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20/04/2013

Dictature brejnevienne

Je salue bien bas l'excellence de l'incontournable site F.Desouche, où j'ai découvert cette vidéo ex-tra-or-di-nai-re.

Voilà qui en dit long sur les méthodes d'un pouvoir que d'aucuns s'obstinent à vouloir trouver démocratique, contre un mouvement qui, après avoir rassuré sur l'existence même de notre peuple, fait désormais se lever, comme Beppe Grillo et son M5S en Italie, un immense espoir.

D'autant plus immense, que les manipulations gouvernementales démontrent à quel point les sphères de pouvoir en perçoivent la menace pour leur hégémonie.

 

URL de la vidéo trouvée ici (N.B. : entre-temps, la vidéo Fessebouc a été rendue inaccessible, on se demande pourquoi. Je l'ai retrouvée sur Youtube).

Commentaires

Ce que je trouve assez savoureux dans tout cela c'est que l'enfumage ne paie plus (au plutôt est revenu à la figure de l'expéditeur).

Le choix (naturel pour les sociaux démocrates) qu'à fait Hollande d'utiliser le sujet sociétal du mariage homosexuel comme contre feu à sa loi de droite extrême nommée ANI (Accord National Interprofessionnel) pour masquer son incohérence idéologique et son vide politique absolu ; ce choix lui revient en pleine gueule et c'est un délice de le voir se débattre avec tant de maladresse avec ça.

Je dois avouer que je trouve assez savoureux, moi qui ai toujours fustigé les premiers de la classe, de voir l'un des plus éminent représentant de cette caste me donner raison sur leur impotence et leur incapacité endémique en-dehors de la petite sphère du théorique et du livresque.

Enfin bon, Hollande (le père la Croissance) se caractérise quand même assez singulièrement pour ce qui est de la médiocrité...

Écrit par : Eisbär | 23/04/2013

Oui, c'est aussi, une fois de plus, la preuve que ceux qui prêchent le plus quelque chose sont souvent ceux qui la pratiquent le moins (en l'occurrence, la probité, la morale...).

Pour les libéraux économiques, quand on voit que leur chimère se concrétise par des oligopoles mondiaux, idem.

Bref, en politique comme en économie, du pragmatisme, pas d'idéologies, et tout est plus sain.

Écrit par : Boreas | 23/04/2013

Je pense de plus en plus comme eisbar. Cette loi mariage pour tous est un parvent pour faire disparaitre le CDI.
J ai un peu écouté Guaino le week end passée sur BFM. On voit tout de suite la posture. Rien sur la reforme du CDI, mais beaucoup de bla bla sur sa jeunesse malheureuse.

Je pense que fondamentalement, la " droite "ou l UMP est pour le mariage pour tous, mais ils s oppose, pour maintenir la forme ou le fond d un système democratique. En fin c est l impression que j ai eut en écoutant se triste sir.
Mais peu êttre suis je complètement mnipulé par l extreme droaaaaaate .

La seul chose qui les feront reculer, est une greve illimité. Les gros les feront reculer. Sommes nous prêt a sacrifier notre confort pour nos idéaux ????? Moi je m en fous j ai un potager

Écrit par : libherT | 23/04/2013

en politique comme en économie, du pragmatisme, pas d'idéologies, et tout est plus sain.

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J'oserai rajouté le respect. Car là nous sommes vraiment dans une situation manifeste de mépris des élites envers le peuple.

Je ne suis pas à proprement parler ce que l'on nomme un populiste, bien au contraire. Je ne suis pas non plus un élitiste (si ce n'est que j'estime que dans ce dernier cas la fonction implique des devoirs indéfectibles). Et précisément, en matière de moralité et de responsabilité, bref de compétence, c'est la gabegie la plus totale. Nous sommes d'abord en train d'atteindre des records dans le mépris des élites envers les devoirs dus à leur charge (et c'est déjà pitoyable en soi) ; et nous assistons ensuite à des records de ce même mépris de nos élites envers le peuple duquel ils sont sensés devoir leur dite charge.

