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06/04/2012

Chômage U.S. : les graphiques qui tuent

Trouvés sur le site américain Calculated Risk, ces deux graphiques éloquents.

Le premier, c'est le Labor Force Participation Rate (Taux d'Occupation de la Force de Travail - courbe bleue), c'est-à-dire le pourcentage de la population en âge de travailler (dite population active) qui occupe réellement un emploi : 63,8 % seulement en mars 2012, au lieu de 66 à 67 % en moyenne sur les vingt dernières années.

 

 

On voit bien, s'agissant uniquement de chiffres officiels, que la baisse concomitante du taux de chômage (courbe rouge) ne peut résulter que d'une manipulation des statistiques, ce que démontre le site Shadowstats en restituant le taux réel suivant son mode de calcul vers 1930. La différence est énorme (plus de 22 % au lieu des 8,2 % officiels).

 

Le deuxième graphique, ce sont les Job Losses in Post WW2 Recessions (Pertes d'emplois au cours des récessions depuis la deuxième guerre mondiale), c'est-à-dire, pour chaque période de récession, en ordonnée, le pourcentage d'emplois perdus depuis le début de chaque crise et, en abscisse, la durée du chômage en nombre de mois à partir de ce moment.

 

 

Vous pouvez constater que la crise actuelle, qui dure depuis 2007 (courbe rouge) est de loin la plus grave depuis 1945.


Alors, on peut toujours souligner qu'en Grèce et en Espagne, le taux de chômage des jeunes est dramatique (il est même un ferment de révolution, comme je l'ai écrit en juillet dernier), la situation générale de l'emploi est pire aux Etats-Unis qu'en Europe, où existe généralement un filet social bien plus protecteur.

Preuves supplémentaires, le taux d'emploi des jeunes américains (54 %) est à son plus bas depuis 60 ans (taux de chômage officiel des 18-24 ans : 16,3 %, ce qui signifie, si on fait un parallèle de type Shadowstats, que le taux réel dépasse largement les 30 %) et la dette estudiantine, sujet qui sature les médias US, s'élève à 1.000 milliards de dollars.