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Les actes au bout des idées

L'Ukraine n'est décidément pas la France, où nous ne sommes pas près de voir nos braves politiciens, même « dissidents », au niveau de leurs déclarations... On n'imagine pas Florian Philippot ou Louis Aliot, pas plus que Jean-François Copé ou Arnaud Montebourg, au milieu de nos soldats, en zone de combat, au Mali ou en Centrafrique. Ni même sur le front, si jamais il devait y avoir une guerre en France.

Eh bien Dmytro Yaroch, lui, le chef du Pravyi Sektor, encore candidat, il y a moins de deux mois, à la présidence de la république ukrainienne, c'est différent. On le voit ici il y a deux jours, au milieu de ses camarades, faire le coup de feu du côté de Karlivka, près de Donetsk, pour libérer son pays. Chapeau (il en porte un, tiens - même pas de casque).

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Pauvre Crimée...

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Plage de Crimée, 02 juillet 2014

 

Le gouvernement de la Russie n'a pas trouvé de ressources budgétaires pour le développement socio-économique de la Crimée occupée et de Sébastopol. Le programme, développé à la demande du Président Poutine, a été mis sur la « liste d'attente ».

La décision correspondante a été publiée sur le site du Cabinet de la Fédération de Russie, rapporte le Centre d'enquêtes journalistiques.

« Le projet de budget fédéral pour les trois prochaines années suppose la mise en œuvre de quarante-six programmes fédéraux ciblés en 2015, de 33 programmes en 2016 et de 27 programmes en 2017. Cinq programmes supplémentaires, qui ont été développés à la demande du Président russe, sont placés sur ce qu'on appelle communément la "liste d'attente" », dit le rapport.

Il a été précisé que, parmi des programmes reportés, figure « le développement socio-économique de la République de Crimée et la ville d'importance fédérale de Sébastopol jusqu'en 2020 ».

Les autres programmes qui ont été laissés sans financement par les autorités russes, sont : la sécurité chimique et biologique, la sécurité incendie, l'élimination de dommages environnementaux accumulés et l'élimination des conséquences du stockage d'armes chimiques.

Le gouvernement russe avait précédemment proclamé avec emphase son intention d'envoyer à la Crimée 3 milliards de dollars (100 milliards de roubles) de financement budgétaire. À l'origine, cet argent était destiné à deux projets d'infrastructures : la construction d'un port à Taman et la construction d'un pont sur la Léna dans la région de Iakoutsk [en Sibérie centrale].

Source

A ceux qui soupçonneraient cette source de relever d'un genre de propagande ukrainienne anti-russe, je recommande la lecture de cette confirmation sur le site de l'agence moscovite ITAR-TASS.

Bref, nous pouvons, une fois encore, vérifier la pertinence de l'adage suivant lequel les promesses n'engagent que ceux qui y croient.

Tous ceux qui nous chantaient que l'annexion de la Crimée par la Russie de Poutine annonçait un brillant avenir économique pour la péninsule, sont désormais confrontés à la chute de la fréquentation touristique (N.B. : avant l'annexion, 70 % des Criméens vivaient du tourisme et 70 % des touristes étaient ukrainiens), compensée par... rien. Ou presque.

Une nouvelle Abkhazie est en route. Bravo Poutine.

Article d'InfoResist traduit de l'anglais par mes soins. Reproduction autorisée sous réserve de citer verslarevolution.hautetfort.com en source.

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Histoire de l'Ukraine

Quatre émissions spéciales de la série « La fabrique de l'Histoire » sur France Culture, datant de début mars 2014.

1 - Indépendance et soviétisation (du XIXe siècle à 1918)

2 - La grande famine (années 1920-1930)

3 - La tourmente de la seconde guerre mondiale

4 - Post-soviétisme (de 1945 à nos jours)

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Double standard poutinien

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Six mois avant de s'emparer militairement de la Crimée, le menteur pathologique du Kremlin avait, dans une lettre aux Américains du 11 septembre 2013 (dont j'avais parlé à l'époque où, comme bien d'autres, je croyais encore à la bonne foi du bonhomme), déclaré ce qui suit, au sujet de la Syrie :

« (...) Les fondateurs de l'Organisation des Nations Unies ont compris que les décisions concernant la guerre et la paix ne devaient se produire que par consensus, et avec le consentement de l'Amérique, le veto par les membres permanents du Conseil de sécurité a été inscrit dans la Charte des Nations Unies. La profonde sagesse de ce point a étayé la stabilité des relations internationales pendant des décennies.

