28/04/2012
Rumeur de révolte
What a shame we all became such fragile, broken things.
A memory remains, just a tiny spark.
I give it all my oxygen,
To let the flames begin
To let the flames begin.
Oh, glory.
Oh, glory.
This is how we'll dance when,
When they try to take us down.
This is what will be, oh glory.
Somewhere weakness is our strength,
And I'll die searching for it.
I can't let myself regret such selfishness,
My pain and all the trouble caused,
No matter how long
I believe that there's hope
Buried beneath it all and
Hiding beneath it all, and
Growing beneath it all, and...
This is how we'll dance when,
When they try to take us down
This is how we'll sing it.
This is how we'll stand when,
When they burn our houses down.
This is what will be, oh glory.
Reaching as I sink down into light.
Reaching as I sink down into light.
This is how we dance when,
When they try to take us down
This is how we'll sing it.
This is how we'll stand when,
When they burn our houses down.
This is what will be our glory.
Oh Father, oh Father,
Father, well I am ready,
Won't you let it begin ?
'Cause I am here now,
I want to dance in
The mighty palm of your hand.
Quelle honte que nous soyons tous devenus des choses si fragiles, si brisées.
Un souvenir demeure, juste une infime étincelle.
Je lui donne tout mon oxygène,
Pour en faire naître des flammes
Pour en faire naître des flammes.
Oh gloire.
Oh gloire.
C'est ainsi que nous danserons quand,
Quand ils essaieront de nous démonter.
Voilà ce qui se passera, oh gloire.
Quelque part la faiblesse est notre force,
Et je mourrai en la cherchant.
Je ne peux me laisser regretter un tel égoïsme,
Ma douleur et tout le mal causés,
Peu importe combien de temps
Je crois qu'il y a de l'espoir
Enterré sous tout cela et
Caché sous tout cela, et
Croissant sous tout cela, et...
C'est ainsi que nous danserons quand,
Quand ils essaieront de nous démonter
C'est ainsi que nous le chanterons.
C'est ainsi que nous nous lèverons quand,
Quand ils incendieront nos maisons.
Voilà ce qui se passera, oh gloire.
Aboutissant alors que je sombre dans la lumière.
Aboutissant alors que je sombre dans la lumière.
C'est ainsi que nous dansons quand,
Quand ils essaient de nous démonter
C'est ainsi que nous le chanterons.
C'est ainsi que nous nous lèverons quand,
Quand ils incendieront nos maisons.
Voilà ce que sera notre gloire.
Oh Père, oh Père,
Père, eh bien je suis prêt,
Ne laisseras-Tu pas cela commencer ?
Parce que je suis là maintenant,
Je veux danser dans
La paume puissante de Ta main.
03:35 Écrit par Boreas dans Musique, Psychologie | Lien permanent | Tags : paramore, let the flames begin | Facebook | |
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25/04/2012
Sagesse stoïcienne
« Et d’abord, je dois considérer quel rapport m’unit aux hommes ; comment nous sommes nés les uns pour les autres ; puis, à un autre point de vue, comment je suis né pour leur commander, de même que le bélier ou le taureau commande à son troupeau. Remonte plus haut et pars de ceci : si l’univers n’est pas fait d’atomes, c’est la nature qui gouverne tout ; dans ce cas, les êtres inférieurs ont été créés pour les supérieurs, et ceux-ci les uns pour les autres.
Deuxièmement, considérer ce que sont les hommes, à table, dans leur lit, et ainsi de suite ; — principalement, à quelles nécessités leurs principes les assujettissent, et tout ce qu’ils font, avec quel orgueil ils le font.
Troisièmement, si les hommes agissent ainsi avec raison, il ne faut pas s’indigner ; si ce n’est point avec raison, c’est évidemment malgré eux et par ignorance. C’est malgré elle, en effet, que toute âme est privée tant de la vérité que du pouvoir d’attribuer à chaque chose sa vraie valeur. Voilà pourquoi ils s’indignent qu’on les appelle injustes, ingrats, cupides, bref, coupables à l’égard de leur prochain.
Quatrièmement, considère que tu es coupable toi-même et que tu es un homme pareil à eux; si tu t’abstiens de quelques-unes de leurs fautes, tu n’en as pas moins l’aptitude à les commettre, bien que tu les évites par lâcheté, par vanité ou par l’effet de quelque vice semblable.
