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Frères ukrainiens

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J'ai hésité quelques jours à reprendre cette vidéo parue sur F.Desouche, en raison de la présentation bien-pensante et donc partiale du Pravyi Sektor par les journalistes suisses qui ont réalisé le reportage dont elle est tirée. A force, l'usage de mots de novlangue comme « nauséabond » et « ultranationalistes » me dissuade, en général, de faire de la publicité à sa source.

Néanmoins, en l'occurrence et à condition de regarder ce film d'un oeil critique, c'est-à-dire en dissociant la réalité filmée et parlée de la partie idéologiquement orientée des commentaires journalistiques, le documentaire n'est pas mal du tout. Et puis, il n'a pas d'équivalent, à ma connaissance.

Donc, si vous ne connaissez pas du tout le Pravyi Sektor et voulez mettre des visages sur ce nom, voir un peu qui sont ceux que l'Occident (et surtout la pseudo-« dissidence » française soralo-chaupradesque), comme la Russie, nous présentent comme des néo-nazis sanguinaires, des brutes avinées ou des paumés manipulés, bras armé d'intérêts étrangers et/ou oligarchiques, faites-vous votre propre idée.

Vous verrez qu'on est bien loin de ces caricatures grotesques et que si nous, patriotes français et européens, pouvons reconnaître aujourd'hui des exemples à suivre, ce sont bien les héros de Maïdan et leurs camarades.

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Lien direct entre Poutine et les assassins de Sloviansk

Dans cette première vidéo (enregistrement de conversations téléphoniques interceptées par les services ukrainiens), on entend Strelok, chef des pro-russes de Sloviansk, et Ponomarev, maire autoproclamé de la ville, discuter du député ukrainien Rybak, enlevé et assassiné par leurs hommes :

Dans cette autre vidéo, en vue de la libération, mise en scène le 03 mai 2014, des douze observateurs de l'OSCE enlevés par les pro-russes, également à Sloviansk, on entend les conversations entre ce même Strelok et Vladimir Loukine, envoyé spécial de Vladimir Poutine :

Tout cela peut n'avoir l'air de rien, ou presque.

Si on voit cela d'un oeil superficiel, on peut se dire : bon, et alors ? Des séparatistes pro-russes ont enlevé et tué un député ukrainien coupable d'avoir essayé, le 17 avril 2014, de descendre le drapeau russe du bâtiment administratif de la région d'Horlivka ; qu'est-ce que cela a à voir avec la responsabilité de Poutine, qui apparaît ensuite avoir oeuvré diplomatiquement à la libération des observateurs de l'OSCE, forcément en prenant contact avec les mêmes pro-russes puisque ceux-ci étaient également les auteurs de leur enlèvement ?

Eh bien, ce ne serait rien, ou presque, si les exécutants de l'enlèvement du député Rybak, remis ensuite à Strelok et Ponomarev, n'avaient été un certain colonel Igor Bezler, citoyen de la Fédération de Russie (voir la première vidéo) et ses hommes, et si Strelok également n'était en réalité un militaire russe ; tous deux étant surtout, selon le SBU, des membres des services russes déjà intervenus en Crimée, puis envoyés dans l'Est de l'Ukraine pour déstabiliser la région.

Comment croire sérieusement que Poutine, l'ancien capitaine du KGB, n'était pas parfaitement au courant de toutes ces opérations et que, par conséquent, en réalité, les exactions précitées n'ont pas été commises avec son accord, pour apparaître ensuite comme diplomate et conciliant en libérant les observateurs de l'OSCE ?

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10/05/2014 | Lien permanent

A ceux qui prétendent que l'Ukraine n'existe pas

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10/05/2014 | Lien permanent

L'est de l'Ukraine, objectif de Gazprom ?

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Je suggère, en complément, de lire cet article et surtout, celui-ci.

Et si certains croient à la haute moralité (notamment écologique) de la « Sainte Russie » de Poutine et de ses amis oligarques, qu'ils lisent donc un peu cet autre texte.

Le gaz de schiste en Ukraine, sans intervention des Russes = pas bien.

Le gaz de schiste en Sibérie, par les Russes en association avec les grandes compagnies pétrolières occidentales = bien.

Le « deux poids, deux mesures » du Kremlin, dans toute son hypocrite splendeur.