Personne ne veut que l'Organisation des Nations Unies subisse le sort de la Société des Nations, qui s'est effondrée parce qu'il lui manquait un véritable levier. Cela serait possible si les pays influents contournent les Nations Unies et entreprennent une action militaire sans l'autorisation du Conseil de sécurité.

(...) Dès le début, la Russie a prôné un dialogue pacifique permettant aux Syriens d'élaborer un plan de compromis pour leur propre avenir. Nous ne protégeons pas le gouvernement syrien, mais le droit international. Nous devons utiliser le Conseil de sécurité des Nations Unies et croyons que la préservation de l'ordre public dans le monde complexe et turbulent d'aujourd'hui est l'une des rares façons d'empêcher les relations internationales de sombrer dans le chaos. La loi est toujours la loi, et nous devons la suivre que nous le voulions ou non. Selon le droit international actuel, la force n'est autorisé qu'en cas de légitime défense ou par la décision du Conseil de sécurité. Tout le reste est inacceptable en vertu de la Charte des Nations Unies et constituerait un acte d'agression.

(...) Nous devons cesser d'utiliser le langage de la force et reprendre le chemin du règlement diplomatique et politique civilisé. (...) »

Source

Je maudis ma naïveté de l'époque.

A ma décharge, combien de patriotes français sont-ils toujours dupes, à ce jour, de l'incurable baratineur guébiste et de ses méthodes parfaitement soviétoïdes ?

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Ukraine : unité nationale

L'excellent Denys Kolesnyk me fait découvrir Antoine Arjakovsky, un historien d'origine russe, ukrainienne et biélorusse, auteur d'un livre qui vient de paraître, intitulé « Russie-Ukraine : de la Guerre à la Paix ? », qui est le « premier livre dans le monde à être publié sur le Maïdan de cette année et à analyser les causes du conflit tout en proposant des scénarios de paix [ainsi qu'à] à dénoncer la guerre de l'information et la guerre psychologique que mène actuellement la Russie contre l'Ukraine ».

En attendant de lire ce livre, j'ai trouvé des vidéos d'Antoine Arjakovsky, la première remontant au 25 février dernier, soit juste après la destitution et la fuite de Ianoukovitch. Il s'y exprime à partir de 3' 00" :

Je ne partage pas la sympathie de M. Arjakovsky pour le premier ministre ukrainien Iatseniouk, que j'estime être en réalité l'émanation ripolinée de l'oligarchie ukrainienne antérieure au Maïdan, en affaires avec les oligarques et mafieux russes ; oligarchie, toujours présente et soucieuse avant tout de ses propres intérêts.

Néanmoins, son avis et surtout, les nombreuses informations qu'il apporte, sont intéressants. Je souligne que cet homme manifestement intègre et sincère fait beaucoup pour le rapprochement entre catholiques et orthodoxes, ce qui, en Europe de l'Est, est un facteur d'unification aussi puissant que l'inverse a pu être - et est malheureusement encore - un motif de division.

Deux autres vidéos notables (datant respectivement de fin mars et début février 2014) :

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04/07/2014 | Lien permanent

Les Cosaques libres d'Ukraine

J'en ai marre de lire et d'entendre toujours les mêmes mensonges sur les Cosaques, qui seraient toujours et partout de simples supplétifs de la Russie depuis l'allégeance de certains d'entre eux aux Tsars, au XVIIe siècle.

Les Cosaques d'Ukraine sont des patriotes. Au contraire du fameux Alexandre Mojaev dit Babaï, en réalité un aventurier délinquant recherché en Russie.

Les Cosaques ukrainiens défendent l'Ukraine, point.

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Aucune confiance dans les mots de Poutine

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Poutine au KGB

 

Que les partenaires soient russophones ou pas, le Kremlin et les Occidentaux n’utilisent pas les mêmes concepts pour dialoguer, une situation qui amplifie les quiproquos politiques et diplomatiques, beaucoup plus que linguistiques. Les commentateurs russes et ukrainiens effectuent quelques mises en garde et décryptages à l’usage de leurs homologues en mal de logique.

