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Etats-Unis et Russie veulent s'entendre sur le dos de l'Ukraine

Cétait à Paris, le 5 juin 2014.

Le nouveau président-oligarque ukrainien Porochenko (qui a fait fortune avec les Russes après la chute de l'URSS et que Poutine tient par ses intérêts en Crimée et en Russie) et son premier ministre Iatseniouk (ouvertement mondialiste et ayant travaillé dans une banque qui blanchit de l'argent mafieux russe), sont d'ores et déjà prêts à parvenir à la paix à tout prix.

Etonnant, non ?

En fait, non. Derrière les vitrines diplomatiques, il y a une convergence de fond des stratégies d'entente impérialistes américaine et russe.

Si ce n'était pas si triste, il serait amusant de souligner à quel point les poutinophiles rejoignent Caroline Fourest pour considérer que les patriotes ukrainiens seraient des « néo-nazis » et rejoignent Moscou, ce qui n'a rien de surprenant, mais aussi Washington, pour estimer que l'armée ukrainienne doit cesser d'essayer de reprendre le Donbass aux terroristes et à leurs soutiens mercenaires venus de Russie.

Le patriotisme, c'est mauvais pour les affaires.

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« Notre héros, c'est Lénine »

C'est à 19' 30" :

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Ce documentaire rappelle notamment (aux alentours de 28' 00") que les grandes puissances se sont entendues sur le démantèlement de l'arsenal nucléaire ukrainien au début des années 1990, laissant le pays sans réelle défense. Le mémorandum de Budapest de 1994, censé garantir l'intégrité territoriale de l'Ukraine, a ainsi été violé par l'un de ses signataires, la Russie, lors de l'annexion de la Crimée le 18 mars 2014.

Passage intéressant également, à partir de 45' 00" environ, sur les oligarques ukrainiens. En oubliant largement, hélas, de parler de leurs liens (« business is business ») avec les oligarques russes et la mafia russe. Cela a au moins le mérite de souligner que le pouvoir n'est pas entre les mains du peuple ukrainien et que, n'en déplaise à la propagande, les patriotes n'ont rien à voir avec les affairistes corrompus traditionnellement au pouvoir à Kiev (comme à Moscou).

La charmante Katia, Russe mariée à un Ukrainien et favorable au mouvement de Maïdan, est le fil rouge de ce reportage qui, en tout cas, ne tombe pas dans le manichéisme ambiant.

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La mafia russe en Ukraine, en deux graphiques

L'argent russe historiquement blanchi à Chypre, c'est, par sa présentation, un véritable marronnier, toujours d'actualité, dont on ne parle pourtant guère qu'en termes de faits divers, au lieu d'en tirer des conclusions. Une bonne part de cet argent est réinvestie en Ukraine, les graphiques qui suivent illustrent cette évidence. Question subsidiaire : qui bénéficie de ces investissements ? Je vous donne un indice : oligarques.

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Après, que les tenants de la théorie du complot américain en Ukraine viennent donc nous vanter l'influence soi-disant déterminante des 5 milliards de dollars depuis 1991 évoqués par Nuland ! Quand on parle de l'argent russe investi dans le pays via Chypre, il s'agit de près de 20 milliards PAR AN (sans compter les investissements directs russes), contre 5 malheureux milliards EN 23 ANS... A votre avis, en supposant que le pouvoir s'achète ainsi, à qui va-t-il ?

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Une camisole de force...

... Quand on connaît un peu la réalité des faits, c'est vraiment tout ce que mérite Sergueï Glazyev, ancien député communiste à la Douma et actuel conseiller économique de Poutine. Schizophrénie, paranoïa, mythomanie, tout y passe dans cette diatribe « anti-nazie » autour du thème : « les Etats-Unis contrôlent l'Ukraine afin que son immense armée attaque la Russie » (!)...

