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Horizons de la révolution ukrainienne

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J'ai trouvé, en langue anglaise, un très intéressant article écrit par Olena Semenyaka, ukrainienne, professeur de philosophie à l'Université de Kiev et pas vraiment politiquement correcte (elle semble particulièrement apprécier Ernst Jünger, Jack London et Julius Evola, ce qui me l'a tout de suite rendue fort sympathique).

En lisant son article, je me suis rendu compte que si je ne le traduisais pas, un texte de grande valeur resterait vraisemblablement perdu pour les lecteurs français. Donc, je m'y suis collé. Voilà le résultat.

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Même quand la différence géopolitique entre l'Occident et la Russie existait encore, la Russie ne satisfaisait pas entièrement à la définition de la puissance tellurique [ou continentale, ndt]. J'ai déjà commenté l'opposition faite par Carl Schmitt entre le Nomos de la Mer (les puissances thalassocratiques, atlantistes) et le Nomos de la Terre (bloc tellurique, continental) en ce qui concerne les Etats-Unis et la Russie, qui a toujours été tenue pour acquise par Douguine. Haroun (Vadim) Sidorov, l'auteur de l'article « L'Etat russe en tant que nomade, anarchiste naturel et technocrate » (...) remarque assez que l'identité russe a toujours été plus nomade (la mobilité asiatique), contrairement à la paysannerie européenne qui est directement liée à la terre où elle vit et qu'elle défend (définition du Partisan de Carl Schmitt et, à propos, auto-description des disciples de Stepan Bandera). Les traditions de l'Etat russe ont toujours été marquées par une centralisation bureaucratique élevée (monarchisme-absolutisme-despotisme), par opposition à la haute mobilité verticale européenne et à l'accent mis sur les droits de l'aristocratie et les libertés locales ; le servage a existé en Russie pendant longtemps, jusqu'au déclenchement même de la révolution.

Dans cet article, Haroun Sidorov analyse en profondeur la théorie géopolitique eurasiste de Douguine et réfute le fondement même de cette dernière. Vous savez que Douguine croit que le monde est devenu unipolaire (les Etats-Unis sont un hegemon absolu), c'est pourquoi tous ceux qui sont reliés aux Etats-Unis, servent leurs intérêts ou les aident d'une manière ou d'une autre, sont en quelque sorte des « ennemis », également au sens de Carl Schmitt. « Il y a seulement la vérité géopolitique », « il n'y a pas de troisième solution », etc., de sorte que le monde multipolaire s'avère être en définitive un espace binaire qui consiste en les Etats-Unis et la Russie. La vérité est autre : le monde est certes devenu unipolaire, mais parce que l'establishment russe (le Kremlin) n'est pas différent de l'Occident néolibéral : leur lutte porte sur le pouvoir, pas essentiellement sur des projets culturels-civilisationnels différents. Cité par moi à plusieurs reprises, le scientifique russo-ukrainien, expert géopolitique et militaire Oleg Bakhtiyarov croit également qu'aujourd'hui, la géopolitique perd de son importance. Mais Haroun Sidorov montre que l'empire russe, tant qu'il est un empire, ne pourrait représenter le Nomos de la Terre, même avant la fin de la seconde guerre mondiale.

Le principal argument de Douguine est le mythe des agents atlantistes hostiles qui « conquièrent et divisent » les puissances telluriques et les nations slaves (comme les Ukrainiens et les Russes, en persuadant les Ukrainiens qu' « ils sont une nation distincte qui ne peut s'affirmer que si elle défait la Russie »), mais cet argument échoue dès que nous réalisons que 1) historiquement, les alliés des Russes ont toujours été des Etats atlantistes, thalassocratiques, et c'est arrivé de nombreuses fois, malgré les projets révolutionnaires-conservateurs allemands de blocs continentaux comme « Berlin-Moscou-Tokyo » : tant pendant la première que durant la seconde guerre mondiale, la Russie s'est alliée à l'Angleterre atlantiste contre l'Allemagne tellurique, terrestre ; d'ailleurs, la Russie a combattu Napoléon, le représentant des forces européennes continentales, qui lui avait offert de se joindre à sa lutte contre l'Angleterre et de lui prendre ses colonies. Chaque fois qu'une telle possibilité s'est présentée, il est survenu soit une conspiration, soit un coup d'Etat. 2) Les Ukrainiens, contrairement aux Russes, ont des modèles de gouvernement européens plutôt que russes : des représentants de différents états ont eu la possibilité d'élever leur statut social, qui était encore plus élevé qu'en Pologne (Oleg Odnorozehko) ; le Hetman, chef de l'Etat cosaque, équivaut au prince européen, pas au monarque (au tsar); l'Etat cosaque ukrainien combinait la tradition autoritaire hiérarchique et les institutions électorales démocratiques.

