Les médias appartiennent au capital (énième confirmation) (10/08/2013)
Sujet déjà multi-abordé par ce blog, notamment ici.
Mais bien sûr, pour les libéraux soi-disant « conservateurs », le « capitalisme de connivence », c'est du communisme. L'idéologie libérale, même irréalisable, même archi-nocive à tous égards, doit être sauvegardée de tout déviationnisme concret. Schizophrénie de type URSS.
Que le système de domination soit, lui, de type soviéto-libéral est décidément une idée inaccessible aux droitards.
13:34 Écrit par Boreas | Lien permanent | Tags : pierre jovanovic, médias, capital, financiers, grandes entreprises, droitards, libéraux, capitalisme de connivence, schizophrénie | Facebook | | Imprimer | |
Commentaires
Toute la pensée de Michéa est sous nos yeux, lorsque l'on regarde, sans idéologie, la structure des médias.
Écrit par : Three piglets | 10/08/2013
depuis le temps que jle dis:-)
sion, TP, tu connais l'excellent Castoriadis? (non, pas la botte..):
« La corruption généralisée que l'on observe dans le système politico-économique contemporain n'est pas périphérique ou anecdotique, elle est devenue un trait structurel, systémique de la société où nous vivons. En vérité, nous touchons là un facteur fondamental, que les grands penseurs politiques du passé connaissaient et que les prétendus « philosophes politiques » d'aujourd'hui, mauvais sociologues et piètres théoriciens, ignorent splendidement : l'intime solidarité entre un régime social et le type anthropologique (ou l'éventail de tels types) nécessaire pour le faire fonctionner. Ces types anthropologiques, pour la plupart, le capitalisme les a hérités des périodes historiques antérieures : le juge incorruptible, le fonctionnaire wébérien, l'enseignant dévoué à sa tâche, l'ouvrier pour qui son travail, malgré tout, était une source de fierté. De tels personnages deviennent inconcevables dans la période contemporaine : on ne voit pas pourquoi ils seraient reproduits, qui les reproduirait, au nom de quoi ils fonctionneraient. Même le type anthropologique qui est une création propre du capitalisme, l'entrepreneur schumpétérien, combinant une inventivité technique, la capacité de réunir des capitaux, d'organiser une entreprise, d'explorer, de pénétrer, de créer des marchés, est en train de disparaître. Il est remplacé par des bureaucraties managériales et par des spéculateurs. Ici encore, tous les facteurs conspirent. Pourquoi s'escrimer pour faire produire et vendre, au moment où un coup réussi sur les taux de change à la bourse de New York ou d'ailleurs, peut vous rapporter en quelques minutes 500 millions de dollar ? Les sommes en jeu dans la spéculation de chaque semaine sont de l'ordre du PNB des Etats-Unis en un an. Il en résulte un « drainage » des éléments les plus entreprenants vers ce type d'activités qui sont tout à fait parasitaires du point de vue du système capitaliste lui-même. » (Cornélius Castoriadis, La montée de l'insignifiance, 1993)
de + en + évident, à mon sens.
Écrit par : hoplite | 11/08/2013
Je connais de nom -c'est l'un des maitres du roi de la sodo non?- et quelques extraits.
Il a parfaitement raison.
La question est de savoir si cela est le fruit d'une volonté politique propre et autonome.
Écrit par : Three piglets | 11/08/2013
Et on peut rebondir sur le texte de Castorama en le mettant en perspective avec celui de Soljé.:
L'Urss, malgré ses immenses défauts, a reussi à sortir la Russie d'une situation pré-industrielle à un continent industriel, et par la volonté de dirigeants qui étaient, pour la moitié, des analphabètes -je schématise à trés gros traits- en créant de toutes piéces des classes sociales spécialisées professionnellement.
Ici, avec l'Occident de 2013, nous avons l'inverse comme processus historique: on avait des classes de travailleurs spécialisés, et aujourd'hui, nous tendons vers du lumpen-prolétariat analphabètes et improductifs.
