Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

26/04/2011

Fukushima : censure médiatique et gouvernementale

Après les aberrations de la propagande pseudo-scientifique, celles de la désinformation au service des intérêts de la société TEPCO et du gouvernement japonais.

Je reproduis ici la traduction partielle de l’anglais en français par next-up.org, un peu corrigée par moi, d'un article de la journaliste japonaise Makiko Segawa, paru dans The Asia-Pacific Journal, vol. 9, publication 16, n° 2, daté du 18 avril 2011.

--------------------------------

À Tokyo, le 6 avril, en présence de Takashi Uesugi, un groupe de journalistes indépendants a tenu une conférence de presse avec de nombreux membres du Parti Démocrate du Japon (DPJ) y compris l'ancien Premier ministre Yukio Hatoyama, mettant en doute l'interprétation des médias à la suite du désastre de Fukushima.

Hiroshi Kawauchi, un député membre du DPJ à la Chambre des Députés, a déclaré que "des Informations sur la diffusion des radiations devraient être correctement révélées à la nation. Cependant, jusqu'ici ça ne s'est produit qu'une fois". Il a expliqué la frustration des officiels locaux. "Les informations de TEPCO (Compagnie d'Énergie Électrique de Tokyo) devraient être précisément transmises. J'ai parlé au maire du village de Lidate (dans la zone des 30 km), qui m'a dit : 'Il n'y a aucune information et je ne sais que faire' ".

Takashi Uesugi a expliqué [quel est] le coeur du problème derrière la désinformation et les rumeurs. "Des journalistes indépendants et des médias étrangers suivent les faits, entrant même dans la zone d'exclusion des radiations. Cependant, étonnamment, le gouvernement du Japon continue d'empêcher des journalistes indépendants et des médias étrangers d'accéder aux conférences de presse officielles, au siège du Premier ministre et du gouvernement."

Takashi Uesugi a déclaré que, depuis le 11 mars, le gouvernement a exclu tous les médias Internet et tous les médias étrangers de conférences de presse officielles de la "Situation d'Urgence". Tandis que des médias étrangers se sont bousculés pour rassembler des informations sur les réacteurs du site nucléaire de Fukushima, ils ont été refusés d'accès aux informations directes fournies par le gouvernement, et une conséquence de cela est que "les nouvelles se sont répandues comme [étant] des rumeurs diffusées depuis l'étranger."

En fait, l'accès a été limité de deux façons. En premier, tandis que le Secrétaire en chef du Cabinet, Yukio Edano, tient deux conférences de presse par jour pour les représentants des grands médias japonais, les représentants enregistrés de médias indépendants et d'Internet sont limités à une simple conférence de presse par semaine. Deuxièmement, par contraste avec les médias japonais qui sont informés régulièrement par Edano et, périodiquement, par le Premier Ministre Kan, les médias étrangers sont informés exclusivement par le personnel administratif.

Takashi Uesugi note aussi qu'aux conférences de presse de TEPCO, qui sont maintenant tenues au siège social, des correspondants étrangers et des journalistes indépendants japonais posent régulièrement des questions d'investigation, tandis que des journalistes pigistes enregistrent simplement et rapportent les déclarations de l'entreprise TEPCO, réitérant que la situation est essentiellement sous contrôle et qu'il n'y a pas lieu de s'inquiéter.

Une raison à cela, suggère Takashi Uesugi, est que TEPCO, sponsor médiatique géant, a un budget publicitaire de 20 milliards de yens annuel. En conséquence, "les médias continuent à défendre les informations de TEPCO !" Les médias japonais ne sont aujourd'hui pas différents des médias de la propagande de guerre qui ont continué à répéter, jusqu'à la dernière extrémité, que "le Japon gagne la guerre contre l'Amérique" s'est exclamé Uesugi.

Il y a un exemple particulièrement révélateur des médias protégeant TEPCO par la suppression des informations. Cela concerne "le plutonium". Selon Uesugi, après l'explosion des tuyauteries de refroidissement des réacteurs, le 14 mars, on s'est préoccupé d’une possible fuite de plutonium, notamment pour l’unité n° 3. Cependant, étonnamment, jusqu'à deux semaines après, quand Uesugi a posé la question, pas un seul représentant médiatique n'avait soulevé la question du plutonium aux conférences de presse de TEPCO.

