03/01/2012
« Occupy » veut sortir des réseaux sociaux contrôlés
Je suis tombé sur cet intéressant article du 28 décembre 2011 :
« Occupy Wall Street ne veut plus occuper Facebook et crée son réseau alternatif
Des membres du mouvement Occupy Wall Street développent un réseau social libre et distribué, craignant la mainmise des autorités sur Facebook et Twitter.
Le mouvement Occupy Wall Street (OWS) doit beaucoup aux réseaux sociaux, tout comme le Printemps arabe ou les Indignés européens.
Il essaie maintenant de créer sa propre plate-forme sociale libre, distribuée et hors d’atteinte des autorités.
Les Facebook et autres Twitter ont pourtant permis à ces militants de s’organiser, et de très rapidement populariser leurs causes. Au point que les soulèvements dans les pays arabes aient été baptisés "Révolutions Facebook".
Mais ces services sont contrôlés par des entreprises américaines, qui ont l’obligation de collaborer avec les autorités.
Les esprits se sont particulièrement échauffés la semaine dernière, quand il a été révélé que Twitter était sous le coup d’une injonction d’un procureur du Massachussetts. Il souhaite obtenir toutes les informations possible sur le compte @OccupyBoston, une branche locale d’OWS, et d’autres comptes associés.
De quoi donner un sérieux coup d’accélérateur aux différentes plates-formes développées par et pour les activistes, comme Global Square ou le Federated General Assembly qui tente de rassembler la multitude de réseaux locaux du mouvement Occupy.
Le magazine Wired explique que la principale différence entre ces réseaux libres et distribués avec Facebook ou même Diaspora, est que les membres ont besoin de pouvoir se faire confiance. Du coup, il n’est pas possible de s’y inscrire librement : il faut nécessairement y être invité.
Contrairement à Facebook, ces réseaux ne sont pas conçus pour partager ses propres expériences, mais pour collaborer sur des projets de groupe. Par exemple, plutôt qu’un fil rassemblant toutes les actualités de ses contacts, un utilisateur voit les avancées des travaux de ses groupes.
Chaque groupe décide collectivement quelles contributions sont mises en avant, sur le modèle des sites d’actualité sociaux (Digg, Reddit…). Pour faire émerger les consensus et les opinions intéressantes.
Enfin, la confidentialité est fondamentale : la plupart des contributions sont réservées au groupe de travail concerné, à part celles qui sont destinées à être partagées avec le grand public, comme les communiqués de presse ou les synthèses.
Mais les technologies développées pour ces solutions, qui doivent être multi-plates-formes, multi-formats et reposent sur les standards du Web sémantique, pourront s’appliquer bien au delà des mouvements militants.
Ces technologies de collaboration décentralisées seraient même idéales pour les PME, souligne Ed Knutson, un programmeur travaillant sur le projet Global Square.
"Je pense que n’importe quel type de groupe de petite ou moyenne taille, ou une équipe avec une personne dans 8 villes différentes, pourraient l’utiliser pour collaborer" explique-t-il à Wired.
"Tout propriétaire d’une petite ou moyenne entreprise fait partie des 99%", ajoute-t-il d’ailleurs, toujours militant.
Il pense qu’une première version de Global Square sera mise en ligne en janvier. »
Ces gens sont vraiment loin d'être bêtes.
Nous ferions bien de nous en inspirer, vous ne trouvez pas ?
16:59 Écrit par Boreas dans Crise, Economie, Politique, Stratégie | Lien permanent | Tags : occupy, ows, etats-unis, facebook, twitter, réseaux sociaux, contrôle, autorités | Facebook | | Imprimer | |
Commentaires
Ils sont tout sauf idiots les Occupy. Ils réinventent l'action directe sans arrêt, c'est sans doute le meilleur moyen de lutter contre le système.
J'ai moi-même une page Facebook où je poste (sur mon "mur") un flux d'actualités diverses. Le problème de Facebook c'est cette fausse intimité qu'il crée car en définitive tout le monde surveille tout le monde et cela finit par être orwellien. L'idée de "privatiser" leurs échanges est donc une excellente initiative, sans doute opportune et à importer chez nous.
Toutefois, ce qui me semble le plus intéressant dans la démarche en question ici, c'est qu'elle sous tend la poursuite du mouvement envers et contre toutes les tentatives de muselage systémique. Nous allons franchement rigoler quand le boomerang insurrectionnel que les officines étasuniennes tentent puérilement d'envoyer à Moscou leur reviendra en pleine face !
Et cela nous annonce peut-être une année électorale 2012 aux US des plus palpitantes !!!!
Et pendant ce temps là... en dépit des bla bla stériles d'une France médiatique aux ordres et d'une classe politique française hébétée par ses propres inconséquences :
L’Allemagne sur le point de réaliser les projet gaulliens de l’Europe-puissance ! par Marc ROUSSET
http://www.europemaxima.com/?p=2332
Écrit par : Eisbär | 03/01/2012
Ce mouvement semble passer à l'étape suivante. Intéressant.
"Le magazine Wired explique que la principale différence entre ces réseaux libres et distribués avec Facebook ou même Diaspora, est que les membres ont besoin de pouvoir se faire confiance. Du coup, il n’est pas possible de s’y inscrire librement : il faut nécessairement y être invité. "
Et si on faisait de même avec fdesouche.org?
Écrit par : Imperator. | 05/01/2012
Il me semble que c'est dans les tuyaux, Imperator.
Écrit par : Boreas | 05/01/2012
Alors c'est une bonne nouvelle! Vivement la réouverture du forum!
Écrit par : Imperator. | 06/01/2012
Le mouvement Occupy prépare un Facebook libre pour les 99%
http://www.framablog.org/index.php/post/2012/01/16/occupy-facebook-libre
Écrit par : Boreas | 19/01/2012
C'est une bonne idée .....
D'autant plus que le FBI vient de fermer Megaupload qui permet certes de télécharger des films , mais aussi toute sorte de fichier jusqu'à 1 Mo.
Ce qui peut toujours être utile à des forces cherchant à contester l'ordre actuel du monde.
http://www.20minutes.fr/high-tech/863276-fbi-ferme-megaupload-fondateur-inculpe
Écrit par : alain21 | 20/01/2012
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