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18/12/2011

La paranoïa sécuritaire des Etats-Unis

 

Cet article d'Atlantico est digne d'un commentaire sur Dedefensa :

« Depuis les attentats du 11 Septembre, un gigantesque système s’est mis en place pour assurer la sécurité des Etats-Unis.

A l’heure actuelle 1.271 organisations gouvernementales et 1.931 compagnies privées travaillent sur des programmes relatifs à la lutte contre le terrorisme, la sécurité intérieure, et les renseignements... dans 10.000 endroits différents aux Etats-Unis.

En tout, 854.000 personnes disposent d’habilitations sécuritaires, soit 1,5 fois la population de Washington.

Cette ville où pas moins de 33 bâtiments sont en cours de construction ou construits pour abriter des complexes top secret. En prenant autant d’espace que trois Pentagones. Des chiffres révélés dans une enquête du Washington Post, qui donne le tournis.

Nous sommes à McLean, en Virginie. C'est ici, à Liberty Crossing, que se trouve le Centre national de lutte contre le terrorisme. Y travaillent au moins 1.700 employés fédéraux et 1.200 contractuels privés.

Des bâtiments impressionnants, à l'extérieur comme à l'intérieur. Serrures électromagnétiques, caméras rétiniennes, murs fortifiés, machines à rayon X. Tout est sécurisé au maximum.

Un budget annuel faramineux :

Et pour cela, le gouvernement américain n'a pas hésité à mettre les fonds. L'an dernier, le budget alloué à la défense était de 75 milliards de dollars, soit 21,5 fois plus qu'avant le 11 Septembre 2001. Et ce chiffre n'inclut même pas toutes les activités militaires et les programmes nationaux de lutte contre le terrorisme.

En effet, depuis ces attentats, tout a été revu à la hausse. Neuf jours seulement après les attaques, le Congrès a alloué 40 milliards de dollars pour renforcer le système de défense nationale et lancer une vaste offensive contre Al Qaïda. Mais ce n'était qu'un début.

De septembre à décembre 2001, 24 organisations ont été créées, 37 l'année suivante, puis 36, 26, 31... En tout, 236 organisations ont vu le jour ou ont été réorganisées en réponse au 11 septembre. Et qui dit plus d'agences dit plus d'employés, plus de secrétaires, plus de matériel logistique...

Au Pentagone, le nombre d'employés de l'agence de renseignements est passé de 7.500 en 2002 à 16.500 aujourd'hui. Le budget de l'Agence de la Sécurité Nationale, la NSA, a lui doublé. De 35 unités de lutte contre le terrorisme au FBI, on est passé à 106.

Mais alors tout cela est-il efficace ?

Un pays plus sûr ?

Pas tant que cela. Car le problème de ce gigantesque système, c'est que de nombreuses personnes font le même travail. Une perte d'énergie et de temps. 51 organisations fédérales et commandements militaires surveillent ainsi les flux d'argent en provenance et à destination des cellules terroristes.

Les personnes analysant les documents provenant des espions dans le pays et à l'étranger rédigent pas moins de 50.000 rapports chaque année. Un volume tellement important que la plupart ne sont jamais lus.

D'autant que tous n'ont pas accès à ces informations. Au sein du département de la Défense, seuls quelques officiels, surnommés les "Super Users", ont droit d'être informés de toutes les activités du département.

Mais le temps leur manque."Je ne vivrai pas assez longtemps pour être briefé sur tout", explique l'un de ces Super Users, sous le couvert de l'anonymat.

"La complexité de ce système dépasse toute description", ajoute-t-il. Si bien qu'il est parfois "difficile d'obtenir des données précises", affirme l'ex-chef du Pentagone, Robert Gates, dans une interview pour le Post.

Conséquence : il est impossible de savoir si ce système, qui coûte une véritable fortune, rend le pays plus sûr. Car, déjà, la plupart des informations sont classées top secrètes.

Mais pour Leon Panetta, le chef de la CIA, ce qui est certain, c'est que toutes ces dépenses ne pourront pas tenir à terme. "Avec ces déficits, nous allons droit dans le mur", soutient-il.

Depuis le 11 septembre, les Etats-Unis se sont donc construits une véritable forteresse, un monde parallèle en charge de la sécurité du pays. Un monde qui, à force, devient tout simplement incompréhensible... »

La bureaucratie policière de l'URSS en 1989, les innombrables directions et départements du KGB ? Enfoncées !