Les modèles de gouvernement et l'identité continentale sont directement reliés entre eux : Haroun Sidorov a raison quand il dit que Douguine est passé à côté de l'essence principale du Nomos de la Terre, de même que le fait que Schmitt a développé sa théorie en tant que juriste et philosophe politique. L' « identité continentale » ne découle pas automatiquement du fait qu'un Etat est terrestre et pas insulaire, ni qu'il cultive des légumes au lieu de commercer et ainsi de suite ; le Nomos de la Terre est dérivé du verbe « nemein » qui signifie à la fois « part » et « troupeau », c'est une « mesure » qui « divise la surface de la terre » et produit un « ordre politique et social, spatialement visible, de la population, le premier mesurage et la délimitation des pâturages » (Schmitt). En d'autres termes, c'est une question de droit et d'ordre, pas de mer et de terre en tant que telles. Et en Russie, « la structure interne a toujours été à l'opposé du Nomos de la Terre - la complète absence ou le sous-développement, la non-prolifération de la propriété personnellle, de l'espace personnel, des garanties et de l'inviolabilité des intérêts privés et, à tous les niveaux - pas seulement les populations réduites en esclavage, mais aussi l'aristocratie féodale et la bourgeoisie des tensions entre lesquelles naissaient l'ordre juridique et social, le Nomos de l'Europe continentale » (Haroun Sidorov). C'est pourquoi la Russie a toujours essayé de s'étendre, au temps de l'URSS - à travers le monde entier ; mais en définitive et ce n'est pas anecdotique, toutes ses acquisitions géopolitiques comme l'Ukraine s'en sont séparées - car elles ont un différent Nomos de la Terre ; plus précisément, elles ont tout simplement ce dernier, au contraire de la Russie impérialiste. Donc, fondamentalement, la différence entre les Etats-Unis et la Russie n'existe pas, car la Russie agit comme l'empire maritime britannique.

Même Nicolas Berdiaev a écrit que les Russes sont « le peuple le plus anarchiste et nomade de la Terre », ils sont contre la loi et l'Etat, ce qui était propre tant aux vrais anarchistes de gauche comme Bakounine et Kropotkine qu'aux slavophiles « de droite » comme Dostoïevski et Tolstoï. Ceci est le premier trait anarchiste et nomade de la structure de l'Etat russe. Le deuxième trait est représenté par le césarisme romain tardif, renforcé par des rêves russes relatifs à la Troisième Rome, injustifiés tant au regard de l'Empire byzantin qui n'a jamais été un successeur direct de Rome, que par référence à la Rome républicaine originelle qui était un « empire nomocratique par excellence » et donna naissance au droit civil romain et européen classique. Voilà le deuxième trait technocratique et césariste de la structure de l'Etat russe.

« C'est la Rome tardive, impérialiste et césariste, arrachée à ses racines et à ses mœurs paternelles, qui, finalement transformée en une foule multiraciale après l'Edit de Caracalla, est devenue un outil de dégénérescence des Romains et de suppression des peuples qu'ils avaient conquis. L'impérialisme russe a hérité de cette mythologie césariste, destinée à remplacer les moeurs paternelles simples et austères, en tant que mythe romain russe ». (Haroun Sidorov)

Conclusion : retour à la Rus' de Kiev originelle, contre les empires corrompus et entropiques !

Source

Traduction par mes soins. – Reproduction autorisée sous réserve de citer verslarevolution.hautetfort.com en source.

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29/03/2014 | Lien permanent

La cause de l'Ukraine est notre cause

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« Ceci est un appel a tous les nationalistes européens.

Nous, les nationalistes ukrainiens du "Maïdan", ne voulons, ni faire partie de l'Union Européenne, ni de l'OTAN, ni être contrôlés par le FMI et la Banque Mondiale. Nous ne voulons pas non plus de cette mascarade de démocratie qu'essayent de nous vendre les sociaux-démocrates atlantistes et capitalistes de vos "démocraties modernes".

