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03/05/2011

« Peur moyenâgeuse », M. le Président ?

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Il est vraiment tout petit, lui, en bas...

 

Une fois de plus, Talonnette 1er, plus banal et culotté encore que son prédécesseur affublé du piètre sobriquet de Supermenteur (étonnamment perdu lors de la Quinzaine de la haine), a fait appel à la tripaille, aux chocottes, à la pétoche, à l'épouvantail obscurantiste, bref, à la peur contre la peur, et pour nous vendre quoi, cette fois ?

Une lénifiante, soporifique, sédative désinformation quant à la prétendue sécurité de la principale source d'énergie française.

Dites, M. le Président, on a le droit d'avoir peur du nucléaire, si ce n'est pas « moyenâgeux » ? Si c'est moderne ou postmoderne, par exemple, ça va ? On a le droit de le faire sans avoir été trop irradié, ou faut faire un stage au Japon et attendre d'avoir les organes un peu cramés ?

Comme si la censure japonaise ne suffisait pas, il faut encore que le premier personnage de l'Etat nous menace de nigauderie, voire d'arriération mentale si nous refusions de gober le bobard de sa « confiance dans la sécurité du parc nucléaire français ».

D'abord, cette sécurité est illusoire et ensuite et surtout, la France n'est pas seule en question, boudiou !

Je laisse Serge Sargentini, taulier de l'organisation Next-up, vous en dire plus sur ce qui est déjà en cours :

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Contrairement à ce que l’on pourrait penser, la catastrophe de Fukushima Daiichi n’en est qu’à son début ; dit autrement : un nouvel empoisonnement de la planète Terre est en cours. Si de nombreux gouvernements commencent enfin à prendre conscience tardivement que la sécurité nucléaire ne peut être fiable et adoptent un changement politique radical, en revanche le peuple japonais commence juste à découvrir et à évaluer l’étendue du désastre environnemental de Fukushima Daiichi.

Si le monde a les yeux rivés sur le site nucléaire de Fukushima, en réalité, l’essentiel n’est pas les valeurs des irradiations dans le site de la centrale nucléaire, mais l’ampleur de l’impact du dépôt de particules radioactives contaminantes qu’elle a générées et qu’elle génère toujours dans l’environnement mondial.

La différence qui existe entre les irradiations artificielles ÉlectroMagnétiques issues du spectre des radiations non ionisantes (HF micro-ondes) et celles du spectre des radiations ionisantes, réside notamment dans le fait qu’en "tournant un simple bouton" il est possible de stopper les émissions ÉlectroMagnétiques artificielles des irradiations non ionisantes issues des HF micro-ondes, contrairement aux ionisantes. S’il est possible de confiner tant que faire se peut les irradiations ÉlectroMagnétiques (EM) ionisantes issues des rayons X, γ et les irradiations α, β-, β+, par contre il est impossible de stopper celles issues de la dispersion dans l’atmosphère de toute une gamme de matériaux radioactifs qui vont être pour chacun d’entre eux une source rayonnante : c’est ce qui est appelé contamination environnementale radioactive de surface et contamination des personnes par les particules, ceci étant de loin la plus redoutable, puisqu’il est quasiment impossible de l’annihiler.

La dangerosité de l’irradiation EM artificielle est définie par trois constantes physiques de bases :

1 - La puissance de l’irradiation ionisante ou non ionisante est inversement proportionnelle à la longueur d’onde, ce qui veut dire que plus la longueur d’onde est petite, plus la puissance d’irradiation EM est importante.

2- La puissance [Spécificités des radiations ionisantes] de l’activité de désintégration par unité et type de radioélément qui compose la particule.

3 - La puissance de l’irradiation ionisante ou non ionisante diminue au carré de la distance, ce qui veut dire que plus on s’éloigne de la source d’irradiation EM artificielle, plus la puissance d’irradiation diminue, ceci étant exactement pareil pour tous les émetteurs d’irradiation EM comme par exemple les antennes relais, etc.

Le problème fondamental dans le cas de la catastrophe de Fukushima vient donc essentiellement des particules, car c’est une contamination sur le long et très long terme en fonction d’une multitude d’émetteurs disséminés qui génèrent de la Radioactivité issus des radio-isotopes ou radionucléides composant la particule. Une seule particule radioactive déposée sur un tissu externe n’a que peu d’importance en termes d’irradiations puisqu’il est possible de l’enlever rapidement par simple "lavage" (décontamination), le rapport dose/temps étant négligeable. En revanche en cas d’inhalation ou si elle a été ingérée il est quasiment impossible de l’évacuer, elle se fixe aux tissus ou migre et provoque une irradiation pérenne en champs proches des cellules SANS DISTANCE DE SECURITÉ ce qui engendre un coefficient multiplicateur d’irradiation d’un billion !

Cette problématique est maintenant planétaire, notamment pour tout l’hémisphère nord, et aigüe au Japon où les particules radioactives sont toujours en train de s’essaimer et de s’infiltrer partout.

Il n’y a pas d’approche mathématique rigoureuse concernant les zones contaminées en fonction de la distance (dispersion atmosphérique) par rapport à des cercles concentriques avec le site nucléaire de Fukushima Daiichi, mais en fonction de divers paramètres météorologiques, géographiques et de configurations topographiques, voire avec les mouvements terrestres irresponsables des humains (exemple actuel aberrant : décontamination des véhicules quittant les zones fortement contaminées, quasiment inexistante). Cet aspect engendrant des zones très fortement contaminées souvent situées à plus de 50 km du site nucléaire de Fukushima Daiichi où tous les organismes vivants sont impactés en peu de temps hors des normes.

