10/04/2012
Les élections ? Juste un spectacle...
A mon avis, les deux meilleurs slogans de la campagne présidentielle. Que du flan, pourtant.
« (...) L’un des problèmes de cette élection [présidentielle 2012], c’est de laisser croire que la politique est une affaire d’hommes, d’êtres humains ayant plus ou moins de volonté et de talent, alors que la politique est avant tout une question de systèmes. Les discours sur le système me paraissent extrêmement faibles dans cette campagne. C’est d’ailleurs aussi pour cela que Jean-Luc Mélenchon monte : il a un discours sur le système. Ce n’est peut-être pas le bon, mais il s’attaque à cette question. (...)
Je pense que l’électorat français, soit consciemment, soit intuitivement, sait que les hommes politiques sont plus impuissants qu’ils ne le laissent penser au travers de leurs promesses électorales. Parfois, il peut attribuer la responsabilité à des questions de corruption politique, qui n’est à mon avis pas l’essentiel. On peut aussi estimer que c’est une mauvaise volonté des personnalités politiques. Là non plus, je ne crois pas qu’ils soient spécialement de mauvaise foi, même s’ils peuvent être influencés par la classe sociale au sein de laquelle ils passent tout leur temps.
Bon nombre de conséquences sont en réalité dévolues à d’autres institutions, notamment au sein de l’Europe. La formule de la chancelière allemande, Angela Merkel, est d’ailleurs intéressante : "Aujourd’hui, l’Europe, c’est une question de politique intérieure". Le problème, c’est qu’en France, elle reste traitée politiquement et médiatiquement comme un sujet de politique étrangère. Le citoyen est influencé de fait : il a l’impression que c’est distant. Les électeurs pourraient avoir plus de poids s’ils pouvaient s’en préoccuper de manière plus directe.
C’est ce que nous décrivons dans Circus Politicus : un système a été mis en place au sein duquel l’électeur n’a pas le choix parce que tout est prévu par des traités ou par des politiques particulières. Ces responsables politiques sont d’ailleurs très peu responsables devant nos représentants. Dans tous les cas, ils sont très distants des électeurs. (...)
Il y a une mécanique qui implique que, dès lors qu’il y a un grand spectacle de la présidentielle, pour l’intérêt de ce spectacle, il faut laisser penser que tout se joue là. Les journalistes politiques y trouvent leur intérêt : il est plaisant pour eux de fréquenter des gens qui ont les attributs du pouvoir, pour la beauté du spectacle ; tandis que les politiques cherchent à préserver leur pouvoir ou en tout cas l’image de celui-ci. Du point de vue national, laisser penser que l’on a le pouvoir est en soit un élément de pouvoir.
Il y a une forme de fiction par rapport à tout le pouvoir qui a été transféré à Bruxelles ou est dévolu à des entités publiques ou privées.
Le président de la République reste au cœur de la décision d’un point de vue national. Il a son importance à Bruxelles et au Conseil européen. Le problème, c’est que l’on ne sait pas dans quelles conditions il négocie car tout est à huis-clos. Certains remarquent que c’est aussi le cas pour le conseil des ministres. Mais la différence, c’est que dans ce dernier, les gens qui sont autour de la table sont responsables devant les citoyens français. Au Conseil européen, il n’y a qu’une personne sur 27 qui soit responsable devant nous. (...)
Aujourd’hui, l’Europe a des compétences budgétaires de plus en plus grandes, notamment avec l’instauration du semestre européen qui consiste à soumettre les budgets nationaux aux autorités de Bruxelles pour qu’elles émettent un avis de coordination avant le vote définitif du budget. Cette prise en charge des problématiques budgétaires par Bruxelles fait qu’elle est maintenant compétente dans beaucoup d’aspects de la vie économique et sociale dès lors qu’elles ont un impact budgétaire.
Cette situation s’est construite au fur et à mesure de l’intégration européenne. Cela a été progressif. Les campagnes électorales sont par ailleurs de plus en plus fondées sur le spectacle. C’est une forme de divertissement qui est décalée de la réalité de la vie politique.