Nous allons au deca de la Russie tsariste.
Rien que cela justifie une révolution, ne parlons même pas de l'immigration , le croque-mitaine du droitard bavard.
Écrit par : Three piglets | 11/08/2013
"La question est de savoir si cela est le fruit d'une volonté politique propre et autonome."
bonne question, soldat TP
à première vue, je dirais que non; je n'ignore pas la puissance des lobbys qui oeuvrent à la transformation accélérée de notre monde (automatisation, informatisation, financiarisation, tertiarisation, salariat généralisé et bureaucratisation, etc.)
mais je me demande si l'essentiel n'est pas dans la transformation des sociétés occidentales (et avec elles, the ROW) par l'esprit libéral (capitalisme+individualisme) servi par quelques révolutions industrielles (charbon, pétrole, dématérialisation, concentration industrielle, etc.)
"on avait des classes de travailleurs spécialisés, et aujourd'hui, nous tendons vers du lumpen-prolétariat analphabètes et improductifs."
quand je te lis, je pense au sinistre Zbigniew B et son tittytainment:
"En septembre 1995, 500 hommes politiques et dirigeants économiques de premier plan s’étaient réunis à San Francisco sous l’égide de la Fondation Gorbatchev pour confronter leurs vues sur le monde futur. La plupart tombèrent d’accord pour affirmer que les sociétés occidentales étaient en passe de devenir ingérables et qu’il fallait trouver un moyen de maintenir par des procédés nouveaux leur sujétion à la domination du Capital. La solution retenue fut celle proposée par Zbigniew Brezinski sous le nom de tittytainment. Par ce terme plaisant, il fallait entendre un cocktail de divertissement abrutissant et d’alimentation suffisante permettant de maintenir de bonne humeur la population frustrée de la planète. " (Alain de Benoist (6 juillet 2009)
Écrit par : hoplite | 11/08/2013
des nouvelles de la fraction?
Écrit par : hoplite | 11/08/2013
Laquelle?
Écrit par : Three piglets | 11/08/2013
j'ai relu récemment Eurocalypse. je l'avais lu il y 2 ans en diagonale sans en saisir tous les messages et subtilités. Avec le recul je trouve la situation décrite et les (la) solutions mises en œuvre assez cohérentes. j'ai mieux compris également ce WE dans la verte. dans cette perspective. je vois autour de moi beaucoup de gens conscients du cours des choses et sans doute disposés à participer à un projet plus global sur ce genre de bases. évidemment légaliste, comme la fraction décrite dans l'ouvrage. sorte de plate forme organisationnelle, de réseau pouvant s'upgrader en fonction de l'évolution de la situation. d’où ma question naïve mais peu de canaux disponibles pour en causer..Boréas, tu fais le tri, en fonction..
Écrit par : hoplite | 12/08/2013
Ah oui, celle là. Bien, les graines germent, cela prend du temps, pour retrouver un contenu et un sens aux mots, un sens plein et entier je veux dire - ce qui est difficile dans le monde de la consommation du supermarché.
Ensuite, c'est un peu toujours la même chose: quel est notre destin individuel au sein d'une volonté collective?
A t'on le niveau pour donner des ordres, ou sommes nous des exécutants?
A t'on compris ou nous allons réellement, ou vivons nous dans une illusion spectatrice?
Si oui, quel est mon engagement vis à vis de mes proches (comment prétendre défendre la France ou la civilisation alors que nous sommes incapables de nous défendre à plus petit niveau)?
A toutes ces questions, nous trouverons les réponses par le terrain, qui joue l'effet de filtre.
J'en suis arrivé à la conclusion, que nous n'avons pas besoin de têtes (quelques unes suffisent), ni de bouche (aucune), mais de bras et de jambes, de courage et de travail, ce qui signifie, aussi, que la conception de la Fraction est métapolitique: les dissidents sont les acteurs de leur propre politique, il n'est pas besoin d'avoir connaissance de l'ensemble du dispositif de défense et de reconquête, au plus petit niveau, qui est aussi le plus important dans le réel face à l'adversité, à savoir commencer par retrouver les réflexes collectifs de solidarité, tout en ayant déjà goûté à ses propres limites.