Et, pendant que j'y suis, un dernier article à lire, qui fait rêver, cette fois sur les projets autrichiens de Gazprom... Je vous le donne en mille, quelle grande banque européenne est connue pour blanchir l'argent de la mafia russe ? La Raiffeisen, un établissement financier autrichien pour qui a travaillé... Arseni Iatseniouk, actuel premier ministre ukrainien. Une banque qui est, par ailleurs, partenaire de Gazprom dans RosUkrEnergo, une compagnie pétrolière opérant en Ukraine et réunissant moult oligarques.

Rassurez-moi, c'est probablement encore une manipulation anti-russe imputable à la CIA... J'attends juste un article saignant de La Voix de la Russie, ce média forcément exemplaire puisque non-occidental, pour en avoir confirmation.

P.S. : la Russie vient d'effacer 90 % de la dette de Cuba et de... la Corée du Nord. Toujours au nom de la morale, n'en doutons pas.

« Un Russe, ou plutôt une personne appartenant au monde russe, pense d'abord et avant tout qu'un homme a une haute destinée morale. Les valeurs occidentales sont (à l'inverse) que la réussite se mesure à la réussite personnelle. »

(Vladimir Poutine)

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Un regard honnête sur l'Ukraine

Source (Un grand merci à Thomas R., dont j'espère que l'hébergement Youtube de cette vidéo restera accessible. / 7 juin 2014 - Eh ben voilà, non, vidéo intégrale déjà supprimée en raison des droits d'auteur, je la remplace par un minuscule bout de bande-annonce ; pas grave, il suffit d'aller à la source pour voir le document en entier...)

Je rappelle aussi l'existence de cet autre reportage, très intéressant.

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06/06/2014 | Lien permanent

Dmytro Yaroch : « Ni l’OTAN, ni l’UE »

 

Il est le patron. Mystérieux, résolu, incontesté pour les siens, au parcours discutable pour d’autres. Il a mené son mouvement Pravyi Sektor à travers l’épopée de la révolution ukrainienne, de la lutte clandestine aux barricades et maintenant pointe droit vers le Parlement.

Est-il un guérillero ? Un 007 à la solde de puissances étrangères ? Est-il un révolutionnaire ou un chef de bande avec du flair pour une carrière politique ? Ce qui est certain, c’est que le nom seul de Dmytro Yaroch enflamme et divise l’opinion publique au sujet de la complexe question ukrainienne, entre partisans et détracteurs. Il a accordé une interview exclusive à Il Primato Nazionale [journal en ligne italien].

Quelle est la situation actuelle en Ukraine, du point de vue social et politique ?

La situation est assez compliquée. Même avant l’arrivée de Ianoukovitch au pouvoir, nous disions que dans notre pays il existait un régime d’occupation intérieure. Pendant le gouvernement de Ianoukovitch, la nature anti-populaire de ce régime a atteint son point culminant. Aujourd’hui, après la fuite de Ianoukovitch, ce régime a craqué, mais n’a pas été entièrement démantelé. Le Parti des régions et le Parti communiste n’ont pas été interdits. L’opposition d’hier ne contribue pas à la lutte contre la corruption. On ne remarque pas encore de ces changements qui conduisent à la construction d’une société juste et solidaire.

Que pensez-vous du nouveau gouvernement provisoire de l’Ukraine ?

Au début, nous avons essayé de ne pas critiquer le nouveau gouvernement, pour éviter de déstabiliser la situation dans le pays. Mais maintenant, nous devons constater que le gouvernement provisoire manque de professionnalisme et de patriotisme. Cela se voit clairement, par exemple dans la perte de la Crimée, dans la tolérance à la corruption et aussi dans l’impuissance vis-à-vis des ennemis internes et externes. Différents éléments du gouvernement actuel prennent la route de la contre-révolution. Mais la révolution nationale, en tout cas, doit se poursuivre. Il est souhaitable qu’elle continue de manière pacifique ; cependant, les activités de ce gouvernement pourraient provoquer une nouvelle vague de colère populaire.

Certains disent que la révolution a été financée par des personnages connus, tels que Soros et Bernard-Henri Lévy, et même par des politiciens occidentaux comme Obama. Qu’en pensez-vous ?

L’Occident était probablement intéressé aux protestations qui auraient obligé Ianoukovitch à changer sa propre ligne géopolitique. Il est probable que certains efforts aient été faits dans ce sens. Néanmoins, les pays occidentaux ont considéré Ianoukovitch comme le président légitime, même quand nos concitoyens sont morts pour les rues de Kiev. Lévy a certains intérêts idéologiques en Ukraine. Soros, des intérêts idéologiques et économiques. Obama, même s’il appartient au parti démocrate, raisonne suivant les termes impérialistes américains. Mais aucun d’entre eux n’a besoin d’un Etat ukrainien fort.