Les politiques prennent toujours d’énormes précautions pour aborder les questions institutionnelles parce qu’ils pensent que ça ennuie les gens. Ils ont une propension croissante à traiter les problèmes concrets, médias, de vie quotidienne, comme si les Français ne raisonnaient qu’au premier degré en se préoccupant de questions très personnelles : mon essence, ma prime de rentrée scolaire… On s’adresse à des consommateurs. Il n’y a pas de stratégie sur le modèle social ou sur la compétitivité des entreprises. On est plus dans un discours d’épiciers qui cherche à répondre sur le prix de chacun de ses produits plutôt que dans une vision à long terme. Ils sous-estiment les gens. Bien sûr, ils s’inquiètent de l’état de leur portefeuille. Mais ils sont tout à fait capables de s’intéresser à des problématiques plus larges. »
12:53 Écrit par Boreas dans Crise, Economie, Géopolitique, Politique, Propagande, Psychologie, Stratégie | Lien permanent | Tags : christophe deloire, élection, spectacle, pouvoir, systèmes, hommes, électeurs, électorat, corruption, politiques, union européenne, circus politicus, mécanique, présidentielle, france, europe, fiction | Facebook | | Imprimer | |
Commentaires
Puisque cette campagne est un spectacle , je me refuse à en être un spectateur .
Le 22 avril , abstention .
Écrit par : alain21 | 10/04/2012
C'est pas faux en un sens.
Je reconnais que la première affiche de Mélanchon est bien faite; le slogan pertinent.
Écrit par : Imperator. | 10/04/2012
"A mon avis, les deux meilleurs slogans de la campagne présidentielle"
Entièrement d'accord. Beaucoup plus audacieux que MLP.
"Je pense que l’électorat français, soit consciemment, soit intuitivement, sait que les hommes politiques sont plus impuissants qu’ils ne le laissent penser au travers de leurs promesses électorales." [...] "Parfois, il peut attribuer la responsabilité à des questions de corruption politique, qui n’est à mon avis pas l’essentiel. On peut aussi estimer que c’est une mauvaise volonté des personnalités politiques. Là non plus, je ne crois pas qu’ils soient spécialement de mauvaise foi."
Pourtant, ce sont les hommes politiques qui votent les lois, ce sont eux qui ont mis en place l'Europe de Bruxelles.
"Bon nombre de conséquences sont en réalité dévolues à d’autres institutions, notamment au sein de l’Europe."
Bref, c'est la faute à l'Europe ? Vraiment pas crédible. Que le golem échappe à ses créateurs, ok. Que le système judiciaire (national ou européen) n'émane pas directement du peuple et soit un pouvoir anti-démocratique, ok. Mais l'Europe n'a jamais imposé des flux migratoires de 200.000 individus par an à la France... Pareil pour la départementalisation de Mayotte. En plus, cette européanisation du cadre institutionnel s'est faite progressivement. Sous Mitterrand et Chirac, la politique reste dans un cadre très national.
"un système a été mis en place au sein duquel l’électeur n’a pas le choix parce que tout est prévu par des traités ou par des politiques particulières. Ces responsables politiques sont d’ailleurs très peu responsables devant nos représentants. Dans tous les cas, ils sont très distants des électeurs"
Il n'est sans doute pas faux de parler de distanciation du corps politique, judiciaire et technocratique par rapport aux électeurs.
"Au Conseil européen, il n’y a qu’une personne sur 27 qui soit responsable devant nous."
Mais pour les Allemands aussi. Et pourtant, l'Europe se fait pour l'instant à leur avantage économique... Au global, ça fait 27 personnes responsables devant les Européens. Cela n'est pas pour autant un gage de réussite pour l'Europe.
"Il y a une mécanique qui implique que, dès lors qu’il y a un grand spectacle de la présidentielle, pour l’intérêt de ce spectacle, il faut laisser penser que tout se joue là"
Il y a surtout une méconnaissance grande des électeurs vis-à-vis du système politique et électoral et ses implications en termes de pouvoir. Le système est réellement complexe à comprendre, mais pas seulement :
"Les politiques prennent toujours d’énormes précautions pour aborder les questions institutionnelles parce qu’ils pensent que ça ennuie les gens."