Cette situation ne pourra plus perdurer bien longtemps. Internet aide à structurer le contre discours, ouvre le champs à la compréhension du monde sous d'autres plans que ceux imposés par les fourches caudines de la médiation institutionnelle stipendiée. Il est de ce fait plus difficile d'endiguer le débat public (et donc la structuration de la contestation), on le constate tous les jours sur les blogs et forums pour le meilleur et pour le pire. Il semblerait d'ailleurs que nos élites brejnéviennes soient un peu dépassées par cette nouvelle donne.

Par ailleurs on constate que ce mépris commence sans doute à se teinter d'une indéfinissable sensation de peur (le sujet de votre article en témoigne). La volonté pathétique de containment grossier relève vraiment de la mascarade et peut s'avérer avoir des résultats extrêmement contreproductifs pour les pouvoirs. Car le mécontentement et la colère commencent à bouillir : c'est un fait constatable assez fréquemment dans le quotidien et nos élites en reçoivent très bien les échos. Les manifs contre le projet de mariage homo est révélateur de cette situation.

Comme pour les M5S, pour l'instant c'est une colère "contre" ; donc relativement improductive. Cependant, les perspectives d'extrême durabilité de la crise (notamment sur le plan du chômage) peuvent aboutir à des prises de conscience massives et à des luttes "pour".

L'idéal impossible serait la convergence de Notre Dame des Landes et des antis Mariage homo... mais ça c'est encore trop tôt ; les gardes fous clivant et "partitocratiques" sont encore trop fort chez nous (on ne répètera jamais assez combien tout cela est dommage). Reste que la construction du contre discours doit se poursuivre car il y aura de plus en plus d'oreilles pour l'entendre.

Je suis de nature très sceptique concernant les mouvements populaires, mais là c'est différent. Il y a un bon diagnostique produit par les masses concernant leurs gouvernants. Quand un peuple se sent trahi par ses élites, ça peut ouvrir le champs des possibles (y compris dans les domaines que j'affectionne le plus comme la désobéissance civile, civique ou encore le désir d'en sortir et de se réapproprier le droit de responsabilité sur la chose publique).

Votre blog a donc de l'avenir Boréas ! ;)

Écrit par : Eisbär | 24/04/2013

Ouaip, un jour ceux qui se foutent du titre de mon blog feront comme s'il n'avait jamais annoncé ce qu'ils déclareront alors avoir eux-mêmes toujours prévu... :-)

P.S. : à mon avis, pas de populisme possible, sans élitisme. En effet, les valeurs populaires ne peuvent être incarnées par tout le monde tant elles nécessitent d'efforts et de sacrifices (et c'est ce qu'un peuple normal admire et encourage chez des élites normales, on le voit bien - par effet de miroir - dans les critiques et la défiance actuelles...).

A noter que Le Figaro a parlé de la vidéo :

http://tvmag.lefigaro.fr/programme-tv/article/information/75130/manif-pour-tous-la-preuve-des-images-retouchees-existe.html

Écrit par : Boreas | 24/04/2013

Un rapprochement manif pour tous et notre dame des landes est peu probable aujourd hui. Par contre la manif pour tous devrait élargir son offre en parlant de la mort du CDI que notre gouvernement est entrain d enterrer sans bruit et avec laval de l UMP.
ON aurait ainsi des cathos, des gens de droite, et des ouvriers, voir d ancien CGTiste défilé ensemble.

Et la on appel a une grève illimitée :). Je la veux ma greve :)

Écrit par : libherT | 24/04/2013

Bien vu, libherT.

Écrit par : Boreas | 24/04/2013

Un rapprochement manif pour tous et notre dame des landes est peu probable aujourd hui. Par contre la manif pour tous devrait élargir son offre en parlant de la mort du CDI que notre gouvernement est entrain d enterrer sans bruit et avec laval de l UMP.
ON aurait ainsi des cathos, des gens de droite, et des ouvriers, voir d ancien CGTiste défilé ensemble.
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Oui très juste !

Écrit par : Eisbär | 25/04/2013

Comment appeler à une greve générale dans un pays ou le chomage réel touche 20 à 25 % de la population active? Question mathématique simple.

Cela dit, oui, vous avez raison, le front dissident doit s'élargir à la question sociale et économique. Mais cela ne fera pas par un volontarisme politique. Cela se fera de facto quand nos comptes en banque seront spoliés par le systéme bancaire.
Là, il n'y aura pas le choix: la rue ou la mort.