Que pensez-vous de l’OTAN et de l’UE ? Que pensez-vous des Etats-Unis ?

Nous sommes contre l’adhésion à l’UE et l’OTAN. Nous serions heureux de coopérer avec l’UE et de l’OTAN, mais sur un pied d’égalité. Cela dit, nous ne voulons pas perdre une partie de notre souveraineté en rejoignant ces structures et, de la même manière, nous n’acceptons pas l’idéologie qui prévaut actuellement dans l’UE. Et plus encore, nous ne voulons pas nous associer à la politique impérialiste de l’OTAN. La révolution qui a éclaté en Ukraine est due à la colère populaire contre un gouvernement corrompu et criminel. Même l’illusion de l’UE a joué son rôle, mais c’était secondaire. Aujourd’hui, nous, nationalistes, tentons de faire comprendre au peuple qu’on ne doit pas espérer dans l’UE ou dans l’OTAN, mais qu’on doit compter seulement sur ses propres forces. Malheureusement, Poutine nous contrarie dans la diffusion de notre message. Précisément, Poutine est le premier promoteur de l’intégration européenne : avec sa politique impérialiste, il pousse les Ukrainiens à espérer en une l’aide de l’Occident. Au contraire, le comportement des pays occidentaux détruit les illusions d’euro-intégration de nombreux Ukrainiens. Envers les États-Unis, nous ne nourrissons aucune haine pathologique. Nous nous rendons compte, cependant, que ce pays cherche l’hégémonie mondiale et nous sommes opposés à un tel but. Nous sommes pour un monde multipolaire, un monde sans impérialismes, un monde dans lequel chaque nation soit apte à maintenir ses propres liberté, identité et spiritualité.

Quels sont vos points de référence politiques et culturels ? Si vous pouviez décrire la vision politique et culturelle du Pravyi Sektor, que diriez-vous ?

Nous suivons l’idéologie classique du nationalisme ukrainien et, à travers cette idéologie, nous essayons de trouver des réponses aux défis d’aujourd’hui. Il est question de la fidélité à une idéologie formée au milieu du XX siècle et à son développement créateur, à son adaptation aux exigences du présent. La base incontestée du nationalisme ukrainien est le christianisme. Nous distinguons clairement le concept de nationalisme de concepts tels que le chauvinisme, la xénophobie et l’impérialisme. Le cœur de notre mouvement sont des gens fidèles à l’idéologie nationaliste et aux valeurs chrétiennes conservatrices. Il s’agit souvent de gens qui sont pleins de l’esprit noble du Moyen Age. Dans le même temps, nous sommes prêts à répondre à des questions pragmatiques, nous proposons des solutions à la population pour s’attaquer aux problèmes sociaux, économiques, etc.

Votre révolution est-elle dirigée contre le peuple russe, contre le gouvernement russe ou contre les Ukrainiens qui sont en faveur de la Russie ? Quel avenir voulez-vous pour les Ukrainiens qui parlent russe ?

Notre révolution est avant tout destinée à protéger les intérêts stratégiques de notre nation. En ce qui concerne la Russie, elle est dirigée contre l’impérialisme russe. Comme preuve du fait que nous ne sommes pas russophobes, nous faisons remarquer que nombre des combattants du Pravyi Sektor étaient des citoyens russes. Ces personnes sont venues soutenir la révolution ukrainienne et sont bien conscientes du fait que le régime de Poutine est en fait anti-russe.

Aujourd’hui, de nombreux patriotes russes sont derrière les barreaux pour leurs actions. En ce moment, les Russes sont moralement et physiquement laissés à l’abandon, laissés à se dissoudre dans une mer de peuples non-russophones. Il est probable que le prochain président de la Russie sera carrément le Tchétchène Ramzan Kadyrov. Pour cette raison, de nombreux Russes comprennent que le seul moyen de sauver leur nation est de détruire l’empire. Avec les gens conscients de cela, nous avons toujours travaillé et nous continuerons de le faire. Pour ce qui est des citoyens russophones d’Ukraine, beaucoup d’entre eux font partie du Pravyi Sektor. Nous pouvons dire que parmi nos citoyens qui parlent russe, il y a beaucoup de patriotes. La russification est vraiment un problème ; un problème similaire, mais encore plus grand, existe en Irlande. Nous ferons revivre la langue et la culture ukrainiennes, non par la répression, mais par la création, la diffusion et la pratique de cette dernière. Tout ceci sera possible seulement quand nous atteindrons le vrai état national.