Le 26 mars, en réponse à la question de Takashi Uesugi, TEPCO a déclaré : "Nous ne mesurons pas le niveau de plutonium et n'avons même pas de détecteur pour le mesurer." Ironiquement, le jour suivant, le Secrétaire en chef du Cabinet, Edano, a annoncé : "du plutonium a été détecté".

Quand TEPCO a finalement diffusé des données sur le plutonium radioactif, le 28 mars, elle a déclaré que les plutoniums 238, 239 et 240 avaient été trouvés dans la terre, mais a insisté sur le fait que cela ne faisait courir aucun risque aux humains. Depuis, TEPCO n'a fourni aucune clarification sur la signification des découvertes de radiations issues du plutonium ; la presse dominante a simplement annoncé la présence de la radiations, sans évaluation. La Télévision Nippone, le 29 mars, a mis en titre, lors de son interview avec le Professeur Keiichi Nakagawa de l'Université de Tokyo, spécialiste des radiations : "Plutonium de l'usine nucléaire - aucun effet sur le voisinage (environnement proche)."

Le 15 mars, Takashi Uesugi a critiqué TEPCO pour son attitude fermée envers l'information, lors d'une émission de la radio TBS. Pour cela, il a été immédiatement renvoyé de son émission habituelle. Le scandale impliquant la mise sous silence des médias par TEPCO a pris une tournure intéressante, deux semaines plus tard. Au moment du désastre, le 11 mars, le Président de TEPCO, Tsunehisa Katsumata, accueillait des douzaines de cadres de médias dominants pour "une session d'étude" en Chine. Quand le journaliste indépendant, Ryusaku Tanaka, a demandé pourquoi, à une conférence de presse de TEPCO le 30 mars, Katsumata a défendu cette pratique.

"C'est un fait que nous avons voyagé ensemble en Chine," a-t-il dit, "[TEPCO] n'a pas payé toutes les dépenses du voyage, mais nous avons payé plus qu'eux. Certes, ce sont des cadres des mass-médias, mais ils sont tous membres de la session d'étude."

Quand Ryusaku Tanaka a demandé les noms des cadres médiatiques accueillis par TEPCO en Chine, Katsumata a répliqué : "je ne peux pas révéler leurs noms puisque c'est une information privée." Mais c'est précisément de telles relations de collusion entre les médias dominants, le gouvernement et TEPCO, que résulte la censure de l'information concernant les problèmes nucléaires.

Dorénavant, le Gouvernement japonais a pris des mesures contre les reportages indépendants et la critique de la politique du Gouvernement à la suite du désastre nucléaire, en décidant quels citoyens peuvent ou ne peuvent pas parler en public. Une nouvelle équipe de "projet" a été créée par le Ministère des Affaires Intérieures et de la Communication, l'Agence Nationale de Police et le METI, pour combattre les "rumeurs" considérées comme nuisibles pour la sécurité japonaise à la suite du désastre de Fukushima.

Le gouvernement prétend que les dégâts causés par les tremblements de terre et par l'accident nucléaire sont amplifiés par des rumeurs irresponsables et qu’il doit agir pour le bien public. L'équipe du "projet" a commencé à envoyer des "lettres de requête" à des organisations telles que les opérateurs de téléphonie, les fournisseurs d’accès à Internet, des stations de télévision câblée et d'autres, exigeant qu'ils "prennent des mesures adéquates basées sur les directives en réponse aux informations illégales." Les mesures incluent l'effacement de toute information de sites Internet que les autorités considèrent comme nuisible à l'ordre public et la moralité.

22/12/2010

F.Desouche encore censuré

 

Cette fois, après de multiples attaques, c'est l'hébergeur qui fait des siennes (un Ricain... Ah, ils peuvent nous bassiner avec la censure en Russie, les bouffeurs de BigMac ! Allez, je me tais, je vais dire des bêtises).