Trop facile de prêter cette pensée aux hommes politiques. Cette méconnaissance des institutions est peut-être entretenue sciemment par eux.
"On s’adresse à des consommateurs."
Parce que l'électorat est devenu un agrégat de consommateurs à traiter comme tel et que l'élite politique estime que c'est le mode de gestion politique qui permet de ne pas aborder sciemment certaines problématiques.
"Il n’y a pas de stratégie sur le modèle social ou sur la compétitivité des entreprises."
Au contraire, il y a une stratégie, certes lacunaire et hésitante... mais précédée de réflexions stratégiques poussées, même si elles ne sont pas suivies d'effet et que la stratégie résultante ne convient pas à l'auteur.
"Mais ils sont tout à fait capables de s’intéresser à des problématiques plus larges."
Les problématiques plus larges sont sous le contrôle total de la Caste.
A lire l'auteur, la classe politique semble impuissante et maintient une illusion de puissance grâce à l'élection-spectacle. C'est un peu léger comme thèse. D'ailleurs, si c'était le cas, pourquoi les hommes politiques n'avoueraient-ils pas leur impuissance et ne désireraient-ils pas tous sortir du cadre contraignant qu'est l'Europe pour retrouver leur puissance politique ? Apparemment, ils préfèrent vivre d'une rente confortable.
Écrit par : Anne Onyme | 11/04/2012
Sur le vote Mélenchon ,
http://www.les-crises.fr/images/images-diverses/2012/miscellanees/04-11/melanchon-1.jpg
Écrit par : alain21 | 11/04/2012
Anne
Deloire ne dit pas que "c'est la faute à l'Europe", juste que beaucoup de pouvoirs ont été dévolus aux instances européennes par les politiciens (et les votes) nationaux, si bien que les politiciens nationaux mentent aux électeurs en laissant croire qu'ils auraient encore, en définitive, la même influence sur les décisions européennes que si nous étions toujours dans le cadre d'une pleine souveraineté nationale.
"pourquoi les hommes politiques n'avoueraient-ils pas leur impuissance" ?
Cela a été le cas de Jospin, par exemple, qui en 2000 avait dit "l'Etat ne peut pas tout" alors qu'on lui demandait d'agir contre les licenciements "boursiers" chez Michelin, et il n'a pas été le seul :
http://www.marianne2.fr/Officiel-Sarkozy-ne-peut-pas-tout-_a92747.html
En ce qui concerne les stratégies, en effet elles sont poussées mais dérivent toutes du marketing commercial ce qui confirme l'auteur dans sa thèse. Il suffit de penser aux taux d'abstention lors des élections pour réaliser que ces stratégies ne remplacent pas un vrai contact avec le réel et les électeurs... Des élites déconnectées du réel, c'est bien un des principaux problèmes, exemple à la BCE, Mario Draghi :
"Il vit comme tant d’autres “techniciens” dans la tour d’ivoire de leurs compétences “scientifiques”, enveloppés d’un jargon d’une inauthenticité sociale effroyable (…). C’est un monétariste “pur”, ce qui veut dire – pour les non initiés – une personne qui pense par abstractions, à travers une doctrine économique théorique dont les paradigmes doivent “forcer” la réalité à s’intégrer. Tout le reste est négligeable"
http://www.polemia.com/article.php?id=4325
A la fin de votre commentaire, je remarque que vous répondez à votre propre interrogation sur la motivation des politiciens, et je suis assez d'accord avec votre réponse. La gamelle d'abord, et si en plus elle s'accompagne d'une illusion gratifiante de pouvoir (parsemée de pouvoirs réels tout de même) et d'une relative irresponsabilité, tant mieux.