En cela, la Russie de Poutine nous rend plutôt service et est un allié objectif. La "crise" en Crimée nous arrange plutôt... Soyons clairs ! Poutine n'a pas, ni n'a jamais eu l'intention d'envahir l'Ukraine. Il montre ses muscles à l'Occident et sauve la face pour sa politique intérieure en Russie. Il obtiendra pour nous de "l'Occident" ce que [celui-ci] nous aurait refusé. Pas touche à l'Ukraine ! Merci à lui et aux Russes ! C’est exactement ce que nous voulions. Quant à la Crimée, les choses se régleront avec le temps, diplomatiquement. Une large autonomie, la présence de bases navales et de troupes russes garantie par le nouveau gouvernement ukrainien, etc. Tout cela n'est qu'un prétexte ! Un point de fixation.

En attendant, cela maintient l'instabilité à Kiev et dans le reste du pays et exacerbe le sentiment nationaliste en Ukraine. Cela va nous permettre de gagner du temps. Et du temps, nous en avons vraiment besoin : pour recruter de nouveaux militants, les entraîner, pour nous équiper, nous organiser, nous préparer à notre vrai combat. Celui du front intérieur : peser aux prochaines élections nationales de mai en Ukraine. Un nouveau Président et une nouvelle Assemblée élue a la proportionnelle. Nous avons pris le pouvoir au prix d'une centaine de morts à Kiev et dans tout l'ouest du pays. Nous ne nous laisserons pas voler notre révolution par des politiciens corrompus avides de pouvoir et notre pays par des intérêts étrangers soutenus par des banquiers apatrides sous couvert de libéralisme économique...

Comprenez-nous bien ! Nous ne combattons ni la Russie de Poutine, ni la minorité russophone en Ukraine, ni aucune de nos minorités. Notre ennemi est votre ennemi ! Le même... Un ennemi politique, impérialiste, internationaliste, sans nation, sans racines, mondialiste, capitaliste, voulant la mort des Etats-nations, la ruine, l'exploitation de nos peuples et la fin de notre histoire.

Aidez les nationalistes du "Maïdan" ! Pour une Troisième Voie ! Et pour une Europe libre, sociale, nationaliste et chrétienne !

Gaston Besson - Le "Pravyi Sektor " / "Secteur Droit " - Social, national et radical ! »

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N.B. : je me suis contenté de corriger les fautes d'orthographe et de grammaire, ce texte ayant été rédigé par Gaston Besson mais me paraissant initialement avoir été traduit, alors qu'en définitive il dit transcrire les idées exprimées par les cadres du Pravyi Sektor lors d'une réunion à laquelle l'auteur a participé (voyez ici le commentaire de Besson du 13 mars 2014 à 08 H 13).

En réalité, il semble, d'après l'ami @Ambact qui le connaît, qu'il soit, je cite, « un petit peu moins anti-russe » que ses amis ukrainiens, qui n'ont « pas tout à fait le même ordre de priorités que lui », et qu'il exprime donc en partie sa propre opinion.

Il est possible de se faire une idée plus précise de la ligne du Pravyi Sektor en allant tout simplement sur la traduction Google de son site internet, ici.

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Ianoukovitch, le saint homme qu'il fallait secourir

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Il a vraiment un goût de chiottes...

 

« (...) Les premières informations relayées via Twitter révèlent le train de vie de prince saoudien mené par le maître de Kiev. Quelques 70 millions de dollars auraient été dépensés pour l'un des bâtiments de la propriété, 30 millions de dollars pour des chandeliers en or, 1,2 millions pour du mobilier, 10.000 dollars pour... des plaques d'animaux de son zoo particulier ou encore plus de 1.000 dollars de soins vétérinaires pour des poissons.

Des dépenses peu en phase avec son salaire (100.000 dollars par an) de président. "Il y a des preuves claires de comportements criminels de la part de Ianoukovitch et de son entourage", affirme Sergei Sidorenko [journaliste du quotidien Kommersant Ukraine], soulignant des traces de transferts de plusieurs millions en provenance de comptes en banque locaux ou encore l'existence de sociétés écrans ayant permis au président déchu d'acquérir la résidence de Mejiguiria.