Que pense le “Pravyi Sektor” de la Crimée et du référendum qui a concerné la séparation de la péninsule d’avec l’Ukraine ?

Nous croyons que la Crimée est un territoire commun aux Ukrainiens et aux Tatars de Crimée. Cependant, de nombreuses minorités vivent là-bas, pas seulement des Russes, mais aussi des Grecs, des Arméniens, des Estoniens et autres. Nous soutenons donc l’institution de l’autonomie de la Crimée, afin qu’elle soit une partie intégrante de l’Ukraine et garantisse à la fois les droits politiques des Tatars de Crimée et les droits culturels des minorités ethniques. Nous avons une base théorique pour la création d’une telle autonomie et clairement une position pro-ukrainienne des Tatars de Crimée. En ce qui concerne le soi-disant référendum, c’était une farce. N’y ont pas participé plus de 30% de la population de la Crimée. Ce pseudo-référendum a été organisé dans la ligne de mire des armes russes. Tôt ou tard, Kiev reprendra le plein contrôle du territoire de la Crimée.

Vous dites souvent vouloir une Ukraine indépendante et souveraine. Si demain vous arriviez au pouvoir, quelle serait votre stratégie en matière de politique étrangère ? Quelles alliances internationales devrait avoir l’Ukraine ? Dans une Ukraine indépendante et souveraine, dans laquelle vous seriez au pouvoir, pourrait-il y avoir une relation avec la Russie ?

Nous voyons différentes zones de consolidation et d’intégration de l’Europe centrale et orientale. En premier lieu, la création d’un axe de la Baltique à la mer Noire, avec la participation des Etats baltes, la Biélorussie, la Pologne et l’Ukraine. En second lieu, nous sommes intéressés à la consolidation des pays de la Mer Noire et du Caucase. À bien des égards, nous sommes prêts à penser d’une manière pragmatique à la recherche d’alliés géopolitiques, à partir de cette situation géopolitique spécifique. En ce qui concerne la Russie, la normalisation des relations avec ce pays ne sera possible que lorsqu’il se libérera de ses propres ambitions impérialistes.

Il y a quelques jours, par l’intermédiaire de son site officiel, le mouvement nationaliste ukrainien Pravyi Sektor a présenté sa recette pour l’avenir de la nation ukrainienne, qu’il a remis entre les mains de son chef charismatique Dmytro Yaroch.

Entretien réalisé par Alberto Palladino

Il Primato Nazionale, Kiev, le 13 mai 2014

Traduction française : Fortune

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« Terroristes », c'est bien le mot

Troisième âge, drapeaux néo-russe et soviétique, public clairsemé, slogans anti-nazis, tout y est. La vitrine du terrorisme pro-russe à Lougansk, le 29 juin 2014 (évidemment nommée « marche pour la paix »).

 

Voici la traduction d’une interview donnée par Irina Kozyrieva, une journaliste de Lougansk, qui travaille pour la version Internet du journal local « Variante de l’Est ».

Irina, comment a commencé ta journée ?

Ce matin, les sirènes ont retenti. Un avion est passé, puis un second, sans doute en repérage. A son passage, j’ai entendu des tirs de PZRK (unité mobile de la DCA), les missiles ont explosé dans l’air sans toucher l’avion, notre avion. Heureusement. Dès qu’ils en voient un, les insurgés tirent, sans penser au fait qu’il puisse s’écraser sur la ville et ses habitants. Pour l’instant, si je ne me trompe pas, les explosions que j’entends se produisent dans le village de Mettalist.

Tu as employé le mot « insurgés », vous les appelez vraiment comme ça ?

Ce sont des terroristes, car des gens qui se promènent dans la rue avec des lance-missiles et qui paradent sur des blindés, il est difficile de les appeler autrement. Mais la « république populaire de Lougansk » par oukaze a interdit aux médias de les appeler autrement qu’insurgés. Dans le cas contraire, les journalistes doivent s’attendre à une justice expéditive.

Tu ne dramatises pas un peu ?

