Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

21/11/2012

En attendant la nuit

00:11 Écrit par Boreas dans Musique, Poésie | Lien permanent | Tags : depeche mode, waiting for the night |  Facebook | |  Imprimer | Pin it! |

Commentaires

Cher Boréas,

Je me permets de mettre le doigt sur une curiosité, en toute courtoisie. "Vers la révolution" est votre espace, dans lequel se mêlent vos riches réflexions politiques (au sens large) sources de commentaires de lecteurs, avec des choix musicaux qui en général ne suscitent que silence. Difficile de savoir si les commentateurs goutent ou pas à ces morceaux sans mot dire, ou si le blog s'adresse à deux audiences, une politique volubile, l'autre mélomane silencieuse (!) Vous aurez votre idée.

Sur cette même apparente schizophrénie, un chainon manque entre vos pensées nourries d'une culture classique qui sort des chantiers battus, et certains choix musicaux que reprendrait tout badaud de votre génération. Elitisme ou banalité? Racines ou mode légère?
Vos idées sont-elles nées après votre jeunesse?

Je force le trait, certes sont présents Rachmaninov, Grieg, Schubert ou Bach. Mais comment les reliez-vous à Depeche Mode ou Paramore?

Désolé de cet aparté sur la pourriture de la culture de masse anglosaxone alors que vous ne cherchiez sans doute qu'à partager des sensations de pureté.
Quoiqu'il en soit, merci de ce blog.

Roberto

Écrit par : Roberto | 21/11/2012

Une allégorie?

Écrit par : Tête de LArd | 22/11/2012

Roberto

Si je ne fais pas de différence "existentielle" entre mes différents goûts musicaux, je garde à l'esprit une hiérarchie des valeurs, très qualitative : le baroque au-dessus du classique, le classique au-dessus du romantique, le romantique au-dessus du contemporain (sauf exceptions liées aux particularismes régionaux, comme dans le cas de la musique russe).

Quand j'étais enfant, je baignais dans la musique dite "classique". Aucun autre genre musical, à part les chants traditionnels, n'était toléré à la maison. C'est ainsi que je n'ai découvert les Beatles que vers l'âge de 13 ans (j'ai aujourd'hui la quarantaine), dix ans presque après leur séparation... En ce qui concerne la musique populaire moderne, que je ne réduis pas à "la pourriture de la culture de masse anglo-saxonne", elle est venue à moi par la radio, peu à peu, à la sauvage, sans autre tri que l'agrément de l'écoute.

Par conséquent, toute la musique moderne présente sur ce blog n'y est que parce qu'elle me plaît, sans prétention autre que l'envie de partager quelques beaux morceaux.

Parce que, culture de masse ou non, pourriture anglo-saxonne (et autre, notamment française) ou non ; de la beauté, il y en a, et même encore maintenant, et quasiment partout.

Au sujet de Depeche Mode par exemple, un des groupes dont je préfère le son, ce n'est pas la première fois que je propose ici une chanson qui me plaît :

http://verslarevolution.hautetfort.com/archive/2012/05/18/soif-de-verite.html

J'évite toutefois de choisir des vidéos visuellement déplaisantes (or, la plupart des groupes "pop" ont une apparence et une tenue lamentables, Depeche Mode ne fait pas exception). Pour moi il est facile de dissocier musique et apparence des musiciens, mais quand l'écart qualitatif entre les deux est flagrant, je privilégie une vidéo à image fixe ou neutre.

J'ai fait exception pour un certain nombre de jolies femmes. Il est vrai que je les trouve agréables à regarder (mais d'abord, à écouter), même si elles sont mal fagotées et/ou se trémoussent comme des otaries. :-)

Bref, un être humain c'est un ensemble de contradictions comme de convergences ; par ailleurs, les goûts et les couleurs, etc. ; donc, il m'est impossible de vous expliquer comment et pourquoi je suis capable d'aimer autant Depeche Mode que Bach ou Mozart alors que je sais leurs différences qualitatives.

Dès que vous conceptualisez, il est plus facile de hiérarchiser. Mais en l'occurrence, sans "schizophrénie" pour autant (!), c'est plus "noétique" que cela et je n'ai, pour ma part, pas de problème avec ces cohabitations, avec cet éclectisme.

Pour le reste, je n'ai pas la prétention de proposer autre chose que des bribes et des fragments variés de ce qui fait mon masque (ma personne, étymologiquement) dans le cadre général d'impermanence qui est notre condition à tous. Alors ne cherchez pas forcément un lien et une cohérence là où il n'y a que de la diversité (dans le sens réel du terme).

Les différents niveaux, domaines, modes et tonalités que nous offre la vie sont infinis, que ce soit au plan de la compréhension, de la jouissance, de l'expression ou encore du partage. Je ressens souvent très fort les limites du langage courant mais n'étant pas artiste (artisan) moi-même, je suis peu doué pour communiquer au-delà. D'où probablement ces tentatives musicales certes très imparfaites également.