Certains documents retrouvés confirmeraient l'existence de listes de noms de militants ou de journalistes anti-corruption et anti-régime. À côté du nom du Tetiana Tchornovil, une journaliste en charge d'une enquête sur les dépenses de Ianoukovitch, figure la liste de ses voitures.  Coïncidence, elle a été agressée en décembre dernier sur une autoroute. (...) »

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« L'Ukraine a besoin de 35 milliards de dollars dans les deux années à venir et réclame l'organisation d'une conférence internationale de donateurs, a indiqué lundi le ministre des Finances par intérim Iouri Kolobov.

"Le montant de l'aide macroéconomique dont a besoin l'Ukraine peut atteindre 35 milliards de dollars en 2014-2015", a indiqué M. Kolobov dans un communiqué. "Nous avons demandé à nos partenaires occidentaux (Pologne, Etats-Unis) l'octroi d'un crédit d'ici une semaine ou deux", a souligné le ministre sans préciser le montant du crédit demandé. (...)

Le président par intérim Olexandre Tourtchinov a prévenu dimanche que l'Ukraine se trouvait au bord d'un défaut de paiement. "L'Ukraine est en train de glisser dans le précipice, elle est au bord d'un défaut de paiement", a déclaré M. Tourtchinov, dénonçant la gouvernance du président déchu Viktor Ianoukovitch et de son Premier ministre Mykola Azarov qui, selon lui, ont "ruiné le pays". (...) »

Source

Dernière minute : récit des événements récents et point de la situation, par Pierre-Alexandre Bouclay.

Extrait du journal de TVLibertés du 24 février 2014

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Mise à jour du 25 février 2014 : vidéo du Secteur Droit, sous-titrée en Français.

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24/02/2014 | Lien permanent

Le FSB aurait envoyé des agents provocateurs à Kiev

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Le nom du chef du groupe de provocateurs détenu à Kiev, est Sergueï Razoumovski, il est lié au FSB russe (Service fédéral de sécurité de Russie).

Le chef du Centre d'études politiques et militaires, Dmytro Tymchuk, a écrit à ce sujet sur Facebook :

"Avec tout mon respect, nous devons clarifier l'information [en provenance du] SBU. Selon le groupe Résistance de l'information, le détenu Sergueï Razoumovski, chef du groupe de provocateurs, n'était pas un employé du service de renseignement militaire de l'Ukraine. Il y a des informations selon lesquelles ce monsieur est en rapport avec le Service fédéral de sécurité de la Fédération de Russie ".

Rappelons que le SBU détenait à Kiev un groupe de provocateurs comprenant 40 personnes, qui tentait de déstabiliser la situation dans la capitale en provoquant des affrontements et des actes illégaux, relatifs à des civils et à des agents des forces de l'ordre. Il était commandé, selon le SBU, par un ancien employé de l'unité de renseignement militaire de Sébastopol, appartenant au ministère de la Défense de l'Ukraine.

Source

Traduction par mes soins. – Reproduction autorisée sous réserve de citer verslarevolution.hautetfort.com en source.

Ça me rappelle cette autre information (source d'origine en cliquant ici).

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Snipers de Maïdan : la vérité ?

Cette photo montrerait des snipers de l'équipe Alpha, dans la cour intérieure du quartier général du SBU à Kiev, le 20 février 2014

 

Le site The Daily Beast vient de publier un énorme article, assorti de quelques photos extraites d'un volumineux ensemble de documents visuels (dont 90 gigaoctets de vidéos) qu'il dit détenir ; article, que je n'ai pas le courage de traduire mais dont vous trouverez ici la traduction Google.

Comme je le pensais depuis le début, toute cette affaire de snipers soi-disant infiltrés, manipulés, achetés ou que sais-je encore par les manifestants de la Place Maïdan à Kiev, sous la houlette de l'OTAN, de la CIA, du Mossad, de l'UE ou autres omnipotents Occidentaux pour tirer à la fois, en février dernier, sur les protestataires et la police, est très probablement juste un énième enfumage russe.

Enfumage, fondé sur les on-dit rapportés lors d'une conversation entre diplomates opportunément piratée par ce même SBU ukrainien directement intéressé à l'affaire et noyauté par le FSB, successeur du KGB, dans la continuité de l'époque soviétique.