Non, absolument pas. Il est possible que vous ne vous rendiez pas compte de la situation. Presque tous les journalistes ukrainiens ont quitté Lougansk, ceux qui restent sont devenus comme moi des clandestins ou bien, excuse-moi pour cette vulgarité, « couchent » avec l’occupant. Les chaînes de télé, il y en avait trois, sont maintenant au service des terroristes et ne font que diffuser leurs informations. Au début la chaîne « Irta » a essayé de s’opposer, mais les terroristes sont intervenus en plein direct avec des armes automatiques. L’un deux, le visage masqué, a déclaré, en pointant son arme sur le présentateur : « bonjour, je m’appelle Sergueï, c’est maintenant moi le directeur ». Après ça, tous les employés sont partis, sans même emporter leur livret de travail. A présent Irta ne fait que retransmettre Life News et Rossia 24, mais il est question de lui donner le statut de 1ère chaîne d’Etat… Le nouveau pouvoir invite à ses briefings les médias « obéissants », si j’y allais je me retrouverais dans les sous-sols du bâtiment de la Sécurité. Voilà pourquoi nous travaillons en restant à la maison, sur la base des infos que nous donnent des amis ou des proches, des gens en qui nous avons confiance. On regarde également attentivement les web caméras installées en ville. Au début, j’allais filmer les meetings et les prises d’assaut, mais je ne peux plus sortir, car désormais ils connaissent mon visage. Et même si j’arrive à passer inaperçue, il suffit qu’une babouchka se mettent à crier « attention, Secteur Droit ! » pour qu’on me frappe et m’enlève pour une destination inconnue.

Qui ça, « on » ?

Toutes les administrations, sauf le conseil municipal, sont passées aux mains des terroristes et ils ont distribué des armes à ceux qui voulaient les rejoindre. Qui sont ces volontaires ? Des anciens mineurs, des travailleurs illégaux dans les mines clandestines, des alcooliques chroniques et des parasites sociaux. Ils se promènent maintenant comme des vainqueurs, la ville leur appartient. Ils peuvent tuer qui bon leur semble, piller des magasins et voler des voitures.

Et les organes officiels du pouvoir, la police, la procurature ?

Ils se sont installés à Svatovo. Une partie des miliciens y sont, ceux qui n’ont pas prêté serment aux terroristes. La majorité des députés du Conseil régional soutiennent les terroristes, ils appartiennent au PC ou au Parti des Régions, ils ont presque l’âge de la retraite et ne rêvent que de l’URSS. La seule institution en ville qui fonctionne, c’est le Conseil Municipal, il s’occupe de l’évacuation des enfants et des réparations. Le plus drôle, c’est qu’il fait poser actuellement de l’asphalte dans des rues où passent sans arrêt des tanks ! Quant aux habitants, ils ne prennent plus leur voiture, car on la leur vole.

Et personne ne dépose plainte ?

C’est le règne du brigandage ! Ce serait de la folie d’aller au commissariat pour déclarer un vol, ce serait presque un suicide, car on risque de se retrouver avec une balle dans la tête au fond d’un bois. Et puis, quelle importance les vols de voitures, quand on kidnappe les gens ? Tu sais, on se sent très seuls, il n’y a personne pour nous défendre…

Et la population ? Elle soutient les terroristes ?

Les patriotes ukrainiens, les activistes de Maïdan sont en majorité partis. Les retraités soutiennent les terroristes, c’est normal, ils n’ont accès qu’aux chaînes russes qui leur disent que la Garde Nationale a exécuté tous les habitants de Schastyé, que le Secteur Droit a égorgé les bébés de Mettalist. C’est logique qu’ils considèrent les terroristes comme des sauveurs !

Pourquoi restes-tu à Lougansk ?

Tout le monde me le demande. D’abord, j’ai des parents qui ne veulent pas partir et je ne peux pas les abandonner. Ensuite, je ne comprends pas pourquoi je devrais quitter mon Ukraine, c’est ma patrie, c’est mon territoire. Si quelqu’un a envie de se créer une pseudo-république, qu’il aille ailleurs se la construire, pourquoi ma maison doit-elle se retrouver sous la juridiction d’une telle « république » ? Ceux qui ne se plaisent pas ici, qu’ils aillent en Russie avec tout leur armement. Ma maison est ici et j’y reste.

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Slava Ukrainia !

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Combattants de l'UPA avec leurs prisonniers allemands (deuxième guerre mondiale)

 

Le 30 juin 1941, l’Organisation des nationalistes ukrainiens dirigée par Stepan Bandera a déclaré la restauration de l’Etat ukrainien. Les chances étaient minimes que cette « aventure » se termine par l’indépendance réelle. Cependant, les nationalistes révolutionnaires ont fait ce qu’ils devaient faire, et ont fait une bonne chose. L’acte du 30 juin a révélé les vraies intentions des occupants nazis, a montré l’intransigeance des nationalistes ukrainiens, est devenu l’impulsion du début de la guerre insurrectionnelle à grande échelle, au début contre les Allemands, puis contre les occupants russes. Dans le sang versé par l’OUN-UPA nous – la génération actuelle de nationalistes – sommes nés.