L’origine du casse-tête devant lequel nous nous trouvons, explique l’historien Iouri Felchtinskyi auteur de nombreux essais sur l’histoire russe et soviétique, viendrait entre autres de notre confiance exagérée dans les mots. « Nous croyons que les mots qui sortent de la bouche d’un chef d’Etat ont une valeur », et constituent, de sa part, un engagement. L’histoire récente en offre pourtant plusieurs exemples contraires. Ainsi V. Poutine a déclaré en 2005 que la Russie ne se livrerait pas à une révision des frontières et n’envahirait pas la Crimée. « Et nous avons pensé qu’il croyait ce qu’il disait. De même lorsque V. Poutine dit à Obama que la Russie souhaite faire partie du monde civilisé, B. Obama l’écoute et le suit ». Mais les mots pour les chefs de l’Etat russe ou américain n’ont pas le même but. « Le mot, explique l’historien, est pour Poutine une arme, une ruse de guerre. Il s’agit d’un procédé typique d’un homme du KGB : le mot est l’outil qui permet le recrutement des agents, un instrument qui sert à tromper l’ennemi. Pour nous, les mots sont porteurs d’informations, tandis que Poutine les manie comme des instruments de désinformation. »

LE MOT-CLE : CONTRÔLE

De même, Maïdan fut compris par les Occidentaux comme une aspiration à une démocratie européenne, à la liberté, partagée par un grand nombre de citoyens, alors que ce fut, selon l’historien, une source de frayeur terrible pour Poutine et bien davantage encore pour les gens de son cercle. Le mot-clé dans cet univers est celui de « contrôle » dans tous les domaines, politique, économique, administratif. Il s’agit là aussi d’un vocabulaire de guébiste : il faut tout garder « sous contrôle » et ce qui y échappe doit être éliminé. « Le travail de contrôle est systématiquement effectué en Ukraine par le Kremlin. Poutine était même prêt à payer un pot de vin de 15 milliards de dollars au gouvernement ukrainien pour qu’il se détourne de l’Union européenne. Et d’un coup, tout s’est effondré : les jeunes dans les rues font Maïdan, Ianoukovitch s’enfuit. Le Kremlin tente alors de reprendre l’initiative en saisissant la Crimée. »

 

LE POUVOIR DES PERSONNAGES, FAUTE D’INSTITUTIONS STABLES

Comment expliquer cette disparité dans les approches et les compréhensions ? « Faute d’institutions stables, la Russie accorde davantage de crédit au pouvoir des personnages, répond l’historien. Poutine a signé un morceau de papier, et tout le monde s’est mis au garde à vous. Il en signe un autre et le 1er est déjà oublié. » Le chef de l’Etat russe, n’évalue pas non plus de la même manière les crimes que l’Ouest lui reproche d’avoir commis, ou les menaces qu’il ferait peser [sur] l’ensemble du système international.

En termes de compréhension soviétique, le Mémorandum de Budapest ne signifie pas grand-chose. « Mais le lieutenant colonel du KGB ‘qui veut buter jusqu’aux chiottes’ - dès que les circonstances le lui permettront, bien entendu, le fera et ne comprendra que la force ».

L’historien ajoute que cette échelle de valeur particulière n’épargne pas de nombreux députés ukrainiens qui ont d’abord voté toutes les lois suggérées par le régime de Ianoukovitch, puis se sont prononcés à la quasi unanimité à la mi-février en faveur de la libération de Tymochenko et la destitution du même Ianoukovitch. (...)

Source

Les mensonges poutiniens prennent toute leur dimension, uniquement quand on les confronte à la réalité.

Par exemple, le 19 septembre 2013 au Club Valdaï, Poutine a déclaré, en parlant des Ukrainiens :

« Regarding Ukraine. Ukraine, without a doubt, is an independent state. That is how history has unfolded. But let’s not forget that today’s Russian statehood has roots in the Dnieper ; as we say, we have a common Dnieper baptistery. Kievan Rus started out as the foundation of the enormous future Russian state. We have common traditions, a common mentality, a common history and a common culture. We have very similar languages. In that respect, I want to repeat again, we are one people.