Comme par hasard, ce dingue à tête de gnome alcoolique est très apprécié des disciples du cinglé, faussaire et escroc Lyndon LaRouche (en France, leur antenne s'appelle Solidarité et Progrès), ancien trotskiste et pape des débilo-complotistes américains, lesquels disciples ont traduit un des bouquins de Glazyev. C'est dire à quel point ses délires dépassent même le niveau Soral-Meyssan... Dingue, Glazyev, ou menteur comme un arracheur de dents ? Je renonce à dépenser de l'énergie pour tenter de répondre à cette question.

Désolé, les sous-titres ne sont qu'en anglais.

(Merci à @Dix Sémaphores pour le tuyau) ;-)

Sans rapport étroit avec le sujet mais pour nous éloigner un peu de l'hystérie de la clique de Poutine, je vous recommande la lecture de cette présentation détaillée de la situation macroéconomique de l'Ukraine.

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Comment la Russie gagne la guerre de la propagande

Pauvre Poutine, manifestement méprisé par les médias...

 

Puisque certains poutinophiles, selon lesquels les médias occidentaux mentent à 100% (!) alors que les médias d'Etat russes seraient parole d'évangile, trouvent crédible, parce que cela les arrange, un article du torchon à sensation Bild am Sonntag affirmant que des mercenaires américains opéreraient en Ukraine, ils ne s'offusqueront pas que je traduise (voir plus bas) une analyse du Spiegel, journal allemand autrement plus sérieux...

On a confirmation, en lisant cette analyse et si l'on n'est pas dupe du discours patriotique du pouvoir, que les médias d'Etat russes sont considérés par le régime de Poutine comme des outils pour la guerre de quatrième génération et traités comme tels, avec un financement conséquent et des objectifs définis.

Dès lors, est encore une fois amusante ou pitoyable, au choix, la rhétorique des empoutinés français qui présentent la propagande russe comme un petit poucet face au mastodonte médiatique occidental (toujours vu comme un monolithe menaçant, dans la droite ligne du binarisme obsidional habituel en la matière). Par ailleurs, si le soft power occidental était si unitaire et si puissant, ce n'est pas moi qui aurais eu à traduire l'article qui suit. Les gros médias français se seraient empressé de le faire.

Il serait intéressant de disposer d'une analyse des médias chinois semblable à celle que fait le Spiegel des médias russes car, là aussi, des grandes manoeuvres sont en cours. Bientôt, les chevaliers blancs de la dénonciation à sens unique d'un Occident caricatural décalqué des schémas soralo-meyssaniens auront peut-être, ironie de l'Histoire, à défendre contre des mensonges d'Etats étrangers une vérité plus nuancée que leur représentation actuelle. Ce qui pourrait impliquer autre chose que des mots...

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Les faiseurs d'opinion : comment la Russie gagne la guerre de la propagande

Avec l'aide d'agences de presse comme RT et Ruptly, le Kremlin cherche à remettre en forme la manière dont le monde pense à la Russie. Et cela a été extrêmement réussi : Vladimir Poutine a gagné la guerre de la propagande sur l'Ukraine et l'Ouest est divisé.

Ivan Rodionov est assis dans son bureau de la Postdamer Platz à Berlin et semble savourer son rôle de mauvais garçon. Dans un allemand presque sans accent, d'une voix calme mais tranchante, il peste contre les médias germaniques dont il prétend qu'ils ont donné dans l'« inflexible », s'agissant de leur couverture de la crise ukrainienne. Lors de ses récentes apparitions dans deux des principales émissions de débat allemandes, Rodionov a contesté les allégations selon lesquelles des soldats russes avaient infiltré la Crimée avant le référendum controversé et l'annexion de la région par la Russie. Il affirme que ce sont « les vues radicales de droite » du gouvernement de Kiev, et non la Russie, qui constituent la menace. « Les politiciens occidentaux », dit-il, « aident directement ou au moins approuvent  ».

