07/05/2014
La Russie avait prévu d'étouffer Maïdan dès fin 2013
Carte établie par le Washington Post, 02 mai 2014
« (...) Les régions de Kharkiv, Odessa, Mykolaïv, Kherson sont d’autres zones de risque. Surtout les régions de Kharkiv et Odessa. Cela se confirme par les cartes qu’Aleksandr Loukachenko (ndt. le président de la Biélorussie) a montrées à Oleksandr Tourtchynov (ndt. président ukrainien par intérim) lors de leur dernière rencontre. Le LB.ua avait ses cartes en possession avant, mais pour des raisons évidentes, ne les a jamais divulguées, aujourd’hui Aleksandr Loukachenko a publiquement confirmé l’existence de ces cartes et nous pouvons en informer nos lecteurs.
Le projet a été élaboré par la Russie à la fin de l’année dernière. Tout a été calculé et modélisé. Il était supposé que l’armée russe serait utilisée pour étouffer Maïdan en réponse à l’appel de Viktor Ianoukovitch, président encore légitime à l’époque.
Mais la fuite de Viktor Ianoukovitch ainsi que d’autres événements ont légèrement changé les projets.
Le projet a été reporté, mais personne n’y a renoncé. L’un des points de ce projet comprenait les actions suivantes : suite à l’annexion de la Crimée, l’armée russe se concentrera aux niveaux des frontières terrestres. Sur les cartes, tout est indiqué avec les flèches rouges. Donc ces flèches d’invasion correspondent à la localisation de l’armée russe à nos frontières. Avant cela, il n’existait pas de ligne de marquage claire entre l’Ukraine et la Russie, seulement au niveau des points de douane, mais sans plus. Les saboteurs utilisent les "sentiers de forêt" dont le nombre reste à définir. Les saboteurs viennent en groupes de cinq-six personnes bien armés.
C’est pourquoi, du côté ukrainien on a commencé tout de suite à renforcer les frontières. On creuse des tranchées, on monte des points de contrôle que l’on entoure avec des blocs en béton. Donc l’histoire avec le frère de Sergeï Tarouta (ndt. le gouverneur de la région de Donetsk) est véridique : il fait creuser des tranchées de quatre mètres autour de la région de Donetsk sur ses propres fonds. Cela coûte assez cher comme affaire. Mais les activistes locaux le font malgré tout. Aujourd’hui ils établissent aussi des hérissons tchèques (ndt. des obstacles anti-char statiques en acier composés de pièces soudées entre elles en angle).
Mais le grand prix part à Lougansk, chez les contrebandiers qui ont eux-mêmes (!) bloqué avec du béton tous les points "clandestins". Les mêmes points qui les ont nourris pendant des années. Mais la Patrie leur est plus chère. Ils sont aussi citoyens de l’Ukraine. (...) »
01:12 Écrit par Boreas dans Crise, Géopolitique, Stratégie | Lien permanent | Tags : russie, ukraine, plan, cartes, maïdan, invasion, crimée, aleksandr loukachenko, biélorussie, armée russe, viktor ianoukovitch | Facebook | | Imprimer | |