Of course, the Ukrainian people, the Ukrainian culture and the Ukrainian language have wonderful features that make up the identity of the Ukrainian nation. And we not only respect it, but moreover, I, for one, really love it, I like all of it. It is part of our greater Russian, or Russian-Ukrainian, world. But history has unfolded in such a way thattoday, this territory is an independent state, and we respect that. »

(« Concernant l'Ukraine. L'Ukraine, sans aucun doute, est un Etat indépendant. C'est ainsi que l'Histoire s'est déroulée. Mais n'oublions pas que l'Etat russe d'aujourd'hui a des racines dans le bassin du Dniepr ; comme nous disons, nous avons un baptistère en commun sur le Dniepr. La Rus' de Kiev a commencé en tant que fondation du futur énorme Etat russe. Nous avons des traditions communes, une mentalité commune, une histoire commune et une culture commune. Nous avons des langues très similaires. A cet égard, je me répète, nous formons un même peuple.

Bien sûr, le peuple ukrainien, la culture ukrainienne et la langue ukrainienne ont de merveilleuses caractéristiques qui représentent l'identité de la nation ukrainienne. Et non seulement nous les respectons, mais de plus, pour ma part, je les aime vraiment, j'en aime tout. Ils font partie de notre monde grand-russe ou russe-ukrainien. Mais l'Histoire s'est déroulée de telle façon qu'aujourd'hui, ce territoire est un Etat indépendant et nous respectons cela. »)

Si vous voulez proposer un synonyme au mot hypocrisie, dites Poutine...

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Business as usual

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La Russie est le 20e partenaire commercial des Etats-Unis, alors que les Etats-Unis sont le 5e de la Russie. L'UE est le 1er partenaire commercial de la Russie, alors que la Russie est le 3e de l'UE. Echanges annuels en milliards de dollars. Source : CNN, 07 mai 2014.

 

« (...) il est profondément troublant de voir l'Association nationale des entreprises industrielles [américaines] et la Chambre de commerce des Etats-Unis mener une campagne avertissant les États-Unis de ne pas prendre des sanctions unilatérales contre la Russie parce que cela pourrait nuire aux intérêts économiques américains. Les deux organisations - de puissantes citadelles du capitalisme américain - soutiennent qu'il y a peu de chances que des sanctions autonomes permettent d'atteindre des objectifs relevant de la politique étrangère des Etats-Unis. Jay Timmons, président de l'association des entreprises industrielles, prétend qu'il serait préférable de fournir au monde des marchandises et des services grâce à "des politiques favorisant le commerce et de la diplomatie multilatérale". Ce sont de jolis mots, mais les associations économiques ont une vision à court terme.

Quand la Russie était troublée par l'incertitude et le changement dans les années 1990 et même dans les années 2000, il était judicieux de s'engager et l'engagement a fait beaucoup de bien. Mais quelque chose de fondamental a changé. M. Poutine a étouffé la démocratie, a forgé un modèle économique fondé sur le capitalisme de copinage et mis en oeuvre subterfuges et subversion contre l'Ukraine. Il est déplacé de suggérer que tout ira bien si seulement nous pouvons vendre à la Russie davantage d'avions et de baskets. Cela ne changera pas d'un iota le comportement de M. Poutine. (...) »

Source (extrait traduit par mes soins)

Bref, les Etats-Unis et surtout l'Europe ont largement les moyens de claquer le museau au gang de Poutine, ce que le ministre russe de l'Economie vient une nouvelle fois de confirmer officiellement.

Pourquoi ne le font-ils pas ? Tout simplement parce que les épiciers ont peur de voir un peu baisser leur chiffre d'affaires.

Pendant ce temps, des Ukrainiens meurent. Comme d'habitude, les marchands occidentaux n'en ont rien à foutre, préférant continuer de commercer avec la Russie.

Et après, la « dissidence » autoproclamée, cette bande de larbins du Kremlin, voudrait nous faire croire que ces mêmes marchands seraient derrière « les fascistes de Kiev »... Quelle sinistre farce !

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La cause des peuples

A mes amis corses.

La cause insulaire rejoint la cause ukrainienne.

A bas les impérialismes.

Vive la liberté.

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28/06/2014 | Lien permanent

Prions pour l'Ukraine

Deux extraits, sous-titrés en anglais uniquement, hélas, d'un film (pas encore disponible) sur les événements de Maïdan :

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29/06/2014 | Lien permanent

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