Écrit par : Three piglets | 25/04/2013

@ Eisbär

"... J'oserai rajouté le respect. Car là nous sommes vraiment dans une situation manifeste de mépris des élites envers le peuple. ..."

T'en veux du respect des "élites" pour le peuple?
Tu as certainement entendu parler du "mur des cons" du Syndicat de la Magistrature...
Elle est assez croquignolette celle-ci, non?
Quant au nom "vers la révolution"...je pense qu'à certains moments, les événements acquièrent leur vie propre. Plus personne n'a en fait la main dessus et la violence se déchaîne. Avec cette histoire, les magistrats rouges viennent de se tatouer des cibles sur le front. Tatouer, parce que c'est indélébile et que je trouve assez probable que des événements violents sont en train d'acquérir leur vie propre. Un de ces quatre, des magistrats seront lynchés. Avant ou après un ministre, ou un député, ou un "kapo sociologique" style (au hasard, n'y voyez je vous prie de le croire aucune animosité personnelle) Pierre Bergé.

Écrit par : Popeye | 26/04/2013

Je ne crois pas à la convergence des luttes , comme par exemple entre les opposants de l'ANI et ceux du mariage homo.

Il se trouve que j'ai manifesté contre les deux . Les commentaires que j'y ai entendus ne sont guère encourageants quant à la possibilité d'une rencontre possible , avec une prime pour les "gôôchistes" qui trouvaient très bien que les opposants du mariage pour tous s'en prennent plein la gueule et découvrent la vraie vie (sic) .

J'espère très sincèrement me tromper , mais vu de mon coté , il y a pas mal de chemin à faire .

Écrit par : alain21 | 26/04/2013

POURQUOI LA RADICALISATION DES MASSES ?

http://julesmonnerot.com/

une relecture actualisée de Sociologie de la Révolution - Fayard - 1969 me semble très utile

on peut distinguer dans les processus révolutionnaires des années 30 en Europe 2 processus intimement liés:

- un changement des qualités dominantes de la classe politique ou, plus strictement, des éléments les plus déterminants de cette classe.

- un processus de formation de pouvoir:

une situation de détresse entrainant un mouvement de déstructuration sociale se traduit dans la psyché des éléments sociaux les plus homogènes par la crainte et l'aversion du chaos, par une appréhension grandissante devant les progrès du chaos subis, ou imaginés.

Le changement dans la classe politique et la formation de pouvoir se réalisent en fait l'un par l'autre.

La situation de détresse réelle ou ressentie suscite dans la société où elle se produit un besoin, une DEMANDE de pouvoir.

Situation de la France en 2013 : une situation de détresse

- 5.000.000 de chômeurs (déclaration de Gérard Filoche sur BFM TV)
- 1.600 milliards d’euros de dettes
- Un déficit commercial abyssal (380 milliards d’euros de déficit cumulé de 2005 à 2012)
- Une désindustrialisation de la France qui s’accélère
- Un déficit annuel du PIB de 4 à 5 % du PIB
- Une émigration des jeunes talents
- Une immigration galopante + 200.000 entrées par an
- une insécurité croissante, des zones de non-droits qui s’étendent de plus en plus
- un ensauvagement de nos mœurs du à l’immigration massive d’individus qui ne partagent pas nos valeurs et notre culture
- une islamisation galopante de plus en plus visible et conquérante de l’espace public (mosquées, voile, halal)

De plus en plus de français ressentent maintenant le cumul de ces données économiques, sociales et culturelles comme ce que Jules Monnerot appelle une situation de détresse.

Réagissant à la carence fonctionnelle des organes précédents du pouvoir, c'est à dire :

- et du régime
- et de l'oligarchie en possession d'état

tout se passe comme si la société (les français touchés par cette situation de détresse) tente de suppléer à ces organes entravés ou défaillants à partir de ses propres éléments, de sa propre substance refaisait du pouvoir, bref en reprenant le pouvoir.