Rodionov défend le Président Vladimir Poutine avec tant de véhémence que l'on pourrait être pardonné de le confondre avec un porte-parole du Kremlin. Mais Rodionov se considère lui-même comme un journaliste. A 49 ans, il dirige l'agence de presse vidéo Ruptly, fondée il y a un an et financée par le gouvernement russe. Ses bureaux, au huitième étage de l'immeuble, ont une vue dégagée sur le Reichstag, siège du Parlement de l'Allemagne. C'est un emplacement chic et le Kremlin ne semble pas se soucier de dépenser pas mal d'argent pour diffuser d'ici sa vision du monde. Environ 110 personnes venues d'Espagne, de Grande-Bretagne, de Russie et de Pologne travaillent jour et nuit dans l'espace de ces bureaux répartis sur trois niveaux, à des vidéos qui sont ensuite proposées aux médias internationaux.

Au premier coup d'œil, il n'est pas évident que Ruptly soit en réalité Télé Kremlin. En plus des discours de Poutine, de nombreux autres clips vidéo sont également disponibles dans ses archives, allant des Pussy Riot à des arrestations de membres de l'opposition russe. Quand il s'agit de l'Ukraine orientale, cependant, l'agence propose presque exclusivement des vidéos favorables aux partisans pro-russes de la « République Populaire de Donetsk », fondée par des séparatistes. Vous trouverez aussi des radicaux de droite comme le britannique Nick Griffin ou l'extrémiste de droite allemand Olaf Rose, un idéologue du Parti National-Démocrate (NPD), néo-nazi, agitant la haine de l'Union européenne et de sa politique ukrainienne.

Propager la position du Kremlin

Rodionov affirme que, depuis sa fondation, Ruptly a attiré 14 abonnés et plus de 200 clients, y compris des opérateurs de télévision allemands « tant publics que privés ». Les subventions de Moscou permettent à Ruptly de proposer des vidéos de professionnels à des prix inférieurs à ceux de la concurrence privée.

La bataille de l'Ukraine est menée avec des moyens divers - avec des mots durs et de la diplomatie douce, avec du gaz naturel, des armes et des services de renseignement. Mais peut-être les plus importants instruments déployés par Moscou sont-ils Internet, les journaux et la télévision, y compris des journalistes prétendument neutres et des experts dépêchés dans le monde entier pour propager la position du Kremlin.

« Nous sommes au milieu d'une guerre de propagande implacable », affirme Andrew Weiss, vice-président des études à la Fondation Carnegie pour la Paix Internationale, un groupe de réflexion influent de Washington. Weiss décrit cette propagande comme un outil crucial utilisé par la Russie pour mener sa politique étrangère.

Moscou regarde au-delà du court terme, cherchant à influencer l'opinion sur la longue durée pour créer « un discours alternatif dans les pays occidentaux également », dit Margarita Simonian, rédactrice en chef de RT, opérateur de télévision du Kremlin à l'international, autrefois connu sous le nom de Russia Today, propriétaire de Ruptly.

Le Kremlin investit environ 100 millions d'euros (136 millions de dollars) par an dans les médias russes à l'étranger pour influencer l'opinion publique à l'Ouest [Quant au budget de RT, il est de 300 millions de dollars, ndt]. Cet effort aide aussi à expliquer pourquoi Poutine s'est adressé directement aux Allemands dans son discours sur l'annexion de la Crimée. Rappelant que le Kremlin avait appuyé le processus de réunification de l'Allemagne, il a invité les Allemands à soutenir la réunification de la Russie avec la Crimée. La popularité de Poutine en Allemagne a baissé régulièrement au fil des ans, mais sa vision du monde reste plutôt populaire.

Une avance médiatique triomphante

Des sources au sein du Kremlin expriment ces jours-ci leur satisfaction en parlant de la politique de l'information de Moscou. « Nous pouvons avoir gagné la guerre de Géorgie en 2008, mais nous avons perdu, de beaucoup, la bataille de la propagande contre l'Amérique et l'Ouest », dit l'une d'elles. « Cependant, grâce à RT et à Internet, nous réduisons maintenant l'écart ».