Écrit par : Boreas | 11/04/2012
Je ne résiste pas au plaisir de citer Nathalie Arthaud, la candidate LO, qui a atomisé le Mélenchon une fois pour toutes sur i-Télé :
"quand il prend la Bastille, c'est sur autorisation préfectorale" !
http://www.francetv.fr/2012/jean-luc-melenchon-quand-il-prend-la-bastille-cest-sur-autorisation-prefectorale-122446
Ha ha ha ha ha ha ha ha ha ha ha ha ha ha ha ha ha ha ha ha ha !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Écrit par : Boreas | 12/04/2012
Boréas
Visiblement l'équipe de dedefensa vient de goûter à notre mélenchon national, il visiblement ils y l'ont trouvé assez savoureux, au point de le mettre en égal à Ron Paul...
http://www.dedefensa.org/article-in_extremis_n__12_04_2012.html
Surprenant ? pas tant que ça, si ce n'était l'aveuglement de nos patriote en maillot rayé, paré comme à la baignade, depuis longtemps ils auraient pu (dû?) voir la vacuité du projet FN...
S’engouffrant la gueule ouverte comme des mérous dans "la guerre des civilisation" ils sont rentrer tête baissé dans le jeux des USA et de son jouet l'OTAN.
A ne voir dans Mélenchon qu'un "Franc maçon, laïcar voiture balai du PS" (comme dans le pitoyable article que tu as eu la grâce de nous soumettre, honnêtement je t'ai vu plus inspiré...) la droite "nationale" risque bien de se prendre encore une claque (celle du ridicule et du pathétique)
Allons cession de rattrapage : http://www.jean-luc-melenchon.fr/2012/03/30/discours-pour-une-defense-souveraine-et-altermondialiste/
Prends le temps d'écouter, et dis moi honnêtement si notre marion ou son quarteron de conseillé auraient été capable du quart de cette analyse.
Écrit par : sylvain | 12/04/2012
Comme je ne suis pas un fan de MLP et de son entourage, je suis à l'aise pour vous répondre, sylvain.
Je suis d'accord sur le piège systémique du "choc des civilisations", mais je me souviens, a contrario, que vous n'avez qu'une faible conscience identitaire :
http://verslarevolution.hautetfort.com/archive/2011/12/08/le-malentendu-du-socialisme-revolutionnaire.html#c7025287
Pour vous et votre vision clairement marxiste des "infrastructures" et des "superstructures", l'atomisation sociale résulte de notre civilisation marchande (le capitalisme) et l'identité (ethnique et culturelle) est donc davantage un produit qu'un soubassement.
Pour moi, c'est l'inverse : la civilisation marchande n'a pu exister que parce que l'identité ethno-culturelle s'est affaiblie ("le poisson pourrit par la tête") après avoir été minée par des idées subversives, puis leur mise en oeuvre.
Pour vous, le potentiel de rétablissement réside dans un changement extérieur (de système économique et social).
Pour moi, il gît dans une prise de conscience et une révolution intérieures, socialement marquées ensuite par un retour à l'identité et politiquement, par un retour à la souveraineté de cette identité.
Vous êtes un matérialiste, je suis anti-matérialiste. A ce sujet, d'ailleurs, le vrai socialisme (le mouvement ouvrier du XIXe siècle) a ma sympathie, mais je ne suis pas socialiste car ce socialisme aussi est généralement matérialiste.
Nous ne risquons donc pas de nous entendre sur ce point, ni donc sur Mélenchon plus particulièrement, qui, comme internationaliste et immigrationniste à tout va, incarne par ailleurs une ligne totalement anti-identitaire (avec l'alibi de la fausse identité donnée par une citoyenneté française bradée au nom d'un extrémisme qui est une trahison des principes républicains).
Sur les déclarations de Mélenchon, je note d'abord que Philippe Grasset (car dedefensa, c'est Grasset, il n'y a pas d' "équipe", juste quelques personnes comme Jean-Paul Baquiast qui s'expriment parfois sur le site mais qui ont une vision parfois très différente) souligne que :
"son discours socio-politique intérieur, fortement “idéologisé” et proclamé partout, (...) soulève peut-être les foules mais il est d’une pauvreté inhérente à l’“idéologisation” de notre temps (de droite, de gauche, ou du centre, ou d’où que vous le voulez). Malgré les apparences, il joue à fond pour le Système, en perpétuant les clivages artificiels qui empêchent les alliances antiSystème fondamentales"
... ce qui rejoint ce que je dis.
Il faudrait d'ailleurs être d'une naïveté abyssale pour croire qu'un trotskiste (culture dialectique du mensonge, entrisme) qui a été pendant dix-sept ans sénateur, ministre, etc., et qui, au nom du PS a appelé à voter "oui" au référendum de 2005, aurait subitement changé pour devenir sincère.