Cinquièmement, tu ne sais pas même exactement s’ils sont coupables, car on agit souvent par ménagement. Enfin, il faut s’être d’abord beaucoup informé avant de se prononcer en connaissance de cause sur les actes d’autrui.
Sixièmement, quand tu te laisses aller à l’indignation ou à l’impatience, réfléchis que la vie de l’homme a une durée imperceptible et que bientôt nous sommes tous étendus dans le tombeau.
Septièmement, leurs actions ne nous tourmentent pas ; elles n’existent que dans leurs âmes ; ce sont nos jugements sur elles qui nous tourmentent. Supprime-les donc ; aie la volonté de renoncer à juger qu’elles soient un mal pour toi, et ta colère a disparu. Comment donc supprimer ton jugement ? En réfléchissant qu’il n’y a là aucune honte pour toi. En effet, s’il y avait d’autre mal que ce qui est honteux, tu commettrais nécessairement toi-même beaucoup de crimes, tu deviendrais un brigand, un homme capable de tout.
Huitièmement, considère que la colère et le chagrin que nous font éprouver leurs actions sont bien plus pénibles pour nous que les actions mêmes qui nous irritent ou nous chagrinent.
Neuvièmement, que la bienveillance est invincible si elle est sincère, si elle n’est pas une hypocrisie, une grimace. Que pourrait te faire l’homme le plus insolent du monde si tu persistes à le traiter avec bienveillance, si, à l’occasion et à loisir, tu l’exhortes doucement et lui fais la leçon en profitant de la circonstance même où il cherche à te faire du mal ? "Non, mon enfant ; nous sommes nés pour autre chose. Ce n’est pas à moi que tu peux nuire, tu ne nuis qu’à toi-même, mon enfant." Montre-lui clairement, par une considération générale, que telle est la règle : ni les abeilles n’agissent comme lui les unes envers les autres, ni les animaux qui vivent en troupeaux. Parle-lui sans ironie et sans reproche, mais avec tendresse, d’une âme qui ne soit point ulcérée ; ne parle pas non plus comme à l’école, ni pour être admiré par l’assistance, mais comme s’il était seul, même quand il y aurait quelques témoins.
Retiens ces neuf commandements essentiels comme des présents que tu aurais reçus des Muses ; commence, enfin, pendant que tu vis, à être un homme. Il faut se garder, d’ailleurs, de les flatter aussi bien que de s’irriter contre eux ; dans les deux cas, on agit contrairement au bien de la société et on est conduit à faire du mal. Dans tes accès de colère, rappelle-toi qu’il n’est pas digne d’un homme de s’emporter ; la douceur et le calme sont des vertus à la fois plus humaines et plus viriles. C’est celui qui les possède qui a réellement de l’énergie, de la vigueur et du courage ; non celui qui s’indigne et qui s’impatiente. On a d’autant plus de force qu’on est plus impassible. La colère est, comme le chagrin, un signe de faiblesse. Dans les deux cas, on est blessé et l’on capitule.
Si tu le veux, reçois encore un dixième présent du Musagète. Demander que les méchants ne fassent point de mal est une folie ; c’est demander l’impossible. Mais leur permettre d’être méchants pour les autres et vouloir qu’ils ne le soient pas pour nous, c’est de la déraison et de la tyrannie. »
Marc Aurèle (121 - 180, empereur romain), Pensées pour moi-même, Livre XI, 18 (traduction d'Auguste Couat, 1904)
17:28 Écrit par Boreas dans Histoire, Identité, Philosophie, Psychologie | Lien permanent | Tags : marc aurèle, pensées, stoïcisme, sagesse, hommes, orgueil, vanité, ignorance, raison, indignation, colère, chagrin, vérité, force, faiblesse, impassibilité, courage, virilité | Facebook | |
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22/04/2012
Enigme (5)
22:47 Écrit par Boreas dans Politique, Psychologie | Lien permanent | Tags : françois bayrou, élection présidentielle, 22 avril 2012, soir | Facebook | |
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21/04/2012
Le meilleur imitateur-humoriste de France...
... c'est Laurent Gerra, bien sûr.
En attendant la mascarade de demain, la caricature paraît déjà plus vraie que le spectacle réellement proposé par la partitocratie. Comme quoi, se moquer du spectacle remet le réel au premier plan.
