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15/04/2012

Coût pour la France d'un « crash » brutal de l'euro : 500 à 700 milliards d’euros

 

« Depuis des mois, on peut entendre des inepties sur les coûts exorbitants de la sortie de l’euro. Mais personne ne nous parle des coûts des différents plans de sauvetage de l’euro, et en particulier ceux dans le cas d’un « crash brutal » de la monnaie unique.

Nous estimons qu’en cas de « crash brutal » de l’euro et au regard de tous les plans d’aides mis en place, les coûts pour la France, seraient entre 500 et 700 milliards d’euros.

Ces sommes ne pourraient pas être prises ailleurs que dans l’épargne (les économies) des français, car il serait alors impossible d’emprunter à qui que se soit, et l’Etat serait donc obligé de réquisitionner l’épargne des français pour éviter la faillite. (...)

Pour bien comprendre nos estimations, il est nécessaire de faire l’inventaire des différents plans d’aides, ainsi que des mécanismes et prêts / garanties mis en place.

Plans d’aides : (...) 900 à 1.570 Mia € (milliards d'euros).

Mécanismes et prêts / garanties mis en place : (...) 194 à 396 Mia €. (...)

Afin de compléter nos estimations, il faut aussi considérer les 1.200 Mia € de dépôts (économies des français, hors livrets A et Bleu) détenus par les épargnants français et dont 30%, au moins, des montants pourraient disparaître en cas de « crash brutal » de l’euro : soit une perte potentielle de 360 Mia €.

Les 360 Mia € de pertes pour les épargnants français sont estimés sur la base de faillites partielles de plusieurs grandes banques (les trois principales banques françaises détiennent environ 49% des dépôts) et dont certains actifs spéculatifs (immobiliers et financiers) perdraient jusqu’à 50% de leur valeur. Les dépôts étant garantis par l’Etat in fine, alors notre estimation de 360 Mia € est bien un risque pour la France.

Il faut savoir que les médias nous ont expliqué que l’Etat garantissait jusqu’à 100.000 euros par client et par banque en cas de faillite bancaire. C’est vrai, mais la garantie est assurée par le Fonds de Garantie des Dépôts lequel ne dispose que de 2 Mia € en caisse pour garantir les 1.200 Mia € d’économies des français.

Autant dire qu’en cas de faillite d’une grande banque, ce sera à l’Etat d’agir, mais avec quel argent ? Qui prêtera à l’Etat dans une telle situation. De plus, si plusieurs banques rencontrent des problèmes alors l’Etat ne pourra que réquisitionner l’épargne des français pour éviter la faillite de la France, et beaucoup d’épargnants verront leurs économies disparaître.

Nous arrivons donc à une estimation entre 500 et 700 Mia € de coûts pour la France en cas de « crash brutal » de l’euro. (...) »

Mise à jour du 12 mars 2014 : je supprime la mention de la source de cet article et son identité dans les commentaires, leur auteur m'ayant recontacté pour m'informer de ses ennuis professionnels dus à la reprise de son texte par mon sulfureux blog. Je ne souhaite vraiment pas causer d'ennuis à cette personne qui ne fait pas de politique.

Commentaires

"[...] lequel ne dispose que de 2 Mia € en caisse pour garantir les 1.200 Mia € d’économies des français."

?!
Si ces chiffres sont exacts, c'est encore pire que ce que je croyais!

Écrit par : Imperator. | 15/04/2012

Bonjour,

Je n'ai aucun souci avec le fait que vous ayez repris mon papier sur mon blog, mais le titre n'est pas approprié car il porte à confusion entre un crash brutal (ce qui nous menace vraiment) et une sortie brutale (qui serait le résultat d'une décision).

Merci de reprendre le titre initial de mon article afin de lever toute ambiguité : Combien nous couterait un « crash brutal » de l’euro ? ou "Coût pour la France d'un « crash brutal » de l'euro : 500 à 700 milliards d’euros".