En résumé, l'article allègue que les snipers de Maïdan étaient purement et simplement des membres du SBU, plus précisément d'une unité anti-terroriste appelée Equipe Alpha, entraînée par les forces spéciales russes et oeuvrant pour défendre à leur façon (en massacrant, en l'occurrence, des civils pour la plupart désarmés) le régime corrompu et oligarchique du meurtrier et voleur Ianoukovitch.

Celui-ci, je le rappelle, est actuellement toujours hébergé par la Russie de Poutine et strictement impuni, ce qui ne choque apparemment personne parmi les vertueux partisans de ce dernier.

Et après, on se demande encore par qui et pour qui Alexandre Mouzytchko a été assassiné cette semaine... Suis-je bête, ce ne peut être que la CIA.

D'ailleurs, bien entendu, comme The Daily Beast est un média américain, son article ne peut être qu'un faux grossier de la propagande atlanto-sioniste. Et moi-même, un agent de cette propagande. Rendormez-vous, braves adeptes d'une lutte entre bons poutinophiles et méchants Occidentaux, vous n'avez rien raté.

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Dmytro Yaroch (Secteur Droit) : le mondialisme, ennemi de l'Humanité

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L'Ukraine est un pays européen, les Ukrainiens sont une nation européenne. Cela a été le cas depuis des milliers d'années. Personne ne le conteste. Mais à ce jour, l'Europe est-elle elle-même européenne ? Voilà la vraie question.

Le passé impérial de la plupart des grands pays européens les tire vers le bas. Flux migratoires de masse, par millions, qui ne s'arrêtent jamais, influences de la colonisation britannique, allemande, française, espagnole, italienne et autres, sur des immigrants en provenance d'Afrique et d'Asie. La laïcité et l'islamisation transforment les nations chrétiennes en des peuples incertains au plan religieux et tuent l'âme des Européens. Les différents partis « de gauche » au pouvoir ou dans l'opposition promeuvent activement et cultivent la sodomie, la dépravation, la toxicomanie, légalisent l'euthanasie et tuent des enfants (avortements), et tentent de légitimer et d'intensifier des recherches pseudo-scientifiques - le clonage animal et humain. L'Europe est lentement mais sûrement en train de perdre son visage, de se transformer en un horrible monstre inhumain.

L'Union européenne utilise tout aussi bien les forces anti-chrétiennes qu'anti-européennes. L'élimination des frontières et des différences entre les nations détruit les nations européennes traditionnelles et leurs États. L'UE ressemble de plus en plus à une autre Union - l'Union soviétique. Il n'y avait qu'une seule différence. Le totalitarisme communiste dominait en Union soviétique, tandis que dans l'UE d'aujourd'hui le totalitarisme démocratique libéral devient de plus en plus puissant.

La politique étrangère de l'UE et de ses principaux acteurs - la Grande-Bretagne, l'Allemagne et la France -, se distingue, comme toujours, par son ouverture à la corruption. Aujourd'hui, nous pouvons observer comment ils livrent méthodiquement la Géorgie et l'Ukraine à Moscou. Hier, nous avons vu comment ils ont détruit sans vergogne la Serbie chrétienne et la Macédoine [on peut être en désaccord avec ce point de vue contestable, mais il faut remarquer que c'est celui de beaucoup de dissidents européens - Ndt]. Et on ne sait pas quelle était leur principal mobile : lutter contre l'impérialisme serbe, ou aider les Albanais musulmans à préparer le terrain pour la fondation de « La Grande Albanie ».

Il n'est pas nécessaire de parler beaucoup des États-Unis. Cet État a été fondé par les Francs-maçons et ils l'ont dominé jusqu'à maintenant. Actuellement, c'est le seul super-empire qui tente de contrôler le monde. Ce pays fourre son nez partout où il n'est pas chez lui, s'attirant souvent des ennuis par la suite (situation en Irak et en Afghanistan). Lutter contre les nationalismes et les principes chrétiens fondamentaux, voilà la mission de l'Amérique moderne. Ainsi, selon diverses sources, le véritable nationalisme américain est fortement réprimé par les autorités gouvernementales des États-Unis. Et cela s'apparente à un effet naturel. Comme vous le savez, les États-Unis et l'UE sont presque entièrement contrôlés par - et leur politique soumise à - des multinationales mondiales qui sont directement impliquées, y compris celles qui soutiennent le régime d'occupation interne de la nation ukrainienne. C'est la troisième ligne de front anti-ukrainienne.