Si, par extraordinaire, un lecteur en manque avait besoin de cette information déjà archi-connue, voilà l'adresse du blog de secours :

http://desouche.blogspot.com/

27/10/2010

Raidissement du cadavre systémique : fdesouche.com censuré

 

D'après mes sources, le site fdesouche.com aurait été "suspendu" par son hébergeur aux Etats-Unis, en raison de problèmes de copyright - c'est-à-dire, pour avoir reproduit sans autorisation des articles et/ou vidéos en provenance d'autres sites.

Cette suspension aurait été obtenue à la suite d'une action concertée, menée par plusieurs médias (l'AFP, Rue89, L'Express, etc.), après qu'un "petit malin" se soit aperçu, il y a une dizaine de jours, de ce qu'on pouvait ainsi empêcher l'accès au site, simplement en adressant à l'hebergeur une réclamation pour violation de copyright.

En ce qui concerne le copyright, il ne s'agit, bien évidemment, que d'un prétexte.

Honte à "Enquête et débat" qui, pour des motifs tenant manifestement davantage à la rancoeur qu'à l'objectivité, reprend ce prétexte comme s'il s'agissait d'un motif valable (tout en se déclarant contre la censure), en affirmant que fdesouche.com aurait une "fâcheuse tendance à piller les contenus d’autres sites".

Hypocrisie. Là n'est pas le problème. La "netiquette", on s'en fout.

Un sondage publié au début des années 2000 par le Journal Marianne avait révélé que l'immense majorité (94 %) des journalistes français se déclarent spontanément "de gauche".

Entendons-nous bien, il ne s'agit pas de cette gauche sincère, nationale, souverainiste et populaire, que j'ai déjà évoquée ici et dont les objectifs rejoignent souvent les nôtres.

Non, en l'occurrence, je parle de la gauche institutionnelle, bien-pensante, bourgeoisement attachée à ses illusions idéologiques et, surtout, à ses prébendes et subventions.

Sa presse est en crise, comme l'ensemble de la presse d'ailleurs, ce qui ajoute à l'explication de l'intolérance bobo-gauchiste le mobile des "petits sous".

Bref, fdesouche.com est censuré, non parce qu'il violerait des copyrights (le site n'a d'ailleurs aucun but lucratif et ne vend pas les informations qu'il diffuse), mais parce qu'il dérange.

Il relaie des renseignements tirés des sources les plus diverses, correspondant à des faits.

Que la réalité sociale de la France soit contraire aux délires immigrationnistes et aux lubies mixophiles de nos élites systémiques, institutionnelles et médiatiques, de gauche comme de droite, fdesouche.com n'y est pour rien (sans parler de l'excellent site fortune.fdesouche.com, son petit frère, également suspendu).

Mais que cette réalité surgisse sur ce site et attire l'attention d'un nombre croissant d'internautes, voilà qui vous a un putain d'air d'empêcheur-des-tourneurs-de-désinformation-de-tourner-en-rond !

Alors, quelle aubaine, pour ces négateurs de vérité, de pouvoir faire censurer un site qui ne fait que montrer ce que la plus grande partie de la population française "de souche" sait déjà que le système lui cache, ou minimise.

D'ailleurs, les manifestations de joie de cette gauche-là sont édifiantes :

Sur le twitter d'Eric Mettout (Rédacteur en chef de l'Express.fr) :

#fdesouche suspendu le jour où je lui demande à ce voleur de ne pas reprendre et tronquer nos papiers sur son torchon, c'est ballot.


Sur le twitter de Pierre Haski (Rédacteur en chef de Rue 89) :

fdesouche.com débranché : y aurait-il une justice immanente contre les fachos sur le web ?

Qu'ils en profitent, si ça peut les consoler d'être ce qu'ils sont.

Mais ils devraient réfléchir.

La vérité ne se censure jamais longtemps et, au contraire, en pareil cas, la censure renforce mécaniquement ce que l'on voulait censurer.

Derrière l'affaire fdesouche.com, il y a un lourd contentieux entre le peuple et ses prétendues élites. Contentieux, qui est en train de dériver de plus en plus rapidement vers le conflit.

Le destin de la France ne se décide pas dans les agences de presse, ni dans les salles de rédaction des médias aux ordres du système.

Messieurs les censeurs, sous peu, vous allez vous prendre une révolution en pleine gueule.

Ce ne sera pas faute d'avoir été prévenus.