Les Ricains sont vraiment les plus forts. Ça fait un siècle qu'ils nous le disent, il est temps de leur donner raison.

Et de voir les Etats-Unis crever enfin, comme le vieillard sénile, dément et tyrannique qu'ils sont devenus.

Commentaires

Les Etats-Unis d'Amérique forment un pays qui est passé directement de la barbarie à la décadence, sans jamais avoir connu la civilisation. ( Albert Einstein )

Écrit par : alain21 | 19/12/2011

Pour poursuivre l'idée (à laquelle j'adhère parfaitement) d'une symétrie absolue (à la Orlov) entre l'URSS et les USA tout en rebondissant sur cet article, je conseillerai la lecture de "Nous autres" d'Eugène Ivanovich Zamiatine. Ce livre retrace avec une furieuse propension à l'oracle, la vie dans un Etat omniprésent, omnipotent, sécuritaire donc totalitaire.

Etat dont la similarité avec l'URSS stalinienne mais aussi avec la dictature sécuritaire libérale américaine actuelle nous montre combien l'idéologie économiste postmoderne est une impasse.

Du reste la situation actuelle des US est véritablement comparable au temps soviétique brejnévien. Plus la crispation psychopathologique de la bureaucratie américaine augmente sur les questions économiques comme sécuritaires, plus la catastrophe se précise. Corruption et mafia économique, guerres extérieures, stagnation économique, l'ère Brejnev ne fut faite que de cela. C'est exactement la même chose qui semble se reproduire. Cela donnerait presque du grain à moudre à la pensée circulaire païenne d'un Nietzsche et à l'Eternel retour...

Sauf que le sens eschatologique de l'histoire va nous mener, en l'occurrence, tout droit vers une situation apocalyptique sans commune mesure avec l'écroulement soviétique.

Même si ce n'est toujours pas perceptible, la déflagration de l'écroulement étasunien sera bien plus retentissante que celle de l'URSS en son temps. Sans compter que ce pays de dingos complets possède un arsenal nucléaire dont on ne sait pas très bien par qui il finira par être utilisable et pourquoi. Je reste toujours effaré que cela n'inquiète personne.

De toute façon l'épisode Occupy est loin d'être terminé. On en reparlera dans le premier semestre 2012. A suivre aussi l'épisode des prêts Alt-A ou des produits ARM. A suivre la crise obligataire inévitable. A suivre sans doute des troubles armés dans un pays où chacun jouit largement de son droit constitutionnel à la détention d'arme à feu.

Paranoïa sécuritaire, psychopathologie de la puissance : un pays d'immigrés avides de gloire et d'argent ne peut mener qu'au chaos, c'est bien cela qui est le plus déterminant dans le cas des US.

Vivement la tabula rasa que l'on revienne à la Tradition... et à l'omnipotence de notre bonne vieille Europe ! :D

Écrit par : Eisbär | 19/12/2011

Les Americains semblent avoir inventé de nouvelles armes atomiques. Elles auraient été utulisées a Falluja, le nombre de bébés diforme exploseraient.
Il semblerait que se soit des mini bombes, tirées en grande quantités.
Quand vous disiez que les états unis baffouait les droits de l homme, c est flagrant en Irak. Ils devraient être jugés pour crime de guerre, et ceci depuis Kissinger.

Les Americains sont des malades, car comme dit ils n ont jamais connu la civilisation, la gloire leur a monté a la tête, se sont des parvenus, sans classe, sans éducations, des nouveaux riches.

Écrit par : libherT | 19/12/2011

"Vivement la tabula rasa que l'on revienne à la Tradition... et à l'omnipotence de notre bonne vieille Europe !"

Il faudra d'abord nettoyer les écuries d'Augias, parce qu'avec plusieurs millions d'allogènes, c'est tout simplement impossible de retrouver notre puissance. Et si cette dernière a disparu, c'est d'abord par notre propre décadence, car l'Europe n'a jamais vraiment eu de concurrents, si ce n'est l'islam ottoman.

"Les Americains sont des malades, car comme dit ils n ont jamais connu la civilisation, la gloire leur a monté a la tête, se sont des parvenus, sans classe, sans éducations, des nouveaux riches"

Ne peut-on pas dire la même chose de la France post-révolutionnaire, ou encore de nos élites européennes actuelles ?

Écrit par : Anne Onyme | 20/12/2011

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