Elles se battent contre nous, en utilisant les mêmes méthodes et effets que Moscou. Mais leur impérialisme est maintenant appelé mondialisation.

(Extrait du livre de Dmytro Yaroch, « Révolution ukrainienne : XXIe siècle », 2009)

Source

Traduction par mes soins. – Reproduction autorisée sous réserve de citer verslarevolution.hautetfort.com en source.

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Insondable connerie

Ces abrutis de terroristes ont tellement de haine envers l'Ukraine qu'ils gaspillent même des dizaines de cartouches de mitrailleuse sur un drapeau. Cela s'est passé à Amvrosiivka, à l'est-sud-est de Donetsk, à quelques kilomètres de la frontière russe.

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Le Questionnaire

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Si je me permets de reprendre, pour ce billet mi-sérieux, mi-grotesque, le titre du chef-d'oeuvre d'Ernst Von Salomon (un livre absolument indispensable à la compréhension de la deuxième guerre mondiale, de l'âme allemande et de la vraie nature de la dignité humaine), c'est parce qu'un débilo-complotiste de bas étage m'y a fait songer sur un autre blog, en m'enjoignant ainsi qu'à @Tarkan (« réponse urgente et argumentée attendue ») de répondre à dix questions comme si, nous aussi, nous étions suspects d'avoir commis des actions pas très ragoûtantes, ainsi que l'était aux yeux des Alliés le peuple allemand dans son ensemble, au milieu de ses ruines, en 1945.

Dix questions pondues, cette fois-ci, par le ministre délégué à la Défense de la Fédération de Russie, Anatoli Antonov et qui, selon ce haut personnage, seraient susceptibles, je n'invente rien, de contribuer à la prévention de catastrophes aériennes comme celle du MH17 que son gouvernement déplore mais qui, à l'insu de son plein gré, vient de se produire en Ukraine.

Dix questions qui, bien sûr, ne nous ont pas été présentées comme émanant de l'Etat russe, mais comme un genre de production éthérée, que l'ahuri qui nous les agitait virtuellement sous le nez venait subitement de sortir d'un vaste chapeau d'initié, sorte de corne d'abondance pleine de toutes ces fumisteries d'embrouilleurs ourdies dans de vagues officines, que ces idiots utiles, tout à l'extase d'une supposée trempette dans les coulisses du monde, croient donner sur un océan de secrets à eux seuls réservés.

Bref, un illuminé novorussien, brandissant probablement un bout de ruban de Saint Georges sur son canapé quelque part en France, nous défie de franchir le Seuil.

Que faire ? Eh bien, pour ma part, j'ai choisi la dérision. Ces gens-là ont beaucoup d'humour (ils me traitent quasi-quotidiennement de renégat, de traître et de crétin, c'est vous dire), alors pour espérer rivaliser, autant y aller carrément et essayer de me mettre dans la peau d'un poutinolâtre moyen - fin, cultivé et d'une indépendance d'esprit à toute épreuve.

Voilà ce que ça donne (vous noterez que le niveau n'est pas celui de Lucien Cerise mais c'est normal, ce n'est que moi, tentant d'imiter un loyal grouillot de Poutine) :

1. Immédiatement après la tragédie du MH17, les autorités ukrainiennes ont naturellement accusé les forces d’auto-défense. Sur quoi sont basées ces accusations ?

A votre avis ? Comme c'est une junte nazie mangeuse d'enfants ? Forcément qu'y zavaient fait le coup eux-mêmes, tiens ! Pour pouvoir en accuser les nobles partisans de la Nouvelle Russie, bien loin, dans leur candeur, d'imaginer pareil coup tordu !

2. Kiev peut-elle expliquer en détail comment elle utilise ses lanceurs de missiles Buk dans la zone de conflit ? Et pourquoi ces systèmes ont-ils été déployés là-bas en premier lieu si les forces d’auto-défense n’ont aucun avion ?

Ben, pour descendre un avion de ligne malaisien avec plein de fromages de Hollande dedans ! Non mais, vous savez lire ? Je viens de vous dire que c'était un coup monté, donc forcément, y zavaient mis des Buk partout. Histoire de pas rater, comprenez ? Et qu'on les voie bien, les Buk, sur RT, Rossia24 et CNN (ah ben non, tiens, pas sur CNN... Ah mais oui, c'est vrai, j'oubliais, CNN c'est des menteurs) !

