Conformisme social : l'expérience de Asch (31/10/2010)
Voilà une autre vidéo "psy" relative à l'état moutonnier de la nature humaine ; non pas pour démoraliser mais, au contraire, pour réfléchir aux moyens d'en sortir.
A l'université d'Harvard, Solomon Asch a été le directeur de thèse de Stanley Milgram, dont la fameuse expérience ultérieure a été intégrée au scénario du film "I comme Icare".
L'expérience de Asch, publiée en 1951, démontre qu'un individu isolé au sein d'un groupe a tendance à se conformer à la volonté de celui-ci et à ne s'en démarquer, voire à ne s'y opposer, que si son isolement est rompu, ou si le groupe est lui-même divisé.
Un enseignement précieux pour qui vit dans une société atomisée (a contrario, cela explique également pourquoi le marketing des sphères de pouvoirs veut l'atomisation, qui permet d'amoindrir les résistances économiques, culturelles et politiques) ; société, dont les mécanismes de division sont artificiels.
La solitude, c'est bien, mais la solidarité, c'est indispensable.
De même, retourner contre le système ses propres principes de fonctionnement, en y introduisant une véritable division, pour briser la tenaille, par exemple sur la question de l'immigration et de la rente, voilà une stratégie intéressante.
Surtout pour envisager une révolution contre "le système à tuer les peuples".
17:14 Écrit par Boreas | Lien permanent | Tags : solomon asch, stanley milgram, expérience, conformisme, social, solidarité, division, système, révolution | Facebook | | Imprimer | |
Commentaires
La suite sociale à cette expérience est contenue dans un post de FMK.
Il en découle que socialement, il y a 2 % de super-prêtres, donnant le ton pour le dogme à suivre.
Que 96% suivent.
Et qu'il existe, de l'autre côté, 2% de super-guerriers, en lutte contre les super-prêtres.
Qu'une fois que les super-guerriers gagnent, ils deviennent à leur tour, des super-prêtres.
Bien entendu, lorsque l'on est guerrier, on se tape d'avoir raison contre tout le monde, car on ne recherche pas la validation sociale, on préfère même le combat.
Écrit par : Three piglets | 02/11/2010
Cela me paraît juste dans l'ensemble, même si un peu schématique, voire exagéré quant aux proportions et largement déconnecté du passé historique, si bien que je n'en vois la pertinence, sauf exceptions, qu'à l'époque moderne.
Pour ne retenir que l'essentiel, si nous avions 2% de super-guerriers, non seulement nous serions déjà au pouvoir, mais tout irait pour le mieux dans tous les domaines, depuis longtemps.
J'aimerais déjà que nous en ayons 2 pour 10.000, cela suffirait largement.
Écrit par : Boreas | 02/11/2010
Disons que c'est une image.
Les proportions doivent varier, mais l'idée est là, puisque, regardes, nous existons et que nous ne sommes pas au pouvoir.
Un peu de patience et beaucoup de travail.
Écrit par : Three piglets | 02/11/2010
En tout cas, camarade, ce n'est pas un travail de te lire, mais un plaisir.
Ce qui n'est pas si fréquent dans la lecture de nos contemporains...
Merci à toi.
Écrit par : Boreas | 02/11/2010
L'éternelle bataille entre Guelfes et gibelins ...
Pour rester dans le ton, l'un de vous a t'il lu ceci et si oui est ce que ça vaut le coup ?
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Écrit par : léonidas | 02/11/2010
léonidas
Alexander Jacob, "Nobilitas" ?
" "Par un spécialiste de l'idéalisme allemand, voici une synthèse commode de l'élitisme européen, des Anciens (Platon, Aristote, Cicéron) aux Modernes (Gobineau, Nietzsche, etc.). L'auteur s'est attaché, dans une optique plutôt inactuelle, à résumer les adeptes du gouvernement aristocratique en tant que système donnant le pouvoir aux meilleurs.
Bodin, Burke, Vico, Kant et Schopenhauer figurent parmi les nombreux penseurs évoqués dans cette étude qui méritait une traduction française". (Nouvelle revue d'histoire)
Un brulôt contre les fondamentaux actuels de notre civilisation : démocratie, égalitarisme, capitalisme. "
Connais pas.
Mais cela paraît tentant.
Écrit par : Boreas | 02/11/2010