19/11/2011
Zbigniew Brzezinski constate l'affaiblissement de l'influence américaine
Il évoque la dimension économique et financière, mais aussi politique de cette perte d'influence dans le monde, due selon lui à la mondialisation et à l'absence d'une direction correspondant à la montée de la puissance spéculative planétaire, sans centre ni régulation, qu'il décrit comme totalement hors de contrôle.
Brzezinski déplore l'ignorance et l'indifférence où il voit la classe politique américaine, quant aux conséquences sociales de cette absence de direction et aux répercussions mondiales de ce provincialisme intellectuel sur l'image des Etats-Unis et leur rayonnement.
Il estime qu'une réaction populaire contre la dynamique insensée de la mondialisation spéculative, les inégalités, les injustices et l'insécurité qu'elle génère, est en train de naître, et il prône une meilleure répartition des richesses.
Même s'il la trouve quelque peu manichéenne, il juge positivement cette réaction populaire, susceptible, selon lui, d'inciter les gagnants de la finance à rendre une partie de leurs profits à la société et les politiciens américains à prendre des mesures de transparence et de contrôle en ce sens.
C'était le 17 octobre 2011, dans l'émission Morning Joe sur MSNBC. La version intégrale est ici (Désolé, c'est en VO).
04:15 Écrit par Boreas dans Crise, Economie, Géopolitique, Politique | Lien permanent | Tags : zbigniew brzezinski, usa, affaiblissement, influence, mondialisation, spéculation, puissance, contrôle, régulation, richesses, etats-unis, finance, politiciens, riches | Facebook | |
Imprimer |
|
Commentaires
Sachant que cet homme est loin d'être un ami pour les dissidents.
Écrit par : Three piglets | 19/11/2011
Les dominants commencent à réaliser qu'ils ont enclenché une dynamique infernale et qu'il leur faudrait lâcher du lest (social) pour essayer de conserver leurs prébendes - à défaut de garder le contrôle qu'ils avouent eux-mêmes avoir perdu.
Ce qui me frappe le plus dans tout cela, c'est qu'à entendre Brzezinski, ils semblent conscients de ce que cette perte de contrôle de la dynamique en question (les excès de la finance et leurs effets économiques et sociaux) vient de la psychologie des financiers, autistes dans leur court-termisme lucratif et donc sourds à toute mise en garde, à toute demande de décence.
La perte de l'instinct de conservation, quoi.
Écrit par : Boreas | 19/11/2011
Écrit par : Anne Onyme | 21/11/2011
Écrit par : Aramis | 24/11/2011
Euh... vous comptez sur ceux qui nous ont trahi pour redresser le pays ? L'histoire n'a tout simplement jamais pris cette route.
Écrit par : Christopher Johnson | 25/11/2011
Non, mais je pense qu'on peut essayer de compter sur eux pour mettre un terme à la mondialisation, dès lors qu'elle ne sert pas ou plus leurs intérêts... Ce serait déjà cela de pris...
Écrit par : Aramis | 25/11/2011
Nous n'avons pas besoin d'eux en conséquence.
Et la fin de la mondialisation ne signe pas la fin du règne des médiocres, des corrompus, des menteurs et des parvenus.
Ce n'est donc pas suffisant.
Écrit par : Three piglets | 25/11/2011
Les commentaires sont fermés.