Cohésion, travail, camaraderie.
Au niveau du travail que vous avez vu l'autre jour, celui qui permet à la fois de créer du sens collectif, de l'initiation individuelle et de l'instruction, il n'y a pas besoin que les participants soient sur une ligne idéologique parfaite, car ils rentrent, de facto, déjà dans un dispositif réel et concret, métapolitique donc.
A quoi bon batailler sur tel ou tel point de doctrine ou sensibilité pendant des heures et chercher à obtenir une adhésion intellectuelle, si , dans le réel, nous restons au niveau du logos? Le rapport de force ne se limite pas à bataille des idées, ce n'est qu'une étape. En face, ils agissent dans le réel, et le rapport de force doit investir cette sphère.Et nous avons besoin de bras et de jambes, de travailleurs en somme, pas de rentiers du blabla, qui reste , d'ailleurs - pour les défenseurs de la race, les cuistres - la posture africaine la plus typique...
On commence un travail de renaturalisation , et même sans l'aspect réseau, qui est interessant, toute la génération 20-35 ans, qui n'a pas connu le service militaire, est demanderesse de ce genre d'expérience.
On offre un couteau suisse dans un cadre ludique. Pas besoin de bavarder pour que, le jour venu, les dissidents sachent utiliser au mieux ce couteau suisse dans d'autres circonstances.
Ici, c'est la première étape d'un secteur du dispositif.
Écrit par : Three piglets | 12/08/2013
"Au niveau du travail que vous avez vu l'autre jour, celui qui permet à la fois de créer du sens collectif, de l'initiation individuelle et de l'instruction, il n'y a pas besoin que les participants soient sur une ligne idéologique parfaite, car ils rentrent, de facto, déjà dans un dispositif réel et concret, métapolitique donc. "
entièrement d'accord. le genre de situation qui crée camaraderie et cohésion.
"A quoi bon batailler sur tel ou tel point de doctrine ou sensibilité pendant des heures et chercher à obtenir une adhésion intellectuelle, si , dans le réel, nous restons au niveau du logos? Le rapport de force ne se limite pas à bataille des idées, ce n'est qu'une étape. En face, ils agissent dans le réel, et le rapport de force doit investir cette sphère.Et nous avons besoin de bras et de jambes, de travailleurs en somme, pas de rentiers du blabla, qui reste , d'ailleurs - pour les défenseurs de la race, les cuistres - la posture africaine la plus typique..."
je parlais pas de ça, je parlais pas de doctrine, je pensais à la possibilité de monter un genre de réseau type MAS mais dans cette perspective fractionnaire avec plusieurs niveaux d'opération (entraide, organisation matérielle -genre commande groupée de fournitures (?)-, création d'un réseau de personnes sur une ligne métapolitque a minima -ça marche dans la verte, ça peut marcher ailleurs, instructions de bases, et plus bien sûr -je développe pas ici..etc), ec.
"Au niveau du travail que vous avez vu l'autre jour, celui qui permet à la fois de créer du sens collectif, de l'initiation individuelle et de l'instruction, il n'y a pas besoin que les participants soient sur une ligne idéologique parfaite, car ils rentrent, de facto, déjà dans un dispositif réel et concret, métapolitique donc. "
oui. le travail idéologique est important mais peut-être secondaire, d’où l'idée d'un réseau concret de solidarité peut-être utopique tout ça...ou encore trop tôt. je sais pas.
Écrit par : hoplite | 12/08/2013
Toute initiative est bonne à prendre, dans cette optique Hoplite.
