08/01/2012
« Un grand peuple valeureux »
Le dithyrambe repris en titre, je ne l'ai pas lu, hélas, dans Le Figaro ou Valeurs Actuelles...
Il y aurait tellement à dire, pourtant, depuis si longtemps et, avant même d'en arriver aux ravages de l'actuelle gélatine civilisationnelle ironiquement (?) baptisée Hyperpuissance par Hubert Védrine, du sort réservé aux Amérindiens à Scènes de la vie future de Georges Duhamel (1930), en passant par Knut Hamsun et son La vie culturelle de l'Amérique (1889)...
Bref, rions un peu avec cette vieille vidéo (2007 au moins), archiconnue mais toujours aussi saisissante (vous me direz, chez nous ce n'est guère mieux... Certes, mais tout de même, là c'est une sorte de record ; il est vrai que c'est leur spécialité, les records, à ces cons).
« On n'est jamais assez antiaméricain. (...) Je suis pour la guerre contre les Américains, à mort, il faut les saigner avec un antiaméricanisme mortel et primaire, jamais assez primaire. »
(Marc-Edouard Nabe, Tous à Bagdad, in J'enfonce le clou, 2004)
20:42 Écrit par Boreas dans Crise, Culture, Psychologie, Société | Lien permanent | Tags : etats-unis, inculture, stupidité | Facebook | | Imprimer | |
Commentaires
A propos d'Hubert Védrine , son intervention sur France Culture , vendredi 6 janvier à propos de l'émergence d'un soft power chinois et sa lutte contre le soft power états-unien .
http://www.franceculture.fr/emission-le-monde-selon-hubert-vedrine-le-monde-selon-hubert-vedrine-2012-01-06
Écrit par : alain21 | 08/01/2012
Le gros problème de l'inculture américaine c'est qu'il s'agit davantage d'un moyen que d'une fin. Un moyen d'acculturation de l'ennemi (de classe aux Us et géopolitique hors US).
Ce moyen a été, depuis soixante ans, propagé comme une peste sur l'ensemble du globe afin de servir les intérêts des multinationales et du consumérisme (que je qualifierai d'identitaire puisqu'il est sensé être l'identité soft universelle qui garantie la paix mondiale par le doux commerce).
Or donc aujourd'hui, l'acculturation comme l'atomisation (c'est à dire l'individualisme) ne sont plus des spécificités américaines. Ce genre d'interview nous pourrions la trouver un peu partout sur le globe. Avec des nuances certes. Mais bon...
Et c'est bien cela le pire : que le monde entier puisse être aussi profondément victime des retombées bétifiantes de la sub culture médiatico-consumériste américaine.
Il existe une lutte implacable à mener pour redonner dans le coeur des hommes la fierté de leurs identités et l'attrait pour leurs cultures endogènes. Une lutte fanatique pour démystifier le culte de la modernité culturelle américaine de pacotille et pour déjouer l'anathème de la ringardise que nos modernes suiveurs de modes américanolâtres font peser sur notre héritage et nos traditions culturelles.
Cette lutte n'est pas la plus aisée... hélas ! Il n'est pas facile de déjouer les pièges psychologiques du capitalisme de la séduction et de rompre les liens subjectifs et addictifs qu'il fait naître avec le néant et la matière.
Écrit par : Eisbär | 09/01/2012
j'aime bien votre analyse synthétique Eisbar !
Écrit par : Tête de Lard | 09/01/2012
Tres fort Eisbar, vraiment tres tres fort.
Écrit par : libherT | 10/01/2012
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