Dès lors, que Mélenchon ait eu un discours plus ou moins juste, plus ou moins gaulliste, quant au "Système" américano-centré et à la place de la France dans le monde, ce n'est un sujet que si, comme le fait Philippe Grasset, on guette, au travers des phénomènes politiques et politiciens, sans s'attacher à ceux-ci ni à leur propre perception d'eux-mêmes ("appréciations que les sapiens se donnent à eux-mêmes"), l'évolution de la psychologie collective.
A ce sujet, il écrit :
"nous nous en tenons à la situation présente, qui est le fait de la ferveur populaire en elle-même, sans tenir compte des perspectives électorales ; c’est à cela, principalement, que servent aujourd’hui les campagnes électorales des vertueuses démocraties : à révéler des courants antiSystème hors des règles du Système."
Quand Grasset ajoute :
"il se trouve que le programme de Mélenchon acquiert, grâce au succès populaire du candidat Mélenchon relayé et amplifié par le système de la communication, une sorte de légitimité qui le rend très dangereux pour le Système, quelle que soit la fortune électorale du candidat ; cette légitimité fait de lui, désormais, une référence (louable ou dangereuse selon le parti qu’on adopte) par rapport aux aspects fondamentaux de la politique française",
... vous noterez que ce n'est pas Mélenchon, le sujet de la phrase, mais cet aspect de son programme.
Ce que dit Grasset, c'est, en définitive, que celui-ci est une émergence de la perception collective, pas un mérite particulier de Mélenchon qui, par ailleurs, est ce qu'il est, un agent secrété par le "Système" mais qui peut occasionnellement tenir un discours anti-système, même si le reste "joue à fond pour le Système".
Le rôle de simple instrument de Mélenchon est encore souligné par la phrase : "Mélenchon introduit, qu’il en ait voulu ainsi ou pas, un élément perturbateur considérable".
Et Grasset ajoute : "Tout cela, encore une fois, ne signifie rien, ni électoralement ni dans l’exercice du gouvernement."
Le sens qu'il y trouve, c'est celui-ci, une sorte de baromètre de la psychologie collective :
"est en train d’être installée, au cœur de la conscience politique française, et très vite comme se font les choses dans le temps du triomphe du système de la communication, une référence qui déchire l’illusion que la politique française actuelle est “fondamentale” au sens où on l’entendait il y a un demi-siècle, et la possibilité qu’elle soit par conséquent une “politique de la grande crise” ; une référence qui, par conséquent, éclaire le vide de cette politique fondamentale complètement dévoyée et réduite à son contraire."
Sous-entendu : que ce soit Mélenchon ou un autre, peu importe. Ce qui compte, c'est cette prise de conscience, cette révélation collective.
Vous avez donc tort, à mon avis, de prêter à Mélenchon lui-même un réel intérêt en confondant l'auteur du discours, de toute façon actuellement inapplicable, et l'intérêt de ce discours qui n'est qu'une irruption médiatique d'un courant profond (discours, de toute façon déjà tenu par d'autres, moins connus et rarement du bord politique de Mélenchon).
P.S. : je ne sais pas si le "pitoyable article" que vous évoquez est une de mes productions personnelles, ou s'il s'agit de l'excellente critique économique de Pablito Waal sur le site de l'ARSIN : http://www.arsin.fr/blog/ex-pcf-je-ne-voterai-pas-melenchon-par-pablito-waal.html et http://www.arsin.fr/blog/ex-pcf-je-ne-voterai-pas-melenchon-ii-par-pablito-waal.html ) mais, en ce qui me concerne, je maintiens tout ce que j'ai dit de Mélenchon - et, en ce qui me concerne, sauf erreur, je n'ai jamais mis l'accent sur son côté franc-maçon et laïcard.
Écrit par : Boreas | 12/04/2012
Une autre critique assassine de Mélenchon et de son programme :
http://lebondosage.over-blog.fr/article-le-pg-melenchon-et-le-ps-un-futur-1983-bis-103106986.html
Écrit par : Boreas | 13/04/2012
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