Elles ne s'adressent, finalement, ces tentatives musicales, qu'à ceux à qui elles plaisent. Comme personne n'est tenu à rien ici, ceux qu'elles laissent indifférents ou à qui elles déplaisent sont libres d'en penser, faire et dire ce que bon leur semble. Elles ne cherchent pas à entraîner qui que ce soit vers "la pourriture moderne", au contraire, ni à convertir quiconque à des formes ou à des goûts particuliers.

En ce sens, elles sont ici dans un esprit à la fois élitiste (les apprécie qui pourra) et banal (ça peut plaire à beaucoup) ; certaines correspondent à mes racines éducatives (musique dite "classique") et d'autres trahissent ma légèreté esthétique (musique moderne).

Leur seul point commun, encore une fois, c'est mon plaisir. :-)

Bien cordialement.


----------------------


Tête de LArd

Pourquoi pas ?

Il y a tant de sens à tout et partout que je n'ai jamais réussi à comprendre les dépressifs. :-)

Écrit par : Boreas | 22/11/2012

Roberto

Ecouter de la musique pop ne fait de personne un contre révolutionnaire. Il faudrait m'expliquer en quoi l'écoutant s'engage et se dénature dans son combat politique par ce qu'il écoute.

Il n'est interdit à personne de se distraire...

Quant à la pureté... laissez moi rire. C'est précisément là que ce situe la base de tous les symptômes d'aliénation mentale, dans la quête illusoire d'une hypothétique pureté.


----------------------------------------------------------------------------------

Boréas


Vous auriez du mettre du Rammstein... ;)

Écrit par : Eisbär | 22/11/2012

Mais je déteste Rammstein...

Quant à la pureté, vous savez ce qu'on dit : "Au pur, tout est pur ; à l'impur, tout est impur".

Écrit par : Boreas | 22/11/2012

Parler de pureté et de revolution, me fout les jetons.

Robespierre, Staline, Mao doivent commencer a s installer confortablement pour regarder se spectacle qu ils connaissent bien.

Enoch Powell lui doit commencer a pleurer.

Écrit par : libherT | 24/11/2012

DM est un groupe de gauchiste pour info

Écrit par : wolf | 24/11/2012

libherT

Mettre Robespierre sur le même plan que Staline et Mao, deux cyniques de première, serait une erreur.

Lisez ceci :

http://philippelandeux.hautetfort.com/archive/2011/01/25/robespierre-histoire-version-developpee.html

... puis le dernier discours de Maximilien le méconnu, vous serez étonné :

http://membres.multimania.fr/discours/8thermidor.htm

----------

Wolf

Je le sais bien, mais je m'en fous, j'aime leur son.

Écrit par : Boreas | 24/11/2012

Robespierre a instauré la terreur, c est un fait.
Pouvait il agir autrement, je ne le sais.
Voulait il lui meme la terreur, les circonstances l on t il poussé dans cette voie?
Mon point est que dans toute revolution il y a des hommes pour vouloir purifier la population.
Les revolutions sont de grandes machines a laver..... le genre humain.

Écrit par : libherT | 25/11/2012

libherT

Robespierre n'a pas instauré la Terreur, c'est faux.

Comme l'écrit Philippe Landeux :

"Sans qu’elle ait été décrétée, la Terreur était désormais à l’ordre du jour. Robespierre n’y était pour rien. Tout au plus était-il d’accord avec les mesures adoptées (le 25 août, il avait parlé aux Jacobins de la nécessité de réorganiser le Tribunal révolutionnaire). (...)

Ce n’est que le 25 décembre (5 nivôse an II), trois mois après que la Terreur ait été instaurée de fait (une éternité en ce temps-là), que Robespierre la théorisa. Il n’en n’était pas l’instigateur. Il ne fut que la voix d’un régime légitime et humaniste aux abois. (...)

Robespierre affina encore sa théorie le 5 février (17 pluviôse an II). La violence — la violence d’Etat — est nécessaire quand l’Etat est en péril. Cette violence était du reste préférable à la violence populaire, telle qu’elle avait pu se déchaîner en septembre 1792. Mais, comme toute chose, elle recelait des pièges et des dangers à éviter autant que faire se pourrait.