Tandis que Ruptly cherche à se poser en alternative à Reuters et à Associated Press dans la fourniture de séquences vidéo, RT s'est déjà installée avec succès, en neuf ans depuis sa création, surpassant même récemment CNN quant au nombre de vues sur YouTube. Avec près de 1,2 milliard de vues, la BBC est le seul média à devancer RT. En Grande-Bretagne, RT compte plus de spectateurs que la chaîne d'information européenne Euronews et dans quelques grandes villes américaines, elle est le plus consulté de tous les opérateurs de télévision étrangers. Les 2.500 salariés de RT réalisent et diffusent en russe, en anglais, en espagnol et en arabe, l'allemand devant être ajouté bientôt.

L'avance triomphante de l'opérateur de télévision de Poutine a commencé dans une ancienne usine au nord-est de Moscou. La fondatrice et rédactrice en chef de RT, Margarita Simonian, avait seulement 25 ans à l'époque où Poutine la nomma en 2005. Sa mission telle que fixée par le président russe : « briser le monopole des mass-médias anglo-saxons ».

C'est un mandat qu'elle a poursuivi avec succès depuis. « Il y a une grande demande pour des médias qui ne se contentent pas de dupliquer comme des perroquets la pâte à papier uniforme de la presse occidentale », dit Margarita Simonian. « Même dans les pays Occidentaux ». RT donne aux représentants des pro-russes de l'Ukraine Orientale beaucoup plus de temps d'antenne qu'aux partisans du gouvernement de Kiev et même Margarita Simonian ne conteste pas ce fait. « Nous sommes quelque chose comme le Ministère russe de la Défense de l'Information », disent ses collaborateurs, non sans fierté.

Ruptly et RT sont seulement les plus visibles des instruments utilisés par le Kremlin. D'autres méthodes de propagande exploitées peuvent être moins évidentes.

Par exemple, quand des émissions de débat allemandes invitent des journalistes russes à parler de la crise de l'Ukraine, ce sont presque toujours des experts qui pourraient avoir été tirés directement du ministère de la propagande du Kremlin. Les programmateurs, bien sûr, aiment inviter ces intervenants parce qu'ils génèrent de la provocation et des débats animés. Mais cela vient aussi du fait que les experts critiques de leur gouvernement ne veulent pas parler ou sont empêchés de le faire. Prenez l'exemple de Sergueï Sumlenny, qui a été jusqu'en janvier le correspondant allemand du magazine économique russe Expert. Dès le début, il est souvent apparu dans des émissions de débat allemandes, critiquant intelligemment et de manière tranchante la politique de Poutine. Il a entre-temps été renvoyé du magazine.

A sa place, la perspective russe est maintenant représentée dans les émissions de débat allemandes par des gens comme Anna Rose, qui est généralement annoncée comme un correspondant de la Rossiyskaya Gazeta, ou Gazette russe. Le nom semble assez inoffensif, mais les sourcils devraient se lever immédiatement quand cette journaliste russe « sérieuse » commence à prétendre que l'armée ukrainienne pourrait viser « des femmes et des enfants » et qu'il est nécessaire que des soldats russes les protègent. Ses positions deviennent soudain plus compréhensibles, quand on sait que la Rossiyskaya Gazeta est le journal officiel du gouvernement russe.

Manipulation de commentaires et réseaux sociaux

Ceux qui lisent les commentaires postés sous les articles relatifs à l'Ukraine sur des sites d'information, auront remarqué ces derniers mois qu'ils ont été remplis de messages qui semblent toujours suivre la même ligne d'argumentation. Le quotidien économique moscovite indépendant Vedomosti a rapporté récemment que, depuis le début de la crise ukrainienne, l'administration présidentielle à Moscou a testé l'opinion publique aux États-Unis et en Europe, pour déterminer comment elle peut être manipulée en utilisant Internet et les réseaux sociaux. Le journal a signalé que la plupart des posteurs de commentaires professionnels actifs en Allemagne sont des immigrés russes qui soumettent leurs commentaires pro-russes sur Facebook et sur des sites d'information.

