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22/03/2012

Quoi, Mohamed ?

Politiciens sincèrement désolés

 

Mohamed Merah, pur produit du « Système », déraciné d'Algérie ayant grandi sans repères dans une famille monoparentale, au milieu de tous les stéréotypes racailleux, avant de rencontrer en prison un modèle moral interprété de manière totalitaire, est en train de devenir, en termes de communication, l'alibi universel de ce même « Système » et un parfait instrument de l'ingénierie sociale schizophrène (égalitariste-communautariste, donc impossible) car, en définitive, il arrange tout le monde.

Sauf ses victimes, certes ; mais comptent-elles vraiment aux yeux de tous ces politiciens tartuffes qui, au nom de la compassion et de la solidarité, assistent à leurs funérailles comme des hyènes à un festin de lions, sous le regard des vautours journalistiques ?

Mohamed Merah arrange, bien sûr, ceux qui nous rebattent les oreilles avec la « nécessité de l'immigration » et le « vivre-ensemble », parce qu'il ne cadre pas avec l'image idyllique d'une société « diverse » et apaisée telle que nous la vantent les pubs Nike et Coca Cola, si bien qu'en tant qu'exception psychopathologique et incarnation de la nébuleuse islamiste, il est le garant de l'échec prétendu minimal des « grands principes ».

Exemple : Claude Guéant qui, en dévoilant le « profil » du tueur, répond à la question « Est-il d'origine algérienne ? » par : « Il est de nationalité française » (vers 3' 00) ! Après François Hollande et sa velléité de gommer le terme de « race » du premier article de la Constitution, peut-on imaginer plus belle négation de la réalité ?

Notre ministre de l'Intérieur reste droit dans ses bottes grandprincipielles, il n'y a pas de races, pas de différences, tout-le-monde-il-est-français, sous-entendu : si quelqu'un s'écarte des « grands principes », il ne peut être qu'une exception ; quant à nous, n'est-ce pas, nous sommes l'Empire du Bien, l'immense majorité des détenteurs du papier-sésame-de-nationalité ne peut qu'être d'accord et marcher avec nous vers la société idéale.

Des tartuffes dedroâte aux tartuffes degôche, c'est partout la même chanson.

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