C'est le cas, notamment, de la désopilante imitation de l'éternel parachuté électoral Jack Lang, incarnation du provincialisme des élites parisiennes, technocratiques et/ou cosmopolites et de leurs larbins bobos, débarqué cette fois dans les Vosges, avec un clin d'oeil récurrent à Claude Vanony, comique local pas tendre pour les ploucs de la capitale.
Finement cachée - car Gerra est un type très fin, qui sait très bien jusqu'où il peut aller et comment - derrière le grotesque de la farce rabelaisienne, derrière la truculence et la verdeur du langage, on peut entendre une vraie charge contre le mépris de ces oligarques pour les provinces, les campagnes et les traditions locales d'un peuple français avec lequel ils ne partagent rien et dont ils n'ont qu'une vision utilitaire, théoriciens qu'ils sont de la « France moisie » (pour eux, en quelque sorte, la « Bête des Vosges » dans ces sketchs).
20:55 Écrit par Boreas dans Crise, Identité, Politique, Propagande, Psychologie, Société | Lien permanent | Tags : laurent gerra, imitateur, humoriste, spectacle, vérité, réel, partitocratie, jack lang, élites, technocrates, cosmopolites, provincialisme, parisianisme, bobos, ploucs, claude vanony, vosges | Facebook | |
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15/04/2012
Octave Mirbeau : La grève des électeurs (1888)
Je ne partage pas le nihilisme politique affiché dans le texte qui suit par Octave Mirbeau, l'auteur anti-étatiste, anarchiste, individualiste et libertaire, pétri de contradictions, mais néanmoins très attachant du célèbre Journal d'une femme de chambre.
La noirceur du tableau qu'il peignait, il y a plus d'un siècle, de la partitocratie sous la IIIème République en plein boulangisme (auquel l'auteur était farouchement opposé, principalement à cause du revanchisme anti-prussien du Général), est néanmoins frappante à bien des égards, en ce qu'elle nous renvoie, d'une telle distance, l'image de notre présent - et de notre futur proche, puisque nous sommes appelés à transhumer une fois de plus, dimanche prochain, vers l'attrape-nigaud électoral d'un système truqué.
J'ai brûlé hier ma carte d'électeur, avec une parfaite indifférence.
Ne plus voter, dans mon esprit, ce n'est pas renoncer. C'est juste refuser un peu plus la manipulation, devenir encore un peu plus radical, un peu plus révolutionnaire.
Mirbeau non plus, idéaliste malgré son pessimisme et sa lucidité, n'avait pas renoncé, lui qui écrivait, en 1898 : « Il ne faut jamais désespérer d’un peuple — si pourri qu’il soit — quand une jeunesse intelligente et brave, se lève pour la défense de la justice et de la liberté ! »
Mais enfin, voilà donc ce qu'il pensait de la comédie électorale :
19:38 Écrit par Boreas dans Crise, Histoire, Littérature, Politique, Propagande, Psychologie, Stratégie | Lien permanent | Tags : octave mirbeau, la grève des électeurs, 1888, partitocratie, élections, vote, trucage, manipulation, radicalisation, révolutionnaire | Facebook | |
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14/04/2012
Sarkozy et Mélenchon, même combat
« Jean-Luc Mélenchon, candidat du Front de gauche à la présidentielle, a estimé samedi à Marseille, pour son troisième meeting en plein air sur la VIe République, que la "chance" de la France était "le métissage", faisant une ode à la Méditerranée. (...)
"Notre chance c'est le métissage", a lancé l'eurodéputé, sous les "youyous", avant de saluer "Arabes et Berbères" par qui sont venus en Europe "la science, les mathématiques ou la médecine" au temps où "l'obscurantisme jetait à terre l'esprit humain". Refusant "l'idée morbide et paranoïaque du choc des civilisations", il a dit sa pensée aux Maghrébins "qui ont libéré le sol de la patrie des nazis". "Les peuples du Maghreb sont nos frères et nos soeurs" et il n'y a "pas d'avenir pour la France sans" eux, a-t-il dit, interrompu par les "tous ensemble, tous ensemble !" »
19:13 Écrit par Boreas dans Crise, Histoire, Identité, Politique, Propagande, Psychologie | Lien permanent | Tags : jean-luc mélenchon, front de gauche, nicolas sarkozy, ump, métissage, même combat | Facebook | |
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