De plus, des journalistes et rédacteurs de publications et sites allemands rapportent recevoir des lettres et courriers électroniques leur proposant « des informations explosives sur la crise ukrainienne », à un rythme quasi-quotidien. Les « sources » mentionnent souvent qu'elles ont des preuves de la nature droitière du gouvernement de Kiev, qu'elles aimeraient fournir aux journalistes. Les lettres sont écrites en allemand, mais paraissent inclure des traductions littérales d'expressions russes. Elles semblent avoir été écrites par des locuteurs de langue maternelle russe.

D'autres formes de propagande ont également été déployées ces derniers mois. Par exemple, il y a eu de fréquentes incidences de conversations interceptées de diplomates occidentaux ou de politiciens de Kiev, devenant publiées d'une manière qui serve les intérêts de la Russie. Du « Fuck the EU » [« Que l'UE aille se faire foutre », ndt], déclaration de Victoria Nuland, responsable de la diplomatie américaine en Europe [Sous-secrétaire d'État pour l'Europe et l'Eurasie, ndt], jusqu'à des déclarations faites par le ministre estonien des Affaires Étrangères, apparemment censées prouver qui était responsable de la mort de protestataires sur la place Maïdan. Les médias russes ont aussi paru prendre plaisir à rapporter, à la mi-avril, que le Directeur de la CIA John Brennan s'était rendu à Kiev.

Il est hautement probable que ces informations confidentielles et le contenu des communications interceptées aient été diffusés par les services de renseignement russes. Les officiels des services de renseignements occidentaux supposent que même les communications cryptées de l'armée ukrainienne sont interceptées par les Russes.

Source

Traduction par mes soins. Reproduction autorisée sous réserve de citer verslarevolution.hautetfort.com en source.

(N.B. : la deuxième partie est en cours de traduction. Je l'ajouterai dès que possible.)

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Des miliciens tchétchènes dans l'est de l'Ukraine

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Paisibles citoyens tchétchènes venant faire leurs courses chez leurs voisins de Donetsk

 

Par Courtney Weaver, à Donetsk

Des douzaines de miliciens tchétchènes ont rejoint la lutte aux côtés des séparatistes pro-russes en Ukraine orientale, en un développement qui menace d'intensifier encore la violence dans le pays.

Mardi, une demi-douzaine d'hommes armés approchés par le Financial Times à l'extérieur d'un hôpital régional de Donetsk ont confirmé faire partie d'une unité tchétchène qui a gagné Donetsk il y a une semaine pour se battre aux côtés des séparatistes.

« Notre président [de la Tchétchénie, Ramzan Kadyrov] a donné l'ordre. Ils nous ont appelés et nous sommes venus », a déclaré un des combattants, un nommé Zelimkhan, âgé de 33 ans. Il a ajouté que l'unité était appelée la « dikaya diviziya », ou la division sauvage.

Les hommes ont dit qu'un membre de leur groupe avait été tué et quatre sérieusement blessés lors du raid aérien de l'armée ukrainienne sur l'aéroport de Donetsk lundi, alors que les forces gouvernementales cherchaient à reprendre l'installation aux séparatistes.

« Ils ont tué un de nos gars et nous ne l'oublierons pas », a dit Magomed, un combattant tchétchène de 30 ans avec un loup tatoué en travers de la poitrine. « Nous prendrons cent de leurs vies pour la vie de notre frère ».

Vladimir Poutine, le président russe, a nié à plusieurs reprises que des forces russes opèrent sur le terrain en Ukraine orientale et aident les séparatistes.

Un officiel du ministère des Affaires Étrangères russe a dit que rapporter la présence de Tchétchènes armés en Ukraine orientale relevait du « battage » médiatique étranger.

« S'ils sont tchétchènes, ils sont citoyens de la Fédération de Russie. Nous ne pouvons pas contrôler où vont nos citoyens », a-t-il déclaré. « Mais je peux vous assurer que nous n'avons pas envoyé nos forces là-bas ».

Mais les autorités de Kiev ont dit que la présence des Tchétchènes était une nouvelle preuve de l'objectif du Kremlin de déstabiliser la région par n'importe quel moyen.

