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16/06/2013

« On pensait bien qu'il y en aurait un, un jour, qui viendrait nous voir... »

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Bah oui, Monsieur le Député, c'est que vous découvrez l'eau chaude. La rupture est totale entre le peuple et ses soi-disants représentants, et rien ne pourra plus vous sauver, vous et vos pareils, bande d'autistes rentiers du foutage de gueule :

« Neuf personnes sur dix me disent : ça va péter. Et encore, j'ai du mal à trouver la dixième. On nous déteste, nous les politiques, on n'a plus confiance en nous. Alors, tout y passe : les affaires, le mariage gay... l'actualité. Mais l'on sent que le rejet est plus profond, c'est un rejet total.

Je ne suis pas un oiseau tombé du nid. Depuis 1977 j'ai occupé tous les mandats locaux que l'on peut avoir et pourtant, je me rends compte que la réalité de notre pays est pire que ce que j'avais imaginé.

[J'ai senti] s'accroître le décalage entre le peuple et ses représentants. La réalité est difficile à percevoir depuis les bancs de l'Assemblée et même dans ma circonscription ou dans les discussions avec les proches.

Les gens que je rencontre, c'est Monsieur tout le monde. Et, à ma grande surprise, ils ne sont pas étonnés par ma démarche, c'est comme s'ils me disaient : "on pensait bien qu'il y en aurait un, un jour, qui viendrait nous voir en dehors des campagnes électorales".

Une phrase revient tous les jours. "Ne déformez pas ce que nous vous avons dit, dites-leur qu'on n'en peut plus, que la cocotte minute va exploser, qu'on n'a plus aucune confiance en vous, les politiques". Seuls les maires sont épargnés parce qu'on les connaît et qu'on peut les engueuler tous les jours.

Autre rejet que je n'avais pas identifié à ce point : l'Europe. On n'a pas cru le peuple assez compétent pour construire ce grand projet qui n'était pas de leur niveau. Le non au référendum sur la constitution que Sarkozy a fait ensuite adopter par le parlement a été vécu comme une trahison. Et puis, ces questions récurrentes, comment a-t-on pu laisser tomber notre agriculture, notre industrie sans que personne ne s'y oppose. [Il y a] un sentiment d'abandon et de colère.

Dans le monde rural, habitué aux grandes manifestations, au dialogue fort, on sent aujourd'hui de la résignation. Même chose dans l'industrie où le seul objectif, c'est d'essayer de négocier au mieux la prime la plus élevée du plan social.

Par dessus tout cela, il y a la question de l'identité. "On ne sait plus si on est Lorrain, Français, Européen, Mondiaux. On n'a plus idée de qui on est et de qui nous dirige. Vous parlez du peuple M. le Député, mais de quel peuple ? On n'est qu'un troupeau de gens éparpillés aux quatre vents". »

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Commentaires

Merci Boréas de m'avoir mis sur la piste de cet article passionnant. Ce député dresse un constat qui fait largement écho à nos préoccupations.
Il manque juste le début d'une réponse.

Écrit par : Droite d'avant | 17/06/2013

L'illustration est fabuleuse. On pense que c'est une caricature. Mais en fait non. Il est malheureusement fort probable qu'effectivement cela "pète" un jour. Et là, si ce n'est SHTF, ce pourrait très bien être blood hit the fan...

Écrit par : Popeye | 17/06/2013

Il ne peut pas apporter le début d'une réponse, car c'est sa disparition la solution.
Alors forcément, on tente de rester sur le statu quo.

Écrit par : Three piglets | 17/06/2013

Même Eric Le Boucher a fini par s'émouvoir de la violence policière (à lire aussi, les commentaires de bobos accros à Slate, qui apprécient, eux, avec leur générosité habituelle, cette manière forte...) :

http://www.slate.fr/france/74035/messieurs-hollande-et-valls-rangez-vos-flics

Écrit par : Boreas | 17/06/2013

Il est difficile de ne pas constater qu'il y a tout de même de sacrés salopards dans la police, qui travaillent contre le peuple.
Il ne faudra pas l'oublier le jour venu.

Écrit par : Three piglets | 17/06/2013

Et pendant ce temps, que fait Manu le Chimique ?

Il ne connaît pas la crise :

"Manuel Valls crée une "super DCRI"

La réforme du renseignement, annoncée ce lundi, par le ministre de l'Intérieur Manuel Valls, offrira des moyens renforcés à la future Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI). Le contrôle parlementaire, lui, attendra."

http://www.lexpress.fr/actualite/societe/manuel-valls-cree-une-super-dcri_1258446.html

Écrit par : Boreas | 17/06/2013

ouais, impressionnant..et effectivement ça n'est pas avec cette classe politique émétique et radicalement corrompue que quoi que ce soit changera. faudra que ça aille au bout. sais pas, des états généraux, une dictature, une démocratie directe à mandat bloqué et révocable. sinon, ils vont se faire tuer, simplement.

Écrit par : hoplite | 18/06/2013

Les commentaires sont fermés.