3. Pourquoi les autorités ukrainiennes ne font-elles rien pour mettre en place une commission d’enquête internationale ? Quand une telle commission commencera-t-elle son travail ?

Ben, quand la junte de mangeurs d'enfants aura pu planquer tout ce qui prouve que c'est elle qui a descendu l'avion, voire le transporter au Kremlin pour faire croire que c'est Poutine le responsable ! C'est que c'est des malins, les junteux !

4. Les forces armées ukrainiennes seraient-elles d’accord pour montrer à des enquêteurs internationaux l’inventaire de leurs missiles air-air et sol-air, y compris ceux utilisés par les lanceurs de missiles sol-air ?

Ah, pourquoi pas ? Il suffirait qu'ils piquent un ou deux missiles aux Russes et trafiquent les bordereaux, pour qu'on n'y voie plus que du feu... Mais bon, pour ça il faudrait envahir un peu la Russie, d'abord, hein ? Parce qu'il n'y a pas de lance-missiles aux mains des nobles partisans de la Nouvelle Russie, on m'a dit.

5. La commission internationale aura-t-elle accès par une source fiable aux données sur les mouvements d’avions de combat ukrainiens le jour de la tragédie ?

Heeuuu... Vladimir Vladimirovitch, qu'est-ce que je dois dire, là ? Y m'embête avec ses questions ! Heeuuu... Ah, ben non, non ! Ben non, la junte, enfin les nazis de Kiev, quoi, y voudront jamais ! Ça prouve bien qu'y zont quelque chose à se reprocher, hein ? J'ai bon, là ? Vladimir Vladimiroviiiiiiiiitch ?...

6. Pourquoi les contrôleurs aériens ukrainiens ont-ils autorisé l’avion à dévier au nord de sa route habituelle, en direction de la « zone d’opération anti-terroriste » ?

Bah, pasqu'y zétaient dans le coup, quoi ! Ben oui, fallait bien le mettre à portée de tir, le zinc ! Rigolez pas, mais c'est que c'est tout un truc, d'abattre un avion de ligne, hein. Y en a au moins 300 qui sont passés dans le ciel d'Ukraine ce jour-là, mais fallait pas rater le malaisien ! Ben quand même, c'était le MH370 maquillé, avec plein de passagers morts depuis des mois et décongelés pour l'occasion ! On allait tout de même pas lui demander de refaire un tour si on l'avait loupé !

7. Pourquoi l’espace aérien au-dessus de la zone de guerre n’était-il pas fermé aux vols civils, en particulier du fait que cette zone n’est pas entièrement couverte par le système de navigation radar ?

Non mais sérieux, vous êtes con ou quoi ? Je viens de vous le dire ! Faudrait p'têt' voir à réfléchir à vos questions, histoire d'éviter les répétitions ! Puisque je vous dis que la junte de nazis mangeurs d'enfants voulait descendre un avion ! Si le ciel avait été interdit, y zauraient fait comment, hein ? Y l'auraient amené par la route et flingué au RPG-7 ? Sérieux ?!

8. Quel commentaire officiel peut faire Kiev au sujet des rapports sur les médias sociaux, prétendument par un contrôleur aérien espagnol qui travaille en Ukraine, selon lesquels deux avions militaires ukrainiens volaient à côté du Boeing 777 au dessus du territoire ukrainien ?

Ah, ben aucun, vu que Carlos - ouais, je l'appelle Carlos parce qu'on m'a dit sur RT qu'y s'appelait comme ça -, ben Carlos, il a disparu, donc y zen parleront pas. Oh, c'est sûrement la junte de nazis qui l'a fait disparaître, hein. Il en savait trop, ouais. Il en savait trop... Comme David Icke et ces gens-là, voyez... Un jour, y reviendra sûrement et il écrira un bouquin. Qu'y pourra pas publier, pasque la junte... Enfin, voyez, quoi.

9. Pourquoi le SBU a-t-il commencé à travailler sur les enregistrements des communications entre les contrôleurs aériens et l’équipage du Boeing, ainsi que sur les systèmes de stockage des données des radars ukrainiens, sans attendre l’arrivée d’enquêteurs internationaux ?

