Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

01/08/2014

Graphiques

Quelques éléments statistiques relatifs aux échanges entre l'Union européenne et la Russie, qui montrent que celle-ci a infiniment plus besoin de nous, que l'inverse :

 

Interdépendance comparée de l'UE et de la Russie en termes d'échanges

Source

Lire la suite

14/03/2012

La monnaie américaine en bout de course

 

« (...) L’utilisation du dollar dans le commerce mondial baisse brutalement. La part du dollar dans les échanges mondiaux, indicateur plus fiable et plus dynamique que celui de la part du billet vert dans les réserves des banques centrales, se réduit à toute vitesse au profit des monnaies des BRICS (Chine, Brésil, Inde, Russie, Afrique du Sud). (...) A l’heure actuelle, environ 50% des exportations mondiales sont libellées en dollars, 30% en euros et le reste principalement en yens.

La demande internationale pour le dollar est en train de se réduire au profit de l’euro en Europe et du yuan en Asie, accélérant la dépréciation du billet vert face aux monnaies commerciales fortes. Cette projection n’est que la conséquence logique d’évolutions majeures en 2011 : la Chine a multiplié les accords bilatéraux permettant, comme avec le Japon, la Russie et le Brésil, de commercer dans les monnaies nationales de ces pays, sans plus passer par le dollar. L’accord avec le Japon en particulier, signé fin 2011, signifie que la deuxième et la troisième puissance commerciale du monde se passent du dollar dans leurs échanges bilatéraux. HSBC estime que la moitié du commerce chinois pourrait se faire en yuans d’ici à deux ou trois ans, alors que 70% était effectué en dollars en 2009. Ces flux supplémentaires de yuans créent une forte demande mondiale pour la monnaie chinoise; tous ceux qui veulent faire affaire avec la Chine devront, à terme, travailler en yuans. Dans le domaine du crédit aussi, le yuan fait d’importantes avancées. Début mars, la Chine a signé des accords avec les autres BRICS pour leur rendre disponibles des prêts internationaux en yuans. Ces pays prêteront aussi à l’international dans leur monnaie propre. Autant de flux qui contourneront le billet vert. Les BRICS représentent le cinquième du commerce mondial.

Autre élément qui accélère le déclin de la demande pour le dollar :  la politique étrangère américaine. Les sanctions économiques et le bannissement de certains pays (Irak, Libye, Iran) du circuit dollar, ainsi que le refus des banques américaines en septembre 2011 de prêter des dollars aux banques européennes en difficulté, ont incité ces acteurs à trouver d’autres solutions, à réduire leur dépendance envers le Greenback. "Dans des contextes certes différents, on peut affirmer en ce début 2012 que les banquiers de l’Euroland, les dirigeants communistes chinois, les maîtres du Kremlin et les bureaucrates indiens ont tout au moins une analyse en commun : il est dangereux désormais de dépendre du dollar pour ses transactions commerciales et financières", écrit le Laboratoire Européen d’Anticipation Politique. Ainsi, les banques de la zone euro ont-elles dû compter davantage sur l’euro. L’Iran, qui a lancé sa bourse de pétrole hors dollar en 2011, accepte de facturer ses barils en or, et de régler en roupies indiennes ses importations d’Inde. Quant à la Chine, principale cliente du brut du Golfe, elle achète désormais l’or noir des Emirats arabes unis en yuans, et veut généraliser cette pratique à tous les pays producteurs. Pour ces derniers, il n’y a plus de logique à être payés en dollars, devise qui se déprécie face au yuan et à l’euro, quand ils dépensent principalement leurs excédents sur des achats en Europe et en Chine. La baisse à long terme du dollar sera à la fois cause et effet de ces évolutions. Depuis janvier 2006, le billet vert a perdu 21% par rapport au panier vraiment représentatif du commerce mondial : l’euro, le yen, le yuan et le real. Le Dollar Index traditionnel, qui mesure la valeur face à un panier archaïque car peu représentatif (couronne suédoise, franc suisse, livre sterling, dollar canadien, euro et yen), n’indique qu’une baisse de 12,5%, trompeuse, sur la même période. En observant les flux commerciaux, on sait sur quelle devise miser. »

Myret Zaki