Le libéralisme, ou la peur de la mort (21/03/2014)

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Le trait dominant du libéralisme « philosophique », c'est le refus de toute transcendance, le placement de l'individu (concept fallacieux : montrez-moi quelqu'un qui n'est pas divisé intérieurement ; la personne, étymologiquement, n'est qu'un « masque ») au centre du monde conçu comme simple matière à dominer.

Dès lors, tout est permis, comme disait Dostoïevski en évoquant l'hypothèse de l'inexistence de Dieu.

Tout est permis, au point que n'importe quelle lubie doit pouvoir trouver son incarnation concrète, sans frein, sans entrave et sans limite.

Un garçon efféminé souhaite-t-il devenir physiquement la parodie d'une femme, il faut donc, impérativement, qu'on l'opère pour lui permettre de ressembler à maman. Parce que selon la religion libérale (libertaire, en l'occurrence, mais en fait c'est une seule et même idéologie), c'est son droit, faut qu'il se réalise en forme de femme, le pauvre chaton.

Surtout ne dites pas que la réalité médicale, c'est que même si on lui gonfle les seins, il ne pourra jamais allaiter, que même si on lui coupe les parties et qu'on lui bricole une chatte, il n'aura jamais de clitoris ni d'utérus, ne pourra donc jamais ressentir de plaisir sexuel féminin ni enfanter... Intolérance que tout cela, obscurantisme, la science peut tout, voyons. Vous n'êtes donc pas un fidèle de la religion du Progrès ?

On est là à un cheveu du transhumanisme, autre volet à la mode du libéralisme « philosophique ».

Et il faut que le catéchisme libéral, puisqu'il s'agit bel et bien de religion, soit enseigné dès le plus jeune âge, à l'école. Le tout étant promu par le lobby LGBT, d'ailleurs invité à venir dans les classes faire la promo de ses délires ultra-minoritaires.

Tout cela, nous disent les savants raisonneurs libéraux, c'est une affaire de droit. Droit à la nuance, à la distinction, à la fine appréciation du « genre », à l'enculage de mouches avec le petit doigt du petit doigt. Droit de l'enfant à... bla bla bla. En réalité, surtout droit à l'enfant pour les homos et les pédos.

Qu'il y ait de multiples degrés de virilité et de féminité, c'est indéniable ; mais de là à vouloir déconstruire dès l'enfance tous les repères hétérosexuels très largement majoritaires... Il s'agit simplement d'un abus et d'un emploi excessif de ces « études » systématisées et développées à outrance ; abus, fait par une minorité de fanatiques prosélytes de leur propre sexualité atypique, voire criminelle.

Si ces « études de genre », malgré leur part initiale de pertinence factuelle, doivent servir à cela, autant les supprimer, autant laisser souffrir de manque les petits pédés, les petites gouines, les petits « trans », les petits pédomanes en puissance, qui souffriront de toute façon quoi qu'il leur arrive parce qu'exister, c'est souffrir mais aussi, parce que les solutions que leur propose le libéralisme libertaire sont des mensonges. Rien à foutre, qu'ils s'en passent comme ils s'en sont toujours passés. C'est la loi de la vie, l'intérêt collectif et le bien commun doivent primer, point barre.

 

Plus généralement : et si, en réalité, tout cela ne faisait que traduire et trahir le néant ontologique abyssal de l'idéologie (je ne peux me résoudre à dire « philosophie » : étymologiquement, la philosophie, c'est l'amour de la sagesse, pas un conceptualisme négateur de la réalité), le néant de l'idéologie libérale, dis-je, qui est à la base de tout cet invraisemblable bastringue ?

Nier toute transcendance, ou déformer l'idée de Dieu pour qu'elle colle à la mentalité marchande, ou encore nier la valeur des traditions ancestrales, finit par revenir à nier la mort. Par peur de celle-ci, évidemment, mais tout de même.

Or, le libéralisme « philosophique » nie bel et bien toute transcendance (sauf à sa sauce matérialiste, ce qui revient au même). Partant, il affirme le libre-arbitre comme un absolu, considère le monde tel une matière plastique entre les mains d'un « Homme » fantasmé comme dominant. Eh bien, qu'il prouve donc la pertinence de cette foi. Qu'il transforme donc le monde, et les êtres humains, comme il croit pouvoir le faire. On voit déjà bien à quel paradis orwello-huxleyien cela nous destine.

Tout enfant (ou grand enfant, c'est pareil) doué d'un minimum de sensibilité et d'intelligence, perçoit aisément que l'univers qui l'entoure est une chose tellement merveilleuse, qu'il est impossible de concevoir l'homme autrement que comme un apprenti, un élève tentant jusqu'à sa mort de déchiffrer « le grand livre de la Nature » où tout est dit...

Prétendre s'élever au-dessus des lois naturelles (que, suprême cuistrerie, le libéralisme parodie en parlant d'« Ordre naturel » dans un tout autre sens), c'est se prendre pour la divinité. Divinité, que l'homme porte peut-être en lui, mais qui n'est certainement pas à chercher dans le travestissement obsessionnel de la matière périssable.

Toutes ces fadaises libérales sont donc inéluctablement vouées à l'échec. Il suffit de voir ce que les tentatives de transposition dans le réel de ces fumisteries ont fait de notre monde, même le plus forcené des anti-écologistes est forcé de le reconnaître.

Reste à se demander jusqu'où l'utopie matérialisme-progrès-croissance va nous entraîner et si nous y survivrons. Le refus d'accepter les lois de la Nature, dont la mort, ne peut conduire, après une rébellion destructrice, qu'à une agonie angoissée et douloureuse.

23:58 Écrit par Boreas | Lien permanent | Tags : libéralisme, peur, mort, théorie du genre, lgbt, transhumanisme, transcendance |  Facebook | |  Imprimer | Pin it! |