Ben, c'est tout des falsifiants et compagnie, ces vilains gnomes de la junte nazie et mangeuse d'enfants... Pas étonnant, hein, qu'y zaient bidouillé tout ce qu'y avait à bidouiller... Zallaient quand même pas laisser des preuves, des fois qu'on aurait vu qu'y zavaient descendu l'avion et que y avait des radars qui... mais je croyais qu'y avait pas de radars ? Oh, vous m'embrouillez, là !

10. Quelles leçons l’Ukraine a-t-elle tirées d’un incident similaire en 2001, quand un Tu-154 russe s’est écrasé dans la Mer Noire ? A l’époque les autorités ukrainiennes ont nié toute implication de la part des forces armées ukrainiennes jusqu’à ce que la preuve irréfutable de la culpabilité de Kiev soit apportée.

Eh bah, justement ! A votre avis ? Ha ! Flingueurs un jour, flingueurs toujours ! Ah, c'était pas la junte de nazis, à l'époque ? C'était ?... Le président pro-russe Koutchma ? Heeuuu... Vladimir Vladimirovitch, qu'est-ce que je dois dire, là ?? Ah, euh, oui, ben c'était un accident, quoi, hein ! Zallez pas nous en faire un fromage - de Hollande, mouarf !

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En Crimée, la chimère de la nouvelle URSS

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Europe, Russie, Etats-Unis : un ménage à trois

Au G-8 en Irlande, en juin 2013

 

Depuis des années, les pays occidentaux font comme si Moscou était devenu un partenaire démocratique acceptable, en échange de faveurs économiques que le chef du Kremlin leur dispense ou qu'il leur fait miroiter.

Les dirigeants de l'Occident ferment les yeux et acceptent d'évoluer dans la réalité virtuelle conçue dans les laboratoires de propagande de Moscou. Cela pour l'amour des affaires florissantes avec les oligarques russes ou l'espoir d'un rabais sur le prix du gaz. D'Angela Merkel à David Cameron en passant par François Hollande, les leaders des grandes puissances d'Europe occidentale ont choisi la voie facile.

L'équation est simple : personne ne met en danger sa popularité, c'est-à-dire sa politique interne – qui dépend en fait du prix du chauffage en hiver – pour des prises de position susceptibles d'ennuyer Poutine.

L'opinion publique doit réagir

Les hommes politiques européens n'ont plus, depuis longtemps, le courage de prendre position pour des principes sains, malgré l'opinion publique qui peut montrer ou même ressentir une réelle indignation envers les abus de la Russie. Elle ne manquera pas de les sanctionner par les urnes si, par exemple, le gaz devait voir son prix augmenter de manière significative. Au fond, les politiciens ne font que donner à la populace ce qu'elle mérite.

Au final, l'annexion de la Crimée, la guerre dans l'est de l'Ukraine et la recherche des coupables du crash de l'avion de la Malaysia Airlines ne sont que des sujets de bavardage autour d'une bière et de la une des journaux. Les politiciens ne risquent pas de déclencher la colère du Kremlin et de provoquer l'inconfort de leurs propres électeurs, habitués depuis plus d'un demi-siècle à une vie paisible et opulente. Le seul cas de figure qui permettrait un autre scénario impliquerait que l'opinion publique occidentale exerce une pression réelle et ferme, indiquant clairement à ses gouvernants qu'ils sont prêts à renoncer, par principe, à leur niveau de vie.

Surtout ne pas blesser la Russie

Au risque de paraître cynique, je ne crois pas qu'un tel scénario puisse advenir. Les Européens de l'Ouest sont tentés de ne pas intervenir en espérant que les vagues russes s'arrêteront à leurs frontières. Voire même à s'allier avec les Russes, à condition d'y trouver leur compte !

Et les Américains, me direz-vous ? Resteront-ils les bras croisés ? Ménage à trois ! Pendant que les Etats-Unis bayaient aux corneilles, la demoiselle Europe s'est laissé conter fleurette par le brigand russe. Eh bien, si la volage Europe préfère batifoler secrètement avec la Russie, que peuvent-ils faire ? Que faire lorsque l'épouse se lasse du mari et s'éclipse tous les jours dans la guérite du garçon de piscine ? On essaie de discuter, on la secoue un peu et, au final, on la laisse partir. Peut-être qu'elle préfère être avec un jeunot ou peut-être que cela lui servira de leçon et qu'elle reviendra repentie.

Source française

Source roumaine

(Je remercie @Erone pour le tuyau.)

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