« Si le ressort du gouvernement populaire dans la paix est la vertu, le ressort du gouvernement populaire en révolution est à la fois la vertu et la terreur : la vertu, sans laquelle la terreur est funeste ; la terreur, sans laquelle la vertu est impuissante. La terreur n’est autre chose que la justice prompte, sévère, inflexible ; elle est donc une émanation de la vertu ; elle est moins un principe particulier, qu’une conséquence du principe général de la démocratie, appliqué aux plus pressans besoins de la patrie.
« On a dit que la terreur était le ressort du gouvernement despotique. Le vôtre ressemble-t-il donc au despotisme ? Oui, comme le glaive qui brille dans les mains des héros de la liberté, ressemble à celui dont les satellites de la tyrannie sont armés. Que le despote gouverne par la terreur ses sujets abrutis ; il a raison, comme despote : domptez par la terreur les ennemis de la liberté ; et vous aurez raison comme fondateurs de la République. Le gouvernement de la Révolution est le despotisme de la liberté contre la tyrannie. La force n’est-elle faite que pour protéger le crime ? [...]
« Jusqu’à quand la fureur des despotes sera-t-elle appelée justice, et la justice du peuple, barbarie ou rébellion ? Comme on est tendre pour les oppresseurs, et inexorables pour les opprimés ! Rien de plus naturel : quiconque ne hait point le crime, ne peut aimer la vertu. [...] Punir les oppresseurs de l’humanité, c’est clémence ; leur pardonner, c’est barbarie. [...] La rigueur des tyrans n’a pour principe que la rigueur : celle du gouvernement républicain part de la bienfaisance. Aussi, malheur à celui qui oserait diriger vers le peuple la terreur qui ne doit approcher que de ses ennemis ! Malheur à celui qui, confondant les erreurs inévitables du civisme avec les erreurs calculées de la perfidie, ou avec les attentats des conspirateurs, abandonne l’intrigant dangereux, pour poursuivre le citoyen paisible ! Périsse le scélérat qui ose abuser du nom sacré de la liberté, ou des armes redoutables qu’elle lui a confiées, pour porter le deuil ou la mort dans le cœur des patriotes ! Cet abus a existé, on ne peut en douter. Il a été exagéré, sans doute, par l’aristocratie : mais existât-il dans toute la république qu’un seul homme vertueux persécuté par les ennemis de la liberté, le devoir du gouvernement serait de la rechercher avec inquiétude, et de le venger avec éclat. [...] »

Pour Robespierre, il ne s’agissait pas là que de rhétorique. Telle fut bien la position qu’il adopta, qu’il essaya de faire prévaloir et qui fit de tous les extrémistes de la Terreur et de tous les pourris ses ennemis personnels. C’est eux, Fouché en tête, qui eurent sa peau."

http://philippelandeux.hautetfort.com/archive/2011/01/25/robespierre-histoire-version-developpee.html

Écrit par : Boreas | 25/11/2012

Pour autant Boreas, Robespierre ne s'est pas opposé au plan Turreau et encore moins aux lois d'"anéantissement" de la Vendée... Mais c'est vrai qu'en France certains personnages sont intouchables : De Gaulle, Napoléon Ier, Robespierre, ...

Écrit par : hugues capet | 27/11/2012

Pas plus que quiconque, Robespierre n'est exempt d'erreurs et donc de critiques.

Néanmoins il est loin d'être "intouchable" au regard de l'historiographie mainstream, au contraire puisqu'on s'acharne sur lui depuis toujours, ce qui n'est pas étonnant compte tenu du nombre d'ennemis que l'Incorruptible s'était attirés, surtout en raison de son incorruptibilité justement.

Et s'il n'était certes pas parfait, sans doute était-il meilleur que les bourgeois opportunistes qui pullulaient autour de lui dans le seul souci de leurs intérêts et qui, contrairement à lui, ne s'inquiétaient aucunement du peuple français. Ils ont eu sa peau, à Robespierre ; la France s'en est-elle mieux portée ? Je ne le pense pas, bien au contraire.

Une petite étude éclairante au sujet de Robespierre et de la Vendée mais surtout, de la méthodologie des anti-Robespierre :

http://revolution-francaise.net/2012/03/15/476-robespierre-bourreau-de-la-vendee-une-splendide-lecon-danti-methode-historique

J'avais repris l'émission de Guillemin, aussi :

http://verslarevolution.hautetfort.com/archive/2012/08/07/robespierre-par-henri-guillemin-12-fevrier-1970.html

Écrit par : Boreas | 27/11/2012

je connaissais déjà ces liens, Boreas, rien de nouveau. Guillemin est un Robespierrolâtre et Belissa règle ses comptes avec Secher... Ce que je reproche aux "Robespierristes" tout comme aux Gaullistes, Monarchistes ou Bonapartistes, c'est leur propension à défendre leurs idoles même quand ceux-ci ont du sang sur les mains. Robespierre tout comme Babeuf ne sont pas tous blancs ou tous noirs, mais faire éventrer des femmes enceintes ou noyer des gamins, je ne vois pas au nom de quoi cela est défendable.

Écrit par : hugues capet | 27/11/2012

Bah, quand on m'aura apporté la preuve que Robespierre est responsable d'éventrement de femmes enceintes ou de noyade d'enfants, je changerai d'avis.

Écrit par : Boreas | 27/11/2012

Les commentaires sont fermés.