L'idée est de créer des réseaux informels, inutile de savoir piloter un pouvoir pyramidale, on offre des situations et des conditions pour que les gens se rencontrent , tout en fournissant du savoir-faire.Je ne vois pas trop ce que l'on peut faire, aujourd’hui, de plus rapide , de plus performant et de plus légaliste.
As tu discerné les profils pro de l'autre jour?
Je les trouve intéressants à plus d'un titre, quand on utilise le prisme collectif de petit niveau.
A partir de là, comme je le soulevais dans l'autre post, c'est à chacun de prendre aussi en main pour créer son propre réseau, ce n'est pas très compliqué en soi.
Nous sommes acteurs désormais.
Cela n'a rien d'utopique, au contraire, ce n'est que de la pratique, ce qui est utopique est de croire que la réconquista se fera sur internet par ex.
Écrit par : Three piglets | 12/08/2013
"As tu discerné les profils pro de l'autre jour?"
soldat TP, ON A PAS EU LE TEMPS DE CAUSER!!!
sérieusement en dehors d'une causerie avec l'ami Boréas à l'aurore, on a pas eu le temps de discuter..donc pas trop d'idée de profil social (un gars qui voulait rentrer dans l'armée, un autre qui travaille dans un groupe d'assurance, moi docteur, pas plus)
sinon, récemment j'ai causé avec un pote réserviste dans l'AT et auto-entrepreneur, tout-à-fait motivé pour participer à ce genre de truc. et d'autres encore, plutôt middle class, blancs..l'idée fait son chemin. faut commencer par en bas, type structure d'entraide entre potes/fractionnaires potentiels, réseau a minima.
merci pour le we festif en tous cas.
Écrit par : hoplite | 13/08/2013
Pour ma part, j'ai discuté aussi avec un chargé de production télé et un ingénieur systèmes.
De bons mecs, intelligents mais simples, pas d'intellos bavards.
Il y avait aussi un peintre en bâtiment... :D Enfin, presque. ;-)
Écrit par : Boreas | 13/08/2013
"soldat TP, ON A PAS EU LE TEMPS DE CAUSER!!!"
C'est bon signe, cela signifie que le travail a été intense, néanmoins, je prend note de cette remarque.
Dans le lot, il y avaient des ingénieurs, des mecs qui bossent à la télé, une fois auparavant, un ancien haut fonctionnaire (ayant bossé avec lagarde et borloo),un autre médecin comme toi, bref, cette classe moyenne dont nous avons besoin.
On est en train de monter une assoc pour encadrer tout cela, avec pour objectif de monter plusieurs sites et divers thèmes, renforcée par un encadrement civil pour des activités annexes et importantes tout de même. On commence à comprendre que les stagiaires ne viendront pas seuls, ce qui nous évitera de faire de la publicité. L'objectif est la formation des groupes primaires.
C'est la dessus qu'on peut bosser.
Nous sommes en mesure de faire cela pour commencer les réseaux, ensuite, on ne peut pas prendre en charge toutes les composantes du réseau, pour des raisons évidentes de disponibilités.
A un moment donné, chacun doit se prendre en main.
Écrit par : Three piglets | 13/08/2013
Ha ha!
Écrit par : hoplite | 13/08/2013
"on est en train de monter une assoc pour encadrer tout cela, avec pour objectif de monter plusieurs sites et divers thèmes, renforcée par un encadrement civil pour des activités annexes et importantes tout de même. On commence à comprendre que les stagiaires ne viendront pas seuls, ce qui nous évitera de faire de la publicité. L'objectif est la formation des groupes primaires."
excellent++
"A un moment donné, chacun doit se prendre en main."
oui. je pense aussi aux principes de subsidiarité et de suppléance: le niveau pertinent d'action et de contrôle. faut que je t'envoie un truc là-dessus.
"C'est bon signe, cela signifie que le travail a été intense, néanmoins, je prend note de cette remarque."
c'était pas une critique, juste un constat.
anyway, on savait à peu prés pourquoi on était là (avec des provisions ou pas :-))
Écrit par : hoplite | 13/08/2013