Dans une déclaration mardi, le ministère des Affaires Étrangères de l'Ukraine a soutenu que celle-ci faisait maintenant face à une « agression non déguisée » de la Russie et à « l'exportation du terrorisme russe à notre pays ».

« Il y a des raisons d'affirmer que des terroristes russes infiltrés sur le territoire de l'Ukraine sont organisés et financés sous le contrôle direct du Kremlin et des forces spéciales russes », a dit le ministère. « Notre application de la loi aujourd'hui dans l'est de l'Ukraine fait face à des mercenaires russes bien préparés et armés, prêts à voler, intimider, torturer et tuer des citoyens ukrainiens ».

Les combattants tchétchènes sont apparus alors que Kiev a intensifié un assaut à l'est, qui a abouti à des douzaines de morts lundi.

En même temps, l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) a annoncé mardi qu'elle avait perdu le contact avec quatre de ses observateurs spéciaux à Donetsk. Michael Bociurkiw, un représentant de la direction de la mission d'observation de l'OSCE à Kiev, a dit que l'OSCE avait perdu le contact avec ses observateurs alors qu'ils voyageaient à l'est de Donetsk, près de la frontière avec l'oblast de Lugansk.

Mardi soir, l'OSCE n'avait toujours pas de nouvelles de ses observateurs, qui étaient venus en Ukraine depuis la Suisse, le Danemark, l'Estonie et la Turquie.

Les combattants tchétchènes sont réputés pour la brutalité de leurs méthodes guerrières, ayant combattu la Russie lors de deux guerres longues et sanglantes pour leur indépendance. Des extrémistes tchétchènes ont été responsables de beaucoup d'attaques terroristes en Russie ces dernières années, dans le cadre de leur combat continu pour l'indépendance de leur république.

Mais d'autres combattants tchétchènes ont choisi de soutenir M. Kadyrov, le leader autoritaire de la république [tchétchène], qui reçoit de Moscou une substantielle aide financière en échange de la conservation de la région sous contrôle du Kremlin.

Zelimkhan, le combattant tchétchène, a dit avoir gagné Donetsk via la ville russe de Rostov sur le Don, avec 33 autres miliciens de Grozny qui ont été stationnés sur une base militaire de Donetsk aux côtés de trois groupes paramilitaires pro-russes locaux, dont chacun avait son propre commandant.

Il a ajouté qu'il y avait 16 combattants originaires de l'Ossétie, une autre république du Nord Caucase, qui étaient en Ukraine orientale depuis un mois et se battaient à leurs côtés.

Interrogé sur le point de savoir s'il y avait des combattants russes sur le terrain en Ukraine orientale, Zelimkhan a répondu : « Ne suis-je pas russe ? »

« Les Russes ne peuvent pas ouvertement attaquer l'Ukraine », a-t-il ajouté. « Ils ne sont pas officiellement ici. Tout est souterrain ».

Les Tchétchènes ont décrit une attaque dévastatrice contre leur unité et d'autres séparatistes pro-russes lundi, prétendant que l'armée ukrainienne avait employé deux avions de chasse et huit hélicoptères aussi bien que des snipers.

Magomed a montré des blessures sanglantes suintant à travers son treillis de camouflage depuis les parties supérieures et inférieures de sa jambe - le résultat de deux balles de sniper, a-t-il dit. Deux autres miliciens, Saïd et Khyzyr, présentaient des blessures par balle sur leurs bras, tandis que d'autres se faisaient opérer à l'intérieur de l'hôpital.

Magomed a déclaré que les pertes humaines de l'unité ne seraient pas laissées sans réponse. « Dans notre pays » a-t-il dit en agitant son pistolet, « il y a une croyance en la vengeance par le sang ».

Source

Traduction par mes soins. Reproduction autorisée sous réserve de citer verslarevolution.hautetfort.com en source.