Lorsque la situation de détresse réelle ou ressentie a provoqué le dépassement d’un seuil critique, dans la voie du bouleversement social, la dissociation sociale commencée se traduit par la décentration et la mobilisation (au sens étymologique : de fixes ils deviennent mobiles) des éléments mêmes dont la fixité et le caractère central servait à caractériser la société.

La société étant ainsi décentrée, désaxée et excessivement « mobilisée », les éléments homogènes « déhomogénéisés » , les éléments centraux que les remous poussent vers la périphérie aspirent de plus en plus au retour à « l’ordre », à ce que chacun soit à sa place.

Pour l’homme ainsi décentré, la faillite de l’oligarchie en possession d’état est une expérience vécue.

Exproprié de son état, de ses perspectives d’avenir , frappé dans ses biens , dans son humble sécurité, dans ses valeurs, pour cet homme ou cette femme « homogène », le pouvoir, rapport de la protection à l’obéissance, laisse à sa place, quand il se retire, un besoin douloureux , sinon toujours directement du pouvoir, mais de l’ordre social que le pouvoir assurait et assumait.

Dans une telle situation, les représentants officiels du pouvoir qui, de plus en plus, est l’ombre de lui-même, ceux qui en arborent les marques extérieures, en viennent à susciter le sarcasme, l’aversion, au mieux le scepticisme.

Le régime politique qu’ils représentent est discrédité (l’UMPS).

L’affaire Cahuzac a été pour beaucoup le seuil critique, la goutte d’eau qui libère la parole et les frustrations jusqu’ici contenues.

Cette parole et ces frustrations jusqu’ici contenues se libèrent dans l’espace public avec la force d’un ressort qui se détend et l’ardeur des néophytes.

Cependant, les éléments homogènes engagés dans le processus douloureux de déshomogénéisation, et/ou de déclassement, subissent toujours l’attraction impérative, la subissent même plus que jamais : l’ordre social traditionnel était comme l’air qu’ils respiraient.

Ces éléments homogènes en voie de déshomogénéisation ressentent les atteintes d’une sorte d’asphyxie politique.

Tout se passe comme si l’aversion pour les politiciens et les fonctionnaires qui symbolisent un état dévalué, ne faisait que raviver la nostalgie d’un pouvoir capable de ramener l’ordre et la prospérité.

Par un effet magistral d’hétérotélie, autre concept de Jules Monnerot, la gauche au sens large au moment où après sa victoire de mai 2012 elle semblait cumuler tous les pouvoirs :

Politiques – Présidence, Sénat, Assemblée, Régions, Départements, les principales villes de France.

Médiatiques, culturels, intellectuels , centres d’influence et même pouvoir économique

Eh bien la gauche doit faire à face à la plus formidable vague de contestation venue des profondeurs de la société « civile » qu’elle n’ait jamais vue.

On peut se demander :

« Mais qu’allaient-ils faire dans cette galère » du mariage homosexuel ?

Tout un parti, représentant des millions d’électeurs, des centaines de députés, dirigeant des villes, des départements, des régions, le gouvernement d’un pays, tous les journalistes, se foutre en l’air en quelques mois parce que manipulés par des petits groupuscules favorables au mariage homosexuel ?

Et on voit le résultat! Un parti majoritaire le PS au bord de l’implosion, un pays en révolte, un parlement qui passe pour une bande de zozos et de corrompus, tous partis confondus, des millions d’électeurs désemparés, un gouvernement en miettes, des journalistes atterrés.

Un nombre grandissant d’hommes et de femmes sont prêts à la révolution parce qu’ils aspirent à l’ordre.

Écrit par : francis | 09/05/2013

"... D'autant plus immense, que les manipulations gouvernementales démontrent à quel point les sphères de pouvoir en perçoivent la menace pour leur hégémonie. ..."
Un élément de plus en faveur de cet argument : la différence de traitement policier entre les émeutes urbaines perpétrées par les colons de banlieue à l'occasion des festivités du PSG et les protestations contre le mariage pour tous.
C'est amplifié par le traitement médiatique. Antienne initiale entonnée par tous les media :"c'est les ultra" sous-entendu "extrême droite". Il y a trop de fausses notes à voir les images, le choeur a du mal à suivre et la réalité remonte à la surface.
La vérité rend libre...

Écrit par : Popeye | 15/05/2013

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