Aujourd’hui, nous continuons à marcher sur le chemin de nos prédécesseurs, nous continuons à nous battre pour l’Etat ukrainien indépendant et uni, principal instrument pour la réalisation des intérêts de la nation ukrainienne et sa mission historique, comme facteur important de la restructuration de l’espace géopolitique eurasien et, dans le monde, comme facteur de reprise de la civilisation occidentale. Comme auparavant, nous devons nous battre sur plusieurs fronts…

L’une des techniques les plus insidieuses, utilisées aujourd’hui contre la nation ukrainienne, est de convaincre les Ukrainiens que le Maïdan n’était qu’une lutte pour « l’euro-intégration ». Maintenant que l’Accord d’association [avec l'Union européenne] est signé, notre but serait atteint, l’horizon révolutionnaire disparaîtrait. Tout cela n’est pas vrai ! La révolution nationale n’a pas gagné, elle a seulement été suspendue par l’agression russe.

Je suis convaincu que la guerre défensive actuelle contre les mercenaires russes, malgré toute son importance, n’est qu’un instant tactique dans la stratégie du nationalisme ukrainien. Aujourd’hui, la majorité de la société ukrainienne est unie autour de l’idée de résistance à l’impérialisme russe et je crois qu’avec le temps, elle va s'unir dans l’idée d’un véritable changement révolutionnaire, non illusoire. Aujourd’hui, les nationalistes ukrainiens sont à l’avant du front, en première ligne de la lutte contre les occupants ; ils défendent la souveraineté et l’indépendance de l’Ukraine. Et demain, ils acquerront de l’expérience et de la crédibilité auprès du public, participeront à la lutte pour la transformation de cet Etat oligarchique en un vrai Etat national, qui servira les intérêts de la nation ukrainienne et donc, fournira la liberté, la justice et le bien-être à chacun de ses citoyens.

Le nationalisme ukrainien est une idéologie non seulement de la défense, mais de l’offensive. La révolution nationale ukrainienne gagnera ! L’USSD [Etat ukrainien indépendant] deviendra une réalité ! Cette réalité se forge aujourd’hui !

Dmytro Yaroch, chef du Secteur Droit, 29 juin 2014

(Traduction réalisée par Denys Kolesnyk, que je remercie vivement - les quelques corrections stylistiques que j'ai apportées ne trahissent en rien le sens de son travail.)

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« Terroristes », c'est bien le mot (suite)

Les séparatistes pro-russes - euphémisme cher à tous les poutinophiles - du Donbass n'hésitent pas à bombarder l'armée ukrainienne depuis les églises des localités qu'ils contrôlent. Ici, il y a quelques jours, depuis un cimetière à Sloviansk (vidéo prise par ces purs héros porteurs du ruban de Saint Georges).

L'objectif ? Attirer des représailles sur les édifices religieux, permettant ainsi d'accuser les militaires de s'en prendre non seulement à des civils innocents, mais encore à la religion et aux prêtres.

Voilà les méthodes de ces salopards, que soutiennent en France le FN et la « dissidence » autoproclamée.

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Le chef des terroristes du Donbass, un ancien du FSB

Igor Girkin, alias Igor Strelkov, alias Igor Strelok, l'assassin russe et seigneur de la guerre n° 1 dans le Donbass, le dit lui-même : « J'ai quitté le FSB le 31 mars 2013 avec le grade de colonel » :

Il ajoute : « ici, nous nous battons pour la Russie » :

Et après, Poutine et sa clique veulent encore nous faire croire que le séparatisme pro-russe dans le Donbass n'est aucunement l'oeuvre du Kremlin, que l'insurrection armée qui l'accompagne est un mouvement populaire (avec un armement lourd sophistiqué permettant d'abattre des avions et hélicoptères militaires ainsi que de détruire à longue distance des unités de blindés ce qui suppose probablement un soutien satellitaire, avec des armes qui ne sont en service que dans l'armée russe, ben voyons...) et qu'aucun agent ni soldat russe n'y participe dans le cadre d'une quelconque mission !

Ces pourris se foutent vraiment de la gueule du monde !

(N.B. : je remercie vivement l'auteur de l'excellent blog Ukraine2014 pour son apport linguistique.)

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