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Comment la Russie a contribué à la ruine de l'Ukraine

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Chantiers navals de Nikolaïeff, 2013

 

« (...) A la chute de l’URSS en 1991, l’Ukraine et la Crimée qui lui était rattachée votèrent pour leur indépendance. En 1994, l’Ukraine par le mémorandum de Budapest du 5 décembre 1994 accepta le transfert en Russie de son arsenal nucléaire pour un démantèlement. En vertu d’un accord conclu entre la Russie et l’Ukraine, le 28 mai 1997, concernant le partage de la flotte de la mer Noire, 83% des navires soient 338 unités sont transférés à la Russie, les 17% restant (80 navires) allant à l’Ukraine. Pour la location de la base, l’armée russe a bénéficié d’un tarif particulièrement avantageux : 8 millions de dollars, annuellement, depuis 1997 ; un nouvel accord prévoyait une location pour trente ans à compter de 2017 au prix de 100 millions de dollars par an. En contrepartie, l’Ukraine bénéficiait de la livraison de gaz à un tarif de préférence.

S’agissant de l’industrie ukrainienne, les entreprises russes ont procédé à des rachats à bas prix de leurs concurrentes afin de les mettre en faillite. L’un des exemples les plus emblématiques est représenté par les chantiers navals de Nikolaïeff, les plus importants du pays. La société a été scindée en trois. Une partie est restée ukrainienne, une autre est revenue à des actionnaires russes, la troisième a été reprise par des investisseurs hollandais. Ceux-ci ont développé la société qu’ils avaient acquise en offrant à leurs employés des salaires élevés pour le pays. La société ukrainienne a stagné tandis que la russe a fait faillite. C’est de cette manière que se crée la "russophobie".

L’attitude russe a été l’un des facteurs qui a conduit à la révolution Orange même si la ville de Nikolaïeff n’a pas participé aux événements. La Russie déclencha alors une "guerre du gaz" qui sera suivie de trois autres. Face à l’inconséquence des gouvernements ukrainiens successifs (le prédécesseur de Iakounovitch avait conclu un accord avec l’Union européenne), la Russie a proposé un partenariat aux effets destructeurs pour l’industrie ukrainienne. Mais après le déclenchement des manifestations de novembre à Kiev, Vladimir Poutine a reconsidéré la politique menée à l’égard de l’Ukraine. Ainsi, le projet visant à s’approprier le réseau de gazoducs du pays a été abandonné et une aide de 11 milliards de dollars a été proposée. (...) »

Source

Sur l'état actuel des chantiers navals de Nikolaïeff, jetez un oeil à cet article (en anglais).

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Troisième voie

 

« Pour nous les justicialistes, le monde se divise aujourd’hui en capitalistes et communistes en lutte : nous ne sommes ni l’un ni l’autre. (...) Nous considérons le capitalisme comme l’exploitation de l’homme par le capital, et le communisme comme l’exploitation de l’individu par l’Etat. Les deux "insectifient" la personne par des systèmes différents (...). Sans le capitalisme le communisme n’aurait pas de raison d’être. »

Juan Perón

« Personne n’a été capable de suivre la farce comme moi pour savoir toute la vérité. Parce que tous ceux qui sont sortis du peuple pour parcourir mon chemin ne sont jamais revenus. Ils se sont laissés éblouir par la merveilleuse fantaisie des hauteurs et ils sont restés pour jouir du mensonge. »

« Je ne me suis pas laissée arracher l’âme que j’ai apportée de la rue, c’est pourquoi la grandeur du pouvoir ne m’a jamais éblouie et j’ai pu voir ses misères. C’est pourquoi je n’ai jamais oublié les misères de mon peuple et j’ai pu voir ses grandeurs. »

Eva Perón

Il suffit de transposer cela à aujourd'hui et par exemple, à la situation de l'Ukraine et des patriotes ukrainiens et on comprend tout, tout de suite.

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22/04/2014 | Lien permanent

Les poutinolâtres et leur drapeau

 

« A Kharkiv, les russo-communistes, totalement étrangers à l'Ukraine, pensaient s'emparer de la mairie. Ils ont attaqué... le théâtre. »

Source

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Un peu de raison, en parlant de l'Ukraine...

Extrait du journal de TVLibertés du 14 avril 2014

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15/04/2014 | Lien permanent

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