Merci par avance pour la correction.

Cordialement.

Écrit par : Anonyme | 16/04/2012

Bonjour,

Je viens de corriger le titre selon votre souhait.

Selon vous, le coût serait-il très différent en cas de sortie brutale (sur décision politique) de l'euro ?

Cordialement.

Écrit par : Boreas | 16/04/2012

Bonjour,

Merci pour la correction.

De mon avis, une sortie sur base d'une décision unilatérale serait probablement moins couteuse qu'un crash brutal, car cela signifierait que des mesures anticipatives à la décision auraient été prises et cela au moins au niveau national, voire en concertation avec d'autres pays (ce qui serait encore mieux).

Pour en évaluer approximativement le coût, il faut se référer à l'excellente étude de la banque Nomura (ils sont réputés pour la qualité de leurs analystes) et considérer une dépréciation de 10% et ceci ramené à notre dette détenue à l'étranger (65% des 1717 Mia €) représenterait un cout de l'ordre de 120 milliards d'euros (y compris les frais de passage au Franc Nouveau à 1 euro = 1 Franc Nouveau).

Le drame dans la situation actuelle est que personne ne veut en parler alors que tous les indicateurs sont au rouge, et que nous risquons un crash à tout moment. La France doit émettre pour 10 milliards de dette ce jeudi, et vu que l'Allemagne vient de rappeler à Mr Sarkozy ses positions sur le rôle de la BCE, alors je crains que nous ayons à payer cher cette émission obligataire (de titres de dette).

Si cela se confirme alors les prochaines émissions de dettes pour l'Espagne ou l'Italie signeront probablement le dernier round de la zone euro. La BCE ne peut plus intervenir sur les liquidités et il n'y en a plus vraiment sur le marché interbancaire, de même les allemands poussent pour que le programme de rachat de dettes souveraines (Espagne et Italie) ne reprenne pas, donc je ne vois pas par quel miracle nous éviterons le crash.

Quand on pense à tous ce que nos parents, grands-parents, on fait pour construire le pays, il est extrêmement pénible de rester impuissant face à de tels moments d'autisme économiques chez nos politiques, et pourtant ils savent que le danger est bien là mais rien n'est prêt, donc il nous faudra gérer la situation en mode "pompier" au risque du chaos.

Certains en profiterons pour nous vendre plus d’Europe alors que notre misère promise vient du fait qu’ils ont utilisé l’euro pour nous forcer à constituer les Etats-Unis d’Europe (EUE) sans jamais nous demander notre avis. Ces fameux EUE où tout le monde serait au même niveau : celui du pays le moins disant. Pourtant l'Europe est et reste un projet ambiteux, mais pas celui que certains ont voulu nous imposer malgré nous.

La Commission Européenne de Bruxelles vient encore de nous en donner un bel exemple, aujourd’hui, en appelant les pays de l’UE à :
--> ouvrir leurs (nos) frontières librement aux travailleurs Roumains et Bulgares (payés 140 eur/mois),
--> mettre en place des salaires minimums dignes (disons 400 eur/mois puisqu'en Allemagne il y a des jobs à 1 euro/heure soit 400 euros/mois avec l'aide sociale, le logement étant assuré par l'Etat),
--> laisser négocier un salaire minimum par branche pour arriver à un SMIC différent entre un maçon, un boulanger, un métallo, etc…

Malgré la situation, je garde espoir car je suis un éternel optimiste, et je crois aussi en l'intelligence collective de l'Homme.

Cordialement.

Écrit par : Anonyme | 16/04/2012

Voila l'electrochoc révolutionnaire révé : la disparition des petits sous des gens possédant la logique des petits-sous!
De quoi réveiller un monstre collectif que l'on croyait endormi pour toujours.

Donc, en avant vers la faillite.
L'electrochoc doit avoir lieu, car visiblement, nous sommes encore trop douillets.

Écrit par : Three piglets | 16/04/2012

Les commentaires sont fermés.