misérables, les métayers endettés, pouvaient nourrir une vache, une chèvre, deux moutons [...]. Ils pouvaient se chauffer gratuitement en se servant dans les friches.
Et voilà que le roi bourgeois qui avait échangé le sceptre des Bourbons pour un parapluie et la couronne de Saint Louis pour un haut-de-forme, cassait tous ces usages. Qu'une dynastie se substitue à une autre, finalement on n'en était pas à une révolution près et les roués de Paris ne valaient pas mieux que les bourgeois de Fontenay, mais que ce roué de Paris envoie ses gendarmes contre ceux qui chassaient les lièvres n'appartenant à personne, contre ceux qui ramassaient du bois dans une forêt dont Dieu seul assurait la croissance, ah ! cela donnait raison à ceux qui prenaient les fusils et devenaient chouans.
On applaudissait aux exploits des redresseurs de torts. Un pigeonnier en feu, une meute de chiens empoisonnée, des arbres abattus sur les routes barrant le chemin aux diligences, des digues crevées dans les marais, les gendarmes à chaque fois déjoués et la troupe impuissante, tout cela faisait la joie des veillées.
Mais la popularité des nouveaux chouans venait surtout de leur affrontement perpétuel avec les garde-chasse et les gardes forestiers. Vivant dans les bois, ils se heurtaient fatalement à ces argousins que les paysans détestaient.
Paysans et chouans luttaient les uns et les autres pour une appropriation collective de la forêt qu'on leur refusait pour la même raison que les communaux, au nom de ce droit sacré de la propriété privée, sanctifiée par les patauds de 93. [...]
- Les révolutionnaires voient le progrès dans l'appropriation individuelle et nous autres, contre-révolutionnaires, sommes pour le maintien du bien communautaire. Le gouvernement s'oppose à ce qu'il considère comme les vestiges d'un temps où le propriétaire ne régnait pas au-dessus de tout. Où s'arrêtera l'insatiabilité des bourgeois ? Ils se sont accaparé en 93 les biens nationaux, ils veulent maintenant s'approprier les biens communaux. Les vaines pâtures les rendent malades. Ces terres qui n'appartiennent à personne et sur lesquelles les pauvres réussissent à subsister en vagabondant, c'est du vice. Ils ne veulent plus de pauvres dans les campagnes. Ils vous réduiront à la mendicité ou à l'exil dans leurs usines, loin d'ici. »
Michel Ragon, La louve de Mervent (Albin Michel, 1985).
La plus grande partie de cet extrait a initialement été trouvée ici.
11:30 Écrit par Boreas dans Crise, Economie, Histoire, Nature, Société, Stratégie | Lien permanent | Tags : révolution française, louis-philippe, paysans, pauvres, bourgeois, propriété privée, individualisme, libéralisme, paysages, riches, chouans, chouannerie, 1837, michel ragon, la louve de mervent, bien commun, biens communaux, vaines pâtures, friches | Facebook | | Imprimer | |
18/01/2013
Entretien avec Pierre Rabhi
Ça date du 18 juin 2010, mais c'est tellement intemporel... Un régal de lucidité et de sagesse.
20:35 Écrit par Boreas dans Crise, Culture, Economie, Nature, Philosophie, Politique, Psychologie, Société | Lien permanent | Tags : pierre rabhi, agriculture, conscience, croissance, terre, sagesse | Facebook | | Imprimer | |
Terre souillée
07/10/2012
Pourtaou des Agudes
02:41 Écrit par Boreas dans Musique, Nature | Lien permanent | Tags : edvard grieg, peer gynt, la mort d'ase, pourtaou des agudes | Facebook | | Imprimer | |
Col des Gentianes
01:55 Écrit par Boreas dans Musique, Nature | Lien permanent | Tags : edvard grieg, peer gynt, chanson de solveig, col des gentianes | Facebook | | Imprimer | |
14/09/2012
Prise d'altitude
08/09/2012
La science de Camille Flammarion
« (...) La merveilleuse organisation du monde ne vous force-t-elle donc pas à avouer l'existence de l'Etre suprême ? Et d'ailleurs, en vérité, nous nous sommes souvent demandé pourquoi l'on se refuse si obstinément à reconnaître cette existence. Quels sont donc les avantages de l'athéisme ? En quoi peut-il être préférable au théisme ? Qu'est-ce que l'humanité peut gagner à être désormais privée de la croyance en Dieu ? Lequel est le meilleur, de l'homme qui croit et de celui qui ne croit pas ? Est-ce donc un acte de si grande faiblesse que d'être logique avec sa conscience ? Est-ce donc une faute si grave que d'avoir du sens commun ? Peut-être les esprits forts qui escaladent le ciel sur une échelle de paradoxes, croient-ils monter bien haut ! mais ils se tromperaient fort, car leur ascension ressemble à celle de l'épreuve maçonnique antique, dans laquelle l'initié gravissait une échelle de cent cinquante marches qui descendait à mesure, de sorte qu'au sommet de son ascension, au moment de s'élancer dans le vide, il avait à peine quitté le sol. Non, messieurs, votre escalade n'est pas plus terrible que celle-là, seulement elle peut porter de mauvais fruits chez les hommes à vue étroite qui ne s'aperçoivent pas de votre erreur et vous prennent pour les phénix de la science. Si votre illusion était agréable, si vos doctrines étaient consolantes, si vos idées étaient capables d'exciter l'émulation de l'humanité pensante et de l'élever vers un idéal suprême, on vous pardonnerait peut-être ce médicament. Mais, où voyez-vous qu'une saine croyance en Dieu ait été funeste à l'esprit humain ? Où voyez-vous que la connaissance du vrai ait rendu les cerveaux malades ? En dépouillant l'humanité de son plus précieux trésor, en exilant la vie de l'univers, en chassant l'esprit de la nature, en n'admettant plus qu'une matière aveugle et des forces borgnes, vous privez la famille humaine de son père, vous privez le monde de son principe et de sa fin ; le génie et la vertu, reflets d'une splendeur plus éclatante, s'éclipsent avec le principe de la lumière, et le monde moral, comme le monde physique, ne sont plus qu'un immense chaos, digne de la nuit primitive d'Épicure.
20:20 Écrit par Boreas dans Histoire, Identité, Nature, Philosophie, Poésie, Psychologie, Religion | Lien permanent | Tags : camille flammarion, dieu dans la nature, science | Facebook | | Imprimer | |
17/07/2012
Abeilles : le massacre autorisé
Comment les abeilles sont sacrifiées et, avec elles, notre alimentation et l'ensemble de l'écosystème, pour servir les intérêts des multinationales agrochimiques.
Pour signer la pétition demandant l'interdiction des pesticides néonicotinoïdes, c'est ici.
00:55 Écrit par Boreas dans Crise, Economie, Nature | Lien permanent | Tags : abeilles, pesticides, massacre, néonicotinoïdes, pollinisation, alimentation, écosystème, multinationales, agrochimie | Facebook | | Imprimer | |
21/06/2012
L'arnaque de la médecine moderne
19:49 Écrit par Boreas dans Crise, Economie, Nature, Propagande, Psychologie, Société, Stratégie | Lien permanent | Tags : santé publique, médecine moderne, arnaque, médicaments, industrie, vaccins, maladies | Facebook | | Imprimer | |