Le chômage des jeunes, ferment de révolution
09/07/2011
Un graphique saisissant (merci à Breakfast, sur le blog de Patrick Reymond), sur la progression du phénomène depuis trois ans :
Et encore, vous n'avez là qu'une synthèse des statistiques officielles. Quand on sait comment elles sont tordues pour cacher l'ampleur réelle du chômage, partout et notamment en France, on peut allègrement doubler la plupart des chiffres.
L'avenir du système actuel ?
Bah, une liste de boulets longue comme le bras, à laquelle on n'en finit pas d'ajouter des post-scriptums.
Rendez-vous en place de Grève.
8 commentaires
Quand on voit ce graphique, et quand on sait le traitement humiliant réservé aux jeunes adultes, traités comme des enfants-esclaves jusqu'à la trentaine, l'expression "génération sacrifiée" ne semble pas exagérée.
Bon, je vais faire le chieur :P
C'est bien beau de nous montrer le taux chez les 15-24 ans, mais il faut aussi tenir compte que la plupart des gens de cette tranche d'âge continue leur étude, notamment à la fac.
Idéalement, il faudrait prendre en compte les 20-30 ans, hors fonction publique (car de facto invirable - je simplifie bien sur).
Ce graphe est néanmoins parlant: partout (sauf en Allemagne, à mettre sans doute sur le compte de leur dénatalité et dépopulation) le chômage des jeunes augmente sensiblement. Or si les jeunes ne trouvent aucune occupation...
Imperator.
"les 15-24 ans, mais il faut aussi tenir compte que la plupart des gens de cette tranche d'âge continue leur étude, notamment à la fac"
Objection classique, parfois justifiée, mais ici erronée.
Le graphique montre, bel et bien, le taux de chômage de ceux qui ne font pas d'études (voyez la note sur ce graphique : "as percentage of labour force" ; c'est-à-dire, selon la définition de ce terme, en pourcentage "of individuals (...) excluding those in the military, who are either employed or actively looking for work" (des individus, à l'exclusion des militaires, qui soit sont employés, soit recherchent activement un travail") :
http://www.oecd.org/dataoecd/35/3/2771299.pdf
http://en.wikipedia.org/wiki/Labour_economics#The_macroeconomics_of_labour_markets
http://dictionnaire.reverso.net/anglais-cobuild/labour%20force
Il s'agit de ce que nous appelons la population active.
Merci pour cette précision, cher Boréas!
Le graphique de l'Allemagne faut en penser quoi ?
Vous en pensez, naturellement, ce que vous voulez, Albert.
Officiellement, le faible chômage des jeunes Allemands est dû à la dénatalité et à la croissance :
http://www.cidal.diplo.de/Vertretung/cidal/fr/__pr/actualites/nq/2011__06/2011__06__30__Arbeitslosenzahlen__pm.html
Officieusement, je pense que les causes se trouvent essentiellement dans la déflation salariale pratiquée par l'Allemagne grâce à l'Euro, dont elle est le principal bénéficiaire :
http://fortune.fdesouche.com/24676-lallemagne-un-probleme-pour-leurope
En Allemagne on "propose" (Impose) au Hartz IV (Rmistes) des jobs payés...1 euro de l'heure.
On peut appeller ca de la deflation salariale.
Dans le même temps, le chômage des jeunes de 15 à 24 ans, ça ne doit pas concerner grand monde en France ou alors des cas sociaux, non ? (et le fait qu'ils soient au chômage voire pas inscrit au pôle emploi n'est pas étonnant)
Enfin bref, je me suis toujours posé des questions sur ce chômage... Des études sur le chômage en fonction des filières, de l'âge précis de sortie du système scolaire et du niveau et puis la "qualité" de l'emploi aussi... ne seraient pas plus pertinentes ? Parce que celui qui quitte l'école à 16 ans et celui qui entre dans la vie active à 21 ans ou plus, ce n'est pas la même chose quand même...
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