Information et propagande

Le but premier du Gouvernement Japonais est maintenant de distiller au compte-goutte l’information, afin que la population ne puisse comprendre et évaluer avec précision ce qui se prépare sur le court et le moyen terme, par conséquent l’objectif est de cacher tant que faire se peut la réalité pour ne pas affoler la population.

En effet, c’est maintenant une approche méthodologique rigoureuse scientifique qui, en vertu des lois de la physique universelle, va déterminer la suite du scénario de la catastrophe environnementale nucléaire de Fukushima, ceci sauf survenance d’événement(s) majeur(s). Pour les initiés, il n’y a pas de spéculation possible sur le devenir, ce n’est pas la désinformation, la manipulation, la cacophonie, la confusion et l’incertitude qui pourront entraver l’inéluctable, c’est juste une question de temps.

Avec les particules radioactives inhalées ou ingérées, nous sommes confrontés à une irradiation interne diluée dans la masse des tissus, dont la toxicité ne peut être que difficilement quantifiée, notamment en dessous duquel le risque peut être considéré comme acceptable, en conséquence le concept officiel des normes mondiales de la Commission Internationale de Protection Radiologique - CIPR dit de "la dose absorbée externe admissible" est caduc. [Monographie des effets des radiations en fonction de la dose cumulative]

Ce qui veut dire également que tous les modèles employés jusqu’à présent par les autorités sanitaires gouvernementales, sont valables pour une pollution environnementale en fonction d’une source radiative identifiée quantifiable externe, mais pas pour une unité de dose d’irradiation interne difficilement identifiable. Ces communications officielles sont de la propagande pour tromper et rassurer l’opinion publique. Cet aspect de désinformation est notamment majeur en France, avec le tapage médiatique fait autour des mesures des balises de l’IRSN qui ne servent presque strictement à rien dans le cadre de la catastrophe de Fukushima Daiichi.

Le danger pour l’humanité que représente la catastrophe de Fukushima Daiichi, est aggravé essentiellement, dans le cas présent, par rapport au type de réacteurs utilisés (Réacteurs à Eau Bouillante - REB). Ce type de réacteur est sans circuit secondaire, donc sans échangeur pour alimenter la turbine de l’alternateur. Les tuyauteries du circuit primaire radioactif reliant directement la cuve d’au moins 3 réacteurs, se sont littéralement, plus ou moins, désintégrées, libérant et continuant à libérer directement une masse importante de matières contaminantes hautement radioactives dans l’atmosphère, sur le sol, dans le sous-sol et l’océan.

Que personne ne s’y trompe, les dizaines de milliers de morts engendrés par le tsunami ne seront "rien" par rapport à ceux que va provoquer la contamination environnementale de certaines zones du Japon par les particules radioactives du désastre nucléaire irréversible de Fukushima Daiichi.

De plus, un retour à la normalité est quasiment impossible ; au mieux, le Japon va devoir dire adieu à une partie de son territoire pour des décennies, voire pour des siècles et gérer globalement un nouvel environnement ; quant au pire, étant sujet à moultes possibilités, le mieux est actuellement de s’abstenir.

Concrètement, nous voyons déjà comment "le génie japonais" essaye de sauver certains lieux névralgiques comme les cours d’écoles, etc. Des réhabilitations sont réalisées, en décapant le sol contaminé et en y rajoutant une couche de terre en principe non contaminée. Toutes ces actions ciblées montreront rapidement leurs limites, il en sera bientôt [de même des] produits manufacturés destinés à l’exportation ; globalement, un certificat de non-contamination n’y changera rien puisque, par essence même, la contamination par les particules radioactives est fluctuante.

Dans les semaines et les mois à venir, la contamination de l’hémisphère nord, déjà constatée, ne pourra que s’accroître avec en prime l’océanique (bioaccumulation).

Dans la même période, au Japon, le gouvernement aura à gérer pour la énième fois une aggravation des contraintes, car de nouvelles zones devront OBLIGATOIREMENT être interdites, ceci en fonction de l’implacable mathématique des valeurs des doses cumulatives issue de la physique universelle.

Pire, une projection qui peut prendre quelques temps en mois ou années, mais qui est tout à fait plausible et dont certains pensent qu’elle est à minima, est une conjugaison de l’extension de la contamination terrestre et d’une partie, voire de toute la chaîne alimentaire sur un vaste territoire, ce qui obligerait notamment le Japon à l’évacuation de zones à très forte densité de population.

Historiquement, pour le peuple Japonais, il y aura un avant et un après Fukushima.

Historiquement, pour les nucléocrates, le désastre Fukushima marquera peut-être et enfin… le début de la fin.

Historiquement, une nouvelle étape va être franchie dans la litanie de l’énoncé des réfugiés environnementaux ; ce qui est sûr : la boucle est bouclée en ce qui concerne les Champs ÉlectroMagnétiques artificiels, après celle des réfugiés des micro-ondes passée sous un silence assourdissant, vient maintenant celle des réfugiés du nucléaire, qui en 2011, internet oblige, ne peuvent plus passer inaperçus comme ceux de Tchernobyl.